AVIS IMPORTANT. I L'enseignement est un devoir social. Finances cléricales. L'élection de Ter monde. Instruction judiciaire. Epatant L'explorateur Peary. \o f 02. Jeudi, 57e ANNÉE. 25 Décembre 1807. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEL'DI ET LE DIMANCHE. On traite forfait. Le Progrès sera envoyé gra tuitement jusqu'au premier Jan vier prochain, aux personnes qui s'abonneront, pour une an née, dater de cette époque. Nos ateliers étant fermés l'occasion de la Noël, le P R O Gr R fS ne paraîtra pas Samedi prochain. En France, 1 instruction est obligatoire. Les enfants doivent fréquenter l'école primaire partir d'un âge déterminé, et n'en peuvent sor tir que munis d'un certificat d études primaires. Et cependant les résultats obtenus sont loin d'être brillants. Un journal nous apprend que l'examen des conscrits de 1897, dans le dépar tement de la Haute-Vienne, a amené celte triste constatation que 17.94 d'entre eux étaient illettrés. Trois cantons surtout de ce département ont donné des résultats déplorables le canton de Ghâteauneuf donne64illettrés sur 164conscrits; Je chef-lieu est une commune de 1600 habitants environ le canton de Rochechouart a 58 il lettrés sur 116: Rochechouart a 6000 habi tants enfin dans le canton de Saint-Mathieu on trouve 85 illettrés sur 137 conscrits, soit plus des deux tiers Saint-Mathieu a 2500 habi tants. Les cantons de Châteauneuf et de Roche- chouart s'occupent d'élevage chevaux, bes tiaux, moutons, porcs celui de Saint-Mathieu compte en outre un certain nombre de forges. Ce sont des cantons essentiellement agricoles. 11 est assez difficile de se rendre compte distance des causes du dechet qui frappe la ré colte scolaire si l'on peut ainsi s'exprimer. On peut attribuer cependant ce lamentable effet deux causes principales I instruction donnée dans certaines écoles primaires est in suffisante, malgré l'obligation du certificat de sortie les enfants perdent, défaut de prati que. tout ce qu'ils ont acquis. D'où il résulte que le premier devoir civique et national est d'organiser fortement l'enseignement primaire et de développer autant que possible l'ensei gnement des adultes. C'est cette lâche sociale et patriotique que s'était voué le gouvernement libéral en Belgi que. Il a fait pour le développement intellectuel du pays un eifort immense que devait couron ner l'institution de l'enseignement obligatoire. Les ecoles d'adultes s'étaient admirablement développées et multipliées. On pouvait prévoir l'époque où l'homme illettré aurait été en Bel gique une véritable exception. Le gouverne ment clérical est venu tout abattre, tout désor ganiser. L'enseignement officiel, le seul qui offre de sérieuses garanties, est l'objet de toutes les persécutions Au lieu détendre (instruc tion par l'obligation scolaire, il a détruit ou laisse détruire des milliers d'écoles, mais il a donné le vote multiple aux illettrés. M. Hector Denis a prononcé, en cette session, la Chambre, quelques paroles intéressantes et qu'il faut méditer C'est au brusque accroissement des impôts indirects que vous devez votre équilibre, a dit lorateur en s'adressant au ministre des finan ces. Ce qu'il faut, c'est un impôt qui puisse, en cas de charges extraordinaires, faire résorber les dépenses ordinaires, comme le fait [income fax qui en Angleterre, accomplit des travaux d Hercule. Il a accompli son rôle. Nos imposi tions indirectes, au contraire, vous incitent vous laisser aller de nouvelles dépenses. L'équilibre est réel, je le veux bien mars ses conditions ne sont pas conformes la jus tice. De l'étude que j'ai faite de la réforme fi nancière de M. de Smet de Naeyer, il résulte qu'il faut en venir l'impôt sur le revenu 1 équilibré ne suffit pas. Ceci nous ramène l'optimisme du rappor teur j'ai dressé le diagramme de l'évolution de nos impôts, depuis 1830. Ce n'est pas un homme de parti qui vous parle, c'est un obser vateur qui n'imagine rien, qui constate des faits. Or, mon diagramme établit que, de 1830 1884, la progression des impôts a suivi une allure normale, modérée. Mais, depuis lors, l'allure s'est accélérée, la progression s'est éle vée très rapidement les impositions indirec tes, qui représentaient 36 8/10 p. c de l'ensem ble en 1884, représentent aujourd hui 48 p. c.» Le lecteur sait que limpôt indirect est celui qui frappe le plus lourdement le consomma teur, sans distinction de fortune, donc, la grande masse de la population et les pauvres. La politique financière des cléricaux, aboutit ainsi la consécration de l'injustice. Le libéra lisme a, depuis longtemps, inscrit son pro gramme limpôt sur le revenu. A la vérité, l accord n'existe pas sur la formule d'applica- lion, mais ce point de vue, les socialistes ne sont pas plus avancés que nous une discus sion approfondie paraît du reste inopportune, tant que la législation électorale réduira notre parti l'impuissance, et il suffit aujourd'hui que nous admettions le principe. Non seulement les cléricaux se refusent appliquer l impôt sur le revenu, mais le dis cours de M. Hector Denis démontre l'évidence qu'ils se préoccupent uniquement d'augmenter les charges qui pèsent sur les pauvres el de dé grever les riches. On l'a vu encore l'occasion de la revision cadastrale: pourquoi nos maîtres prescrivent- ils d'autres bases d'évaluation quand il s'agit des couvents et des châteaux C'est évidemment afin de rendre l impôt moins lourd aux grands seigueurs et aux moines papelards. La voilà bien, la démocratie cléricale C'est Samedi, 4 heures du soir, qu'expirait le délai de la présentation des candidats pour l'élection législative du 2 Janvier prochain. Trois candidatures ont [été déposées celles de M. Tibbaut, pour les catholiques M. Ducatil- lon, pour les démocrates-chrétiens et M. Beer- block. pour les socialistes. Ces derniers mènent une active campagne, plusieurs meetings ont eu lieu hier dans Farrondissement. Du XX° Siècle, journal ministériel Les incidents sensationnels qui marquè rent, il y a peu de jours, les audiences de la Cour d'assises de la Flandre occidentale, ont décidé l'un des membres les plus marquants du Sénat au dépôt d un projet de la loi relatif l'instruction judiciaire. Le projet tendrait la suppression de l'instruction secrète et introdui rait en Belgique le principe de l'instruction contradictoire, tel ou peu près que l'a con sacré une toute récente loi française. M. Schollaert a désavoué sans le désa vouerl'inspecteur malinois qui avait provo qué le beau tapage que vous savez. Voici qu hier, il a refusé d^ supprimer une école officielle I!! Parole d honneur Le conseil communal de Oevel-lez-Turnhout avait résolu ue fermer l'école primaire de filles, qui ne comptait plus que quatre-vingt-cinq élèves ^une misère I). Et M. le ministre a refusé I 11 trouve que ces quatre-vingt-cinq fillettes ont droit une école et une institutrice. Que va dire la droite? Que va penser le Patriote M. Schollaert serait-il devenu franc-maçon M. Peary, le célèbre explorateur arctique, vient de faire Burlington House une confé rence des plus intéressantes sur ses voyages dans les régions arctiques. L'intrépide améri cain a fait une narration saisissante de ses nombreuses tentatives depuis 1886. 11 ne fit alors que suivre une partie de la roule indiquée par Nansen mais il atteignit déjà l année sui vante, le 82' degré de latitude N. Il put alors grimper sur une montagne de glace, haute de LE PROGRES tires acycirit ecndo ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00 Idem. Pour le restant du pays7-00 tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 51. INSERTIONS Annonces la lijçne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le-estant de lu Belgique et de l'Etranger, également aux bureaux du journal LE PROGRES. Ypres, le 22 Décembre 1897. m I J.I

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Le Progrès (1841-1914) | 1897 | | pagina 1