Exposition partielle de Chrysanthèmes. Théâtre. Une rixe. Société les Infatigables Le cadran de 24 heures. Pe Ce fut Dimanche dernier 15 Novembre que s'ouvrait aux Lions apprivoisés marché au Beurre, l'exposition annuelle de chrysanthèmes organisée par la Société d'Horticulture de l'arrondis sement d'Vprès. Disons de suite, que cette fête florale qui a ré ussi sous tous les rapports, présentait cependant l'inconvénient de ne pas posséder les locaux nécessaires pour donner toute l'ampleur désira ble aux différentes exhibitions que l'on y admi rait. Nous y avons néanmoins constaté de véritables progrès accomplis depuis les années précédentes, tant par la fraîcheur exquise que par les dimen sions prodigieuses des fleurs exposées. La collection de M. L. Daeninck, jardinier chez Mme Dusillion, attire spécialement l'atten tion des visiteurs, qui s'extasient devant ces monstrueuses fleurs, formant elles seules, tout l'espoir du chrysanthémiste passionné. Plus loin, nous relevons aussi, les plantes de M. Poot, jardinier chez M. V. de Codt de Voormezeele,'qui, d'une structure moins élevée, se prêtaient admirablement décorer les appar tements, tout en n'attestant pas moins, une culture particulière, essentiellement différente de la première. Les garnitures de tables, qui se composaient de deux gerbes, un surtout, ainsi qu'un bou quet de chrysanthèmes, faisaient honneur M. Appels, jardinier chez M. Vandenberghe, qui sait travailler et disposer ses fleurs avec talent. La partie centrale de cette salle, se trouve occupée par le groupe de plantes ornementales appartenant M. Druant Henri, jardinier au château du Kersenkenshove Zillebeke. Ces lantes, d'une variation extrême, sont très bel- es et contrastent par leur feuillage d'un vert gai, avec cette grande variation de coloris dont sont revêtus cette profusion de fleurs. Ce qui consiste une nouveauté pour la ville, c'est sans contredit, le lot d'orchidées de M. Daeninck, avec ses Cattleija Warocqueanacette fleur aristocratique par excellence, tant en vo gue de nos jours et appréciée ajuste titre par sa belle floraison automnale. Les gracieuses fougères, disséminées travers le groupe formaient comme un tendre tapis vert sur lequel, les fleurs augmentent toujours en éclat. La salle du bas était dédiée aux fruits et légu mes. Parmi ceux-ci nous avons particulièrement admiré la magnifique collection de 16 variétés de raisins de serre provenant des cultures de M. Ph. Vandenberghe ainsi que les lots de légu mes de M. Demey, de Vlamertinghe. D'un autre côté, signalons aussi les lots variés de légumes racines culinaires, légumes écosser, Céleries gigantesques de M. Beyls Aloïs, jardinier Zil lebeke. Les collections de fruits de Messieurs Delie, Legein et Veys, se firent aussi remarquer par leur beauté et méritaient bien de figurer en public. M. Van Winsen, horticulteur Ypres et Prési dent de la Société, avait su tirer partie d'une magnifique collection de Conifères variés en pots qu'il exposait, en garnissant ainsi l'entrée par ces jolies plantes vertes, qui sont d'une réelle ressource pendant l'hiver pour produire un effet immédiat. D'un autre côté, honneur aux vaillants orga nisateurs qui ont su profiter merveille de leurs ressources pour stimuler l'ardeur de nos braves jardiniers en même temps que pour propager davantage le goût horticole parmi les amateurs de la contrée. Voici d'ailleurs ci-dessous, les numéros ga gnants de la tombola qui a clôturé cette expo sition. Ces numéros peuvent être réclamés au siège social jusqu'au 23 Novembre inclusive ment 786, 678, 499, 611, 610, 434, 450, 517, 480, 524, 460, 770, 627, 722, 605, 739, 482, 690, 440, 630, 602, 462, 626, 720, 486, 631, 589, 638, 711, 445, 430, 539, 461, 532, 783, 733, 760, 531, 496, 491, 595, 775, 648. La Toux* de Nesle. Ceux (et ils étaient nombreux) qui ont assisté Mercredi la représentation de la Tour de Nesle par la troupe de M. Esquier, ont pu se convain cre que le gros mélodrame de la belle époque romantique a conservé quelque action sur la foule. Nous est avis que cette action, les vieux dra mes suivant la bonne formule de Dumas père la conserveront encore longtemps, et que les érein- tementB, souvent justes, dont ces drames ont été l'objet de la part de la critique ne la diminue ront guère. C'est que la psychologie des foules est plus simple que celle des artistes que les foules se plaisent suivre les. détours capricieux du gros paquet de ficelles dont Dumas père a réuni les parties de ses drames ficelles que de plus affinés amateurs d'art jugent (non sans raison) indignes de leur attention. C'est qu'aussi ces mêmes es thètes, qui la lecture du drame fera hausser les épaules, se laisseront peut être prendre comme les autres s'ils se trouvent en présence de comé diens sachant tirer des phrases panache et des situations embrouillées tous les effets qu'elles comportent. C'était le cas, Mercredi, pour M. P. Esquier, dont la virtuosité apparaît admirable, si on com pare son Buridan son M. de Ryons dans l'Ami des Femmes les deux rôles ont été joués la perfection par l'excellent artiste. Mais autant de fine ironie il mettait au service de M. de Ryons, autant de conviction chaude et de sincérité il a dépensé pour nous montrer un Buridan aussi vivant que peut l'être un héros de Dumas père. Mme Resombes manquait quelque peu de noir ceur dans le rôle de la sinistre Marguerite de Bourgogne. i M. Ach (Gaultier d'Aulnay) ne manquait pas de conviction, mais n'avait pas proportionné le volume de sa voix celui de notre petite salle de spectacle. Sa tonitruance semble décéler un ar tiste habitué des scènes plus vastes que celle d'Ypres. Le reste de l'interprétation était très conve nable c'était un de ces bons ensembles aux quels M. Esquier nous a habitués. Une rixe sanglante a eu lieu, dans la soirée du 15 Novembre, dans un cabaret situé sur la route de Brielen, entre deux soldats du 3e de ligne en garnison Ypres. Ces deux défenseurs do la patrie avaient sans doute trop copieusement fêté la Saint-Léopold. Us se sont pris de querelle (histoire de femme, paraît-il) l'un d'eux a reçu plusieurs coups de couteau dans l'avant-bras. Il a été transporté l'hôpital militaire ses bles sures sont graves et pourraient entraîner une incapacité de se servir désormais du membre blessé. Le blessé était de la classe il devait partir en congé illimité le lendemain. *>*7 -Hfr* -»0 du 33 Novembre 1896, 7 heures du soir, la grande salle de la Boubse. PROGRAMME Ouverture pour Trompettes. 2. Mouvements d'ensemble mains libres. 3. Morceau pour (Piano, par M. Beele. 4. (Barre fixe. 3. Canne (Royale. 6. Chansonnette comique par M. Jules Ide. 7. Ouverture pour Cors de chasse. 8. Mouvements d'ensemble avec bâtons. g. Assaut de fleurets entre MM. Houzé et Weckesser. 10. (Barres parallèles. 11. Morceau pour Piano, par M. Beele. 12. Poses plastiques improvisées sous la direc tion de M. Victor Demey. 13. Ballet des Postillons pour pupilles). 14. APOTHÉOSE. Société de Gardes Civiques D'YPRES. Legon Emile, Froidure Robert, Minnekeer, Vandevyver Léon, Masschelein Alph. Ligy Albert, Deweerdt Charles, Nolf Ernest, Vermeulen H., 25 20 25 25 25 120 15 25 25 25 25 115 20 25 20 25 25 115 25 20 25 20 25 115 20 25 25 25 20 115 25 20 25 25 20 115 25 25 25 20 20 115 25 15 25 25 20 110 25 20 20 25 20 110 On annonce comme une chose certaine l'appli cation du cadran de 24 heures aux chemins de fer, partir du 1er Mai prochain. Le cadran de 24 heures, vous savez ce que c'est au lieu de compter les heures de une douze, on comptera de une vingt-quatre, partir de une heure du matin. Jusque midi, cela ira bien et il n'y aura rien de changé mais après ce sera autre chose 1 heure deviendra 13 heures, 2 heures deviendront 14 heures. Le train qui part actuellement d'Ypres 2 h. 29, deviendra le train de 14 h. 29 le train qui part 5 h. 02 partira 17 h. 02, et ainsi de suite. Si le cadran de 24 heures n'est pas adopté en même temps en France, ce sera tout fait gai. Par exemple, le train partant actuellement de Poperinghe pour Hazebrouck 4 h. 09 devien dra le train de 16 h. 09, mais une fois la fron tière, l'ancienne heure réapparaissant, il ne sera plus que 4 h. 42. Il parait que ce sera un progrès C'est égal, nous avons de la peine croire que les populations, surtout les populations des cam pagnes, s'habitueront facilement au nouveau système. En tout cas, nos lecteurs peuvent commencer dès présent étudier en famille le nouveau ca dran. Ils n'ont qu'à marquer au crayon ou la plume sur le cadran de leurs montres, sous les heures actuelles, les chiffres qui seront appliqués partir du lr Mai la seconde moitié du jour. Sous une heure, ils mettront 13, sous 2 heures, le chiffre 14, et ainsi de suite pour arriver 24 sous le chiffre 12. Bourse de Bruxelles. Depuis quelques jours, la reprise a été des plus accentuées au marché du comptant et les bonnes dispositions continuent. Nos rentes restent bien tenues le 3 101,60, le 2 1/2 94. Vici naux 2 1/2 o 115,12 1/2. Lots de villes bien de mandés Anvers 109,12 1/2. Bruxelles 107. Congo en progrès 84,62 1/2. Les obligations in dustrielles Bont très actives Anvers-Rotterdam 3 492.50. Aciéries de Bruges 4 1/2 495. Franco Russes 4 475,50. Eclairage du Cen tre 3,60% 481,75. Gaz de Rio 6 499,50. Réunis (chem. de fer) 3,60 119,75. Peu de transactions en banques Banque Auxiliaire 96,50. Banque de Brabant 35. Banque de Bru xelles mieux 617,50.Créditgénéral de Belgique en hausse 126. Crédit général Liégeois 640. Les chemins de fer sont en hausse Congo 445. Réunis 326. Les actions Tramways sont tou jours favorisées Barnem Elberfeld 145. Bia- lystock 95. Brescia 1/10® 44,75. Bruxellois (divid). en reprise 234. Tram Carà70. Mutuelle lre Pabtie. 2me Pabtie. 3me Pabtie. REDOUTE. Tir du 19 Novembre, 1896. debniebs coubs.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1896 | | pagina 2