Chronique locale. La voix d'une victime. La journée du facteur. Vélocipédie. Nouvelles diverses. vers qui a refusé un emplacement la statue du fondateur de notre dynastie. En 1892 ce sont encore les cléricaux qui envoient la Chambre nn anti-royaliste, un républicain avéré, M. Max. BauBsart, dont chacun connaît les articles de la StormAlok. M. Delvaux rend hommage au caractère et l'intégrité de M. Baussart qui est un honnête homme dans toute la force du terme. Enfin, M. Delvaux donne lecture d'un article exhumé dans ces derniers jours par V Étoile et qui a paru il y a quelques années dans le Constitu tionnel de Hasseltle journal de M. Iveessens, le curé-sénateur. Dans cet article on traite le roi comme jamais un socialiste n'oserait le faire. Ce brillant discours est vigoureusement accla mé gauche. La droite fait entendre des grogne ments, mais elle ne dit mot. Commentant les résultats du scrutin du 21 Octobre, la Flandre Libérale terminait comme suit son article de fond du 2t du même mois Le sens politique a donc manqué aux timi des de Bruxelles et d'ailleurs. Le mal est grand, sans doute. Il l'eût été moins si la faute n'était venue s'ajouter la défection. Le moment n'est plus aux leçons. Il l'est en core aux reproches. 11 l'est surtout aux souve nirs. D'autres ont connu des jours mauvais. D'au tres, serviteurs fidèles d'une loi laquelle ils avaient donné leur serment, ont vu la haine clé ricale s'acharner contre eux. Ils ont connu les angoisses d'une persécution jamais satisfaite. Ils ont été frappés non seulement dans leurs inté rêts, mais dans leurs personnes, dans leur famil le. Us ont connu les pleurs et les grincements de dents. Mais leur fidélité n'a pas faibli. Leur libéralisme est resté entier et incorrupti ble. Leur fierté leur a fait repousser les compro missions complaisantes qu'on leur offrait. Eux, devant les défections du scrutin de Dimanche, eux surtout, les humbles et pieuses victimes de la foi donnée, eux, les vaincus des campagnes de haines et de rancunes, que les persécutions et les menaces avaient trouvés inébranlables dans leurs convictions, ne salueront pas l'armée des transfuges, sauveurs glorieux de l'Ordre et de la Patrie. A la suite de cet article, un instituteur a adressé au journal gantois la lettre suivante qu'il nous demande de reproduire: Monsieur le Rédacteur en chef, Je viens de lire l'article de fond de votre numéro du 24 Octobre et j'en suis tout ému. Que c'est beau, parce que c est vrai Ah, certes les humbles et pieuses victimes de la lutte sco laire, les vaincus des campagnes de haines et de rancunes maudissent l'armeé des électeurs trans luges qui par leur vote de Dimanche dernier ont maintenu au pouvoir le ministère destruc teur de l'enseignement national. Comment est-il possible qu'ils n'aient pas eu une seule pensée de commisération pour ceux qui luttent et souf frent depuis 10 ans Comment n'ont-ils pas pensé nos pleura et nos grincements de dents Comment n'ont-ils pas pensé aux larmes de sang que nous versons depuis que nous subissons l'horrible joug clérical Mais la question sco laire est reléguée l'arrière-plan. On ne pense plus ceux qu'on a lances dans une lutte mort en 1879, qu'on a compromis, qu'on a perdus La semaine dernière s'est passée pour nous dans un anxieux esjxnr. Nous saluions déjà le 21 Octobre comme le jour de la délivrance, comme l'aurore d'une ère nouvelle qui allait s'ouvrir devant nous. Hélas le sens politique a manqué aux élec teur» de l'arrondissement de Bruxelles, ceux-là mêmes qui nous ont précipités dans le gouffre en 1884. s J'ai rencontré hier deux de mes collègues, l'un est complètement dans la rue, l'autre jouit d'une aumône de 500 fr. par an, Dieu sait pour combien de temps encore Mon traitement a subi une réduction de 800 fr. en 1885.11 se mon te 1200 fr. et j'ai 23 années de service Vous comprenez que nous ne nous sommes pas sépa rés sans grincemeuts de dents la conclusion était que nous regrettions d'appartenir la pa trie belge. Je vous saurai gré, M. le Rédacteur, si vous vouliez publier ces quelques lignes et je vous prie d'agréer l'hommage de ma gratitude pour l'ardeur que vous déployez dans la défense de la noble cause de l'instruction publique. Linstitueur. Venir au bureau de poste 4 h. 45 du matin partir en tournée par tous les temps achever sa besogne vers 10 heures, parfois 10 h. 25 du soir. Retourner alors bien loin, au fond d'un fau bourg, où il faut loger par raison d'économie souper 11 heures du soir se coucher 11 heures et demie, pour se lever le lendemain 4 heures et recommencer la tâche Telle est l'existence de certains facteurs de la poste. Et dire qu'il suffirait d'augmenter quelque peu le nombre de ces braves employés pour les sou lager d'une partie de leur écrasante besogne et leur assurer un jour de repos par semaine, en supprimant du même coup l'agaçant, l'horri pilant service dominical Mais allez donc dire ces choses au mulet cour- traisien qui désorganise notre ministère des pos tes •DoH- Nous apprenons avec plaisir qu'un nouveau cercle, le Rapid-Club, s'est formé en notre ville. La Commission se compose de MM. Léopold Laheyne, vice-président, Eugène Creton, secré taire et Georges Decoene, trésorier. Le président sera nommé sous peu. Nous souhaitons la bien venue la nouvelle société. Les fêles de la Ste Cécile Philharmonie de Poperinghe. Le ciel s'est montré clément pour les Philhar monistes, célébrant la fête de leur patronne et c'est par un beau soleil qu'a eu lieu, Dimanche dernier, la promenade qu'ils font tous les ans cette occasion. Le concert populaire, donné sur la Grand'Place, avait attiré un nombreux pu blic, heureux d'entendre notre excellente pha lange musicale et de jouir d'une journée toute priutanière. Après le concert avait lieu le ban quet. A cette occasion la Société s'était mise en frais et, grâce l'obligeance de M. le Président Van Merris, qui avait permis de mettre ses bel les serres de chrysanthèmes au pillage, la salle du banquet avait été admirablement décorée. Tous r.os éloges celui qui a présidé la déco ration de la salle il a tait preuve de beaucoup de bon goût. Cent-soixante convives ont pris part ou ban quet, parfaitement servi et auquel tous ont fait honneur. Le lendemain, M. Vandenkieboom, accompa gné de tonte la troupe de3 artistes du théâtre flamand de Gand, arrivait Poperinghe pour donner, le soir, la Philharmonie une représen tation dramatique. Le programme de la soirée était très allé chant aussi, depuis des années, il n'y avait eu autant de monde la Société et, malgré que la salle soit assez vaste, il a été fort difficile de trouver de la place pour tous. Une opérette Och mat is de lie/deservait de lever de rideau. MM. Van Ryn et De Neef et Mlle Fauconnier ont fort bien fait valoir la gracieuse musique de Ferdinand de Roo et ont prouvé qu'ils sont non seulement d'excellents acteurs mais aussi de bons musiciens. Le grand attrait de la soirée était le drame Paljas. On devait y entendre les meilleurs artis tes du théâtre flamand de Gand et le public Po- peringhois, qui apprécie beaucoup les beaux drames, se faisait tête d'entendre l'œuvre de d'Ennery et de Fournier. Il n'a pas été déçu dans son attente et le grand talent de M. Van Havermaete et Mrae Steven ont excité le plus vif enthousiasme. Secondés par des partenaires comme MM. Cacke'nberg et Ruysbroeck, Mmes Fauconnier, Coppitters, Ruysbroeck et Van I rappe, ils ont profondément ému leur auditoi re et les malheurs de Paljas et de Magdalena ont tait couler bien des larmes. Nous sommes heu reux de pouvoir exprimer ici toute notre admi ration pour le talent des artistes qui peuvent procurer leurs auditeurs de si bonnes et de si douces émotions. L'enthousiasme avec lequel ils ont été applau dis leur a prouvé combien ils ont été appréciés. Le programme de la soirée comportait aussi une partie musicale, composée d'un duo pour clarinettes exécuté par MM. Peel Camille et Pieters Jules, d'un quintette exécuté par MM. Lauwers Achille, Blanckaert Arthur, Rabaut Camille, Flamey Auguste et Decorte Camille et d'une fantaisie pour petite flûte exécutée par Oreel Arthur. Tous ces morceaux ont été fort bien joués et prouvent combien est excellente l'instruction musicale donnée la Philharmonie. A chaque fête de nouveaux membres exécutants se font entendre et viennent augmenter le nom bre de ceux sur lesquels on peut compter dans l'exécution des morceaux d'ensemble. C'est d'un heureux augure pour la prospérité artistique de la société. Le troisième jour des fêtes était consacré aux Dames et la jeunesse. Pour les premières il y avait un jeu de boule auquel étaient affectés ving-trois prix. Parmi ceux-ci on remarquait surtout le prix offert par M. le Président Van Merris. M. le Vice-Président D'hont et M. Val- cke avaient aussi offert chacun un prix. Le prix de M. le Président a été remporté par Mme Lobeau, celui de M. le Vice-Président par Mms Gouwy et celui de M. Valcke par Mlle Van- den Bulcke. Après le jeu de boule, un bal était offert la Il nous a été bien agréable de pouvoir consta ter, l'occasion des fêtes de la Ste Cécile, la grande vitalité de la Société Philharmonique et nous faisons des vœux pour que cette belle So ciété continue longtemps encore prospérer sous la sage administration de M. Van Merris, qui depuis près d'un demi-siècle préside ses destinées. Société de Gardes Civiques D'YPRES. Tir du Jeudi 29 Novembre 1894. Vermeulen, Henri, 25 25 25 25 25 125 Boedt, Léon, 25 25 25 25 25 125 Legon, Emile, 25 25 20 25 25 120 Ligy, Albert, 25 25 25 20 25 120 Masscheleyn, A., 25 25 20 25 20 115 Butaye, Emile, 25 15 20 25 25 110 Froidure, Robert, 25 20 20 20 25 110 Vandevyver, Arth., 20 20 25 25 20 110 Nous lisons dans le Petit Journal, de Paris Un accident s'est produit hier rue La Boëtie, près de l'église Saint Philippe-du-Roule. La comtesse Vanda van der Meere et sa fille se trouvaient vers une heure dans le fiacre n° 11285, quand une voiture de commerce heurta violem ment le coupé, qui a été renversé. Le cocher a été lancé sur le sol et s'est fait une blessure la tête. La comtesse Vanda van der Meere a été contusionnée la tête. Sa fille a été couverte de débris de verre, mais heureusement n'a pas été blessée. Le cocher a été transporté son domicile. a la jeunesse et, do momoiro do Philharmordotc, -ja mais il n'y a ou tant de monde et tant d'entrain une fête de la Société. Le bal s'est terminé, au grand regret des nombreux danseurs, vers 1 heure du matin. cible ordinaibe.

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 2