Une leçon.
plus de 80 millions prélevés en grande partie
sur le nécessaire des humbles et des laborieux.
La cléricalisation outrance de la magistra
ture, du notariat et du cadre des fonctionnaires
des divers déparlements ministériels a créé des
légions de nouvelles sinécures, octroyées des
calolins pur sang, illustres inconnus, mais
chaudement appuyés par la prétraille
Les vingt nouveaux millions annuels d'im
pôts sur les alcools ont tous pris le chemin du
Congo.
La dette publique de la Belgique a augmenté
depuis 1884, de plus d'un milliard.
Tous les impôts ont augmentés dans des pro
portions fantastiques.
Le Congo nous coûte jusqu'ici la bagatelle de
410 millions.
Les forts de la Meuse, qui ont coûté 100 mil
lions, sont déserts, car nous n'avons pas de
soldats y loger.
Voilà l'œuvre cléricale dans toute sa hideur.
Les revers subis par l'armée grecque, dès
le lendemain de son entrée en campagne, ren
ferment un grave enseignement.
Trahis par la fortune des armes, après un
élan d enthousiasme qu'ils croyaient invin
cible, les Hellènes accusent leurs chefs, révo
quent leurs généraux, proclament que leur
confiance a été trompée. Ils ne veulent pas voir
que ce qui leur a, non pas valu leur défaite,
mais causé leur déroute, c'est le manque absolu
de discipline et de cohésion qui caractérisait
leurs bataillons improvisés.
La guerre est non pas seulement affaire de
courage, elle est surtout affaire de science et
d'entraînement.
Autour d'une petite armée de ligne, dont
l'instruction militaire était loin d'être satisfai
sante, la Grèce avait groupé des volontaires,
des paysans armés, des compagnies franches.
Comme mouvement national, celait admi
rable. Et ceux que hantent les souvenirs classi
ques pouvaient songer aux vieilles guerres de la
Grèce héroïque, se soulevant tout entière pour
chasser les asiatiques du sol sacré de I HelIade.
Mais hélas, une armée ne s'improvise pas, et
ce n'est plus des barbares, mais des mas
ses disciplinées que les Grecs modernes avaient
faire.
Ces levées hâtives, surtout quand elles se
recrutent parmi des populations animées d'un
que sorte des crimes, fit construire plusieurs
églises en l'honneur de Saint Pierre (en latin
Petrus, en hébreu Céphas) appelé le Prince des
Apôtres frère de S1 André, 1er disciple du
Sauveur, il exerçait le métier de pêcheur. Qu'on se
rappelle sa Pêche miraculeuse
Cette dénomination pour Ostende est donc
doublement heureuse.
Le nom primitif de Pierre était Simon (1) Bar-
Jone. Il était natif de Bethzaïde et fils de Jian,
Jona ou Joanna. Depuis son appel l'Apostolat
il fut connu sous celui de Cépha, qui signifie en
Syriaque ou Syro-Chaldaïque, une pierreroc ou
rocher(2). PremierSouveràinPontife de l'Eglise
(1er siècle) (an 41 66), il mourut par le martyre
l'an 66 l'âge de 75 ans. Parmi le grand nombre
d'ouvrages de ce Saint, l'Eglise ne reconnaît que
ses deux épîtres.
(2) Qui correspond au mot grec..., petra en latin, pierre.
ardent patriotisme, sont certes capables d'un
grand et noble effort, et c'est peut-être ce qui
lait illusion sur leur valeur réelle. Mais vienne
le moindre echec et elles lâchent pied.
Seuls des soldats instruits, des hommes sa
vamment entraînes, qu'une discipline continue
a mis dans la main de leurs chefs, sont capables
de résister aux revers, d accomplir des retrai
tes qui sauvegardent tout et de reprendre
presque immédiatement une vigoureuse offen
sive.
La nation armée, ce rêve de certains straté-
gistes en chambre, a subi dans les plaines de
Thessalie une malheureuse et décisive épreuve.
Victorieux dans les premières escarmouches,
les Grecs ont succombes dès qu'il a fallu affron
ter la lutte en bataille rangée.
Et leurs troupes, par leur défaut de cohésion
et de sang-froid, ont entraîne la débandade de
Larissa, celte lamentable déroute où l'on a vu
ces hommes, héroïques cependant, chassés
comme un troupeau par les cavaliers du
Sultan.
Des régiments réguliers, même composés de
soldats moins braves, auraient sans nul doute
opposé une résistance assez serieuse pour que
le sort delà campagne ne fût pas aussi immé
diatement et aussi irrémédiablement compro
mis.
Voilà les réflexions qu'imposent les événe
ments de ces derniers jours.
Ce qui s'est passé en Grèce doit une fois de
plus mettre les gouvernements de tous pays en
garde contre les solutions improvisées en ma
tière militaire.
Les Grecs viennent de faire une cruelle
expérience puisse-t-elle nous profiter 1
Une bonne et solide préparation dès le temps
de paix est encore le plus ancien et le plus sûr
moyen de prévenir les catastrophes.
Nous qui n'avons pas pour nous protéger les
montagnes de lOlympe et les défilés de la
Thessalie, nous qui offrons dans les vastes
plaines de notre pays ouvert de tous côtés, les
meilleurs champs de batadle du monde, pou
vons-nous croire encore qu ils suffira d'une na
tion armée pour protéger l'independance na
tionale
Si la Grèce est excusable de n'avoir pas été
prête, faute de ressources, cette excuse n'exis
terait pas pour un pays riche et prospère com
me le nôtre.
Examinons maintenant la preuve de la supré
matie de Pierre nous la tirons dans la figure
employée dans les clefs. Le mot clefs ne doit pas
être pris ici dans le sens littéral. Le langage est
métaphoriquecomme toutes les figures héraldiques.
En tous temps et en tous lieux les clefs ont été
l'emblème reconnu de la plus haute autorité leur
possession est le symbole du suprême pouvoir et
de la suprême juriçhctioq.
Chez les peuples orientaux, il n'y a de pouvoir
qu'avec les clefs emblématiques. Io en sa qualité
de prêtresse de la déesse est appelée par Eschyle:
Porte-clef du temple de Junon. Sur un grand nom
bre d'objets d'art, de la plus haute antiquité,
soigneusement conservés Rome dans les Egli
ses, au Vatican, dans les Musées, Saint Pierre (1)
est toujours représenté tenant en mains des clefs.
La clef dit Bloomfield, était dans les gouverne
ments royaux de l'antiquité, le signe d'une
charge élevée et d'une distinction supérieure. Il
reste encore de nos jours, des traces de cet
usage.
La manifestation des Patriotes.
La manifestation des Patriotes est fixée au
13 Juin.
Il n'y aura ni drapeau, ni cartels, ni insignes
dans ses rangs. Aussi, au point de vue du pit
toresque et du coup d'oeil, le cortège manquera
d'agrément, mais grâce cette mesure, tous
les partis pourront se mêler, tous les Belges
fraterniser et former une théorie immense dont
la cause de la patrie profilera.
Suivant les organisateurs, qui, depuis des
mois, par une série de conférences, préparent
ce grand mouvement, la manifestation est
peu près certaine de réunir cent mille hommes
dans les rues de Bruxelles.
Après une telle démonstration, il sera ma
laisé au gouvernement de continuer préten
dre que la solution de la question militaire
laisse le pays indifférent.
On nous écrit d'Ostende, 11 Mai
Grave accident la gare
d'Ostende.
Ce matin vers 11 1/2, un bruit sinistre suivi
d'appels désespérés faisait accourir tous les em
ployés de la gare, dans le grand hall couvert
réservé aux voitures. Là, un horrible spectacle
s'offrait leur vue au milieu d'un mélange
sans nom de sang et de peintures de toutes cou
leurs, et parmi les planchers, les séaux et les
brosses gisaient cinq malheureux tombés avec
tout l'échafaudage, du plus haut de la voûte.
Les secours furent immédiatement organisés
et après des pansements provisoires les blessés
transportés l'hôpital civil, où bientôt l'un
d'entre eux expirait. Un autre se trouve dans un
échappé
telles.
Quant ses deux compagnons, également des
ouvriers étrangers, on craint beaucoup pour des'
lésions internes en sus des fractures aux mem
bres dont ils Bont atteints.
La victime qui est décédée en arrivant l'hô
pital est le nommé Ernest De Bruyne, d'Osten
de il laisse une veuve et cinq enfants. Le crâne
était complètement ouvert d'après l'examen
des lieux et les renseignements que j'ai pu obte
nir, il aura glissé le long des planches de l'écha
faudage, et est tombé sur la bordure du trottoir
du hall son cadavre se trouvait une notable
distance, cinq mètres de l'endroit où les autres
ont été précipités.
Le parquet a été sur les lieux et d'après les
investigations, il résulterait qu'une planche dé
rangée mal propos par un ouvrier aurait fait
crouler l'échafaudage, par glissement des ma
driers sur les barres de fer où ils reposaient. On
me dit que la seconde victime, un ouvrier Yprois
du nom de Mesure, vient également d'expirer
l'hôpital, la suite des pertes de sang et de lé
sions internes.
TOUT A CREDIT CREDIT A TOUS
Meubles de luic et ordinaires
Choix considérable de confections
100
300
500
,1000
Pierre fut choisi pour servir de fondement
l'église de N. S. Cet apôtre privilégié reçut la
plénitude de Vautorité et Notre Seigneur promit de
lui donner les Clefs dit Ciel. En effet, il lui dit:
tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon
église Kephas (la finale s est la terminaison
grecque) ou Cephas (la lettre K est inusitée en
latin, on la remplace par C tel est le nom qui
fut donné Simon aliàs Pierre.
Au Musée Royal de peinture de Belgique
Bruxellesse trouve un portrait de S1 Pierrele Saint
(1) Aliàs Siméon.
dans Vatlitude de la dévotion, les mains élevées au
Ciel; la Clef qui lui sert d'attribut pend un cor
don passé son bras droit.
Reproduction interdite). (a suivre).
(1) Anneau du pêcheur, anneau que porte le Pape et
avec lequel il scelle les brefs apostoliques. Sur cet anneau
est gravé Saint Pierre assis dans sa barque. On ignore
l'époque précise de l'usage de l'anneau du pêcheur.
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