i\° 29. Dimanche, 57e ANNÉE. 11 Avril 1897 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Les événements de Crète. Un réquisitoire. 6 FRANCS PAU AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIHANCHE. On traite forfait. Les hostilités. 800 insurgés avec 4 canons se préparent atta quer Kissamo-Castelli. Le commandant turc de cette forteresse a dé claré qu'il lui était impossible de résister l'ar tillerie et qu'il serait obligé de capituler. Il ré clame les moyens de faire sortir les femmes et les enfants. Les amiraux enverront un navire pour facili ter l'évacuation de Kissamo. L'intervention des puissances. On mande de La Canée au Daily Nevos que le consul russe se rendra aujourd'hui Rethimo pour expliquer aux chefs crétois le caractère de l'autonomie qu'on veut accorder l'île. Les insurgés de Kissamo déclarent que, les puissances leur étant hostiles, ils agiront com me si le guerre était déclarée. L'amiral autrichien se rendra ce matin Kîb- samo. On pense que les blockhaus autour de Kis samo seront détruits pour qu'ils ne tombent pas entre les mains des insurgés. Les Turcs, au nom bre de 150, continueront garder les forts; les femmes et les enfants seront ramenés La Oanée. Le choix d'un gouverneur. Dans les sphères officielles des puissances con tinentales, y compris la Russie, on envisage dé favorablement la candidature du prince de Bat- tenberg comme gouverneur général de Crète, cause de son étroite parenté avec la reine Vic toria. Cette candidature aurait le caractère d'une implantation de l'influence britannique, qui n'est nullement désirabfè pour ces puissances. FEUILLETON DU PROGRÈS ai®3âi 7°) Le Bois de Boulognedit Parc Marie-Hen riette. Nous devons la générosité de Sa Majesté la ReineMarie-Henrietteun don vraiment royal. Grâce sa munificence, la ville d'Ostende put en 1888 créer le Bois de Boulogne On confia un habile architecte de jardins, le soin d'y tra cer des voies carrossables depuis macadamisées, d'y creuser des lacs, des étangs flanqués de ponts rustiques d'une élégance et d'une audace qui sont d'un pittoresque qui charment et atti rent la foule élégante de promeneurs toujours plus considérable chaque année. Malgré la grande séduction de la mer, la colonie étrangère aime reposer sa vue sur un peu de verdure et jouir du contraste. Sur l'éminence de l'île, au milieu du lac, se profile un coquet chalet suisse dont les plans ont été faits par Monsieur du Jardin(1) très expert en cette matière, comme chacun sait et auquel nous devons les plus jolies villas de la digue. Dans ce chalet est installé une laiterie qui attire non-seulement les grands, mais aussi les petits. En effet, il y a pour eux A la froulière gréco-turque. On a reçu la nouvelle que des bandes grecques Bont entrées sur le territoire turc Krania dans le voisinage de Grevena. Les troupes turques ont ouvert le feu. Le combat continue depuis ce matin. Edhen pacha a envoyé des ordres pour être prêt toute éventualité. On ignore encore si des soldats grecs se trou vent dans ces bandes. Ypres, le 10 Avril 1897. M. Hector Planquaert écrit dans le Recht une éloquente philippique qui, en maints endroits, pourrait être signée par un libéral. Elle met en relief les odieuses persécutions qu'encourent de la part des cléricaux ceux qui ne s'inclinent pas humblement devant eux. fout le souvenir de la guerre scolaire se trouve renferme dans la page que Ion va lire et que ia Flandre libé rale a traduite l'intention de ses lecteurs. La presse bien pensante ne dira pas cette fois, que ces accusations constituent une œuvre de ca lomnies libérales Quand j etais de mauvaise humeur, je don nais quelques coups mon Max (la pauvre bête est morte, hélas 1) et cependant il accou rait auprès de moi, caressant et tremblant. Mais Max, messieurs les conservateurs, était un chien, et nous, démocrates chrétiens, nous ne sommes pas lâches et tombés bas au point de lécher les bottes ceux qui nous ont assaillis et combattus de la maniéré ia plus lâche, la une foule d'attractions de jolies chèvres et moutons enrubannés attelés a de charmantes petites charrettes anglaises sont leur disposi tion pour les promener travers les pelouses de l'île. Des escarpolettes attendent les gamins plus aventureux et pour les gentilles Misses les jeux de croquet et de law-tennis ne font pas défaut non plus. Il y a encore des foot-ball la disposition des amateurs. Quant ceux qui ai ment le sport nautiqueune quautité de barques coquettes aux couleurs vives et engageantes s'offrent aux vigoureux rameurs pour y prome ner leurs Gentes Damoiselles sur l'eau calme et tranquille des étangs, et ce pour un prix très minime. Ce qui ajoute encore au charme du paysage, c'est la vue de ces beaux cygnes au long col blanc qui s'y promènent majestueusement en atten dant leur dernier chant. N'est-ce pas un bon heur de savourer l'aise toutes ces jouissances enchanteresses, couché sur l'herbe les yeux fer més, n'est-il pas doux d'entendre murmurer les eaux, bruisser les feuilles, chanter les oiseaux en faisant des rêves roses Aussi, que d'idylles dans les bosquets. Que de serments, de promesses échangés, tenus ou rompus, hélas et que de souvenirs ne rap- pelle-t-il pas ce bois, aux fidèles qui chaque année reviennent y goûter les joies du repos, et dans son calme Berein y puiser une nouvelle vigueur pour reprendre, hélas la fin des va- plus vulgaire, la plus injuste, la plus scanda leuse. D'abord, qu'avez-vous fait de 1 abbé Daens Vous l'avez martyrisé vous avez traîné sa robe travers la boue et vous l'avez laissé traîner travers la boue par tous ceux qui étaient con nus Alost comme étant de mauvaise conduite et dépourvus de morale. Et qu'avez-vous fait de sa famille Vous avez cherché et vous cherchez encore ruiner son frère; vous lui faites pour des milliers de francs de préjudice par an vous le pour suivez dans la personne de sa femme, de ses enfants, jusque dans celles de parents éloignés, dont vous enlevez le pain et dont vous volez I honneur et la réputation. Qu'avez-vous fait du prêtre Pottier Vous l'avez accusé plus d'une fois faussement Ro me, tout comme vous avez accusé le prêtre Daens vous l'avez calomnié et pourchassé. Vous avez injurié tous les chefs du parti démocratique chrétien. De Pelsmaecker, du Catillon, De Backer, Lebon et moi; vous avez poursuivi nos familles, qui n'interviennent pas dans nos actes vous avez voulu les supplanter dans leur commerce, vous avez infligé des affronts leurs enfants. Ici Somergem, vous avez excité les esprits et fomenlé la discorde et la haine. On distri buait des billets où l'on portrait atteinte l hon- néurdes personnes, où l'on glissait des équivo ques mensongères au sujet de nos mœurs qui sonteependant plus irréprochables que les leurs et celles de leur famille. Les parents furent ici menacés et vilipendés quand ils permettaient leurs enfants de jouer avec ceux de ma famille, cances, soit la terrible lutte pour la vie, ou de nouvelles forces pour satisfaire aux exigences de la vie mondaine. Le Bois mesure actuellement 70 hectares. On sait que l'adjudication des travaux pour l'extension du Bois, dit Parc Marie-Henriette qui avait été fixée une première fois au 12 Dé cembre dernier et a été remise la suite de la discussion sur les jeux au Sénat, est quand même venue Mardi 5 Janvier, avec une diminution de prix cette fois de 11,000 francs. Le devis définitif était estimé en dernier lieu fr. 419,713-42 le cautionnement 40,000 francs. Il y a eu 4 soumissions. La plus élevée 468,770de M. F. Baesen, de Bruges; celle de MM. Cornelis et Sanders, d'Ostende, 449,915; de M. Emm. Decloedt, de Bruges, 439,700; la «lus basse, celle de M. P. Limbourg, de Maf- es, ne se monte qu'à fr. 349,570. Soit 70,000 francs de moins que le devis estimatif du service technique de la ville Les Digues Ostendle. Les Flamands ont acquis sur la mer une par tie de leur territoire au moyen de fortes digues, ouvrages prodigieux qui témoignent du génie et de l'industrieuse activité de nos ancêtres. Los plus anciennes sont celles du Comte Jean Les terres ainsi endiguées s'appellent Polders LE PROGRES VIRES ACQUIRIT KONDO ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00 Idem. Pour le restant du pays7-00 tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 51 -25 INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne, fr. 0- Inserlions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger, également aux bureaux du journal LE PROGRES, 5. PAR R. von Bôccard Yprensis. (1) Natif de Liège. LAdjudication de fextension du Bois (20 hectares).

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Le Progrès (1841-1914) | 1897 | | pagina 1