Chronique locale. Inqualifiable incurie de nos administrateurs. L'installation du château d'eau ajournée. Manœuvres militaires. AVIS. mercial, plus imporlante encore pour nous, nos exportations. Kn 1834, celles-ci ne s élevaient qu'à francs 135,790,426, soit une augmentation seulement de 34 millions comparativementau total de 1831 montant 104,579,786 francs. Ce n'était déjà pas trop mal pour nos naissantes industries et, d'ailleurs, chacun le sait, il est beaucoup plus facile pour une nation, comme pour un simple négociant, d'acheter que de vendre. Dix ans après, le progrès s'accentue notable ment, nous constatons une exportation de 283,565,303 francs, c'est-à-dire, en chiffres ronds une augmentation de 150 millions. Ici encore, chaque période de dix ans est marquée par un grand pas en avant et en 1894, nous nous trouvons devant un total de 2,424,580,429 francs d'exportations, soit une valeur en plus d'environ deux milliards trois cent millions comparativement l'exercice 1834. Il résulte de ces chiffres que notre mouve ment commercial, importations et exportations réunies, était de 328,699,852 francs en 1834 et qu'en 1894 il s'est élevé 5,127,641,212 fr. après avoir été en 1890 de 6,137,311.857 fr., chiffre le plus haut atteint pendant celte période de soixante ans. Malgré cette diminution récente, fort consi dérable, et dont les causes sont trop multiples pour trouver aujourd'hui place ici, il n'en est pas moins évident que le progrès commercial accompli est des plus satisfaisant et prouve avec éloquence l'énergie et la persévérance qu'ont dû déployer ouvriers et patrons, com merçants et industriels pour conquérir un chif fre d'affaires qui place la Belgique au premier rang de tous les Etats européens, nul, pas même l'Angleterre, la France ou l'Allemagne, ne produisant autant que la Belgique par léle d'habitant. -)r(o)r(- Dans les salles du rez-de-chaussée des Halles B6 trouvaient jadis les modèles en plâtre des œuvres de feu Ed. Fiers, qu'il avait légués sa ville natale. Aujourd'hui, il y en a encore quel ques-uns, qui sont soit détériorés en partie, soit brisés. Depuis que les cléricaux sont les maîtres de l'Hôtel de Ville, tout semble aller la dérive et l'on se soucie comme d'une guigne des œuvres de notre illustre concitoyen. Le bon sens exi geait cependant qu'on devait les placer l'Aca démie, où, du moins, ils auraient pu servir de modèles et où ils auraient été l'abri de la mal adresse des ouvriers qui sont parfois en corvée aux Halles. Car il est clair que M. Ed. Fiers n'a pas légué ses œuvres la ville d'Ypres, pour les laisser dans la poussière et dans la saleté et pour les voir tomber en morceaux Il n'y a presque pas de salle ou bureau, soit aux Halles, Boit l'Hôtel de Ville, où l'on ne voit traîner un fragment de sculpture des œuvres de M. Ed. Fiers Eh bien c'est vraiment scandaleux d'avoir si peu de souci de ces objets d'art et nous ne comprenons pas que le démocrate-chré tien Fiers, conseiller communal et frère du cé lèbre sculpteur n'ait pas encore interpellé le collège échevinal ce sujet Quand le soir, on va de la Poste la porte du Cloître, au coin du Parc, près de la rue Jansé- nius, on se croirait dans l'enfer tellement il y fait noir. Par suite du tournoiement subit du inur orbe, du côté de l'église S1 Martin, cet eudroit est très dangereux et prête des atta ques imprévues. Il est vrai qu'il y a un réver bère au coin de l'ancien Palais de Justice, qui n'est jamais allumé, et qui n'est par conséquent d'aucune utilité. Ce qui manque en notre ville il est vrai que c'est un peu indélicat dire mais la vérité avant tout ce sont les urinoirs et les pissoirs. En dessous de la porte du Beffroi, il y en a 8 au tour de l'église S1 Martin 4; dans la rue d'El- verdinghe, près de l'église S'Jacques, l'ancien Marche au Beurre, dans la rue de l'A B C et dans la rue Porte d'Or là partout 1 peut-être encore ailleurs, mais cela ne suffit pas. De la Station la Grand'Place on n'en trouve pas l'ombre et l'on est tout étonné que des voya geurs pressés courent sous la porte du Marché aux Poissons où ils sont, pour ainsi dire, suffo qués par l'odeur pestilentielle de chats morts et de tout autre pourriture De la porte de Dixmude la Place, et de cet endroit la porte de Thou- rout l'on ne rencontre pas un seul urinoir il en est de même dans la rue des Chiens et dans d'autres rues très populeuses. Cette année-ci, .pour toutes les distributions de prix des écoles catholiques, le carillon ré sonne au point de faire sauter toutes ses cloches. Nous trouvons que c'est là un abus. Il est juste que le carillon se fasse entendre pour des fêtes officielles, telles que fêtes nationales ou commu nales, distributions de prix dans les écoles offi cielles, etc., etc. Le carillon est la propriété de la ville et ne peut servir que pour des festivités qui ont trait la ville. L'autorité communale n'a pas s'attirer les établissements privés et si ces derniers veulent entendre résonner les clo ches pour leurs distributions de prix qu'ils tas sent sonner toutes les cloches des quatre pa roisses d'Ypres entretemps Clement et le carillon officiel pourront se reposer Autrefois, on ne voyait jamais un ecclésiasti que aux distributions de prix des écoles com munales Aujourd'hui, ils y figurent au premier rang, côté des au-to-ri-tés Comme le vent peut tourner, n'est-ce pas On dit que l'Etat a supprimé tout subside notre école industrielle et que la ville doit, elle seule, entretenir cette école Cependant le directeur de cet établissement doit être en odeur de sainteté auprès de notre ministère catholi que tout juste comme auprès de notre conseil communal clérical. Le degré d'instruction se serait-il tellement abaissé dans l'école indus trielle de notre ville que le gouvernement a conçu l'idée d'employer les deniers des contri buables des choses plus utiles Mutualité. Décoration spéciale La décoration spéciale de 2e classe est accor dée M. Emile Verschaeve, président de la So ciété mutualiste reconnue De oude leerlingen der Stadsschool de notre ville. Nous adressons au dévoué et sympathique Président, M. Emile Verschaeve, nos plus sincè res félicitations. On nous assure que l'installation du château d'eau n'aura pas lien cette année-ci. Quel dommage 1! Une bonne mesure l'actif du ministre des che mins de fer. Dorénavant, les tickets aller et retour, pour quelque distance que ce soit, pris le samedi se ront valables au retour le Dimanche, et ceux Eris le Dimanche seront valables au retour le lundi. Bourse de Bruxelles. Le marché du comptant est peu actif et mal- ré cela, la tendance reste généralement bonne, fos rentes restent fermement tenues le 3 101.20, le 2 1/2% monte 94.50. Vicinaux 2 1/2 115.75. Les lots de villes sont bien tenus Anvers 109.12 1/2, Bruxelles 107.93 3/4, lot du Congo reste inchangé 83 50. Les obligations industrielles conservent un bon courant d'affai res Anvers-Kotterdam 3 495. Eclairage du Centre 3.60% 481. Gand-Terneuzen 3 422.50, Produits Cibils 4 1/2 497. En obliga tions revenu variable transactions très limi tées. Les actions banques sont peu traitées Banque de Brabant (cap.) en hausse 38 50, Caisse générale de Reports 575, Crédit général de Belgique 122. En actions chemins de fer concédés et autres peu d'affaires, Congo reste 400 en bonne tendance. Les actions tramways sont assez activement traitées Barnem Elber- feld 151, Brescia 1/10® 50.50. Bruxellois (divid.) 261. Economiques 272. Karkhoff 123.50, Odessa (jouissance) 75. Tiflis 76. Les actions métallurgiques sont plus calmes Eka- telinoslaw 94. Espérance Longdoz (ordre) 157.50 HalaDzy en reprise 500. Ougrée 837.50. Thy le Château très ferme 300. En actions de charbonnages grande animation Centre du Donetz 835. Charbonnages belges en forte hausse 338.50, Hasard 153. Unis Ouest de Mons monte 370. Les actions zinc, plomb, mi nes et linières sont négligées Austro-Belge 1200. Cuivres de Lerida-Grenade plus faibles 84.25. En actions glaceries affaires plus calmes Auvelais en hausse 1065, Courcelles 670, Roux (ord.) 240. S4 Roch Auvelais 945. En actions industrielles diverses quelques transac tions Acétylène pur (Pictet) ordin. 252.50. Aluminium (ord.) 387,50, Acétylène Ragot (part fondateur) 107.50. Briqueteries de Les- sines (priv.) 104.50, Gaz de Rio (pr' West Australian Trading Cie 37.50. S Les correspondances postales destinées aux troupes des 3e et 4® Divisions d'Armée prenant part aux grandes manœuvres ne devront, pen dant la période du 24 Août au 3 Septembre in clusivement, porter sur la suscription aucun lieu de destination. On devra se borner indi quer sur l'adresse les numéros du régiment, du bataillon et de la compagnie (ou les numéros des batteries, escadrons, colonnes, etc.), et la men tion, en caractères bien apparents Direction des manoeuvres ou 3* Division d'Armée ou 4® Division d'Armée Chaque jour, le chef de service des postes de l'armée prendra les dispositions nécessaires pour faire parvenir ces correspondances aux canton nements de ces deux divisions. La SOCIÉTÉ NATIONALE POUR LA PRO TECTION DES SITES ET DES MONUMENTS EN BELGIQUE prie instamment les touristes et personnes actuellement en villégiature de lui signaler tous les cas où son intervention pourrait être efficace pour empêcher la détérioration ou la destruction d'un paysage renommé ou d'un spécimen intéressant de l'art national. Ces actes de vandalisme ne s'accomplissent d'ordinaire qu'à cause de l'ignorance où l'on est de leur préparation. C'est donc rendre un véri table service au pays entier que de permettre la Société des Sites d'user en connaissance de cause de toute son influence sur les autorités et l'opinion publique. Adresser les communications au Secrétariat, rue de l'Ermitage, 76, Bruxelles. Fédération agricole du Hainaut et extensions. Exposition de Flobecq. Une exposition de ruches, accessoires d'agri culture, cires, miels, hydromels, liqueurs et pâ tisseries au miel, enseignement agricole, etc., s'ouvrira dans les locaux de l'école moyenne de l'Etat Flobecq le Dimanche 23 Août prochain, 9 heures du matin. Cette exhibition sera re haussée par des concerts. Des débits de bière au miel, hydromel et pâtisseries au miel seront in stallés dans l'exposition. Une causerie-promenade sur les objets exposés y Bera faite le 23, 11 heures du matin, par M. debniebs coub8.

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Le Progrès (1841-1914) | 1896 | | pagina 2