AVIS.
AVIS IMPORTANT.
La loi communale.
Le budget de la guerre.
La gauche libérale.
L'Impôt sur le Mobilier.
Loi scolaire.
A propos d'écoles.
Le curé-sénateur.
S0 96. Dimanche,
54e ANNÉE
2 Décembre 1894.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
Le PROGRÈS sera en
voyé; <>-rat iii((;nient j usqu'au
premier Janvier prochain,
aux personnes qui s'abonne
ront, ponr nne année, dater
Je cette époque.
Le Comité de l'Association
libérale engage vivement ses
amis politiques qui recevraient
notification de leur radiation des
listes provisoires, ou notification
de la réduction du nombre de
leurs votes, transmettre sans
retard la copie de cette notifica
tion au Secrétariat de l'Associa
tion, Café du Saumon.
Un laps de temps très-limité
est accordé aux requérants pour
formuler et déposer leurs re
cours.
Les intéressés sont donc invi
tés ne pas perdre de temps.
Ypres, le lr Décembre 1894.
Des gens qui prétendent avoir surpris des
indiscrétions sûres affirment que le gouver
nement a décide de ne donner l'eleclorat com
munal qu'aux électeurs pluraux 1 ou 2 voix.
Pourquoi s'arrêter en si bon chemin et ne
pas maintenir tout simplement le régime cen
sitaire la commune Ce serait plus franc.
Par contre, le Soir, qui a ses grandes entrées
au ministère de [intérieur, annonçait l'autre
jour quaucune résolution n'est encore prise.
Ce serait évidemment invraisemblable avec
tout autre chef de cabinet que M. de Burlct.
Mais ils est tellement conforme aux habitudes
de notre premier ministre de ne jamais savoir
ce qu'il veut ni ou il va qu'il n'y aurait pas lieu
d'être surpris outre mesure si c était 1 informa
tion du Soir qui était exacte.
Le Patriote annonce que la plupart des mi
nistres paraissent acquis, pour le corps électo
ral communal, la formule plurale 25 ou 30
ans avec la représentation proportionnelle.
Le projet de budget du ministère de la guer
re pour I exercice 1895 qui vient détre distri
bué aux membres de la Chambre porte une
augmentation de 112,200 francs sur les crédits
demandées pour l'exercice précédent.
L'ensemble des crédits demandés s'élève
la somme de 47 millions 229 mille 652 fr. 50 c.
Les députés libéraux élus Liège, Namur,
Philippeville, Huy, Nivelles, Thuin, Arlon et
Virton vingt en tout se sont constitués,
dit la Réformeen groupe parlementaire distinct.
Il a été unanimement reconnu que la politique
défendre était celle de la platform du congrès
progressiste, sur laquelle presque tous les dépu
tés libéraux ont été élus.
Le groupe a décidé de mettre immédiatement
l'étude plusieurs projets do réformes agricoles
ot fiscales.
La gauche libérale se réunira tous les Mercre
dis. Les réunions seront présidées par le plus
ancien des députés présents.
On sait que le clérical Conseil provincial du
Brabanl a voté lïmpôl sur le mobilier, cette
façon d elrenner le pouvoir par des taxes étant
nne habitude inveterèe chez nos adversaires.
Le conseil provincial de notre bonne Flandre,
alléché, et se trouvant, du reste, dans la néces
sité de combler certains vides se prépare
aussi, comme nous l'avons dit, voter le même
impôt.
Il a été question de cette taxe en dernière
séance du Conseil communal de Bruxelles.
Voici les lignes qui s'y rapportent reprises au
compte-rendu de I Indépendance
il1. Richald signale les inconvénients graves
que présenterait pour la ville de Bruxelles
(adoption de l'impôt de un pour cent sur le
mobilier proposé au Conseil provincial.
C'est Bruxelles seul qui payerait la presque
totalité de cet impôt.
M. Delannoy. Cela prouve que la richesse
mobilière est Bruxelles.
M. Richald. Les Bruxellois seront les dupes
de la situation ils payeront près de 43 p. c. de
l'impôt de la province.
M. l'èchevin Janssen reconnaît la justesse de
ces observations. Mais, hélas I toutes les pro
testations élevées contre le Conseil provincial
du Brabant seront stériles. Cependant les man
dataires delà ville de Bruxelles pourront ele-
ver la voix lorsqu'il s'agira de la répartition
des subsides.
M. Delannoy. Oui, espérez-le
M. l'èchevin De Mot. L'espoir fait vivre.
(On rit).
«Les Bruxellois, dit M. Richald, seront les
dupes de la situation, ils paieront près de 43 p.
c. de l'impôt de la province.
lit les Brugeois? Et les Yprois I
Nous apprenons de source certaine, dit la
cléricale Union, que le projet de loi relatif
l'enseignement primaire sera déposé sur le bu
reau de la Chambre d'ici peu de jours. Il don
nera pleine et entière satisfaction tous les sin
cères partisans de la liberté d'enseignement.
La Patrie peut d'ores et déjà se réjouir.
Il paraît que les écoles cléricales ne marchent
pas comme on le voudrait il est temps que le
gouvernement ouvre le sac aux subsides I
En attendant, le Courrier de l'Escaut fait un
appel désolé, et dans un style tout fait spécial,
aux généreux souscripteurs l'école catho
lique, dit—il, est le rempart inexpugnable où
viendra se briser J'épée du libéralisme, où
s éteindra la torche incendiaire d'un socialisme
homicide
Mais il parait que ces remparts qui brisent
les épées et éteignent les torches coûtent encore
plus cher que les forts en béton comprimé les
donateurs se font rares. Aussi, ajoute notre
confrère, nous pouvons mourir dans le désert
de 1 indigence, si quelque beau matin la manne
gouvernementale ne supplée son aridité
Le Courrier peut être tranquille il reste
encore quelques instituteurs officiels révo
quer, quelques écoles communales fermer
les petits-frères peuvent se préparer la curée.
La Chambre n'aura pas la spécialité des bou
cans provoqués, du reste, neuf fois sur dix
par l'intolérance de la droite ou les personnalités
adorateurs débridés, comme M. Hoyois les
divers conseils provinciaux entrent dans le ajou
rnement. Il a été question, dans la dernière
séance du Conseil provincial d'Anvers de M.
l'abbé Keessens, auteur d'une lettre propos de
laquelle le Journal Ypres, organe des hommes
d'ordre et de moralité, garde de Conrad le silence
prudent.
Voici d'après l'Opinion d'Anvers, un aperçu de
cette séance quelque peu orageuse, M. Delvaux
a la parole
On nous reproche, dit-il, d'être un parti
anti-national et anti-dynastique. Ce reproche
n'est pas fondé, jamais aucune époque de son
histoire le parti libéral ne l'a mérité. Ce ne sont
pas les libéraux qui ont crié A bas le roi de
carton...
Ici la droite se réveille de sa léthargie. Ce
sont les libéraux hurle M. De Coster, pendant
que ses amis organisent le boucan.
Si, s'écrie M. Delvaux, ce sont les cléricaux.
C'est aussi le Conseil communal clérical d'An-
LE PROGRÈS
A
VIRES 4CQCIRIT EUNDO.
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Idem. Pour le restant du pays7-00.
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