Chronique locale. La bonne foi du Journal d'Ypres. Un nouveau crédit. Chronique judiciaire. A Blankenberghe la Belle. f L'Etat veut cotte fois prendre Voffensive contre les Madhistes, qui ne donnent plus signe depuis quelque temps, mais qui se Bont groupés en mas se et ont attendu l'action des troupeB du Congo. Nos iniormations nous permettent de confir mer ces renseignements. Le corps expédition naire comprenant plusieurs milliers d'hommes, doit se mettre en marche au prochain printemps. D'après certaines personnes même d'être bien informées, cette expédition coïncidera avec la marche en avant des Anglais verB le Soudan. La lutte sera chaudeàTurnhout pour les élec tions qui ont lieu dans quize jours. 11 y aura quatre candidats en présence MM. de Mérode, Hector Lebon, Rulmonde et Arnouls. Les catastrophes qui se sont succédé avec une fréquence si effrayante ont fini par émonvoir l'ordinairement impassible ministre des chemins de fer. Il vient de publier un nouveau règlement très minutieux, comportant dix-huit pages, sur la marche et le croisement des trains. Mais le règlement ne touche pas au service dominical, cause première des accidents. •n»n- Encore les fêtes de la Tuindag. Le Journal dTpres se réjouit de ce que le Weekblad a lait l'éloge du grand concert na tional. Soyons de bonne composition et parta geons son bonheur. A part son appréciation sur les cuivres et le piston, très risquée, tout le monde les ayant trouvés affreux, nous devons avouer que nous préférons ses sentiments d'union, ceux ex primés par le rédacteur de passage du Week bladd'un flamingantisme outré nous n'aimons pas cette école dissolvante il y a des belgeE méritants aussi bien parmi les Wallons que parmi les Flamands. Le Journal d'Y près ne pouvant pas digérer nos critiques concernant les festivités de notre Kermesse, nous accuse d'avoir des oreilles nous l'avouons. Nous en avons pour écouter ce que dit le public indépendant et pour faire connaître ses commentaires, mais nous ne les portons pas comme le Moniteur de l'Hôtel de Ville, qui se ressent encore de celles des bau dets d'un de ses meilleurs amis et peut-être rédacteur. Laissons-là le concert pour lequel on a dé pensé un argent fou et contre lequel des ca tholiques mêmes ont protesté; parlons du feu d'artifice, de ce ^uupuq feu d'artifice. Comme il a été beau tous les yprois et les milliers d'étrangers restés expressément en ville ont poussé des cris d'admiration. Vrai ment le bourgmestre, le père de la cilé, a eu raison de décliner les offres d'un Yprois par ce qu'il était libéral, il lui fallait un artificier catholique, capable et pas carottier, a-t il réussi Sous l'administration actuelle, comme on voit, tout le monde s'engraisse et s'enrichit. La caisse communale est devenue la vache lait pour les amis de nos maîtres. Le Journal dTpres fait comprendre que l'administration donne du travail d'accord, mais aussi quel gaspillage et que de journées volées Pas la moindre surveillance, un gâchis com plet. Rien ne s'achève, le tout est toujours re commencer, faute de prévoyance et de métho de dans le travail. La caisse est toujours vide et pas un réver bère de plus. Cinq années de pouvoir et pas un trottoir convenablement entretenu et le pavement de nos rues toujours dans un état déplorable Le Collège n'y voit rien, il est absorbé com plètement par eon fameux château d'eau, qui lui jouera plus d'un tour gare les finances de la ville. Les entrepreneurs ont de la chance, ils sont couvert. Le cahier des charges n'existe que pour les entrepreneurs peu eu odeur de sainteté avec nos maîtres. Et on b'étonnera alors l'année prochaine, quand les billets de contributions seront nota blement augmentés. Vraiment Journal dTpresvous avez le droit d'être fier de vos amis qui siègent l'Hôtel de Ville, ce sont des aigles Le Journal dTpresavec sa bonne foi habi tuelle, ose dire ses lecteurs que les dernières fêtes communales ne coûteront que 7,000 francs aux contribuables alors que le festival de 1890 a occasionné une dépense de 18,000 francs. C'est là une nouvelle escobarderie Les dépenses pour l'organisation de la cantate neutre et le tir la cible chinoise, s'élèveront au bas mot del6,OOOàl8,OOOfrancs, sans compter les frais du "brillant feu U'artilice qui a fait la risée de tout le monde et les sommes dépensées pour les autres grrrrrrandes festivités Toujours sincère, le pieux Journal Mieux vaut tard que jamais Le Collège échevinal vient de faire afficher les dispositions relatives au balayage, l'entretien et la propreté des rues et places publiques. Il était plus que temps que nos aigles prissent des mesures pour rendre notre jolie petite ville sa propreté d'antan. Nous sommes l'époque des vacances et les nombreux touristes qui viennent admirer les Halles et les monuments de notre antique cité auraient une mince idée de nos maîtres, si, chaque instant, ils rencontraient des chats morts ou d'autre pourriture sur nos marchés et places publiques. Le Conseil communal se réunit, ce soir, pour voter encore un nouveau crédit pour participa tion de l'Harmonie communale et du corps des Pompiers la fête musicale et militaire d'Au- denarde. Il n'y a pas l'ombre d'un doute que ce crédit ne soit voté par le Conseil communal, car, lors que l'échevin in partibus riffle il faut que nos maîtres dansent et qu'ils exécutent tout ce qu'il ordonne. Et dire que du temps des Anciens Pompiers, quand les libéraux votaient un subside pour l une ou l'autre excursion, le pieux Journal se démenait comme un diable dans un bénitier, pour critiquer ce vote. Toujours deux poids et deux mesures Société des Anciens Pompiers de la ville d'Ypres. AVIS. Les personnes désireuses de participer l'œu vre de bienfaisance au bénéfice de la veuve Tanghe et ses enfants sont priées de verser leur obole chez M. Thiebault, trésorier de la Société, rue des Chiens. Le Comité. On se rappelle que M A. Dechièvre, banquier en cette ville, candidat des libéraux aux der nières élections communales, fut pris violem ment parti par le Nieumsbladorgane catholi que d'Ypres et de l'arrondissement. Notre honorable concitoyen intenta une ac tion en dommages-intérêts au pieux organe. Cette allaire a eu son épilogue devant le tri bunal de céans. Le Vuilblai est condamné 200 francs d'in sertions dans les journaux au choix du deman deur et tous les frais. L'ouverture de la chasse n'a pas été très brillante. C'est du moins ce qui semble résul ter des premiers renseignements qui nous par viennent. Les pluies récentes ont fait grand tort et l'on a trouvé de nombreux nids de perdrix aux œufs abandonnés. Les chasseurs, au retour, n'étaient pas bien chargés. En ces jours de chasse, il est d'actualité de rappeler les origines du permis de chasse. C'est Napoléon 1er qui, en 1810, institua un permis de port d'arme fixé d'abord 30 francs, puis quelques années après 15 francs. Tout chasseur non muni de ce port d'arme était pas sible d'une amende de 30 60 francs. Le Parquet a fait procéder hier matin, dans la plupart des grandes villes, des perquisitions chez les marchands de volailles, les hôteliers et les restaurateurs. On a saisi pas mal de gibier et dressé des pro cès-verbaux. Une vilaine surprise... La petit village de Ten Brielen, situé entre Ypres et Comines, a été Mardi le théâtre d'un affreux malheur. L'épouse L..., habitant une petite ferme de la localité, était occupée ôter des pommes de terre dans son jardin, l'aide d'un trident. En plaçant son instrument derrière elle, elle le planta dans le cou de son enfant. Le petit malheureux avait suivi sa mère au jardin sans que celle-ci s'en doutât. Le pauvre enfant, horriblement blessé, poussa des cris déchirants et expira peu après. La mère est folle de douleur Une grande nuit vénitienne est annoncée Blankenberghe pour Dimanche prochain, 23 Août. Toute la digue sera illuminée et la flotille des pêcheurs traînée par le yacht vapeur la Princesse Stéphanie et éclairée par des cor dons de lampions, longera la côte. A un moment donné un grand feu d'artifice sera tiré en pleine mer bord de la Princesse Stéphanie. Le coup d'œil promet d'être féerique vue des galeries du Casino qui occupe le centre de la digue. Des ton neaux de goudron brûlant seront jetés en pleine mer et donneront l'illusion d'une flotille en feu. Cette nuit vénitienne marquera dans les anna les des fêtes de Blankenberghe de 1896, si riches déjà par suite des succès remportés par nos grands artistes au Casino. Un comité de propagande la tête duquel se trouvent les notabilités présentés sur notre plage coquette, travaille activement. Parmi ces notabilités citons MM. Begerem, ministre de la Justice de Hoeltck ministre plé- nipotentiare de l'Empereur de Russie Weïmar; le Président du tribunal de Vienne le marquis de la Riva Paul Dûnau l'infatigable et intelli gent directeur de la Nordsee etc., etc. Bourse de Bruxelles. debniebs coubs. Le marché du comptant est très actif et cer taines rubriques sont très animées. Nos rentes sont plus faibles. Le 3 101.10. Vicinaux 2 1/2 °/0 115.25. Les lots de villes sont fermes An vers 109.18 3/4. Bruxelles 107.93 3/4. Lot du Congo sans afiaires 83. Les obligations indus- Affreux malheur. Un enfant tué par sa mère.

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Le Progrès (1841-1914) | 1896 | | pagina 2