A la Chambre.
Vive le Roi pô to
L'extension universitaire
Ypres.
Humble vœu.
Anciens Pompiers.
En chemin de fer.
Théâtre d'Ypres.
Nous répondrons an journal clérical quand il
nous aura dit comment sou ami Léopold Soenen,
marchand de journaux, qui ne sait ni lire ni
écrire, est parvenu obtenir le diplôme de
càpàcitàire.
En attendant pourrait-on nous parler quelque
peu des fraudes qui ont présidé, Blankenber-
ghe, au concours entre les écoles primaires
(Voir la Chronique du Vendredi 7 de ce mois).
Réponse S. V. P.
Disons en dehors de la Chambre plutôt car il
s'agit de Mons Colaert qui, par ces derniers
temps, a de nouveau brillé par son absence.
Il est vrai que le Journalson moniteur, a an
noncé qu'il était retenu par indisposition, ajou
tant qu'il s'était lait inscrire pour traiter, d'une
façon spéciale, la question des inondations.
C'est dommage, vraiment. Il y aurait eu, sans
cela, une belle écluse ouverte de plus sur les
bancs parlementaires.
Mais, défaut de René, le porte-queue de M.
Woeste, est-ce que son éminent nouveau collègue,
Henritje, n'aurait pu lire le factum
S'agissant d'une question d'incontinence
d'eaux, le sujet eut été, comme maiden Speech
tout-à-fait dans la note du sire d'Eeckhoutte.
Mais il paraît que le maître n'a cure de laisser
ânonnerses discours par son illustre copain.
Et c'est ainsi que la Chambre a perdu une
belle occasion de s'amuser et de rire aux lar
mes, au risque, pour plusieurs honorables parmi
les vieux, de s'inonder un peu eux-mêmes.
Egoïste et cruel Colaert
Eh bien elle a été édifiante la séance du 6
cl. Quel débordement de violences et d'insa
nités Sans doute que la plus grosse part de
cette déplorable discussion revient au parti socia
liste. Mais le ministre De Burlet, Coremans (le
gentilhomme aux ciseaux d'argent sur champ
de gueules) et jusque notre Mons Colaert y sont
aussi pour une forte dose.
Décidément, cet ex-maïeur de Nivelles est un
fumiste et un pufliste, plus drôle que le chien du
légendaire Jean dont, en l'occurrence, il eut
mieux fait de suivre l'exemple. Combien son
collègue, M. Begerem, nous aimons rendre cette
justice celui-ci, s'est montré plus digne et plus
adroit l'égard de ces Messieurs fortem
bouchés de l'extrême-gauche
Pour ceux qui croient la métempsycose, le
fameux Ours du bon de Lafontaine n'est pas
mort. Il revit, incarné tout entier dans la peau
de notre chef de cabinet. Quel pavé bon Dieu
Quel pa7é sur la tête de Sa Majesté le Roi, que
ce cri étourdi jeté par son premier ministre
Si nous sommes bien informé, la chose avait
été réglée d'avance, en petit comité, mais en
d'autres termes
Le De Burlet ne devait pousser le cri qu'au
cas où les socialistes auraient, les premiers, pro
féré celui de Vive la république
Mais, perdant son sangfroid et entraîné par
son incurable légèreté, notre Premier, cour
tisan maladroit, n'a pas su attendre il s'est
sottement emballé et a lâché, avant le moment
voulu, les mots qui devaient nécessairement
provoquer la manifestation contraire.
Ah! ce n'est pas M. Beernaert qui eut com
mis cette pyramidale sottise Il n'eut pas même
répondu par un Vive le Roi au cri de Vive la
République mais se fut contenté de protester,
en «ne digne et éloquente improvisation, contre
l'inconstitutionnelle et inconvenante bravade de
la Montagne.
Allons il s'en va grand temps que le De
Burlet soit renvoyé Nivelles qu'il n'aurait ja
mais dû quitter, et où il aurait dû se contenter
du modeste rôle de costumier, quant aux sous-
œuvres bien eutendu, pour les écuyères et les
bayadères des cirques de passage.
Ce gaffiste prétentieux et irrascible perdra le
pays s'il n'est bientôt cassé aux gages.
Nos lecteurs connaissent tous cette œuvre
nouvelle d'importation anglaise qui, il y a
tantôt deux aus a été organisée au sein de l'Uni
versité libro de Bruxelles.
Fondée en dehors de tout esprit de propagande
politique ou philosophique, exclusivement scien
tifique, elle a pour but de propager le haut en
seignement et de répandre dans tout le pays le
goût et la pratique des études supérieures.
Quoi qu'à peine née, l'extension a déjà jeté
des racines profondes des cours variés ont été
donnés par les meilleurs professeurs et agrégés
de l'Université Bruxelles, Anvers, Andenne,
Bruges, Charleroi, Hasselt, Courtrai, Ixelles, la
Louvière, Malines, Mons, Namur, Nieuport,
Tournai et Verviers d'autres villes sont en
instance pour obtenir des leçons de MM. Leclère,
Monseur, Pergameni, E. Cornil, Degreef, H.
Denis, Em. Vandervelde, Bayet, A. et E. Lamee-
re, P. et L. Errera, Dollo, etc., etc.
Dans notre ville également, une tentative a été
faite déjà pour former un comité organisateur.
Nous ne savons pour quel motif les premières
démarches ont échoué. Toujours est-il que la
question est revenue sur le tapis et que la solu
tion, espérons-le, sera cette fois, favorable. Une
occasion unique, en eflet, se présente en ce mo
ment pour aboutir dans les meilleures condi
tions.
Le comité local de Courtrai s'est assuré le
concours de M. Henri Vandevelde. L'éminent et
sympathique artiste se propose de donner en
quatre leçons une esquisse de ce que sera Vart
de l'avenir. Pour nous, qui connaissons le pro
fesseur, nous pouvons affirmer que ce cours sera
des plus intéressants et de nature éveiller chez
tous les goûts du beau et de l'idéal dans l'art.
Il s'agirait donc tout simplement, de s'enten
dre avec le comité de Courtrai pour permettre
M. Vandevelde de donner le même cours dans
notre ville. On y trouverait ce premier avantage
de diminuer les frais qui en tout état de
cause ne sont pas fort élevés.
Quant aux moyens d'exécution, ils ne sont pas
bien difficiles trouver que quelques jeunes
gens se réunissent et s'affilient, sous le titre de
Comité local Yprois l'Extension Universitaire
de Bruxelles qu'ensuite ils recrutent un certain
nombre d'adhérents et, après entente avec le
secrétaire général de l'œuvre Bruxelles, qu'ils
commencent la première série de cours avec M.
Vandevelde. Nous sommes certains, étant donné
le goût de notre population pour les choses artis
tiques, que le public qui ira applaudir le savant
professeur sera nombreux et réclamera bien vite
l'institution des nouveaux cours.
Nous nous permettrons d'ajouter, qu'à notre
avis, l'initiative du mouvement devrait partir du
corps enseignant de notre ville. Mieux que per
sonne, nos professeurs, instituteurs et institutri
ces sont même de comprendre l'utilité pratique
de l'université itinérante leur situation, en
outre, les tient en dehors des partis et, facile
ment, ils recruteraient des adhérents dans toutes
les classes et tous les partis.
Au coude de la rue de Cassel qui affecte la
forme reptilienne du 21e rédacteur du Journal
d'Ypres, se trouve un réverbère non, un poteau
indicateur attendu qu'on ne l'allume jamais.
On ne voit donc goutte dans la rue qui en sus
est un véritable casse-cou.
Monsieur Iweins d'Eeckhoutte ne pourrait-il
venir en aide son confrère morne et désolé
Voyons entre amis, on ne se refuse pas la
lumière.
Un bon mouvement, S. V. P.
maaairfrr»
Dimanche 9 courant, l'occasion de la Ste
Barbe, de 11 heures midi, promenade en ville
de la musique.
Itinéraire.
Local, rue du Verger, rue au Beurre, rue
Close, rue d'Elverdinghe, rue de Boesinghe,
Marché au Bétail, Nouveau chemin S'-Martin,
rue de Dixmude, rue Carton, rue de Thourout,
Grand'Place, rue des Chiens, rue des Fripiers,
rue de Lille, Marché-Bas, rue du Verger, Local.
A 1 1/2 h. Banquet.
Ce qui peut arriver en voyageant sans coupon
ou en ayant oublié son abonnement.
Un de nos concitoyens qui prend toutes les
quinzaines un abonnement au chemin de fer,
quitte notre bonne ville d'Ypres pour se rendre
sa villa, Mariakerke.
Au sortir de la gare Ostende, le préposé de
mande le coupon.
Abonné, fut la réponse. Votre abonne
ment?
Tête de notre concitoyen Il l'avait oublié dans
son observatoire
De tout quoi il résulte procès-verbal pour
l'oublieux et punitions pour quelques employés
du chemin de fer.
Nous est avis que les règlements en cette ma
tière sont trop sévères. Tout le monde peut
oublier, le R. P. Boom lui-même peut commettre
un oubli. Dès lors le procès-verbal est de trop.
Quant aux punitions infligées, nous espérons
bien que le cœur chrétien de celui qui en est
cause, interviendra largement.
M. Fontenelle, directeur du Théâtre de Comé
die française de Gand, nous revenait Mercredi
pour le plus grand plaisir des habitués de notre
Salle de Spectacle.
La comédie de Sardou Nos Intimesquoique
quelques parties en aient vieilli, contient de
très nombreuses observations d'une vérité comi
que toujours actuelle ses mots l'emporte-
pièce, malgré l'usage immodéré qu'en ont fait
certains vaudevillistes qui prennent leur bien
dans celui des autres, ont conservé le privilège
de dérider les spectateurs les plus moroses les
éclats de rire de Mercredi dr l'ont bien prouvé.
Comme toujours, chez M. Fontenelle, l'inter
prétation est excellente.
M. Fontenelle est mettre hors de pair pour
la façon remarquable dont il a composé le rôle
brillant du docteur Tholosan. A côté de lui
et sur la même ligne, il faut citer Mme Wilson,
qui a joué avec son beau tempérament dramati
que et un parfait naturel le rôle ingrat de Cécile.
M. Fontenelle n'a pu s'assurer le concours de
cette artiste que pour quelques représentations;
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