«LA LU
L'exemple de Spuller.
Examens.
Épouvantable accident.
Répétition-Concert
Conseil communal d'Ypres
Chasse.
Mort de M. Coomans.
Les élections provinciales.
retour dos voix libérales qui avaient assuré leur
triomphe au ballottage du 12 Juillet.
Bruxelles compte 44,210 électeurs provin
ciaux inscrits, dont 36.933 seulement ont pris
part au scrutin, plus 1,299 bulletins nuls ou
blancs, qui sont coup sûr des bulletins cléri
caux. Le nombre des abstentions s'est donc
élevé plus de 7,300 voix, chiffre qui repré
sente très exactement, avec les 1,300 bulletins
nuls ou blancs, les forces électorales du parti
clérical sur le terrain des élections provinciales.
La victoire libérale Bruxelles est donc pure
de toute compromission, de tout marchandage,
et nous voudrions espérer que la presse radico-
socialisle aura la loyauté de le reconnaître.
Dédiée la Réforme qui ne cesse de dénon
cer la prétendue entente entre les libéraux mo
dérés et les cléricaux, cette déclaration du Pa
triote
Demain, nous trouvant en présence de deux
listes anticatholiques, l'une libérale, l'autre
radicale-socialiste, nous nous abstiendrons.
Pourquoi Parce que, que la majorité du Con
seil provincial reste ou non droite, il importe
que la Droite se trouve fortifiée par la division
des forces adverses, que la gauche, loin de for
mer un groupe compact de libéraux, soit scin
dée en fractions ennemies l'une libérale, l'autre
socialiste.
La voilà bien, l'infâme coalition bourgeoise
-C42~
Ce qui frappera les esprits attentifs dans la vie
de M. Spuller, c'est qu'elle offre l'exemple d'un
jacobin pur se transformant en conservateur par
l'effort de la réflexion, et grâce l'éducation
spéciale que donne l'exercice du pouvoir aux
hommes publics de tous les temps. Le dévelop
pement de sa carrière et de ses convictions est,
sur ce point, absolument identique celui qui
scandalisa les électeurs de Belleville, lorsqu'ils
le constatèrent chez Gambetta.
Prenez le corps de doctrines des rédacteurs de
la République française l'époque où ce journal
fut fondé par l'illustre tribun et par Spuller,
qui en fut le rédacteur en chef. Ces novateurs
républicains qui annonçaient l'intention de tout
reformer en France, se réclamaient ouvertement
des traditions de 1792 sur tous les points de la
politique générale, de l'administration et même
de la police.
Us repoussaient le budget des cultes, l'alliance
avec les partis déchus pour la sauvegarde d'un
principe social quelconque ils inclinaient l'in
tolérance religieuse, et n'étaient pas éloignés,
tant le préjugé de la suprématie du pouvoir
civil sur le pouvoir militaire était enraciné dans
leur esprit, de traiter nos généraux en suspects
comme les conventionnels faisaient pour les
chefs des armées envoyées la frontière.
Le groupe arrive au pouvoir. Les opposants
se trouvent subitement transformés en gouver
nants tout change. Gambetta et Spuller acquiè
rent une conception tout fait nouvelle de la
politique suivre et imposer. Us veulent ras
surer les intérêts, se concilier les influences mo
rales sans lesquelles on ne peut rien fonder de
durable dans un grand pays.
Us recherchent l'amitié des généraux et des
vieux politiques, et leur payent leurs conseils
en déférence et presque en affection.
Lorsque Gambetta est mort, la faction radi
cale le poursuivait déjà de ses clameurs et de sa
haine, et aujourd'hui M. Spuller se voit assailli
jusque par delà la tombe par les sarcasmes
qu'inspira sa conversion l'esprit nouveau
c'est-à-dire l'esprit de tolérance et de véritable
liberté.
Qui a transformé ces deux jacobins en hom
mes de gouvernement La raison, la bonne foi
et la pratique du pouvoir. Gageons que le même
fait se produirait pour M. Jaurès et pour M.
M. Millerand eux-mêmes mais ne faisons pas
l'expérience parce qu'elle serait dangereuse, et
u'auparavant nous aurions passer par M.
urgeois. {Figaro).
Monsieur IVolf", JPievre, d'Ypres, an
cien élève du collège communal supprimé, vient
dépasser avecLA PLUSGRANDEDUSTINOTION
devant le J ury de Liège, son dernier doctorat en
médecinechirurgie et accouchements.
Monsieur Soenen, <3J-eov«»*es, d'Y
pres, ancien élève du collège communal suppri
mé, vient de subir AVEU "SUCCÈS, devant le
Jury de Liège, son dernier examen de Docteur
en Droit.
En leur adressant nos plus sincères félicita
tions, nous leur souhaitons en même temps une
longue et brillante carrière.
Monsieur Bossaert, Joseph, d'Y
pres, ancien élève du collège communal suppri
mé, vient dépasser AVEC DISTINCTION,devant
le J ury de Liège, son premier examen de Docteur
en médecinechirurgie et accouchements.
Noua lui adressons nos bien sincères félicita
tions.
Une clin te de quinze mètres.
Mort de la victime.
_£2Si.
Un épouvantable malheur est arrivé Lundi
dernier en notre ville et a fait une victime. De
puis quelque temps, une équipe d'ouvriers tra
vaillait la construction d'une maison située rue
de la Station.
Jules Tanghe, maître maçon, marié et père de
famille, était monté au sommet du bâtiment.
Ayant donner des instructions ses ouvriers,
il voulut enjamber une ouverture pratiquée
dans le mur il fit probablement un faux pas,
trébucha et disparut dans le bâtiment.
Le malheureux se raccrocha un instant une
planche, mais celle-ci bascula, et le pauvre hom
me, tournoyant plusieurs fois sur lui-même,
vint s'abattre Bur les dalles.
Les ouvriers accoururent et le relevèrent. Le
malheureux avait été assommé sur le coup.
La mort a été instautanée.
Les funérailles de la malheureuse victime ont
eu lieu aujourd'hui, 9 heures du matin, au mi
lieu d'un immense concours de monde.
Avoué.
M. Lebbe, avocat Ypres, est nommé avoué
près le tribunal de première instance séant en
cette ville.
Ville de Poperinghe.
Société TMiilliai-nxoiiiqiie.
DU VENDREDI 31 JUILLET 189 6.
1. Marche militaire. Schramel.
2. Ouverture de la Muette de Portici. Auber.
3. Prélude PoTka pour flûte
Soliste Oreel Arthur.
4. Mosaïque sur Faust.
5. PomoneGrande Valse.
Mayeur.
C. Bender.
Waldteufel.
6. Heimkehr der Truppen, Charakter-
stiick. R. Eilenberg.
ORDBE DU JOUR:
1. Communications.
2. Messageries demande d'établissement d'un
service régulier entre Beveren et Ypres.
3. Instruction primaire admissions gratuites.
4 Demande de subside pour une exposition hor
ticole et maraîchère.
5. Ecolo moyenne: compte 1895.
L'ouverture de la chasse, par suite de l'état
avancé des récoltes, aura lieu cette année beau
coup plus tôt que les années précédentes. On
donne même comme probable la date du 26
Août.
La Chambre vient de perdre son doyen. M.
J.-B. Nicolas Coomans, député catholique de
Turnhout, est mort Lundi matin deux heures
et demie en son domicile de la chaussée de
Haecht.
M. Coomans était né le 6 Décembre 1813. Il
fut élu pour la première fois après la dissolution
de 1848 depuis lors il n'avait cessé de représen
ter Turnhout au Parlement.
M. Coomans appartient une famille d'écri
vains et d'artistes. Les loisirs que lui laissaient
la politique, il les consacrait la littérature, il
laisse plus de trente volumes.
Il fut rédacteur en chef du Journal des Flan
dres et du Courrier d'Anvers il collabora la Bel
gique, au Journal de Bruxellesla Revue de Bru
xelles, etc.
En 1862 enfin il fonda la Paix qu'il rédigea
lui seul, et où il ne cessa de combattre le mili
tarisme.
Voici ce qui est acquis au premier tour de
scrutin renversement de la députation catho
lique du Brabant, recul de3 socialistes dans le
Hainaut et la province de Liège, gains des cléri
caux dans le Luxembourg et la province de
Namur.
La suspension du Maire de Lille
M. Delory, maire socialiste de Lille, vient
d'être suspendu de ses fonctions.
Cette mesure est la conséquence des troubles
qui ont eu lieu ces jours derniers la suite de la
manifestation que les collectivistes lillois
avaient organisée en l'honneur des députés alle
mands Liebknecht. et Singer.
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