Collège de l'Union. Chronique locale. De 16 18,000 francs. Un peu de lumière, Henrietje Examens. Les orages. AVIS. Réforme militaire. -)r(om- Dans notre numéro du 23 Août dernier, nous avions dit que les fêtes communales de 1896 allaient coûter aux contribuables de 16 18,000 francs, alors que le Journal d'Ypres avait an noncé ses lecteurs qu'elles n'occasionneraient qu'une dépense de 7,000 francs. Le pieux Journal nous accuse de vouloir mystifier les lecteurs. Mais le mystificateur, n'est-ce pas l'organe des sacristies, lui-même puisqu'il annonçait, il y a huit jours, que les fêtes communales de cette année, ne coûteraient pas plus de 7,000 francs et que dans son dernier numéro, il écrit qu'il publiera le chiffre exact dès qu'il le connaîtra. Donc, mystification et mensonge, de la part du Moniteur de l'Hôtel de Ville Quant ses prétendues vanteries au sujet de la beauté, du nombre et du produit des fêtes de 1896, nous en laissons le public juge et nous sommes persuadés que les négociants, cabaretiers, hôteliers, etc., etc., n'oublieront jamais le Festival de 1890 qui a été pour eux une fête des plus productives puisqu'elle a attiré en ville beaucoup plus d'étrangers qu'au concert national et au tir la cible chinoise. Mais allez faire comprendre cela au pieux Journal! Il n'y a de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre Du temps de l'administration libérale il y avait beaucoup moins de réverbères qu'aujour- d'hui dit le Journal d'Ypres. La démonstration du beaucoup moins reste faire. Toutefois, il est un fait incontestable, que beaucoup de réverbères ne sont presque jamais allumés. Tel celui l'entrée du Marché aux pois sons même quand des échafaudages s'y trou vaient dressés pour la restauration du sieur Nep tune, pas le moindre lampion n'avertissait le pas sant du danger qu'il y avait se casser le nez contre les poteaux dans les mêmes conditions un simple particulier (s'il n'est pas clérical) se ver rait dresser procès-verbal Jamais allumé, non plus, le réverbère du square de la gare il y fait noir comme dans un four, et d'autres, et d'autres Nous en ferons un jour le relevé complet. Il arrive souvent aussi que vers minuit la rue au Beurre, la rue de Stuers, la rue de la Bouche, etc., etc., se trouvent plongées dans une profon de obscurité. Si des escarpes venaient faire une petite tournée dans nos parages, ils pourraient s'en donner cœur joie; jamais ils ne pourraient tra vailler dans de meilleures conditions Monsieur Léon BOSSAERT, d'Ypres, ancien élève du Collège communal supprimé, vient de subir AVEC SUCCÈS son examen d'admission aux écoles spéciales de l'Université de Liège. Monsieur Léonce VICTOOR, de Messines, an cien élève du Collège de l'Union, vient de subir AVEC GRANDE DISTINCTION, son examen de passage de lre en 2« année d'études, l'Institut agricole de Gembloux. Il a été classé troisième. Nous leur adressons nos bien sincères félicita tions Un orage épouvantable a éclaté Mercredi soir, en notre ville, et dans les environs, et n'a pas duré moins de cinq heures. L'eau est tombée en quantité vraiment extraordinaire, inondant les habitations. Les corniches des toitures ont débordé et les rues ont été transformées en rivières. Dans les campagnes, les récoltes sont perdues en beaucoup d'endroits. Les pertes sont considérables. Un moment, les nuages furent si épais que toute la ville a été comme ensevelie do ténèbres. La foudre, l'eau et la grêle ont causé de nom breux ravages. A Watou, petite localité de la frontière fran çaise, une grange et deB étables ont été incen diées. Les bestiaux ont heureusement pu être sauvés. Toute la récolte est détruite. Deux vaches ont été foudroyées dans une prai rie Boesinghe. Société des Anciens Pompiers de la ville d'Ypres. Les personnes désireuses de participer l'œu vre de bienfaisance au bénéfice de la veuve Tanghe et ses enfants sont priées de verser leur obole chez M. Thiebault, trésorier de la Société, rue des Chiens. Le Comité. Nous apprenons que la reprise des cours au Collège de l'Union transformé aura lieu définitivement le «Slegilli !r Octo bre prochaiss. Les locaux sont situés rue d'Elverdinghe. Nos lecteurs savent, déjà que rétablis sement comprend les sept classes des athé nées que renseignement est gratuit qu'un pensionnat sera annexé au Collège. Pour les admissions d'élèves, les parents sont priés de s'adresser MO. MÉLON, rue de la Station, 23. LES petits jeux de M. Beernaert. On connait la manie de M. Beernaert. Comme d'autres qui, en vieillissant, pren nent le goût des sucreries et des douceurs, ce sympathique homme d'Etat adore maintenant être choyé, caressé, encensé, telle une coquette sur le retour. Et pour qu'à toute force on s'occupe de lui, pour que les journaux rendent hommage sa valeur, pour que les hommes influents du parti multiplient chez lui les démarches, il fait pé riodiquement annoncer qu'il abandonne la po litique, ou au moins les emplois qu'il y tient. Au début de chaque session, il déclare de complaisants nouvellistes qu'il n'acceptera plus la présidence de Ja, Chambre. Aussitôt grand émoi droite, grand remueménage parmi les Spilleboudt du Parlement, échange de notes éplorées dans la presse bien pensante, abon dance de visiteurs huppés chez le grand hom me fatigué, qui boit du lait pendant une bonne quinzaine quand on l'a saturé de chatteries, qu'il a absordé les louanges et les compliments dithyrambiques jusqu'à en être écœuré, il juge que la comédie a assez duré Faisant violence ses sentiments personuels, cédant aux solli citations pressantes de son parti et par pur dé vouaient, il consent assumer encore une fois, etc Si son mandat est renouveler, il ne craint pas de jouer le grand jeu un journal sa dé votion lance un béau jour celte invraisembla ble information que M. Beernaert est décidé laisser en plan les braves électeurs de Thielt. Encore une fois le rusé compère voit alors sa tisfaits ses caprices séniles les notables de l'ar rondissement, les associations plus que conser vatrices, les bonds et les groupes de la région envoient vers lui des délégations suppliantes si des feuilles irrespectueuses mettent en doute la sincérité de ses intentions, des polémiques surgissent dont il est le héros, et il est encore une fois I homme du jour... au moins pendant trois semaines Enfin, un solennel banquet a raison de son irrévocable décision, et le verre en main, faisant violence ses sentiments personnels, cédant aux sollicitations pressantes de son parti, et par pur dévoûment, il consent affronter encore une fois.., etc. Le bon papa Beernaert paraît ne pas con naître l'histoire du berger qui s'amusait crier Au loup pour jouer un bon tour aux paysans. Fatigués d'avoir été dérangés inutile ment, ils ne bougèrent plus le jour où le ber ger se trouva effectivement en danger. En ce moment encore, l'ex-grand ministre tente une fois de plus de recommencer le jeu, et deux mois avant la rentrée des Chambres, il fait savoir qu'il n'acceptera plus le renouvellement de son mandat de président. Or, il semble qu'on commence en avoir assez dans le clan catho lique de cette scène aux incidents prévus, et personne ne paraît se décider prendre l'ini tiative des démarches de rigueur. M. Beernaert attend son lait, et voici que le lait ne vient pas. Il s'y est pris aussi peut- être un peu trop tôt et on compte sans doute bâcler l'affaire lors de la rentrée. En attendant, de bons amis, ils doivent être inspirés par M. Woeste ou M. de Smet mettent les pieds dans le plat et parlent, pour remplacer M. Beernaert, de M. le baron Snoy, député de Ni velles. Le Figaro s'occupe du projet de réorganisa tion militaire du général Brassine service per sonnel et augmentation du contingent. C'est, dit \c Figaro, la réalisation du rêve de Léopold Ier, qui voulait une armée capable de jouer un rôle dans un conflit décisif mais, dit le journal parisien, celte visée paraît assez peu compatible avec la situation de pays neutre queles grandes puissances ont garantie la Bel gique. Le Figaro se trompe. La Belgique doit avoir une armée assez forte pour pouvoir défendre sa neutralité le cas échéant. Non seulement ce n'est pas contraire la lettre des traites, mais c'est conforme leur esprit. Les puissances ont garanti notre neutralité, c'est vrai, mais si nous ne nous mettions pas en état de faire nous-mê mes un effort considérable, elles pourraient nous le reprocher, et c'est dans ce sens que le trai té de garantie a toujours été interprété. La preuve en est que, lors de la déclaration de guerre en 1870, notre Gouvernement reçut si multanément de Paris et de Berlin une note comminatoire disant Etes-vous prêts dé fendre votre neutralité L'armée belge est purement défensive. Elle n'aura jamais intervenir si l Allemagne et la France respectent notre territoire. Mais si les Belges ont, vis-à-vis d'eux-mêmes, le devoir de défendre énergiquement leur neutralité en cas d'envahissement, le même devoir existe vis-à- vis des puissances garantes qui ont le droit de nous dire: aide-toi, le ciel t'aidera I et dont l'intervention en notre faveur pourrait de venir difficile ou illusoire si nous étions incapa bles d'organiser une résistance sérieuse. «a Alas, poor Beernaert Non seulement on le prive des petites douceurs auxquelles il avait pris goût, mais voilà qu'on menace de le pla quer 1 Ne me parlez pas de l'ingratitude des hommes

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Le Progrès (1841-1914) | 1896 | | pagina 2