AVIS.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Conseil communal d'Ypres.
Cynisme.
\o 104. Dimanche,
54e ANNÉE.
50 Décembre 1804.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
Le Comité de l'Association
libérale engage vivement ses
amis politiques qui recevraient
notification de leur radiation des
listes provisoires, ou notification
de la réduction du nombre de
leurs votes, transmettre sans
retard la copie de cette notifica
tion au Secrétariat de l'Associa
tion, Café du Saumon
Un laps de temps très-limité
est accordé aux requérants pour
formuler et déposer leurs re
cours.
Les intéressés sont donc invi
tés ne pas perdre de temps.
La séance est ouverte 5 h. 10.
Sont présents MM. Colaert et Berghman,
Echevins Brunfaut, Gravet, Vermeulen, Pou-
part, Van Eeckhout, Breyne, Struye, Iweins,
Boone, Begerem etBiebuyck, Conseillers Gor-
rissen, Secrétaire.
L'urgence de la convocation du Conseil est
motivée par la nécessité de soumettre son ap
probation le cahier des charges de la location des
étaux la Halle aux viandes, etc., qui doit avoir
lieu dans le courant de la semaine suivante.
Le Conseil approuve les clauses de la location
des étaux la Halle aux viandes, des échoppes
au marché aux légumes, du droit de dépôt de
matériaux au quai, du produit des urinoirs pu
blics, de terrains pour dépôt d'arbres.
Le Conseil avise favorablement concernant di
verses ventes d'arbres des Hospices civils.
La séance est levée 6 heures.
Ypres, le 29 Décembre 1894.
A la suite de l'élection de Liège de Dimanche
dernier, tous les libéraux finiront par se rendre
compte, espérons-le, qu il n'y a plus de salut
pour eux que dans la représentation proportion
nelle.
Le suffrage universel ne change pas aussi
facilement qu'on le croit, et les masses profon
des d'électeurs qui peuplent les bassins ouvriers
voteront longtemps encore pour les socialistes.
Un directeur de charbonnage du Borinage
nous disait que dans l'arrondissement de
Mons, si la Fédération boraine posait dans le
cas d'une vacature la candidature de l'anar-
chiste Moineau, celui-ci passerait encore
quinze mille voix de majorité sur le meilleur
candidat libéral.
En présence de l'organisation et de la disci
pline du parti socialiste, il serait donc insensé
de compter sur une prochaine revanche. Et
l'on peut affirmer que la représentation propor
tionnelle seule lui apportera les sièges auxquels
il a droit de par ses minorités très respectables.
C'est l'avis qui domine dans nos cercles politi
ques, mais la majorité cléricale, aveugle et
egoïste, s'imaginant qu'elle régnera toujours,
consentira-t-elle adopter cette réforme
Si elle la repousse son tour, elle deviendra
victime de son entêtement.
On écrit de Mons la Réforme
Le Patriote défend avec une tranquille
audace, l'acte d'odieux despotisme commis
par le ministre
A méditer par les partisans, et les prati
quants de la politique de courtoisie.
LE PRO
tires 4cqcirit eundo.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25
Insertions Judiciaires la ligne, un franc.
Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour
le restant de la Belgique et de l'Etranger ('Agence Rossel, 44, rue de ta Madeleine,
rue de l'Enseignement, Bruxelles.
Séance publique du Samedi 45 Décembre 1896.
M. VEchevin Colaert préside en l'absence de
M. le Baron Surmont de Volsberghe, Bourgmes
tre.
M. Brunfaut interpelle le Collège au sujet de
l'aqueduc de la porte de Dixmude. Il désire sa
voir pourquoi les travaux sont arrêtés. La vase
du fossé dont on a retiré les eaux donne lieu
des émanations qui infectent le quartier voisin.
M. Colaert répond que l'Administration com
munale n'est pas en défaut. L'ingénieur des
ponts et chaussées a fait arrêter les travaux et
menacé de poursuites si l'on continuait, la route
appartenant l'Etat. Des démarches ont été lai
tes auprès du ministre et en attendant que ces
travaux soient repris, on couvrira d'eau la vase
du Wieltjegracht.
MVan Eeckhout réclame que la police sur
veille les chiens et tienne la main ce que tous,
indistinctement, soient muselés.
M. Colaert dit que le règlement a été affiché et
que de nouvelles recommandations seront faites
au commissaire de police.
MM. Bregne et Boone insistent sur le port des
médailles.
M. Colaert préconise de faire mettre en four
rière tous les chiens qui vagabondent sans mu
selière.
M. Boone croit utile de publier de nouveau les
mesures de police.
M. Breyne propose de mettre en adjudication
la perception de la taxe sur les chiens.
M. Colaert. Cette proposition n'est pas ad
missible.
M. Colaert déclare approuvé le procès-verbal
de la séance du 3 Novembre et dépose le procès-
verbal du lr Décembre.
M. Brunfaut fait quelques observations au
sujet de la fourniture de la viande la garnison.
Il voudrait que le ministre revienne sur sa déci
sion qui fait perdre 1500 fr. la ville.
M. Colaert répond que des instances ont été
faites, mais qu'il n'espère pas que la décision
prise puisse être retirée.
M. Vermeulen croit qu'il serait utile d'acquérir
le Katle Kerkhof.
M. Colaert. Nous sommes en négociations
sur ce point.
M. Begerem demande si le Collège s'est occupé
de la proposition qu'il a faite de changer le nom
de la rue des Bouchers en rue de la Station.
M. Colaert répond que le Collège s'est rallié
cette proposition.
M.Ivoeins réclame un meilleur éclairage au ba-
tardeau qui relie la gare la ville.
M. Brunfaut signale que le réverbère rue de
Cassel n'est jamais allumé.
Le gouvernement sera interpellé la rentrée par un
député de Mons, au sujet d'une mesure scandaleuse prise
l'égard de M. le docteur Descamps, de notre ville, par
le ministre de la justice.
M. Descamps est un homme politique en vue dans le
paru libéral progressiste en même temps qu'un praticien
érainent. 11 est depuis plusieurs années conseiller commu
nal Mons et conseiller provincial pour le canton de Que-
vaucamps.
A l'époque de renouvellement intégral des Conseils
provinciaux, M. Begerem fit sommation M. Descamps
de renoncer briguer un nouveau mandat de conseiller
provincial, sous peine d'être démis de ses fonctions de
médecin de la prison de Mons.
M. Descamps refusa de se soumettre cet ukase il
resta sur les rangs pour le Conseil provincial et les élec
teurs du canton de Quevaucamps lui confièrent au pre
mier tour un nouveau mandat.
On croyait généralement que le ministre n'irait pas
plus loin dans la voie de l'arbitraire il a mis exécution
sa menace, et M. Descamps s'est vu enlever le poste de
médecin de la prison.
Il a été remplacé par un clérical bon teint naturel
lementet sans notoriété professionnelle. Le médecin-
adjoint de la prison, libéral, a été dépassé naturelle
ment toujours
Cette mesure arbitraire a causé ici une vive indigna
tion.
Les journaux delà gueuserie jettent des cris d'orfraie
propos d'une juste décision que vient de prendre M. le
ministre de la justice.
Une circulaire de M. Begerem défend tous les fonc
tionnaires de son département de solliciter des mandats
publics sans autorisation préalable.
Aux dernières élections provinciales, deux médecins de
Mons étaient soumis réélection MM. Joseph Des
camps, médecin en chef de la prison de Mons (conseiller
du canton de Quevaucamps), et Edmond Raulier, attaché
l'établissement des aliénés de notre ville (conseiller du
canton de Monsj. En présence de la circulaire de M. Bege
rem. M. Raulier ne sollicita plus le renouvellement de son
mandat mais M. Descamps, vénérable de la loge, ne
tint aucun compte de la défense, et se représenta devant
les électeurs de Quevaucamps, fut réélu et siégea la
dernière session du Conseil. M. Descamps et ses amis al
laient partout clamant que l'on n'oserait pas prendre
son égard une mesure de rigueur. M. Begerem le leur a
bien fait voirIl vient de démissionner M. Descamps des
fonctions qu'il occupait la prison de Mons.
M. Descamps est remplacé par M. Jules Hubert un
savant dont la renommée est grande dans le monde médi
cal. Mais M. Hubert est catholiques. C'est ce qui fait sur
tout écumer de rage les feuilles libérales.