Chronique locale. jet V i s. Un ministre civil. A la Chambre. École d'Équitation. Anciens Pompiers. 56e ANNÉE 22 Novembre 1896. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE* Idem. Pour le restant du pays7-00 tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne, fr. 0-25. Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour it restant de la Belgique et de l'Etranger, également aux bureaux du journal LE PROGRES, On traite forfait. Les personnes qui prendront un abonnement au Progrès dater du 1* Janvierle recevront gratuitement partir de ce jour. Les projets du gouvernement. L'incident Hemeleers. Le gouvernement a renoncé élever le taux du remplacement, et il serait enchanté d'aban donner ses autres projets avec la même désin volture que celui-là, s'il ne s'était engagé envers la Couronne faire quelque chose. Mais ce quel que chose, il le rendra vexatoire, tellement im possible, que jamais il ne sera discuté par la Lé gislature. La comédie jouée par M. Devolder il y a sept ans va être reprise avec le même suc cès. Un projet réorganisant la garde civique sera déposé, peut-être diRcuté par les sections, puis dans les cartons s'endormira paisiblement. Quant aux modifications la loi sur la milice, elles sont tellement insignifiantes qu'elles ne préoccupent personne. Bref, en attendant l'avènement, l'organisation d'une armée de volontaires, on ne fera rien, si non disloquer l'armée par des circulaires idiotes signées Vandenpeereboom. Nous aurons vraisemblablement des déclara tions d'nn autre genre Mardi prochain, en ré ponse l'interpellation Lorand, mais le mieux, après tout, sera de n'en tenir aucun compte. A plusieurs reprises, M. Hemeleere-Fiévé, dé puté de Bruxelles, a menacé le gouvernement de donner sa démission, si celui-ci mettait de nou velles entraves la réalisation des installations maritimes. Il faut croire que MM. Yandenpeereboom et De Smet de Naoyer, s'efforcent encore de trou ver un truc pour renvoyer le port de mer.... aux calendes grecques, car M. Hemeleers a refu sé de prêter serment et de paraître dans l'hémi cycle de la Chambre. Il se contente d'assister aux séances dans la tribune de la questure. Finira-t-il par mettre son projet exécution et donnera-t-il sa démission Vous pouvez en douter... Il capitulera certai nement, et des hauteurs où il plane, il descen dra sur son banc, satisfait d'une promesse vague qui l'aura tiré d'embarras. Quant aux installations maritimes, elles som meilleront quelques années encore... au moyen de soporifiques, c'est-à-dire de trucs nouveaux. La Belgique Militaire constate qu'on n'a pas trouvé de successeur dans l'armée au général Brassine, ni parmi les officiers retraités. On ne lui en trouvera pas. Et elle ajoute Celui que son ambition rendrait avide de pouvoir, en cette heure cruelle, n'aurait qu'à se souvenir de cette parole de Brialmont L'homme qui acceptera de succéder au gé néral Brassine, endossera la plus lourde des res ponsabilités si, par impossible, il se soumet aux exigences de l'homme funeste, il sera mau dit, non seulement par l'armée unanime, mais par le pays tout entier, qui lui jettera la face le nom mérité de traître la patrie. Laissons faire les malpropres besognes par ceux qui y sont prédestinés. L'armée continuera de se vouer son devoir, silencieuse, mais non résignée. (Jette opinion domine, en vérité, dans les rangs de l'armée. Nous l'avons entendue formuler par de nombreux officiers et ils espèrent qu'on en tiendra compte en haut lieu. Après l'intérimat de M. Vandenpeereboom que l'on nomme donc un ministre civil avec un chef de cabinet ayant le rang de général. De cette.façon l'indiscipline ne se glissera pas parmi les officiers, et devant la Chambre ce n'est pas un général qui, trahissant son devoir, consacre ra l'enterrement définitif du service personnel. Le mot de la Belgique militaire est très juste et fait fortune parmi nos officiers Laissons faire les malpropres besognes par ceux qui y sont pré destinés Que l'on passe donc quelque droitier... prédestiné le portefeuille de la guerre. Hier, M. Woeste a développé la tribune sa proposition de loi ayant pour but d'améliorer la situation de certains membres du clergé. Sans combattre la prise en considération, qui a été admise sans opposition, le ministre des finances a fait des réserves formelles. Il a été donné ensuite lecture d'une nouvelle proposition de loi tendante l'application de la représentation proportionnelle aux élections législatives et provinciales. Puis la Chambre reprend la discussion sur la loi De Vriendt-Coremans, réglant l'emploi du flamand dans les publications officielles. L'ensemble de la proposition de loi a été adopté par 92 voix contre 3 et une abstention. Le complément de la législation actuelle sur la livraison des matières fertilisantes et des ali ments destinés aux animaux de ferme a absorbé la dernière heure de la séance. -)X(°)X(- Explication. Le reporter du Progrès a commis, s'est même complu commettre, paraît-il, une méchanceté l'égard de M. Colaert. C'est le Journal qni le dit. Oyons le fait. Des valeurs en papier, ayant appartenu la succession de feu M. Godtschalck, doivent être vendues. Nous avons hasardé de dire, sur la loi du re porter, que M. Colaert était chargé de négocier cette vente. Méchante allégation, crie le Journal en recti fiant. M. Colaert, comme fondé de pouvoir de la famille qui aura intervenir, s'est abstenu au vote, et voilà tout Un acte de délicatesse, quoi Oh la la M. Colaert, échevin doublé d'un représentant, ayant accepté d'être le conseil et l'appui des hé ritiers contre les Hospices, c.-à.-d. contre la vil le, et poussant la délicatesse jusqu'à, s'abstenir en un vote où les héritiers,nantis de leur million, n'ont plus aucun intérêt voilà qHi est pro digieux Et c'est le Journal qui a voulu noter cela Diable cela fait rêver Le plus méchant pourrait bien ne pas être ce lui qu on pense Oh les amis 'r is ikkc niet. Le Journal d'Ypres nous annonce, si cela se confirme, une bonne nouvelle une deuxième piste, plus grande que la première, sera construite l'usage de l'Ecole d'Equit&tion, ce qui est très significatif pour son maintien. Mais, il y a un mais. Avec le départ du minis tre de la guerre, le général Brassine, qui était très bien disposé pour notre ville, nous craignons fort que tous les beaux projets, élaborés en vue d'améliorer le caseruemeut et les écuries, ne tombent l'eau. Le nouveau ministre de la guerre, qui s'est toujours montré revêche toutes les demandes faites par le commerce Yprois, sera-t-il plus coulant pour toutes les questions, Bi souvent soulevées par les généraux inspecteurs, qui tom bent dans les attributions de ses nouvelles fonc tions That is the question Notre conviction intime est que noua avons tout perdu par le départ du général Brassine, un honnête nomme de plus, qui s'est laissé rou ler par les calotins. Ah méfiez-vous de ces gens Dimanche 22 courant, l'occasion de la Su Cé cile, sortie de la musique 11 heures du matin. l\° 95. Dimanche, LE PROGRÈS vires acycirit eundo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00 Ypres, le 21 Novembre 1896. -oooosoooo-

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Le Progrès (1841-1914) | 1896 | | pagina 1