Fête Patriotique. Après la bataille. Archéologie. ment dignes d'être mis en relief reprenant pour leur compte un procédé mis en circulation par quelques chrestomatbiciens les novateurs du collègo d'Y près ont décidé de simplifier énormé ment l'étude de l'histoire au moyen do lectu- ros historiques dans une langue étrangère. D'autre part, les anciens procédés d'amplifica tion des devoirs de style seront presque entière ment abandonnés et remplacés par des résumés d'œuvres littéraires qui obligeront l'élève plus de réflexion et do justesse dans lo choix des mots. Les morceaux de lecture seront indiffé remment choisis parmi les diverses littératures, l'importance du fond devant, plus que la forme, préoccuper le professeur. Un enseignement pro fessionnel complétera le programme de ces qua tre années, qui constitueront de la sorte une école moyenne modèle. Naturellement, cette refonte du programme ne se fera que graduellement et au bénéfice des élèves nouveaux. Il ne s'agit donc pour le 1er Octobre prochain que de la révision des cours de la septième classe ou première année. Dans les trois classes supérieures, l'élite des élèves formés dans les quatre premières classes fera des études analogues celles de nos athé nées, mais avec un programme plus élastique. D'après sa vocation en voie de se dessiner et sui vant les ordres de ses parents et les conseils de ses maîtres, l'élève s'occupera soit de latin et de grec, soit de latin et d'anglais, soit d'anglais et de mathématiques. Une division sera de plus opé rée dans le travail des maîtres. Tout l'enseigne ment du latin, par exemple, sera confié un seul professeur qui répartira ses élèves en trois grou pes. Système excellent qui a fait ses preuves. On conçoit d'ailleurs priSri qu'un garçon de quatorze quinze ans, préparé par une connais sance sérieuse du français, formé par des lectu res intéressantes et assoupli par cette gymnasti que intellectuelle qu'offre l'étude d'une langue moderne, sache en trois ans beaucoup plus de latin que ceux qui s'y sont donnés souvent malgré eux pendant sept ans et avec sept pro fesseurs différents. Notons enfin que les sections du collège d'Y- pres sont confiées un groupe de jeunes profes seurs pleins de foi en l'excellence de leur métho de, et l'on comprendra tout l'intérêt qui s'atta che une expérience dont le succès amènerait vraisemblablement la modernisation progressive du programme de nos athénées et de nos écoles moyennes et assurerait peut-être dans un avenir rapproché la réalisation de ce désir commun tant de pédagogues Etablir l'unité de nos in stitutions d'enseignement, en mettant la dis position des élèves qu'ils sortent de la bour geoisie aisée ou de la classe ouvrière un fonds commun de notions positives et esthétiques qui les rapproche par une solidarité intellectuelle plus intime, pour donner plus tard l'élite le complément de culture littéraire et scientifique que nécessitent ses aptitudes spéciales. ALADIN. Un arrêté ministériel porte Sauf pour les envois entre les stations de Blan- kenberghe et de Furnes, d'Ostende et d'Ypres, les transports de bordures de route effectuer par wagon complet de 5,000 kilogrammes au minimum seront effectués sur les lignes du litto ral (Ostende-Blankenbergheet Ostende-Nieuport- Furnes) et de Furnes-Ypres aux prix du tarit spé cial n°l, comportant 4 centimes de frais vari ables par tonne-kilomètre, avec 50 centimes de frais fixes, par tonne. Une grande manifestation patriotique a eu lieu Mercredi Bruxelles la Place des Mar tyrs. Les combattants de 1880 se sont réunis 10 heures au Café 2'eniers,boulevard Anspach, pour se rendre 10 1/2 heures l'Hôtel de Ville, où ils ont été reçus par le Collège échevinal. Le cortège, composé des combattants, des élèves des écoles et des sociétés des sous-officiers, auxquels se sont joints les membres de l'admi nistration communale et escortés par les chas- Bours-éclaireurs, s'est formé Grand'Place. Il s'est mis en route 11 h pour la Place des Martyrs. Cinq discours ont été prononcés par MM. De Mot, echevin Horwath, président de la société des combattants décorés de 1830 Lopage, éche- vin Cruypland, vice-président de la Ligue des anciens officiers et sous-ofiiciers Monnoyer, président de la Ligue patriotique de S' Josso- ten-Noode. A l'arrivée du cortège, 1200 élèves des écoles communales, ont entonné la Brabançonne. Voici le discours prononcé par M. A.-J.-D. Horwath Monsieur le Bourgmestre, Vieux Frères d'armes, Messieurs, De douces consolations sont réservées nos derniers ans. Les pouvoirs publics ont écarté de notre che vet le spectre de la misère, des mains amies nous prodiguent leur assistance et l'étendent nos chères compagnes et cous voyons autour de nous, dans ce pieux pèlerinage, les mandataires de la Capitale, escortés de la milice citoyenne et suivis de ia joyeuse jeunesse de nos écoles. Au nom des derniers survivants de n03 phalanges, je rends hommage une fois de plus la ville de Bruxelles et je salue tous ceux qui se sont joints nous pour honorer les braves cou chés dans ce champ de repos je les salue avec une émotion et une reconnaissance qui font dé border nos coeurs et mettent des larmes dans nos yeux. i) Et ce qui nous touche profondément, ce qui fait pour nous de ce jour un jour de joie et de bonheur entre tous, c'est que dans la foule im mense qui nous entoure, brille, ardent et conta gieux comme aux jours héroïques de Septembre, le plus noble de tous les sentiments l'amour sacré de ia Patrie. Jeunes gens Aux fiers accents do la Brabançonne et bran dissant la vieille bannière tricolore, nous nous sommes levés en 1830 pour affranchir le sol na tal, pour rendre la Belgique son nom, ses droits et son drapeau Cette Patrie libre et in dépendante que nous rêvions de posséder, vous l'avez aujourd'hui vous êtes nés, vous vivez sous ses lois. Aimez-la comme nous l'avons ai mée, servez-la dans les arts de la paix comme nous l'avons servie dans les luttes de la guerre faites-la forte et prospère, heureuse et respectée de tous. Sa blanche image se dresse devant vous, son âme plane en ce moment sur nos tètes elle est là, prête graver sur ses tablettes la liste de vos triomphes et de vos progrès marchez, tra vaillez, l'avenir est vous Pour nous, dont l'âge a blanchi les cheveux et rendu les pas chancelants, qui venons peut- être pour la dernière fois eu ces lieux, nous vous léguons nos exemples et nos bénédictions. Nous mourrons heureux si nous voyons la génération qui grandit, fidèle aux souvenirs de 1830, respectueuse des traditions nationales, garder intact le culte de la Patrie, prête se lever aussi toute entière, s'il le fallait un jour, pour défendre nos foyers, nos droits et nos liber tés VIVE LA BELGIQUE VIVE LE ROI Après les discours, les combattants ont déposé une couronne au pied du monument. A la fin de la cérémonie, les élèves ont chanté le Artevelde Lied. Puis les combattants se sont réunis en un ban quet en l'Hôtel Métropole, et aux élèves des écoles communales il a été offert une collation au Théâtre du Pôle Nord. Nous lisons dans l'Economie de Tournai Pauvres cléricaux Us croyaient un triom phe électoral et ils sont battus une majorité de plus de mille voix 1 Vainement, ils ont couvert les murs de la ville et les arbres de la campagne, d'appels aux électeurs, abrites sous de grands numé ros 2 d'aspect étrange le corps électoral est resté sourd leur voix. Ils ne reviennent pas de leur surprise et ac cusent les libéraux de n'avoir plus de principes 1 Où sont donc les leurs Depuis dix ans, nous les avons vus Tour nai, faire litière de toute idée généreuse, solli citer tous les concours et accepter toutes les recrues. Qu'ont-ils invoqué dans les polémiques élec torales de ces dernières années, sinon des inté rêts froissés, des convoitises impatientes et des rancunes inassouvies Nous les avons vus parcourir les campagnes, promettant la protection agricole et la prospé rité rurale, en assurant que la crise était la faute des libéraux qui n'ont rien fait pour l'agri culture. Et beaucoup d'électeurs la campagne ont souri au goupillon sauveur. Les cléricaux nommés, ils ont, suivant leur habitude fort mal administré le pays. Ils ont voté des droits d'entrée sur le bétail et un cer tain nombre de denrées, sans toutefois donner au paysan le droit protecteur promis sur les blés étrangers. Ils ont ouvert et fermé la frontière au bétail hollandais, sous prétexte de police sanitaire des animaux, et leurs mesures n'ont profilé qu'à quelques grands et heureux propriétaires et spéculateurs Le paysan a encore été mys tifié. Les cléricaux tournaisiens ont promis aux petits cultivateurs d affranchir la plantation du tabac du droit qui le grevait et d'en rendre la culture fructueuse. Ignorants de la situation du marché, ils ont demandé et obtenu un change ment de l'assiette de l'impôt, et le tabac devenu invendable est demeuré sur le grenier du pay san Ils ont modifié l'accise sur l'alcool, fait faire des bénéfices scandaleux quelques gros pro ducteurs en Belgique, frappé dans leurs inté rêts tous les cabaretiers, et atteint l'ouvrier qui prend parfois un petit verre, sous prétexte qu'il y a des ivrognes I Ils ont accepté tous les concours, même les plus compromettants. Les braillards les plus grossiers sont devenus leurs organes et leurs hommes de confiance Et le lournaisien, après quelques heures d'égarement, s'est détourné avec dégoût. Le succès les avait grisés. Ils sont devenus exclusifs et parfois insolents. Ils entendaient monopoliser le bon ton et mettre l'écart tout ce qui n'était pas sous leur férule. Ils ont affiché la prétention de faire de la musique entre eux, dédaignant tout ce qui ne subissait pas leur patronage Ils ont traité avec dédain et raillé avec cy nisme nos sociétés bourgeoises et ouvrières, célébrant leurs fêtes et anniversaires I 11 n'y avait rien de bon pour eux en dehors de leurs clubs trois ou cinq pintes. Leurs chefs se sont abstenus en masse dans toutes les réunions ou fêtes bourgeoises, en de hors de leurs réunions et fêtes eux et récem ment encore, dans une soirée organisée par un heureux enfant de Tournai, parvenu force de persévérance et de travail, ils ont brillé par leur absence. L'électeur lournaisien les a délaissés son tour, et isolés dans leurs patronages, ils ne re présentent rien des besoins ni des idées mo dernes. Faites-en votre mea culpabonnes gens I ■leccœpocet m c aj a an Procureur du Roi. L'établissement des procu reurs du Roi remonte au XIIIe siècle. Quand ces officiers quittaient leurs charges, ils étaient tenus de rester cinquante jours dans le lieu où ils avaient exercé leurs fonctions, pour répondre aux plaintes que l'on pouvait exercer contre eux. Aujourd'hui un procureur du Roiplacé sous la dépendance hiérarchique du procureur général siège auprès de chaque tribunal d'arrondisse ment, assisté d'un nombre de substituts propor-

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Le Progrès (1841-1914) | 1896 | | pagina 2