Chronique locale.
L'élection de Tournai.
Entre frères.
Répétition-Concert
AVIS.
A Tournai.
D'après cc que l'on affirme dans le camp de
M. Woesto, l'entente ne se produira pas, vu
certaines exigences prétendues ou vraies des
démocrates chrétiens, et dans deux ans nous
assisterons aux élections de nouvelles luttes
acharnées entre le parti Daens et le parti
Woestc.
Nous ne nous en plaindrons pas, les divisions
cléricales devant amener toi ou tard lencrgi-
3ne coup de balai qui nous débarrassera de la
omination noire.
La belle victoire que les libéraux tournai-
siens viennent de remporter ne changera pas
^rand'chose, évidemment, h la composition du
benat, mais elle n'en revêt pas moins une haute
signification. Pour que M. fluet ait été élu
1300 voix de majorité, alors que le sénateur
catholique défunt, M. Jules Stiénon du Pré,
avait obtenu en 1894 une majorité de 2500
voix sur son compétiteur libéral, il faut que la
politique de nos maîtres soit tombée dans un
profond discrédit parmi les électeurs de cet
arrondissement. Ce résultat est de très bon au
gure pour les élections législatives qui auront
lieu dans deux ans.
Nous croyons pouvoir prophétiser, dès ce
jour, qu'elles ramèneront la Chambre M.
Jules Para, qui vient de conduire avec une
activité extrême cette dernière campagne élec
torale. Ses discours remplis de bon sens et de
loyauté ont produit une vive impression sur ses
concitoyens. Ils ont regagné h notre cause des
centaines de personnes qui s'étaient laissé
prendre, il y a deux ans, aux boniments trom
peurs des cléricaux, bien qu'elles n'aient at
tendre aucune faveur du parti libéral, réduit
l'impuissance, elles n'ont pas hésité lui accor
der leurs suffrages. Elles ont répondu par un
vole de principe des politiciens sans scrupule
qui avaient placé l'élection sur le terrain des
intérêts matériels.
Honneur eux
TiijiîW
M. Van Put, sénateur d'Anvers, est mort
Dimanche, au château de Linth, près de Lierre.
Il n'avait que 52 ans.
m ip»ggP4ii m
Après Gand, Liège. Voici en quels termes,
d'après un confrère, M. Doyen, membre du co
mité des mineurs socialistes de Seraing, vient
de s'adresser ses camarades. Inutile de dire
que nous réprouvons énergiquement les attein
tes la liberté de conscience que mentionne
celte lettre
Plus que tout autre j'ai fait de la propa
gande pour la Maison du Peuple.
Ma femme et moi nous avons été en prison
pour port de drapeau rouge
Je me suis dévoué pour le parti et jamais je
n'ai louché un traitement, jamais ie n'ai brigué
un mandat.
Smeels, qui me traite d'imbécile, en peut-il
dire autant
Si j'ai quitté la Maison du Peuple, c'est parce
qu'on voulait m'empécher de baptiser mes en
fants et de leur faire faire leur première com
munion.
Or, j avais toujours cru qu'on pouvait être
socialiste et rester catholique.
Smeels et 0e nous lavaient ditmais ils nous
avaient trompés en cela comme en beaucoup
d'autres choses.
Si j'ai quitté la Maison du Peuple, c'est parce
que jai reconnu qu'au lieu de se dévouer pour
le peuple, on y exploite l'ouvrier.
J avais versé pour ma part 15 francs la
Maison du Peuple pour le Syndicat.
Je n'ai jamais revu un centime de mon ar
gent. il a servi la propagande qui a envoyé
Smeets la Chambre.
Eh bien je dis que c'est la dernière des lâ
chetés de voler ainsi les économies d'un pauvre
pere de famille qui a six enfants.
J ai bondi d'indignation quand j'ai vu com
ment était gaspille la Maison du Peupie 1 ar
gent que mes compagnons de travail avaient
gagne la sueur de leur front.
Une discussion des plus violentes a eu lieu
ce sujet, et j'ai pris, ce jour-là, la résolution de
quitter la Maison du Peuple.
Ce qui s'est passé pendant la dernière grève
n'a fait qu'augmenter mon dégoût pour les me
neurs socialistes.
La grève a été volée, comme toujours, par
une poignée d'hommes.
Elle a été votée, non pas au scrutin secret,
mais mains levées.
Elle a été imposée aux milliers d'ouvriers
qui n'avaient pas été consultés.
Et quand presque tous, convaincus qu il n'y
avait plus rien esperer,nous voulions' repren
dre le travail, la continuation de la grève avait
été imposée par la Maison du Peuple.
Demandez le aux membres socialistes de
l'Union des mineurs, ils vous le diront comme
moi.
C'est de la tyrannie, et moi je n'en veux pas.
Ce qui vient d'avoir lieu lors du poil pour les
élections provinciales est une nouvelle preuve
de la tyrannie des meneurs socialistes.
-jxwri-
Le touriste
du Journal cl'Ypres
L'écrivassier, pardon, le rédacteur extraordi
naire du Journal d'Ypres, a eu une chance parti
culière de rencontrer un touriste, un vrai celui-
là, pas le français revêtu du veston de notre
premier échevin, mais l'autre, le comparse pro
bablement de celui qui a rendu visite ses meil
leurs vins. Il a eu la gentillesse de nou3 commu
niquer ses impressions, toutes en faveur de
l'admirable administration, qui a l'honneur de
drainer les finances do la ville avec une connais
sance remarquable.
Comme ce touriste devait, pour se rendre au
château, où un vol a été commis, passer par le
parc de la Station, il en a admiré toutes les
beautés en vrai connaisseur se3 massifs et ses
chemins sont, d'après lui, d'une grande concep
tion et d'une correction hors ligne étant là,
c'est toujours le Journal d'Ypres qui le dit, il a
poussé sa curiosité jusqu'aux travaux de la nou
velle distribution d'eau il s'est trouvé en ex
tase devant le château et était ravi la vue des
bassins, qu'il a trouvés admirables. C'est sa con
viction, les eaux seront pures et limpides comme
du cristal vraiment M. Vermeulen a eu tort
d'être d'un avis contraire celui de la rédaction
du Journal d'Ypres il sera confondu, car Ypres
aura bientôt comme Versailles ses grandes eaux
éclairées la lumière électrique, le tout sans
bourse déliée.
Arrivé mi-chemin de sa destination, le tou
riste du Journal d' Ypres, éreinté la suite de
toutes ses émotioùs, se mit au bord d'un fossé
côté d'un vieillard en train de casser une croûte
de pain et lui demanda l'heure du départ du
tramway d'Ypres Neuve-Eglise il tenait
beaucoup franchir la frontière.
Monsieur, si c'est pour se moquer de moi
que vous me posez cette question, vous pouvez-
vous asseoir autre part, car vous savez comme
moi qu'il y a dix ans qu'on en parle, mais que
rien n'est fait.
Ah répondit le touriste, c'est donc avec le
chemin de fer vicioal comme avec le canal, tous
les ans un discours et puis zut
Parfaitement que voulez-vous, mon ami?
Avec Alphonse Vandenpeereboom, la ville
d'Ypres était florissante et gaie, avec les aigles
que nous avons maintenant, l'herbe croit par
tout, et dire qu'on trouve encore un journal
pour défendre leur inertie et leurs bêtises de
tous les jours
C'est le monde renversé Aussi longtemps
que la ville d'Ypres sera administrée par des
étrangers, qui s'occupent de ses intérêts comme
d'une guigne, elle sera ce qu'elle est maintenant,
triste et morne, ses sociétés désertées et ses cou
vents dans l'opulence.
Là-dessus le touriste serra la main au vieil
lard, en lui disant prenez patience, rien ne dure
dans ce monde si vous n'avez pas le bonheur
de voir revenir vos amis l'Hôtel de Ville, vos
enfants certainement l'auront.
Adieu
Le Journal d'Ypres, en organe très impartial, a
donné le récit jusqu'au bout sans en retrancher
le moindre mot nous devons lui rendre cette
justice
La course de 50 kilomètres.
Dimanche, vers 3 1/2 heures de l'après-midi,
en nous promenant du côté du boulevard Malou,
nous étions tout surpris de voir un peu d'anima
tion en cet endroit d'ordinaire si triste.
Nous croyions l'arrivée de Mgr l'évêque de
Bruges qui allait bénir les nouvelles installa
tions de notre système des eaux, mais il paraît
que cette bénédiction est remise aux calendes
grecques.
Il s'agissait de la course de 50 kilomètres or
ganisée par la Ligue vélocipédique belge.
Il y avait 9 inscrits et 5 partants.
Les partants étaient MM. Naert, de Vive S'
Génois, Hofiack, Vanderstuyft, de Posch d'Y
pres et De (^ueker de Pollinchove.
En voici le résultat
I. M. Naert, Amédée, en 1 h. 29 m.
IL M. Hofiack, François, en 1 h. 30 m.
III. M. de Posch, Lionel, en 1 h. 54 m.
Le record de la Flandre Orientale a été battu
de 6 minutes.
Ville de Poperinghe.
SOCIÉTÉ PHILHARMONIQUE.
du "Vendredi 35 Septembre.
1. Garde vous, chasseurs P. R.
(E. VanElslande).
2. Giovanno d'Arco, ouverture. (G. Verdi).
3. Fantaisie snr des motifs d'Audran.
(Steenebrngen).
4. Marche sur des airs nationaux. (Radoux).
5. La Vivandière, grande fantaisie. (B. Godard).
6. Valsb célèbre. (Waldteufel).
Société des Anciens Pompiers
de la ville d'Ypres.
Les personnes désireuses de participer l'œu
vre de bienfaisance au bénéfice de la veuve
Tanghe et ses enfants sont priées de verser leur
obole chez M. Thiebault, trésorier de la Société,
rue des Chiens. Le Comité.
i
ELECTION SENATORIALE.
Brillante victoire libérale
Le 20, a eu lieu, Tournai, une élection sé
natoriale en remplacement de M. Stiénon, sé
nateur clérical décédé.
La lutte a été très-vive, entre M. Stiénon,
fils du sénateur décédé, candidat clérical, et M.
Huet, notaire, candidat de l'Association Libé
rale.
Le résultat de l'élection a été connu 8 heu
res du soir.
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PROGRAMME.