Société des Anciens Pompiers. Fête communale. Collège cfel'Union. Rien de fait. Annulation. Chronique judiciaire du canal le ministre, en réponse aux quelques paroles prononcées ce sujet par Henritje, a déclaré que le canal ne se fera pas sur les ré clamations de Mous Colaert, qui trouvait, com me de juste, que les déclarations de M. le mi nistre étaient intempestives et maladroites la veille des élections M. le ministre a bien voulu lui donner l'assurance que le canal s'achèvera. Laquello des deux déclarations est la sincère; l'avenir noua le dira. Quant nous, les paroles de M. le ministre n'ont aucune portéo sérieuse ce qui confirme notre appréciation, c'est que depuis sa déclara tion aucune instruction n'est arrivée aux inté ressés. Le chemin de fer grande section d'Ypres Dixmude ne figure pas, d'après le dire du Jour nal d1Ypresau programme de nos députés et de nos sénateurs, ce qui veut dire sans doute, qu'ils ne doivent pas s'en occuper une démonstration déplus de leur dédain pour tout ce qui est de mandé par l'industriel et le commerçant Yprois; nous n'avons jamais prétendu autre chose. Parlant du Collège communal, le Journal «f Ypres ose avouer qu'il a formé de bons sujets, mais de suite, il ajoute et do piètres aussi, nous croyons qu'il en est ainsi de tous les collèges Mais, entre le Collège communal et le Collège épiscopal, il y a cette différence, c'est que dans le dernier, les études scientifiques, nécessaires pour certaines carrières libérales font totalement défaut il ne pourra jamais remplacer celui que vos protégés ont eu la honte de supprimer, par haine contre l'enseignement officiel. Quant prétendre que tous ceux qui sortent du Collège épiscopal sont des anges, c'est dé montrer nous n'en connaissons pas mal, qui n'ont pas plus de religion, que n'a la grenouille de poils sur le dos. Beaucoup d'hypocrisie, nous voulons bien, mais c'est tout nous les voyons assez dans les cé rémonies catholiques, posant pour leur habit brodé, épaulettes ou leurs décorations. La vanité, Journal (TYpres, veuillez ne pas l'oublier, abaisse singulièrement le caractère de l'homme, même sous le manteau de la religion. Nous avons dit que les professeurs et les insti tuteurs, qui doivent leur position au parti libé ral, seul qui défend l'enseignement officiel, et qui votent pour les cléricaux, quels que soient les motifs, pourraient un jour regretter leur conduite, méprisée par tous les partis honnêtes; nous maintenons, malgré le courroux du Journal JC Ypres, notre appréciation et nous disons encore une fois, rien ne dure dans ce bas monde, pas même les ministères cléricaux. L'harmonie de la société des Anciens Pompiers se rend demain, Ostende, pour y donner un concert. Puisque nous sommes l'organe des Anciens Pompiers (d'après le Journal des cafards) il est de notre devoir d'annoncer cette excursion nos lecteurs. Nous ne dirons pas, comme l'organe de Mons Colaert, qu'il n'y aura que 67 personnes pour ac compagner notre excellente musique, ce serait le contraire de la vérité, et nous laissons ce péché sur la conscience du Journal des Sacristies. D'après nos renseignements, plus de 300 membres escor teront notre harmonie. Pour qu'à leur retour, il n'y ait pas trop de monde, nous nous bornerons ne pas en dire davantage pour le moment. Nos aigles ont voté un crédit de 7,000 francs pour les réjouissances publiques qui seront don nées l'occasion de la fête communale dite Tuyudag Lisez bien 7,000 francs Et encore quelles réjouissances, bone Deus Un concert, aux Halles un tir la cible et quelques jeux populaires. L'installatiou du château d'eau est réservée pour le mois de Septembre on attend l'arrivée du Ministre do la Justice cette occasion le garde des sceaux prononcera un grand discours on parle également de la présence de Mgr l'Evê- que de Bruges. Sans nul doute, nos honorables voteront un crédit supplémentaire pour cette inauguration, qui, ajouté aux 35,000 francs pour dépenses ex traordinaires, atteindra la bagatelle do 40,000 francs. Et dire que du temps de l'administration libé rale, quand le conseil communal votait un crédit de 4,000 francs pour des fêtes qui attiraient une foule d'étrangers en ville, le Journal d'Ypres et le Nieuicsblad criaient sur tous les toits que les libé raux gaspillaient l'argent des contribuables La Distribution solennelle des prix aux élèves du Collège de l'Union aura lieu le 3 Août 1896, 10 heures du matin, au local des Anciens Pom piers, rue du Séminaire. On écrit de Bruxelles au Journal de Liège Des journaux ont annoncé que M. Schol- laert préparait un projet de fractionnement des grands arrondissements, d'autres que M. de Smet de Naeyer s était rallié la représenta tion des minorités avec le quorum, d'autres que le Roi avait invité le ministère supprimer le système majoritaire, etc., etc. En vérité, il n'y a rien de fait ou plutôt rien de préparé et le ministère étant divisé, comme la droite, sur la question, il est probable qu'il laissera l'initiative parlementaire le soin de la soulever. Celle-ci n'y manquera pas, un fort courant d'opinion publique se prononçant contre le maintien du système actuel, abominablement injuste et fait, comme plaisir, pour violenter les consciences, comme l'a démontré encore le ballottage du 12 Juillet. Le bruit court de (annulation possible des élections législatives de Nivelles. On aurait compté, dans le canton de Perwez, les votes émis en plus grand nombre que les voix dont disposent les électeurs inscrits. Bourse de Bruxelles. Le marché du comptant est on ne peut plus calme. Nos rentes restent bien tenues. Le 3 °/0 monte 101.40, le 2 1/2 °/o 94.10. Vicinaux 2 1/2 °/0 115,50. Lots de villes fermes Anvers 109. Bruxelles 107.50. Le lot du Congo se raf fermit 84. Les obligations industrielles sont bien traitées Franco-Russe 4 474.50. Bone- hill 4 1/2 °/0 497. Grandes brasseries des Tem pliers Ivry lez Paris 5 fermes 490. Eclaira ge du Centre 3,60 0/o 481 Gaz de Rio 6 505. Nitrates 5 436,25. En actions banques assez d'affaires Banque Auxiliaire (cap.) 95.50. Banque de Bruxelles en hausse 620. Crédit G1 Liégeois 630. Les actions chemins de fer sont peu voulues Anvers-Rotterdam 883,75. Congo 396,50. En actions tramways quelques affaires Barnem Elberfeld 152. Bruxellois (divid.) en reprise 253 Economiques 270. Kazan 160. Odessa (cap.) 161. Secondaires 280. Les ac tions métallurgiques restent fermes Espérance Longdoz (ord.) en hausse 159. tialanzy 540. Ougrée en forte hausse 870 En actions charbon nières assez grande activité et cours fermes Cen tre du Donetz faible 900. Charbonnages belges 322,50. Gd Conty 154. Marihaye 875. Noël Sart Culpartà 300. Unis Ouest de Mons 347. Les actions zinc, plomb, mines et Linières négli gées Cuivre de Lerida-Grenade 88. Linière St-Léonard 219,50. En actions glaceries affaires assez actives: Courcelles 731,25. Moustier 1125. Roux (priv.) 320. St-Roch Auvelais 962,50. Les actions industrielles diverses ont un bon courant d'affaires Acétylène pur (Pictet) (ordinaire) très ferme 252,50. Aluminium (ord.) 435. Acétylène (Ragot) part de fondateur, re cherchée 108,50. Briqueteries de Lessines(priv). en hausse 103,75. Eclairage du Centre (priv.) 360. Gaz de Rio (priv.) mieux 530. Auer belge 95. Métallurgique 146. Métallurgique d'O dessa, fermes 670. West AuBtralian Trading C. 37,50. Wagons Lits 547,50. S 7S& Samedi après-midi, une jeune fille tombait sans connaissance sur un trottoir du faubourg Saint-Antoine, Paris. Des agents la transportè rent au poste le plus voisin. Là, on lui donna des soins qui la ranimèrent. La jeune fille avait une toilette élégante, et était très distinguée de manières et de langage. Lorsqu'elle eut repris ses sens, la malheureuse déclara qu'elle mourait de faim, n'ayant pas mangé depuis près de trois joura. Tout d'abord, elle refusa de dire son nom, mais, pressée de questions, elle finit par déclarer qu'elle se nommait Léontine de F..., âgée de dix-huit ans, originaire de la Lorraine annexée. Le commissaire fit immédiatement restaurer l'infortunée, puis il ordonna, en raison de son état de faiblesse extrême, son transport l'hôpi tal Saint-Antoine. Dans la soirée, elle raconta son histoire au mag.strat. Les parents de Mlle de F... étaient, il y a quelques années, fort riches. Unique héritiè re, la jeune fille fut élevée avec le plus grand soin. Malheureusement, des revers de fortune ruinèrent sa famille. M. de F..., affolé, se suici da sa femme mourut il y a quatre mois. Le tuteur de l'orpheline, petit parent éloigné chargé d'une nombreuse famille, conseilla la jeune fille d'entrer en qualité de demoiselle de compagnie chez les époux X.. rentiers, demeu rant dans une petite localité de Seine-et-Oise. Mme X..., âgée d'une cinquantaine d'années, et impotente,se montra fort bonne pour MUe de F... Quant son mari, plus vieux de dix ans, il se mit dès les premiers jours faire une cour assi due l'orpheline. Celle-ci feignit de ne pas re marquer les assiduités du rentier, mais peu peu, ses agissements devinrent si importuns qu'elle écrivit son tuteur. Elle n'en reçut pas de réponse. La situation devenait insoutenable, car M. X... lui avait déclaré catégoriquement son intention de la séduire. Un instant elle songea tout dire Mme X..., mais elle recula l'idée du chagrin qu'elle lui causerait et du scandale. Les choses en étaient là, lorsqu'il y a six jours le rentier tenta de pénétrer un soir dans la cham bre de Mlle de F. qui dut se barricader chez elle. Le lendemain, la première heure, l'infor tunée réunit quelques hardes et s'enfuit. Elle vint Paris, espérant y trouver un emploi quelconque. Cette espérance fut vaine, et comme elle était presque sans argent, elle dut quitter l'hôtel dans lequel elle était descendue, aux abords de la gare de la Bastille. Durant trois jours et trois nuits, la malheu reuse erra, sans manger, en butte aux obsessions des promeneurs et craignant chaque instant d'ère ramassée et enfermée avec les pires drôles- ses. A bout de forces, elle s'était affaissée complè tement épuisée, comme elle se rendait un Bu reau de placement. 0 tempora mores Cour d'assises de la Flandre Occidentale. Dans la nuit du 27 au 28 Janvier dernier, un do mestique d'une ferme de Watou, Romain Bailleul, avait été assassiné par un individu, nommé Florimond Casteele. Ce dernier avait ensuite dévalisé la maison malgré la présence de la vieille fermière. A i'audience Casteele a nié énergiquement être l'auteur du crime, malgré des preuves accablantes. Casteele a été condamné mort. DERNIERS COURS. Navrante odyssée.

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Le Progrès (1841-1914) | 1896 | | pagina 2