Chronique locale. Finances. ville dé gand Un acte d'accusation contre le Congo. Le Collège Moderne Notre Marché du 19 Septembre 1896. AVIS. CONVERSION ET SOUSCRIPTION NOUVEL EMPRUNT DELA VILLE DE GAND. le Luxembourg, 701 décisions et 25 réformées dans la province de Namur, G00 décisions et 184 réformées. o—-- I/Agence Reuter publie le compte-rendu d'une interview accordée l'un de ses rédac teurs par M. Alfred Parminler, ancien employé de lEtat indépendant et de la société anonyme belge. Ses déclarations sont tellement graves que nous espérons, pour l honneur de notre pays, qu'elles seront démenties avec preuves 1 appui. Il faut reconnaître toutefois qu'elles concordent avec les récits de nombreux mis sionnaires. En attendant, nous les résumons sous réser vas, pour l'édification de nos lecteurs Mauvais traitements infligés aux indigènes. Les innombrables cas d'actes de brutalité com mis par des officiers belges et niés par les fonc tionnaires de l'Etat ne sont que trop réels ils s'expliquent par l'absolue inexpérience de la plupart de ces officiers, et par l'impossibilité où l'on est, Borna, de contrôler et d'empêcher leurs exploits. Voici quelques exemples venus ma connaissance directe Un soir, ayant dîné avec un officier dont le steamer était ancré côté du mien, je me prome nais avec lui en fumant, sur la rive du fleuve, lorsque parut un détachement d'auxiliaires indi gènes le sergent qui le commandait rapportait de son expédition un chapelet d'oreilles liés en semble par une corde et qu'il tendit triomphale ment mon compagnon celui-ci lui adressa ses félicitations et lui ordonna de se remettre en campagne le lendemain. Me rendant, au mois de Juillet 1895, aBanga- la, je rencontrai un canot que commandait un sergent indigène de la Force publique et qui retournait Coquilhatville ce sergent me con ta qu'il avait fait leur affaire aux habitants d'un village voisin, coupables de n'avoir pas fourni leur tribut de caoutchouc, et il me fit voir plu sieurs petits sacs en étofle indigène remplis cha cun d une demi-douzaine de mains de nègres. Quand ces auxdiaires indigènes attaquent un village, ils tuent les vieillards, les femmes, les enfants, et l'officier blanc qui les commande (s'il y en a un) se tient judicieusement l'arriè- re-garde pendant l'action quand elle est termi née, il n'adresse presque jamais un mot de répri mande ses hommes en apercevant les cadavres mutilés de tant d'innocents. Un des plus horribles cas de barbarie que je sache se produisit X..., où un officier belge, avec 50 60 hommes, était envoyé pour capturer le chef. Il ne restait, dans tout le village, que deux femmes, la mère et la fille, l'une soignant l'autre, qui était très malade. Comme elles ne purent ou ne voulurent indiquer où le chef et les autres habitants b'étaient enfuis, l'officier belge leur fit administrer 30 coup8 de chicotte chacune (la chicotte était en peau d'hippopota me) mais il n'en put rien tirer il ordonna de continuer la bastonnade jusqu'à ce qu'elles eus sent reçu deux cents coups, et finalement il les fit mutiler (sic) par ses soldats, puis partit, les laissant mourir où elles gisaient... Je suis heu reux de dire que mon agent et son second, deux Belges, MM. Morrissonet Loetain, refusèrent, quelque temps de là, de recevoir cette brute et d'avoir rien faire avec elle, lorsque l'officier passa par la station où ils se trouvaient, sur l'I- timberi. La prime sur l'esclavage. Les officiers ne reçoivent pas seulement un tant pour cent (25 ou 50 °/0) sur l'ivoire et sur le caoutchouc je peux affirmer qu'il y a un an ou deux encore, ils touchaient une commission par tête d'esclaves envoyés aux camps de recrute ment de Buzoko, Equateur, Kinshassa, etc... Ces esclaves que les employés de l'Etat appellent des libérés sont entassés sur des vapeurs dont les capitaines touchent eux aussi, une prime par tête d'esclave (5 francs), de sorte qu'ils en em barquent jusqu'à 400 sur des navires qui en pourraient peine loger 200. Si la commission sur les libérés a été abolie, il est certain que les fonctionnaires qui se montrent zélés dans la poursuite des esclaves reçoivent encore de jolies gratifications. La vente des armes. 11 n'est également que trop vrai que l'Etat du Congo vend en grande abondance des armes et de la poudre aux indigènes contre de l'ivoire et du caoutchouc. Mais ils commencent payer le prix de cet inique négoce. Juste avant mon dé part, tout le district de l'Arouhouimi s'était ré volté et tournait contre l'Etat les armes qu'il te nait de lui l'Ouellé était fort agité aussi, et cer tains de ses grands chefs, Semio, Pungassio y possèdent des centaines de fusils vendus par les Belges. M. Parminter, au cours de la même conver sation, a confirmé les suppositions des journaux de Liverpool et de Manchester relatives une entente anglo-belge dans le Soudan. P. S. M.'- Lrebrechls, secrétaire général du département de l'intérieur de l'Etat du Con go, interviewé par Y Etoile belge, dément éner- giquement les accusations formulées par M. Parmiuter. -)r(o)r(- Journal cl'Ypres. Le Journal d'Fpres, dans un article b... cou per au couteau, nous donne en ces termes son appréciation sur le Collège Moderne Donc, vieux système et nouveau système. De quoi satisfaire aux exigences du programme du gouvernement, tout en sacrifiant aux dieux du jour de la Zwanze-Université de Bru- xelles. s Nous lui ferons remarquer que ce nouveau système qu'il zwanze avec son esprit habituel est celui de la Ligue pour la réforme de l'ensei gnement. Le Comité de la Ligue contient de notables personnages politiques de son bord. Comme quoi les expectorations du Journal re tombent sur le nez de ses amis. Ajoutons que le Patrioteau sujet des études modernistes, a publié des articles remarquables. Il est vrai que le Patriote est très mal vu et coté la rédaction de la feuille de chou. Il a des tendances déjà trop démocratiques. Quant aux lourdes et grossières plaisanteries dont l'intelligent stercoraire du Journal tPYpres émaille son article l'adresse de M. Yermeulen, ils ne pourront jamais que divertir les gogos, les bigots et les gens qui, dans le ramollissement de leur cerveau, s'efforcent de nager entre deux eaux. Notre marché était bien approvisionné aujour d'hui il n'y avait ni seigle, ni avoine, ni pois, ni féveroles. Pour ce qui concerne le beurre, il y avait mille kilos en moins qu'au marché du 15 Septembre 1895 et l'on a constaté une augmentation de 10 15 centimes par kilo. Depuis que les cléricaux se sont rendus maî tres de l'Hôtel de Ville, par les moyens que l'on sait, la prospérité de la ville grandit de jour en jour, tel point que l'antique cité Yproise pour ra bientôt être comparée au plus triste bourg pourri des Flandres. Voilà où nous en sommes arrivé, en l'an de grâce 1896, avec ces prometteurs de beaux jours Le championnat de 50 kilomtres. La course aura lieu sur les chemins de ronde extra muros, demain Dimanche. Le départ se fera 2 1/2 heures de l'après-midi de l'hôtel de la Châtellenie. Société des Anciens Pompiers de la ville d'Ypres. Les personnes désireuses de participer l'œu vre de bienfaisance au bénéfice de la veuve Tanghe et ses enfants sont priées de verser leur obole chez M. Thiebault, trésorier de la Société, rue des Chiens. Le Comité. La Banque de Courtrai Ypres informe les porteurs d'obligations dailtl 1868, 1886 et Ï883 qu'elle se charge de la conversion des dits titres. On peut souscrire aussi dès maintenant aux titres du nouvel emprunt. Un grand nombre d'obligations des an ciens emprunts, sorties aux tirages avec prime, n'ont pas encore été présentées au remboursement. La Banque se met la disposition du public pour vérifier gratui tement les tirages. Dans l'intérêt delà navigation, il est nécessai re d'étendre l'exercice du halage par chevaux la partie de la rive gauche de la Lys, comprise entre le hameau du Pont Bouge et le pont tour nant de Wervicq. Un arrêté royal arrête que les travaux néces saires cette fin seront effectués sur la dite par tie de rive dans les limites légales. CONVERSION DES EMPRUNTS DE GftND. Les obligations ville de Gand 1868, 1880 èt 1883 doivent être déposées avant le 10 Octobre prochain pour recevoir l'estampillage de la con version. Un titre provisoire du nouvel emprunt sera joint chaque obligation ancienne et ce nouveau numéro prendra part au tirage du 15 Octobre pour le gros lot de 150,000 fr. Le dépôt des titres se fait sans frais 1° aux bureaux du VLAAMSUHE BANK, rue Traversière, Bruges 2° aux Agences du VLAAMSOHE BANK aOstende, rue S. Georges, n° 4 Émission de 595,000 obligations de 100 fr. remboursables au pair ou avec prime au moyen de six tirages annuels. Prix Ir. 91, payable 10 fr. la souscrip tion et 81 fr, la répartition. On souscrit sans frais 1° aux bureaux du YLAAMSCHE BANK, rue Traversière Bruges 2° aux Agences du VLAAMSCHE BANK d) Ostende, rue S. Georges, n° 4 b) Nieuport, rue du Marché, n° 19. et le SAM S Règlement particulier de ta Lys. b) Nieuport, rue du Marché, n° 19. Intérêts 3 N B. Les obligations ville de Liège 1853 qui produisent 2 fr. d'intérêt et prennent part un tirage annuel seulement, avec un gros lot de 50,000 fr. sont cotées 100 fr. les nouvelles obli gations ville de Gand donneront le même inté rêt, prendront part six tirages annuels avec un gros lot de 150.000 fr. et sont mises en vente 91 fr. On peut donc supposer que ces titres seront cotés bientôt beaucoup au-dessus de leur prix d'émission.

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Le Progrès (1841-1914) | 1896 | | pagina 2