7* V I S. Paroles retenir. Signe des temps. Question de gros sous. ment I élude en vue de la prochaine exposi tion. Voici des renseignements de source offi cielle sur l étal d avancement des travaux Ceux-cicomprennent trois grandes divisions: la construction de iarcadc monumentale, I agrandissement du hall principal et l'exécution des halls provisoires. L'arcade monumentale sera, au dire de tous les gens experts en la matière, réellement uni que au monde tant au point de vue des dimen sions qu'à celui des matériaux employés, les quels proviennent des magnifiques carrières de petit granit du pays. Ce sera la digne entrée de notre somptueuse Exposition. Dans les conditions actuelles, le grand hall est long de 230 mètres. 11 sera agrandi de 1 10 mètres, ce qui lui donnera une longueur totale de 340 mètres. La largeur est de 48 mè tres et il faut y ajouter les deux bas côtés de 10 mètres de largeur chacun. Le vaisseau a donc une largeur totale de 68 mètres. Quant la hauteur, elle sera de 30 mètres. Les constructions s élèvent côté de l'avenue de la Renaissance. Les entrepreneurs sont as surés de terminer en temps utile. Toute la partie métallique est préparée dans les usines de façon ce qu'il n'y ail plus, ici, que la pose accomplir. Déjà un grand arc est placé. Les halls provisoires ne le cèdent en rien au premier, en grandeur et en majesté. C'est ainsi qu'ils comprennent actuellement une surface de 30,000 mètres carrés. Toutes les industries pourront s'y développer l'aise. De larges extensions ont, du reste, été prévues de façon faire face toutes les nécessités possi bles et servir aux derniers arrivants. En pénétrant dans l'enceinte de i'Exposition, le visiteur se trouvera en face d'un admirable vaisseau formé de trois halls accolés, de 25 mè tres chaeun, soit de 75 mètres de largeur totale et de 18 mètres de hauteur environ. Un coup d'œil magnifique s'offrira lui. Dès l'entrée, sa vue s'étendra sur une longueur de 300 mètres, avec la perspective de l'admirable avenue de Tervueren. S'il avance de quelques pas, il con templera les grands halls qui s'étendent droi te et gauche sur une longueur de 220 mètres. Qu'il continue sa promenade de 90 mètres en viron, il se trouvera sous un dôme imposant, en ayant des deux côtés une vue de 170 mètres avec, sa droite, le compartiment des Beaux- Arts. En passant ainsi du grave au doux, il péné trera dans le jardin de sculpture. Les artistes ne peuvent se plaindre leur pa lais est vaste et très pratiquement dispose. Vers une nef centrale de 20 métrés de largeur sur 14 mètres d'élévation, convergeront une série de salons. Il y en aura pour les goûts les plus va riés. Les musées, existants aujourd hui, de l art monumental et de l'art décoratif resteront, en effet, ouverts au public et celui-ci y aura libre accès. D'autre part dans la dernière réunion du co mité central de la commission organisatrice, il a été constaté que les demandes d emplacement et les adhésions affluent chaque jour au com missariat avant que. la propagande ail encore eu le temps de faire sentir ses effets. Tout fait donc prévoir une réussite complète et au-delà de toute attente. Les membres du comité central se sont sépa rés avec I heureusc conviction que tout marche a souhait et que notre Exposition réunira tous les cléments d un triomphant succès. i Nous lisons dans une correspondance london- nienne de l'Indépendance Et nous aussi nous avons nos distributions de prix et nos discours professoraux qui redisent chaque année les mêmes ritournelles classiques avec la même prétention l'éloquence tout flambant neuf. Pourtant, de cette montagne de platitudes périodiques, il y a dégager, cette fois, le speech pas ordinaire de M. Heywood jjousdale aux lauréats de la Whitchurch Gram- marSchool Ce M. Heywood Londedale,ô ironie, fut, en ses beaux jours (YAima Materun des ra meurs émérites qu'on admet lutter et vaincre dans l'annuelle régate universitaire d'Oxford et de Cambridge, sous la casaque bleue de roi. Et le voici, l'occasion d'une distribution de prix, jetant un cri d'alarme devant les excessifs em piétements du sport, des exercices musculaires, dans notre enseignement universitaire et moyen. Gare On commence pousser démesurément loin le culte du biceps, chez nous Nos cerveaux, qui ne jouent plus, vont s'anémier et nos vertigineux coureurs, nos canotiers aux bras nerveux, nos vcrestlers au poitrail puissant, nos joueurs de football aux muscles de fer ne vont-ils pas faire tomber peu peu la descendance de Chau- cer, de Shakespeare, de Newton, de Darwin la décadence de la Rome païenne, de la Rome des gladiateurs que la Pensée, sous forme du chris tianisme, terrassa. Tout arrive. L'Angleterre, qui fait en tout bande part et dont l'insularisme s'est com plu depuis si longtemps dans la consommation d'un Champagne anglais de l'extra-dry, d'où le sucre est banni exprès pour elle, l'Angleterre vient de s'entendre déclarer par un médecin éminent, M Georges Harley, qu'elle erre totale ment, que le breuvage acide qu'elle se fait fabri quer est désastreux pour sa santé et qu'il est temps pour elle de renoncer cette mode malsaine et de boire le vrai Champagne classi que, si elle ne veut pas voir s'accroître chaque jour les ravages de ce mal déjà national la goutte. Et la même heure, notre extravagante pas sion des jeux physiques et des records est haute ment condamnéepar un ancien étudiant d'Oxford qui s'écrie Regardez moi A force de ramer ou de m'illustrer comme athlète l'Université, j'ai oublié grec, latin, rhétorique et philosophie, et ne suis plus bon que pour le canotage et la chasse courre Ces paroles, qui répondent la vague inquié tude de quelques milliers de pères de famille effrayés de voir, en la personne de leurs fils, que la race des forts en thème se trouve peu peu remplacée par la race, encore moins aimable, des forts.... de la Halle} ces paroles vont elles impressionner un peuple si glorieux de voir son système d'éducation musculaire s'imposer la ïrance moderne? Je crois plutôt que le mal ira crescendo, jusqu'à ce que la culture intellectuelle ait été complète ment exclue de nos écoles publiques, que nos ly cées aient mérité leur nom allemand de gym nases »,que l'art do distancer le record ae tel ou tel coureur, boxeur, ou rameur ait définitive ment détrôné la science d'Euclide et l'art de Virgile et d'Aristophane, et, enfin, que le jour viendra où nous ne recevrons plus dans nos sa lons que des gens très forts, d'une éducation tel lement physique qu'ils entreront, dans nos dra- ningroms, sur leurs mains, la tête en bas, et, la fin du dîner, enlèveront la table du festin bras tendu, en guise de toast. Pickwick. Société des Anciens Pompiers de la ville d'Ypres. Les personnes désireuses de participer l'œu vre de bienfaisance -au bénéfice de la veuve Tanghe et ses enfants sont priées de verser leur obole chez M. Thiebault, trésorier de la Société, rue des Chiens. Le Comité. Un bourgmestre qui interdit l'exhibition du drapeau national On écrit de Wavre, 10 Août a II y a deux mois environ, M. Antoine, ancien bourgmestre, actuellement encore conseiller communal, célébrait ses noces d'or. A cette oc casion, il fit don aux élèves de l'école commu nale des garçons d'un magnifique drapeau aux couleurs nationales. Dimanche, ces élèves appelés recevoir lours prix se faisaient une fête de déployer leur drapeau pour la première fois. Mais voilà quo Samedi après-midi, l'instituteur en chef reçoit un arrêté du bourgmestre, M. Croquet, interdi sant la sortie de tout drapeau national, sous prétexte que cela pourrait donner lieu une mani festation. La nouvelle fit rapidement le tour de la ville, provoquant des commentaires peu flat teurs pour M. le bourgmestre. n La majorité libérale s'est immédiatement assemblée, a décidé de ne pas tenir compte de l'arrêté et de se rendre en corps l'école des garçons pour assister au départ avec le drapeau. Ainsi dit, ainsi fait et quand M. Croquet fit son entrée l'hôtel de ville, il se trouva face face avec ce drapeau dont il avait interdit la circu lation. Ajoutons que ce même M. Croquet a auto risé dernièrement une manifestation socialiste. Aimerait-il mieux le drapeau rouge que le dra peau national Qu'en pense M. Schollaert. Quoi qu'il en soit, voici bien un signe des temps Un représentant de l'autorité, premier magistrat de sa commune, n'osant plus arborer le drapeau national Le Vooruildans son numéro du 6 Août, fait la déclaration suivante Avec les cléricaux, les libéraux forment une seule pourriture laquelle nous répu gnons. A méditer par les radicaux pris de vertige qui éprouvent le besoin incessant de se jeter dans les bras des socialistes .--îvwaaoqoaaanrr. On eût étonné beaucoup de monde, il y a une vingtaine d'années, en affirmant qu'un Mérode aurait eu quelque peine se faire agréer, Turnhout, en pleine Campine, comme candidat catholique. Et cependant, le fait est là C'est par ces lignes que débute un article du Bien publicqui en est réduit plaider, tout le long d'une colonne, les circonstances atténuan tes pour soutenir et faire accepter la candidatu re de M. de Mérode-Westerloo. Le congrès d'archéologie qui s'est réuni Gand a émis le vœu de voir les cathédrales et les églises qui ont an dépôt des chefs-d'œuvre, peintures et sculptures, renoncer ce malencon treux usage de les dissimuler derrière des ri deaux de lustrine qui ne s'écartent que pour au tant que le visiteur graisse la patte quelque suisse ou bedeau. Peu de jours après, la Flandre libérale annon çait que le vœu du congrès avait été entendu et exaucé par Sa Magnificence l'évêque de Gand, qui venait de décider qu'à l'avenir les chefs- d'œuvre de Saint Bavon resteraient découvert et visibles pour tous. Nous restions incrédules. Voir le clergé renon cer une chose qui rapporte, convenez que c'était contraire toutes les traditions, invrai semblable au premier chef. Nous avons donc attendu confirmation. Au lieu de cela, voilà que l'Indépendant de Gand dé clare qu'il n'y a rien de fait. Parbleu Cette fois, nous ne sommes plus in crédules la petite exploitation continuera com me par le passé. q ii .i Les récoltes étant fort avancées cette année, la chasse aux perdreaux sera ouverte le 15 ou le 17 Août pour toutelaBelgique, excepté toutefois le Luxembourg et sur la rive droite de la Meuse dans la province de Namur. La chasse au lièvre ne sera permise qu'au l*r octobre prochain seulement, comme c'en est l'habitude en Allemagne. -n—rr r>n t L'ouverture de la chasse.

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Le Progrès (1841-1914) | 1896 | | pagina 2