Chronique locale. AVIS. AVI S. -)~(o)r(- Travaux urgents. Beaux-Arts. Soirée Tabagie Répétition-Concert Société Philharmonique. Programme des Fêles SIGNALEMENT Une excursion Pompéi. Depuis quelque temps on n'entend pluB par ler que de grandes transformations la place de la Station les autorités compétentes, ainsi que les fonctionnaires attachés la grande et la petite voirie sont en pourparlers journaliers il doit se passer quelque chose tous ont l'air grave et très préoccupé. Le Bourgmestre, remplissant les fonctions d'échevin des travaux publics, (le brave Bergh- man s'étant mis en grève) flanqué de son ingé nieur, se démène comme le diable dans un béni tier; il a l'air furieux (probablement que le château d'eau, faisant des siens, lui trotte en tête) et donne, sur les travaux futurs, des expli cations tout le monde, sans pouvoir être com pris de personne. Le retard apporté aux nouvelles installations de la station provoque,de la part des négociants, de vives réclamations l'accès de la place réser vée aux marchandises est par moments inabor dable, tellement le tout est encombré de cha riots, chargés de produits divers, qui doivent attendre des heures, même des journées, pour Eouvoir être déchargés. C'est ce qui a mis en ranle tous ceux qui auraient du s'en occuper depuis longtemps mais c'est si agréable de ne rien faire et de laisser voguer la galère Les fonds sont disponibles depuis deux ans et personne ne bouge dans une autre ville, tout serait déjà terminé et oublié; ici tout est encore commencer. Le gouvernement, pour se disculper, prétend ue c est la faute de la Société de la Flandre ccidentale, qui, espérant voir ses lignes repri ses bref délai par 1 Etat, tire la ficelle elle, au contraire, en attribue la cause aux chemins de fer vicinaux, lesquels, de leur côté, disent que la ville seule est responsable du retard,parce qu'elle n'a pas su prendre temps une décision concernant la cession d'une bande de terrain communal. A notre avis, tons sont également coupables. Il suffit que le public leur laisse quelque lati tude, pour qu'ils ne bougent pas et fassent le mort. Cette comédie doit cesser elle a par trop duré. Il est regrettable, de la part de la Société de la Flandre Occidentale, de laisser les voyageurs patauger dans la boue la sortie de la station et de ne pas agrandir convenablement la place ré servée aux marchandises, comme c'est scanda leux, de la part de notre administration, d'avoir toléré cet état de choses, contre lequel les admi nistrés réclament depuis deux ans les deux sont également fautifs. Si on pouvait ajouter foi aux paroles du Père de la Cité, qui a dit l'Hôtel de Ville que toutes les difficultés sont aplanies et que les plans sont arrêtés, on oserait espérer mais il nous a déjà leurrés si souvent Prenons que ce soit vrai soyons de bonne composition n'est-ce pas le moment d'expro prier lestement, afin que les ouvriers aient, avec la bonne saison, de l'ouvrage assuré et que les travaux s'éxécutent dans de bonnes conditions Le bon sens l'indique sera-t-il suivi Nous apprenons avec un vif plaisir que notre jeune concitoyen, Monsieur Emile VERHACK, ancien élève l'Académie de notre ville, vient de remporter, au concours (année 1895-1896) l'AcadémieRoyale de Bruxelles,le premier prix avec grande distinction, dans la Bculpture d'après l'Antique. Nos cordiales félicitations au jeune lauréat pour son magnifique succès. Ordre .judiciaire. M. de Negri, juge au tribunal d'Audenaerde, est nommé juge au tribunal d'Ypres. Société des Anciens Pompiers de ia ville d'Ypres. "Vendredi 87 courant A 8 HEURES DU SOIR. Ville de Poperinghe. Société Philharmonique du JEUDI 26 NOVEMBRE 1896. PROGRAMME: 1. Marche élégante. Eilenberg. 2. Une idée, Valse. Somers. 3. Le pardon de Ploërmel, Ouverture. Meyerbeer. Fantaisie pour Trombone par Declercq A. Tyrolienne pour Clarinette par Questroy 0. Air varié pour Tuba par Vandevoorde M. 4. L'Estudiantina, Valse. Lacôme. 5. A toi ma chère, Gavotte. Waelpot. 6. La Rieuse, Polka avec rires et chant. V. Buot. "Ville de Poperinghe. données A l'occasion de la sto cécile. DIMANCHE 29 NOVEMBRE 1896. A 11 h. du matin, Concert populaire sur la Grand'Place. A 1 h., Banquet. LUNDI 30 NOVEMBRE. A 6 1/2 h., Soirée dramatique flamande donnée par les artistes du Théâtre National de Gand. pbqgbamme 1* Jean Mariedrama in één bedrijf. 2° Muzikaal gedeelte. 3° De Heideboerendrama in 4 bedrijven door P. Kints. 4° 0, Mijnheer blijspel in één bedrijf. MARDI 1' DÉCEMBRE. A 6 h., Jeu de boule offert aux Dames. A 9 h., Bal (il finira 1 h.) de Vandendriessche Jules, pein tre, né Ypres le 31 Mars 1848, disparu de son domicile, rue Carton n»3à Ypres, depuis le 20 courant 9 heures du matin. Taille 1 m. 65. Cheveux et sourcils noirs. Front large yeux bruns bouche moyenne menton rond visage ovale moustaches noires teint jaunâtre. VÊTEMENTS Pantalon gris pointillé gilet de flanelle blanche chemise en couleur carreaux gilet gris carreaux gilet de chaBse couleur marron gros veston noir auquel était fixé un capuchon casquette bleue bas trèB longs bottines élastiques. Porte sur la poitrine une peau de chat. Il avait sur lui un trousseau de clefs et un ca nif. 11 paraîtra sous peu un GUIDE ILLUS TRE pour la ville d'Ypres et les environs. Les hôteliers, cafetiers, voituriers, né gociants, etc., qui désirent être recom mandés aux étrangers, sont priés de s'adresser pour tous renseignements au bureau du journal avant le premier Dé cembre prochain. On peut se procurer au bureau du Progrès DES CARTES DE VISITE imprimées sur ivoire blancen jolis caractères de fantaisieaux prix suivants Ordinaires le 100 fr. 1-25. Sur ivoire 1-50. Sur ivoire Ie qualité 1-75. Bandes, nouveau modèle, depuis 50 centimes le cent. (notes de voyage). Le chemin de fer qui nous mène de Naples Pompéi suit la plage. Nous passons Portici et ses jolies villas, Torre del Greco et sa marina pitto resque. Chaque station est riante et animée. Tout nous fait oublier le voisinage sinistre du volcan qui envoie sa fumée au-dessus des campagnes fertiles. Le Vésuve est cependant toujours redouter. En 1872 encore, les coulées de lave détruisi rent deux villages et couvrirent cinq mille kilo mètres carrés d'une épaisseur de quatre mètres de cendres. Nous arrivons. Devant la gare s'étend une avenue d'arbustes maigres. La végétation n'est plus belle en cette saison et le sable ou le cendrée abonde. Nous voici devant un tourniquet, seule entrée officielle de la ville ancienne. Un vieux soldat guide patenté, serviable et bien fait, nous guide. Les abords des murs d'enceinte ont été bien soignés; des talus s'élèvent l'endroit même où jadis les navires déchargeaient directement leurs cargaisons de marchandises dans les caves ou les entrepôts. Ces talus sont couverts de plantes grimpantes, de lauriers, de mimosas, de poivriers, de tamaris. Nous touchons la porte marine, porte voûtée, et nous marchons sur ces dalles usées par les pieds des chevaux et le frot tement des roues. Ces ornières ont dix-neuf Biècles Pompéi était une ville de commerce, mais sa situation charmante en avait fait un séjour d'été favori des Romains. Cicéron y possédait une villa et, malgré le tremblement de terre qui détruisit des maisons, des temples et le forum treize ans avant l'éruption de 79, c'était un port prospère au moment où les cendres et les scories de la grande catastrophe l'ensevelirent sous cinq mè tres de poussière. Les habitants eurent le temps de fuir cependant, dans cette ville moitié déblayée, on a trouvée plus de deux mille cada vres et on ne peut penser sans horreur tant d'agonies et de si suprêmes désespoirs. En traversant le vestibule de ces maisons pom péiennes, on se trouve dans une jolie cour pres que toujours un bassin de marbre et des statues l'embellissent et le buste du propriétaire y trône la place d'honneur. Tout l'entour s'ouvrent des chambres plus ou moins décorées de peintu res. Les artistes (beaucoup d'entre eux étaient Grecs) étalaient leurs couleurs sur le stucage encore humide, procédé qui les rendait inaltéra bles et de ton très-frais. On a dû cependant transporter les plus belles fresques Naples, les intempéries de l'air les abîmaient plus que les Biècles. La seconde cour était également déco rée, Les colonnes y sont généralement peintes en rouge ou en jaune orangé jusqu'à une cer taine hauteur. Le reste est blanc, sauf les cha piteaux également teintés et qui apportent leur note éclatante dans cet ensemble bien coloriste. Au fond, Pompéi devait être une ville gaie, lorsque la foule se pressait sur les trottoirs, que les chars circulaient sur la chaussée, et que les passants B'arrêtaient, ceux-ci pour lire des récla mes électorales, ceux-là pour causer affaires, ces autres pour admirer les enseignes, étudier les fresques nouvelles ou rire de la dernière carica ture griffonnée sur le mur public. «30»

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Le Progrès (1841-1914) | 1896 | | pagina 2