Chronique locale. 56e ANNÉE 19 Juillet 1890 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Ce soir, 8 1/2 heures, réunion des membres de l'Association libérale. LA CHAMBRE Représentation proportionnelle. A Anvers. S0 57. Dimanche, 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACJC1B1T EUNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00 Idem. Pour le restant du pays7-00 tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne, fr. 0-25. Insertions Judiciaires la ligne, un franc. annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Phocrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger, également aux bureaux du journal LE PROGRÈS, On traite forfait. m ORDRE DU JOUR 1° Présentation des; candi dats au Comité. 2° Communications. Ypres, le 18 Juillet 1896. et la 11 n'est pas sans intérêt de rechercher quelle serait la composition actuelle de la Chambre des représentants si le système de la représen tation avait été applique aux élections (1894 et 1896) qui, avec le système majoritaire, ont abouti la nomination de 441 catholiques, 29 socialistes et 12 libéraux. Nous avons lait ce calcul d'après le système dllondt et en voici les résuhats Cath. Lib. Social. Dém. chrèt. Anvers 6 4 1 Matines 3 1 Turnhout 3 1 Bruxelles 8 3 7 Louvain 3 I 1 Nivelles 2 1 1 Courtrai 3 4 Bruges 3 Ostende 2 Y près 2 I Hou lers 2 Thielt 2 Fumes 4 Dixmude 1 Namur 2 4 4 Dinant 1 1 Philippeville 4 1 Arlon 4 Marche 1 Bastogne 1 ^eufchateâu 1 Virlon 1 Tongres 1 1 Hasselt 2 Maeseyck 1 Liège 3 3 8 Huy 4 1 Verviers 2 1 1 Waremme 4 4 Charleroy 2 4 5 Mons 112 Tournai 2 2 Ath 4 1 Soignies 111 Thuin 1 1 1 Gand 6 2 1 Eecloo 1 Alost 4 Audenarde 2 1 Saint-Nicolas 3 1 Termonde 2 1 86 31 34 1 L'opposition, réduite aujourd'hui une mi norité infime, surtout du côté libéral, devrait donc être notablement renforcée, pour être l'expression vraie du pays. Et d'ailleurs, ces chiffres sont encore beau coup trop modérés il est certain que si la re présentation proportionnelle avait existé, la lutte se serait engagée dans nombre de villes dans d'autres conditions. Citons Bruges, Cour trai, Ostende, Turnhout, Malines, etc., où les libéraux se sont abstenus ou luttaient pour la forme, et où certes ils auraient lutté avec la certitude d'emporter des sièges. En avant donc pour la représentation vraie Voici comment le Précurseur apprécie l'issue du scrutin Le résultat le plus important de la journée du 12 Juillet, cesl l'échec subi par le Meeting, dont la majorité est tombée en deux ans de 18,000 8,000 voix, et cela malgré le raille— ment des democrates-chrétiens la liste cléri cale au ballottage du 12 Juillet. Sans le con cours des démocrates que l'Escaut a traités de révolutionnaires plus dangereux que les socia listes le Meeting était par terre. C'est assez dire que nous pouvons espérer sa chute irrémédiable dans quatre ans, si nos amis travaillent ferme et organisent une pro pagande énergique. La présente victoire du Meeting n'est plus qu'une victoire la Pyrrhus. Et cependant il avait dans son jeu l'atout formidable de la ré munération des miliciens, cette vaste machine de corruption électorale que le cabinet de Smet de Naeyer a imposée au pays. Nous félicitons hautement nos amis libéraux du résultat splendide auquel ils sont arrivés. M. Van Ryswyck ayant obtenu 33,940 voix Anvers contre 25,800 accordées M. Coore- mans, il en résulte clairement que ceux qui représentent notre métropole la Chambre usurpent leur mandat. Les cléricaux ne sont pas les élus d'Anvers. Ler libéraux sont victimes de l'odieux sys tème majoritaire qui nous régit. Les cléricaux nous ont imposé la R. P. pour entrer dans nos Hôtels de Ville ils nous la refusent pour nous empêcher d'entrer au Parlement. Le peu qui nous restait, ils nous ont contraints le parta ger avec eux ce partage, ils ne l'admettent pas sur le terrain législatif, où ils ont tout ab sorbé, en dépit de toute vérité et de toute jus tice. N'est-ce pas une infamie -)X(o)r<- Le Journal n'est pas satisfait Le Journal dYpres, malgré son grand succès du 12 c', n'a pas l'air bien satisfait il lui man que, pour parfaire son bonheur, la reconnaissan ce et la gratitude des libéraux envers ses amis politiques, qui se sont échinés, d'après ce qu'ils disent, dans l'intérêt de la ville et de l'arrondis sement. Comme les libéraux, et ils ont beau se ques tionner là-dessus, n'ont absolument rien décou- peu de leur part pour les protégés du Journal d'Ypres s'explique donc parfaitement ce serait de l'aberration d'exiger le contraire. Nous croyons cependant pouvoir affirmer que tous les libéraux, d'accord avec les négociants appartenant toutes les opinions, sont disposés donner un grand banquet aussitôt que le che min de fer grande section d'Ypres Dixmude et le canal seront achevés et mis en exploitation, ce qui prouve qu'ils n'ont pas mauvais carac tère. Jusqu'à présent cela leur est totalement im-~ possible. Tous les actes posés par nos maîtres crient vengeance. Abusant d'une infime majorité obtenue par les moyens scandaleux connus par tout le mon de, n'ont-ils pas supprimé le Collège communal, qui a formé tant de bons sujets N'ont-ils pas, par ce coup de parti, enlevé aux enfants de la classe ouvrière et de la bourgeoisie qui avaient des aptitudes pour les études scientifiques et spéciales, le moyen de terminer leurs cours en ville N'ont-ils pas, dans un but facile saisir, sup primé l'établissement de xWme Juncker les deux classes supérieures? N'ont-ils pas augmenté considérablement le minerval de toutes les éco les payantes Ils sont dans leur rôle, ces sinistres destruc teurs de l'enseignement officiel, aussi ne méri tent-ils que les applaudissements du clergé bel ge, fanatique et despotique. Profitons de l'occasion pour dire aux profes seurs et aux instituteurs, qui doivent leur posi tion au parti libéral et qui votent pour les plus grands ennemis de la lumière et du progrès en vue d'une amélioration de position, qu'ils n'ou blient pas, que rien ne dure et qu'ils pourraient bien uu jour regretter leur conduite que nous □e tenons pas qualifier, car l'expression serait trop dure. Les vrais libéraux, quels que soient les servi ces que les cléricaux comptent rendre la ville, ubli n'oublieront jamais la destruction de leurs belles écoles. Ni bout de rubau, ni places pour leurs enfants ne pourront leur faire oublier le crime {taries cléricaux contre ce qui forme es nouvelles générations, l'instruction commis et élève générations n'enseignant que la science exempte de toutes préoccupations politiques, cience et la vérité. LE PROGRÈS

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Le Progrès (1841-1914) | 1896 | | pagina 1