Chronique locale.
Théâtre d'Ypres.
S rit de toute personne sensée, quand on consi-
ère la législation sur la matière
En effet, d'après la loi, une enquête adminis
trative est une simple formalité d investigation
aucun témoin venant déposer dans une telle en
quête ne peut-être soumis la formalité du ser
ment De plus nul ne peut être poursuivi pour
faux témoignage produit dans l'occurrence.
L'on voit immédiatement tout le défaut de
telles dispositions. Supposez en même temps que
cette enquête soit secrète, huis-clos, sans con
tradiction (tel est le cas Ostende) il est facile
de se rendre compte de la valeur d'une telle in
formation.
Et cependant c'est sur de telles bases qu'on se
fonde pour invalider ou valider une élection im
portante, pour imposer de nouvelles corvées aux
électeurs, de nouvelles dépenses la commune,
et tout un nouveau travail électoral aux candi
dats, sans compter le soupçon de dol et de fraude
qui peut en résulter pour eux...
Pourquoi la loi permet-elle qu'ici l'enquête ait
lieu huis-clos et que là-bas on décrète la pu
blicité de ses séances Dans tous les cas la loi
devrait décider la publicité, en vertu de ce grand
et premier principe de justice qui proclame que
tout accusé a le droit de savoir qui et de quoi
on l'accuse pour être même de se défendre.
Une première garantie de sincérité manque
donc une enquête électorale. C'est la contra
diction.
Une seconde garantie, nous l'avons indiqué
tantôt, manque encore c'est la garantie du ser
ment.
Alors que dans une affaire de justice civile ou
criminelle on exige cette garantie, on la néglige
dans une investigation politique. Et cependant
ici les témoins d'ordinaire sont intéressés, alors
qu'ils le sont rarement dans une affaire déférée
un tribunal.
Mais ce n'est pas tout. Si déjà l'accusé politi
que du chef de fraudes électorales est par ces
faits, hors la loi, il l'est encore par la nature des
juges que cette loi lui donne.
Notez bien que je ne veux absolument pas ici
le moins du monde incriminer le plus ou moins
de partialité des personnes chargées, dans le
cas spécial d'Ostende, de cette investigation, ni
même en général de tous les membres des dépu-
tations permanentes qui assument la charge de
procéder une enquête électorale.
Mais il est de fait que par l'essence même de
nos institutions politiques, tous les membres
d'une députation permanente appartenant un
même parti, seront toujours suspects de partia
lité pour leurs adversaires, et que par là-même,
la loi porte atteinte un nouveau principe de
justice qui veut que l'accusé puisse avoir pour
autant que possible, conhance en ses juges.
Pour toutes ces raisons, il nous semble que la
loi sur la matière devrait être revisée.
Il faudrait que les enquêtes électorales soient
déférées des juges de nos tribunaux, que les
témoins dussent prêter serment, et qu'enfin les
débats soient contradictoires.
La majesté du tribunal, la garantie du serment,
la publicité des débats seraient une condition
nécessaire, indispensable la véracité des té
moignages.
Renvoyé pour examen nos honorables légis
lateurs, quand ils.... auront des loisirs. J. de B.
-)X(o)X(-
Société des Anciens Pompiers
de la ville d'Ypres.
Mardi dernier, le Concert suivi de bal, offert
aux membres, a obtenu un succès bien mérité.
La foule qui se pressait dans la grande Salle de
la rue du Séminaire a montré, par ses applaudis
sements et ses bis répétés, combien grande est
son admiratiou pour l'excellente Harmonie des
Anciens Pompiers dirigée, avec tant de talent,
par M. Henri Moerman.
Tous les morceaux du programme ont été en
levés de main de maître.
Le travail artistique la barre fixe par les
gymnastes Los lulatigables a prouvé, une
fois de plus, que ces vaillants jeunes gens font
des progrès rapides aussi le public n'a-t-il pas
ménagé ses applaudissements. Nous sommes
heureux de constater que la Société u Les Infa
tigables prospère de jour en jour et qu'elle
sera bientôt une des meilleures des Flaudres.
Le ballet des clowns a été fort goûté et les
spectateurs ont témoigné leur satislaction
ces gymnasiarques en leur fesant les honneurs
du rappel.
Le bal,ce plaisir innocent qui est l'amusement
de la jeunesse, a été tout plein d'entrain. Dan
seurs et spectateurs, chacun rayonnait de joie,
on semblait appartenir tous une même et
grande famille où tous ne forment qu'un. Com
mencé 10 1/2 heures, le bal s'est terminé 3
heures, au grand regret des valseuses et des val
seurs. On se séparait, mais on emportait la con
solation de se retrouver bientôt semblable
fête.
Pendant le bal, la spécialité Yproise Eespe
en Volaert a été largement demandée. Quel
dommage que M. Colaert n'ait pas été présent,
il aurait rajeuni d'un lustre en voyant l'appétit
de tous ces jeunes gens. Franchement cette spé
cialité Eespe en Volaert est appelée une
grande renommée.
Plusieurs nouveaux membres ont encore été
admis,ce qui porte leurnombre 77. Donc depuis
le lr Janvier, la Société des Anciens Pompiers
compte plus de 800 membres.
Le Jour de l'An, vers 4 heures de l'après-
midi, ont eu lieu les funérailles de Duflou,Henri,
membre exécutant de l'Harmonie des Anciens
Pompiers. La musique a accompagné les dé
pouilles mortelles du regretté défunt jusqu'à sa
dernière demeure et plus de 3000 personnes as
sistaient l'enterrement.
Nous avons la satisfaction d'informer le pu
blic Yprois que la troupe de M. Julien Des
champs, que nous avons eu le plaisir d'applaudir
dans ses deux dernières représentations, met
sa disposition le mode d'abonnement suivant
POUR TROIS REPRESENTATIONS
Réservées. 5-00 fr.
Premières. 4-00
Secondes. 2-50
On peut souscrire la Société la Concor
de», chez M. Gorrissen, Marché au Bétail et
chez MM. les officiers-payeurs du 2e bataillon du
3e de ligne et de l'Ecole d'Equitation.
Nous sommés même de pouvoir annoncer
aux amateurs Yprois que M. Deschamps nous
donnera les plus jolies comédies de son réper
toire et nous sommes persuadés que le public
se rendra en foule ces représentations.
IV ominatioiis
de Bourgmestres.
Par arrêtés royaux du 30 Décembre 1895, sont
nommés bourgmestres dans les communes ci-
après de l'arrondissement d'Ypres
Aliénation.
lin arrêté royal autorise la fabrique de l'église
de Zuydschote aliéner jusqu'à concurrence
d un capital nominal de 1,400 fr., une inscrip
tion au grand livre de la dette publique belge,
3 1/2 p. c., 2e série, n° 30592, au capital nominal
de 4,700 fr., le produit de cette vente étant des
tiné au payement de la quote-part de la fabrique
dans la dépense résulter des travaux de répa
ration de la toiture de l'église.
Société de Gardes Civiques
Ligy Albert,
Masschelein Alph.
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Froidure Eugène,
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Boedt Léon,
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Deweerdt Charles,
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Legon Emile,
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Vantholl Henri,
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Rabau Arthur,
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Vandevyver Arth.
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Vermeulen Henri,
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Gaimant Arthur,
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Froidure Robert,
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Théâtre de la Scala
Terrible accident.
On écrit de Gand, 31 Décembre
Un affreux malheur a mis en émoi le quartier
de Saint Pierre.
M. et Mme Elleboudt, habitant boulevard de
la Citadelle, ont été trouvés, ce matin, asphy
xiés dans leur lit.
La servante, frappant en vain la porte de
ses maîtres, alla avertir M. Van Egeren, conseil
ler la cour d'appel, qui fit fracturer la porte
et se trouva en présence du triste spectacle.
Toute hypothèse de suicide doit être écartée.
Les époux Elleboudt, ont été victimes d'un
accident.
Une forte odeur de gaz remplissait la Chambre
des victimes au moment où les personnes y ont
pénétré.
Un médecin appelé de suite n'a pu que con
stater la mort.
Le parquet est sur le lieux.
M. Elleboudt, qui vivait de ses rentes, appar
tenait au parti libéral.
Brielen. M. Huyghe, P.
Ploegsteert. M. Mattelin, F.
Poperinghe. M. Berten, F.-J.
Proven. M. le baron Mazeman de Couthove.
Rousbrugge. M. Peel, H.
Saint Jean. M. Dochy, A.
Watou. M. Brutsaert, C
Wytschaete. M. Leterme, F.
Zantvoorde. M. Laumosnier, J.-B.
Zillebeke. M. le baron De Vinck, G.
Zuydschote. M. De Corte, H.
''«ittcfletwM»"
Tir du Jeudi 2 Janvier 1896.
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(BRUXELLES)
Le charmant théâtre de la place de Brouckere tient,
avec la revue Bruxelles-Venise, un succès plus grand
encore que les premières représentations ne le fai
saient prévoir. La nouvelle ceuVre de notre fécond con
frère de la Chronique, E. Boulland, a aujourd'hui
dépassé la cinquantième cette occasion, quelques
scènes nouvelles ont été ajoutées et toutes sans excep
tion ont reçu un accueil enthousiaste constaté par tous
nos confrères bruxellois.
Citons, entre autres, le finale du premier acte avec
a Fête des étudiauts, d'un entrain et d'un mouvement
endiablés la Fanfare cycliste, où huit charmantes
velocewoinen jouent, avec la trompe de leurs bicyclet
tes, le chœur des soldats de Faust une désopilante
pautomime représentant les hésitations d'un bourgmes
tre et d'un échevin avant d'accepter l'écharpe, signe
distinctf de leurs fonctions les malheurs de Gobe, un
candidat indépendant blackboulé aux dernières élec
tions communales, etc., etc.
Le tout forme véritablement une revue nouvelle que
nous ne saurions trop engager nos lecteurs aller ap
plaudir. Du commencement la fin, ce n'est qu'un
éclat de rire ininterrompu.