AVIS. AVIS IMPORTANT. Le contingent. Le seul parti de l'ordre. \o 101. Jeudi, 54e ANNÉE. 20 Décembre 1804. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. tires acqcir1t ecndo. Le PROGRÈS sera en voyé gratuitement j usqu'au premier »Tanrier prochain, aux personnes qui s'abonne ront, ponr line année, dater de cette époque. Le Comité de l'Association libérale engage vivement ses amis politiques qui recevraient notification de leur radiation des listes provisoires, ou notification de la réduction du nombre de leurs votes, transmettre sans retard la copie de cette notifica tion au Secrétariat de l'Associa tion, Café du Saumon. Un laps de temps très-limité est accordé aux requérants pour formuler et déposer leurs re cours. Les intéressés sont donc invi tés ne pas perdre de temps. Ypees, le 19 Décembre 1894. Le référendum des contribuables Les cléricaux ne veulent pas du suffrage universel pur et simple la commune. On remarque de leur part les mêmes hésita tions que dans la revision de la Constitution. Si l'on sait bien ce qu'ils ne veulent pas, on ne sait pas ce qu'ils veulent. Ils sont occupés chercher une formule, un système. Les formules et les systèmes se mul tiplient. Le gouvernement est aussi embarrassé que le reste de son parti. D'un côté, il voudrait bien restreindre autant que possible 1 exercice du droit de suffrage, mais d autre part il doit craindre le mécontentement populaire. Au nombre des systèmes qui sont préconisés droite, il y a celui du référendum des contri buables. On se souvient de l'opposition que la droite a faite autrefois l'inscription du référendum dans la Constitution. On ne pouvait pas, d après elle, amoindrir le mandat législatif. Aujourd'hui, on foule aux pieds larguaient que l'on présentait alors, et l'on ne dit plus que le référendum est un amoindrissement du mandat communal. On trouve aujourd'hui que la consultation directe des contribuables serait nécessaire, mais s'il en est ainsi, il faut aussi la consulta tion pour l'établissement des impôts de con sommation. Le ministère devrait donc, dès lors, consul ter tous les consommateurs pour savoir s'il y a lieu de maintenir le droit d'accise sur la bière. Il faudrait aussi consulter les consommateurs pour savoir s'il y a lieu de maintenir le droit d'accise sur le sucre. Quand M. de Burlet a présenté son projet de loi établissant des droits d'entrée sur les farines, sur le beurre, sur la margarine, sur la chico rée, a-t-il cru devoir demander l'avis des con tribuables Les contribuables ici étaient les consommateurs, c'est-à-dire la masse. On ne s'inquiète pas de leur intérêt, et si les protectionnistes pouvaient faire voter les droits d'entrée, ils ne demanderaient pas aux consom mateurs s ils consentent laisser établir des impôts sur des denrées de première nécessité. On sait que le contingent annuel de 13,000 hommes a été vote par la Chambre des repré sentants une majorité de 23 voix. M. Core- mans avait propose de le réduire 10,000 hom mes dans le but de déclarer la guerre une fois de plus, non pas au militarisme mais au pa triotisme. Il n'a pas vu que son amendement, s'il était volé, mettrait surtout en cause la défense de l'ordre. Le général Brassine n'a eu aucune peine le démontrer Ne l'oublions pas, a-t-il dit, il peut se faire qu'à un moment donné, des troubles éclatent en même temps sur les diffé rents points du pays et la façon dont on tra vaille les ouvriers, nul ne s'en étonnerait. Nous devons donc disposer de forces assez considé rables pour les faire agir partout où ils se pro duiront et avec rapidité. Le Chambre a été de cet avis. Le contingent suffit-il aux nécessités de la défense nationale et de l'ordre? Le ministre de la guerre sait parfaitement le contraire; aussi est-il d'avis d'augmenter le chiffre du contingent de 5,000 hommes, c'est-à-dire le porter 18,000 sol dats, tout eu réduisant le temps de service et en augmentant la solde des miliciens. La mesure est approuvée par tous les spé cialistes et tous les patriotes. C'est une raison pour qu'elle ne plaise point M. YVoeste. il a annoncé au lieutenant-général Brassine qu'il combattrait cette proposition capable d'ébran ler la force du parti conservateur... Toujours les mêmes préoccupations électorales en jeu toujours la criminelle pensée de sacrifier l'or dre et la patrie des intérêts de parti Le général Brassine ne tiendra aucun compte du veto de M. Woeste et il fera tout son de voir, aux applaudissements de tous ceux qui aiment le pays. Les dernières séances de la Chambre inspi rent au Précurseur ces excellentes réflexions Le parti libéral, lui, n'a pas été un seul in stant effleuré dans cet attristant débat. Bien qu'il ait subi les défaites les plus imméritées, il n'a jamais menacé ses adversaires de la répu blique ni prononcé l'adresse de la royauté une seule parole amère. Les socialistes et les catholiques se sont mutuellement jeté au visage de cruelles vérités pas un journal libéral, pas un orateur libéra! n'a pu être cité comme ayant outragé la dynastie ou prêché la haine contre nos institutions. C'est là notre honneur et, si la nation est juste, ce sera notre force dans l'avenir. Tous ceux qui ont assisté ces séances tu multueuses, tous ceux qui en ont lu le compte- rendu se sont dit Voilà des gens qui s'accu sent bon escient, puisque les uns et les autres apportent leurs preuves et citent leurs auteurs mais où donc est le parti de l'ordre, de la rai son, du vrai progrès? Aux citoyens qui s'in forment ainsi, on répond Ce parti existe toujours, mais il est absent. Victime d'une re vision déloyale, il n'a pas vu réélire ses repré sentants, sauf de rares exceptions. Ce parti d'ordre et de progrès, respectueux de la dynas tie, a été immolé par les catholiques au profit des socialistes, et les catholiques crient hypo critement Vive le Roi On ne sait que trop ce qui est entré au Parle ment. On commence s'apercevoir que l'ordre, la raison et le progrès n'y sont plus. On cherche le parti libéral et l'on comprend, ht peu peu le pays se tourne vers l'absent, car c'est de lui, c'est de sa prudence et de sa fer meté que, dans les heures troubles de l'avenir, il attendra son salut. Le double port de lettres. Quel est celui de nos lecteurs qui n'a pas été, une fois au moins en sa vie, dans le cas de mau gréer contre la pénalité absolument injustifiable dont la poste frappe le destinataire d'une lettre non affranchie ou qui l'est insuffisamment, en exigeant le double du port que l'expéditeur a né gligé d'acquitter La presse de divers pays a rompu des lances contre ce véritable abus, et nous sommes décidés mener la campagne jusqu'à ce qu'il disparaisse. Comme beaucoup d'autres abus administratifs, celui du double port, indû ment réclamé par la poste, a continué néanmoins subsister, précisément parce qu'il est absurde et injustifiable. Ses jours, toutefois, paraissent comptés, de même que ceux du routinier poids maximum de 15 grammes pour les correspondances ordinaires et du non moins routinier redoublement de la taxe de 15 en 15 grammes, véritable impôt snr la correspondance, le poids des lettres n'ayant -olus aucune importance en présence de la faci- ité des transports. LE PROGRÈS ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour te '«estant de la Belgique et de l'Etranger I'Agbncr Rossbl, 44, rue de la et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 1