Théâtre d'Ypres. Projet cle Règ-loinent. ART. 5. Ne pourront bénéficier de la disposi tion de l'article 3 1 1° Ceux qui on^ét^ condamnés, dans les deux an nées précédentes, pohr avoir contrevenu au présent règlement ART. 6. Les contrevenants aux dispositions du présent règlement .seront punis d'une amende de cinq quinze francs et d'un emprisonnement d'un sept jours, ou d'une de;côs peines seulement sans préju dice au payement dé la taxe de dix francs, prévue par l'article 3. ART. 7. Sont abrogés, l'article 4 du règlement du 19 Août 1876 sur les cabarets et bals publics (1) et le règlement du 17 Mai 1890 sur le jeu d'orgues et autres instruments de musique dans les cabarets. Au surplus, des pétitions signées par des per sonnes appartenant aux différentes opinions ont été adressées au Collège des Bourgmestre et Echevins, demandant la suppression du jeu des orgues dans les cabarets. Une longue discussion s'engage ce sujet entre différents membres. Après un nouvel échange d'observations entre plusieurs membres, dont Henritje avec sa lumière fait partie, le règlement est voté et sera mis en vigueur partir du lr Janvier 1897. La séance publique est levée 8 heures. Après la séance. Plusieurs groupes stationnent sur la Grand'- Place, malgré le temps exécrable. Au moment où passent plusieurs de nos aigles, nous entendons la conversation suivante Ah les voilà ces prometteurs de beaux jours Quand ils sont venus demander notre voix, ils nous promettaient de maintenir les orgues et les instruments de musique dans nos cabarets. Nous voilà bien pris maintenant Mais ils ne perdront rien pour attendre. Qu'ils viennent un peu mendier nos voix aux prochaines élections Nous les flanquerons de l'autre côté de la rue, ces calotins Et nos aigles do s'esquiver, sans demander leur reste Société des Anciens Pompiers de la ville d'Ypres. N'en déplaise au Journal d? Ypres et son col laborateur, M. V Is iXke rcel, avatar du vieux raseurpour clôturer dignement la série de ses fêtes de l'année 1896, la Société des Vieux Pom piers de notre ville donnera demain, Jeudi, 8 heures du soir, en son local, un magnifique Concert, suivi de Redoute, dont nous publions ci-après le programme 1. Marche militaire, X. 2. Dans les Bois, Fantaisie. Violot. 3. Lohengrin, Wagner. Entr'acte et Chœur des fiançailles. 4. Espana, suite de Valse, Waldteufel. 9 h. 2e partie. 1. Ouverture pour flûte, violon et bandonium, 2. Romance, chantée par M. Ordies. 3. a) Rondo capricioso, Mendelshon. b) Mazurka de Concert, pour piano, par M. Moerman. 4. Romance, chantée par M. Delmotte. 5. Duo pour flûte et violon, par MM. Trans et Tasseel. 6. Romance, chantée par M. Criem. 7. Miau Miau duo des chats, par MM. Maillard et Demeerdt. 10 3/4 h. 3e partie. il edoute. Est nommé membre de la Commission admi nistrative de la prison cellulaire de notre ville, M. Boedt, membre sortant. Armée. Les nominations suivantes ont eu lieu, savoir Officier d'administration de 3e classe, l'officier d'administration de 4e classe Leli, directeur l'hôpital militaire d'Ypres. Décorations civiques. La croix de Ie classe est décernée M. Lamee- re, conseiller la cour de cassation, et la mé daille de Ie classe M. Durein,économe de l'hos pice des vieillards Ypres. Tribunal de lre instance. M. Wylleman, commis greffier la justice de paix du canton de Poperinghe, est nommé gref fier adjoint surnuméraire au tribunal de pre mière instance séant Ypres, en remplacement de M. Vanaerde, démissionnaire. Nous apprenons que la troupe du Nederlandsch Tooneel de Gand, direction M. Gevaert, donnera ce soir, 7 heures, au théâtre de notre ville, une représentation du Smedersbaas (Maître de torges) pièce dramatique en cinq actes de G. Ohnet. On commencera par O Mijnheer, vaudeville en un acte de J. Alexander. Une soirée d'élite qui aura, sans aucun doute un succès énorme. Avis aux amateurs. Cette progression est dùe, sans doute, au règlement de 1890, qui permet de jouer ou de laisser jouer de l'orgue ou d'autres instruments de musique, tous les jours, même les jours de semaine les jours non fériés de quatre beuresà dix heures du soir et les Diman ches et jours de fèto ordinaires, de deux heures onze heures do soir. C'est presque la liberté la plus absolue Le règlement de 1890 ne permettait même pas au Bourgmestre d'interdire le jeu d'orgues dans des cas exceptionnels, tels que la maladie d'un voisin ou un concert public. En 1891, le Collège a proposé et le Conseil a voté une disposition autorisant lu Bourgmestre, dans des cas exceptionnels, empêcher tout jeu d'orgues dans les cabarets et lieux publics. Mais cette disposition qui n'est applicable qu'à des cas isolés et exceptionnels n'a pas empêché et ne pouvait empêcher les abus de se propager. Le Collège propose au Conseil de détendre le jeu d'orgues et les bais publics, sauf les jours de fête com munale et de carnaval, moyennant certaines conditions prévues par le projet de règlement. Mais, si nous proposons de rendre le nouveau règle ment beaucoup plus sévère, nous n'entendons pas nous départir de l'esprit de celui de 1890, qui a voulu cou per court l'arbitraire laissé au Bourgmestre par le règlement de 1879. Il importe que les dispositions du règlement soient applicables tout le monde et tous les cas qui peu vent se présenter. En dehors des cas spéciaux, qui ont motivé la modification introduite en 1891 au règle ment de 1890, le collège n'entend réserver aucun pou voir discrétionnaire au Bourgmestre ni au Commissaire de police. En temps ordinaire le jeu d'orgues serait, comme les bals publics, interdit tout le monde. En temps de fête communale et de carnaval, tout cabaretier, qui ne se trouve pas dans un des cas prévus par l'art. 5, pourrait jouer et faire danser, aux jours et heures indi qués dans l'art. 3, moyennant de verser une somme de 25 francs (1) la caisse communale et de se munir d'une autorisation du Commissaire de police, qui devra délivrer un permis sur la présentation de la quittance de la taxe. Mais cette permission et cette taxe ne sont valables que pour le jour indiqué. Cette dernière disposition paraîtra peut-être rigou reuse. Elle a pour but de réduire, autant que possible, le grand nombre d'orgues qui se font entendre et de bals publics qui se donnent en temps de fête communale et de carnaval. Elle est de nature donner satisfaction aux cabaretiers honnêtes qui se plaignent, juste ti tre, du préj udice que leur font des concurrents peu scrupuleux. Le règlement serait applicable ceux qui font en tendre des musiciens ou des chanteurs ambulants. Mais, il va sans dire que les dispositions proposées ne porteraient aucune atteinte au droit des sociétés parti culières d'organiser des fêtes musicales dans leurs lo caux et d'y donner des bals, alors même que ces locaux seraient accessibles au public pourvu qu'il s'agisse de sociétés privées connues comme telles et qu'elles possèdent des locaux séparés ou distincts des lieux spé cifiés l'art. 2. ART. 1Il est défendu aux cabaretiers et tous autres débitants de boissons, ainsi qu'à leurs préposés, de jouer ou de laisser jouer de l'orgue ou de tout autre instrument de musique, en dehors des jours et des heures ci-après déterminés. ART. 2. Aucun bal, aucune partie de danse ne peut être organisée, avec ou sans rétribution, dans les auberges, cafés, cabarets ou autres lieux publics où l'on sert boire, en dehors des mêmes jours et heures. ART. 3. Les jours de la fête communale et du carnaval, les défenses prévues par les articles 1 et 2 seront levées, partir de deux heures de relevée jus qu'à minuit, en faveur des aubergistes, cafetiers, caba retiers et débitants de boissons qui en feront la deman de au commissaire de police et moyennant de justifier du payement préalable d'une taxe de dix francs par jour, entre les mains du receveur communal. Néanmoins le Bourgmestre pourra, dans des cas ex ceptionnels et par arrêté motivé, interdire tout jeu d'orgues ou d'instruments de musique, dans les lieux spécifiés l'article 2, indépendamment du droit de la police, de faire cesser les jeux d'orgues et les bals pu blics en cas de désordre. ART. 4. Les articles 1 et 2 sont applicables ceux qui font entendre, dans les mêmes lieux, des mu siciens ou des chanteurs ambulants. (1) Cette somme a été réduite 10 francs. M. Decaes- tecker propose 15 francs. 2* Les tenanciers d'une maison de débauche, et ceux qui, dans les cinq aitnées précédentes, ont tenu une maison de prostitution 3° Ceux qui. dans le même délai, ont été condam nés pour avoir tenu «in établissement de prostitution clandestine. M. le Président cède la parole M. Colaert qui a'efiorce de justifier le projet élaboré par le Collège échevinal et soumis l'approbation du Conseil communal. M. 7)'Huvellere trouve la mesure trop radicale et propose quelques amendements audit projet. M. Colaert combat ces amendements. S'il est vrai qu'il faut des œufs pour faire une omelette, on ne fait pas de civet sans lièvre. Il est plus que temps, dit-il, qu'on fasse disparaître ces abus par des mesures efficaces. Trop souvent, hélas les orgues et les bals entraînent dans les cabarets des ouvriers qu'ils enlèvent leur tra vail ou leur foyer. Et, ce qui est plus dange reux encore, ils donnent lieu la débauche d'enfants mineurs que leurs parents ne surveil lent pas assez ou qui s'échappent la surveil lance de leurs familles. Le Collège échevinal est d'avis que dans l'intérêt du bon ordre et de la moralité, surtout, des mesures soient prises et il y a urgence les prendre. M. Vanderghotele démocrate-chrétien, de mande au Bourgmestre, ce qu'il introduise un amendement l'article 3 dont il nous est im possible de donner la teneur. M. le Bourgmestre trouve cet amendement dé testable et soutient qu'il ne ferait qu'embrouil ler de plus en plus la chose. M. Decaestecker y va aussi de son petit amen dement. M. le Président tient absolument au projet de règlement élaboré par le Collège échevinal et y ajoute plusieurs nouvelles dispositions. (1) Il est défendu, sous peine d'une amende de 5 20 fr., de donner, sans une autorisation du Bourgmestre, des bals ouverts au public, avec ou sans rétribution. En cas de désordre la police pourra faire cesser le bal. En cas de récidive, un emprisonnement d'un jour trois jours pourra être prononcé, indépendamment de l'amende. P ROG R A MME 8 h. lre partie. par MM. Trans, Tasseel et Igodt. Il I OOC» n Dans le bataillon T administration Officier d'ad ministration de lre classe, l'officier d'administra tion de 2e classe Pardieu.

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Le Progrès (1841-1914) | 1896 | | pagina 2