AVIS. AVIS IMPORTANT. Un retour offensif. Élection de Liège Des places pour les calotins Mœurs anglaises. S° 105. Jeudi, 54e ANNÉE. 27 Décembre 1804. m 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Le PJEfOGrRÈS sera en voyé gratuitement j usqu'au premier Janvier prochain, aux personnes qui s'abonne ront, ponr nne année, dater de cette époqne. Le Comité de l'Association libérale engage vivement ses amis politiques qui recevraient notification de leur radiation des listes provisoires, ou notification de la réduction du nombre de leurs votes, transmettre sans retard la copie de celte notifica tion au Secrétariat de l'Associa tion, Café du Saumon, Un laps de temps très-limité est accordé aux requérants pour formuler et déposer leurs re cours. Les intéressés sont donc invi tés ne pas perdre de temps. Yprès, le 26 Décembre 1894. Les protectionnistes ne se tiennent pas pour battus, malgré la condamnation que leur a in fligée l'élection dernière- Us songeraient paraît—il frapper d'un droit le beurre et les farines, c'est-à-dire les deux produits qui entrent peut-être pour la plus large part dans l'alimentation du peuple 1 L'information semble très sérieuse car elle est rapportée par M. Lorand, député de Virlon, c'est-à-dire par un homme que sa situation, tant dans le monde parlementaire que dans celui de la presse, met même d'être bien renseigné. S il faut en croire les bruits qui courent, dit-il, le gouvernement serait tout disposé faire une nouvelle tentative protectionniste, malgré la réponse très claire du suffrage uni versel il s'agirait de frapper le beurre pour donner une prime la fabrication de la marga rine de Irapper l'orge, peut-être dautres céréales, réputées non alimentaires enfin, et ceci serait d'une audace vraiment inouïe, après les déclarations de M. De Burlet Nivelles, sur la question du froment de frapper... la fari ne, c'est-à-dire le pain I On prétend que les meuniers français jouissent d'une prime d'exportation, grâce au système des acquits caution, et les grands meuniers veulent un droit compensateur. Su perbe affaire pour les grands meuniers ne fut- il que de 50 centimes, ce droit ferait gagner aux gens qui arrivent moudre mille sacs par jour et c'est le cas des grands meuniers - 50Q francs par jour I On comprend que ces messieurs se donnent de la peine pour obtenir un pareil résultat. Naturellement le pain coûterait plus cher, car si les afifameurs ont dû renoncer soutenir cette énormité que le relèvement du prix du grain serait sans action sur le prix du pain, ils auraient encore plus de peine faire accroire qu'en augmentant artificiellement le prix de la farine, on ne relève pas le prix du pain. Les petits meuniers sont déjà bien mena cés par la constitution de ces terribles agents du collectivisme capitaliste, les moulins qui produisent mille sacs et plus en un jour et qui bientôt, comme pour la raffinerie du sucre et la distillerie, concentreront dans moins d'une demi-douzaine d'usines presque toute la pro duction du pays. Avec la prime accordée ces grandes usines leur détriment car ce sont surtout les petits meuniers qui, pour leurs mé langes, achètent le peu de farines étrangères qui pénètrent dans le pays les petits meu niers seraient probablement les premières vic times de la mesure soi-disant proteclrice de la meunerie. Mais l'intérêt primordial qui est en cause, c'est celui des mangeurs de pain. Le pays a nettement déclaré sa volonté en Octobre il ne veut d'aucune mesure qui renchérisse artifi ciellement le prix du pain et il faudrait au ca binet De Burlet une étrange et téméraire au dace pour venir proposer ce droit sur la farine, après avoir dû abandonner les droits sur les céréales. Cela on n'osera pas se le permettre. Ce serait un défi trop cynique au suffrage uni versel. Sénat et Chambre n'ont pas se porter envie, ils ont chacun leur abbé. Mais si l'abbe Daens n'a pas fait mauvaise impression sur nos hono rables en dépit de sa petite parade flamingante, par contre, l'abbé Keesen s'est promptement ridiculisé aux yeux de nos pères conscrits. Petit, pétillant de vie, l'œil noir et expressif, le curé de Tessenderloo a tenu traiter les sénateurs comme ses ouailles limbourgeoises, et propos du budget des dotations il leur a servi un sermon de l'effet le plus burlesque. Il fallait voir le bon petit abbé s'agiter sur son banc, gesticuler comme un prédicateur irrité contre*les pèches du monde, secouer le papier qu'il tenait en main et lancer, en auvergnat, des phrases qui réjouissaient autant les mem bres de la majorité que ceux de la minorité. Il {>eut se vanter d'avoir obtenu là un fier succès, e pasteur de Tessenderloo. Et cependant sa physionomie ne manque pas d'intelligence mais il a cru que l'on pouvait traiter le Sénat comme une réunion de bon nes vieilles dames venant assister au salut. Cette amusante erreur l'a couvert de ridicule, surtout aux yeux de ses amis de la droite, et son défaut de prononciation la achevé, le pauvre petit prêtre. Il a parle de la nachion de la constituchion et traité M. Bara d'honora ble mimbre aussi s'esl-on amusé ses dépens I S'il veut prendre la revanche de ce maiden- speechqu'il soit simple, très simple, son prochain discours, et surtout qu'il s'épargne des gestes furieux de moulin vent, bien démodés au Sénat, au milieu de gens paisibles et doux. du 23 Décembre 1894. RÉSULTAT. MM. Lambert. 1,444 voix. Danssens. 28,080 Smeets 57,476 Francotle 35,720 M. Smeets obtient environ 4,000 voix de moins que la liste socialiste, le 14 Octobre. Ces voix se reportent sur M. Francotte. Il y a donc ballottage entre MM. Smeets et Francotte. On mande d'Alost qu'une instruction est ouverte charge de divers agents électoraux du parti clérical, du chef de corruption ou de tentative de corruption électorale sous forme de parti et de jeu aboutissant au paiement d'un nombre plus ou moins considérable de consom mations. Une division du travail va être créée dans chacune de nos provinces elle aura pour chef un ingénieur. Les bureaux seront installés au gouverne ment provincial. Un seul employé sera sous les ordres du directeur un commis de 1re classe, détaché provisoirement des bureaux du gou verneur. Plus lard, les cadres seront augmentés sui vant les besoins du nouveau service. On a souvent signaler de curieux jugements rendus par les tribunaux anglais qui tranchent avec gravité les petits conflits de la vie privée, comme si c'étaient des causes de haute impor tance. Voici le dernier cas renseigné par les corres pondants de Londres. M. et Mrae Greenleigh avaient une cuisinière qui répondait quand elle voulait bien répondre au nom harmonieux de Scrotton. LE PROGRÈS tires acouirit eondo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et A'," 'ne de l'Enseignement, Bruxelles-

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 1