N® 104. Jeudi,
51 Décembre 1890.
JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Conseil communal d'Ypres
56e ANNÉE.
y -
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
Idem. Pour le restant du pays7-00
Avant la séance.
Bien avant l'heure, un public nombreux qu'on
peut évaluer plus de 400 personnes, attend,
avec impatience, l'ouverture des portes. Le mo
tif de la présence de cette foule, désireuse d'as
sister la séance du Conseil communal, s'expli
que. A l'ordre du jour figure un article portant
mention d'un nouveau projet de règlement sur les
orgues et les bals publics et comme il s'agit d'une
question de vie ou de mort pour un grand nom
bre de cabaretiers, il va sans dire qu'ils tiennent
assister cette séance où nos aigles décideront
de leur sort.
A 6 h. 20 les portes s'ouvrent et le public se
précipite dans la salle.
Sont présents MM. Surmont de Yohberghe,
Bourgmestre-Président Colaert et Berghman,
Echevins Breyne-Devos, Boçne, Begerem,
Fiers, Bouquet, Decaestecker, Vanderghote,
Vandenboogaerde, D'Huvettere, Conseillers
Gorrissen, Secrétaire.
Henritje est là également avec sa lumière.
MM. Struye et Fraeys sont absents.
Le procès-verbal de la séance du 7 Novembre
dernier est approuvé celui de la séance du 19
Décembre est déposé sur le bureau l'inspec
tion des membres.
Communications.
Il passe ensuite l'ordre du jour.
Propriétés communales.
Procès-verbal de location.
Sur la proposition de M. le Bourgmestre le
Conseil émet un avis favorable.
Propriétés communales.
Procès-verbal de vente d'un terrain.
Le procès-verbal do la vente d'un terrain si
tué sur le Boulevard Malou est approuvé
l'unanimité.
Propriétés communales. Echange de terrains.
Cet échange s'est fait d'une part entre la
ville et d'autre part entre M. Yalcke aux clau
ses et conditions stipulées dans le cahier des
charges. M. le Président en donne lecture. Com
me aucune observation n'est faite ce sujet, le
Conseil émet un avis favorable.
Propriétés communales. Vente d'un terrain
le long du ruisseau de Dickebusch.
Le procès-verbal de cette vente est égale
ment approuvé par les membres du Conseil.
Règlement-tarif des droits d'abattage
et d'expertise.
Approuvé.
Hospices civils vente d'immeubles Zillebeke.
Le Conseil approuve cette vente et le Collège
en soumettra les pièces l'autorité compétente.
-
Bureau de bienfaisance réduction de fermage.
La réduction de fermage proposée par le Bu
reau de bienfaisance est approuvée par le Con
seil.
Fabrique d'église S1 Jacquesbudget pour 1897.
Approuvé l'unanimité. Un membre s'ab
stient, M. Iweins, avec sa lumière.
Droit de pêche au Majoorgracht
fin de bail.
A plusieurs reprises déjà, il a été fait mention
de cette importante question et des journaux de
la localité tels que le Weekblad et le Journal
d'Ypres s'en sont occupés.
Les pêcheurs la ligne sont des gens d'ordi
naire très paisibles (2) et il lui semble inutile de
faire un règlement sur la matière puisque le pu
blic lui-même en exercera la surveillance. Il se
rappelle toujours les paroles de feu M. Malou,
qui, en 1884, disait qu'il n'y avait certes aucun
pêcheur la ligne parmi les personnes venues
Bruxelles pour manifester.
M. Colaert dit qu'il est bien entendu que
cette partie du Majoorgracht sera réservée
seulement aux pêcheurs la ligne et qu'il sera
défendu de pêcher avec tous autres engins. (3)
Il espère que le Conseil émettra un avis favo
rable la proposition faite par le Collège éche
vinal et il a tout lieu de croire que les paisibles
amateurs de la pêche lui sauront gré de cette
initiative. (4)
Finalement la proposition du Collège échevi
nal est adoptée.
Règlement sur le jeu des orgues et sur les
bals publics.
Pour que nos lecteurs puissent juger en con
naissance de cause, nous publions ci-après le
rapport du Collège échevinal sur la matière
ainsi que le projet de règlement sur le jeu des
orgues et sur les bals publics.
Rapport.
VIRES ACnCIRlT EBNDO.
ABONNEMENT PAU AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00
tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 51.
INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne, fr. 0-25.
Insertions Judiciaires la ligne, un franc.
Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrés Pour
1 testant de la Belgique et de l'Etranger, également aux bureaux du journal LE PROGRES.
On traite forfait.
iSéance publique du Lundi 28 Décembre 1896.
M. le Président donne quelques chiffres du
budget de 1897 et fait connaître l'assemblée
qu'il se clôture avec un excédent defr.24,998-63.
M. le Président demande introduire d'urgen
ce quelques nouvelles dispositions au règlement
relatif l'asile des aliénés qui seront soumises
l'autorité compétente.
M. le Président. Il s'agit d'une parcelle si
tuée près du bassin de natation et qui dans la
location publique n'avait pu trouver de loca
taire. Le Collège a traité de la main la main
avec le sieur Bartier qui finalement s'est enten
du avec ce locataire.
M. le Président fait savoir que ce règlement-
tarif a été renvoyé par l'autorité provinciale
seule fin d'y ajouter plusieurs nouvelles dispo
sitions. il donne lecture de ces dispositions et le
Collège fera les diligences nécessaires auprès de
l'autorité supérieure.
M. le Président demande au Conseil d'inter
vertir l'ordre du jour de la séance et de réserver
pour la fin les articles relatifs la pêche et au
règlement sur le jeu des orgues et sur les bals
publics.
M. le Président. La parole est M. Colaert.
M. Colaert (en flamand) dit que le Collège
échevinal est d'aviâ de ne plus donner en loca
tion cette partie de l'eau allant de la porte de
Lille l'aucienne porto de Bailleul. L'Echevin
de l'instruction publique est grand partisan de
la pêche la ligne, et s'est adonné ce divertis
sement dans son temps et ses heures. (1)11 vou
drait que la partie extérieure de cette eau soit
exclusivement réservée aux pêcheurs la ligne
qui sont nombreux Ypres; les étrangers pour
raient également jouir de cette faveur accordée
aux Yprois. 11 avait été question de faire payer
une taxe de cinquante centimes par personne et
par an, mais comme il y a des amateurs qui ne
vont que deux ou trois fois par année la pê
che, il serait préférable de n'exiger aucune taxe.
(1J On sait qu'il n'en a point perdu l'habitude et qu'il
est même réputé très habile en la chose. (N. de la R
(1) Hum Hum Quand M. Colaert dit qu'il est lui-
même un vieux pêcheur. (N. de la RJ
M. D'Huvettere pense qu'il serait préférable
de faire un règlement sur la matière.
M. Colaert insiste pour en faire l'essai pendant
une année on verra plus tard quels en seront
les résultats et si les besoins l'exigent il sera
toujours temps de réglementer la chose.
M. Iweins (toujours avec sa lumièrevoudrait
que cette disposition soit portée la connaissan
ce du public.
M. Vanderghote profite de la circonstance pour
prier le Collège échevinal de faire nettoyer les
abords du Majoorgracht afin d'en rendre l'ac
cès plus facile.
M. Colaert partage l'avis de M. Vanderghote
et dit qu'il en a déjà été question entre M. le
Bourgmestre et lui. (5)
A ce projet plusieurs autres dispositions ont
été ajoutées que noua donnerons dans un pro
chain numéro.
Le Collège Echevinal a été saisi récemment d'une
pétition d'habitants d'un quartier de la ville, qui se
plaignent amèrement du bruit que font les orgues dans
des cabarets de leur voisinage.
Cette plainte n'est pas isolée. D'autres citoyens se
sont adressés au collège, le priant de prendre des me
sures contre un abus qui ne fait que s'étendre.
Il faut bien le reconnaître, les orgues dont le jeu
se prolonge quelquefois pendant une grande partie de
la nuit troublent le repos des habitants paisibles
et occasionnent souvent du désordre dans les cabarets
et des rixes dans les rues de la ville.
Trop souvent aussi hélas les orgues et les bals en
traînent, dans les cabarets, des ouvriers qu'ils enlèvent
leur travail bu leur foyer. Et ce qui est plus
regrettable encore ils donnent lieu la débauche
d'enfants min mrs que leurs parents ne surveillent pas
assez ou qui s'échappent la surveillance de leurs fa
milles.
Le bon ordre et la moralité exigent que des mesures
soient prises et, comme l'abus ne fait que s'étendre,
il y a urgence les prendre.
En Février 1889, il y avait en ville 23 cabarets
ayant des orgues, et quelques uns faisant entendre des
pianos ou des accordéons. Aujourd'hui il y en a en
tout trente six
(3) Avec des arrêtés royaux par exemple.
(N. de la R.)
(N. de la R.)
(N. de la R.)
(4J Comment donc
(5) 'T is nu ikke wel.