Chronique de la ville.
s
Cercle militaire
catholique.
Une incongruité.
Association libérale
Nécrologie.
L'élection législative
prochaine
dans l'arrondissement d'Vpres.
A propos
d'un enterrement
civil.
Un hommage posthume.
Ville (l'V'pres.
GRAND CONCERT DE CHARITE
Denier des Ecoles Laïques,
1 a; 28 Janvier 1900,
d'arrondissement.
là.
Incendie Comines.
Société des Infatigables.
soumise l'approbation dn public
électoral. C'est pourquoi il est dit
l'électenr \ouiez-vous ratifier la
convention qui s'est passée entre les
parrains de la liste et les candidats
Votez en tête, et alors votre choix sera
réglé par l'ordre même de la présenta
tion il le sera ponr les titulaires et il
le sera pour les suppléants. Voulez-
vous vous écarter de la convention in
tervenue, voulez-vous faire autre
chose, voulez-vous choisir telle ou telle
personne de préférence telle autre,
vous en avez la pleine et entière liber
té. Si vous désirez modifier l'ordre des
titulaires en faveur de tel titulaire,
marquez la case côté de son nom. Si
vous désirez modifier l'ordre des sup
pléants en faveur de tel suppléant
marquez la case côté de son nom. Si
vous désirez modifier tout la fois
l'ordre des titulaires et l'ordre des sup
pléants, marquez la case côté dn titu
laire et la case côté du suppléant qui
ont votre faveur.
Est-ce que la liberté dans ces condi
tions ne reste pas entière Est-ce que
le vote n'est pas chose des plus sim
ples L'électeur n'a qu'une marque
donner sur un bulletin dont il connaît
la forme et d'après le mode habituel
de voter. Il se rallie tel ou tel parti
qui correspond le plus fidèlement ses
convictions il préfère tel ou tel can
didat qui lui convient le mieux. Que
voulez-vous de plus au point de vue de
la facilité du vote et au point de vue
de l'indépendance du citoyen
J'arrive la seconde grande phase
de l'élection. (A suivre).
La tactique de certains journaux
cléricaux ne varie jamais. Le fait d'une
alliance libéralo-socialiste est repré
senté par eux comme une adhésion
aux principes socialistes.
Si, ens'alliant aux socialistes, les li
béraux deviennent socialistes, la réci
proque doit être également vraie les
socialistes deviennent libéraux.
Or, nul ne le prétend.
Donc, les bons journaux cléricaux
affirment une sottise.
Le Journal JYpres se préoccupe
énormément de ce qui se passera dans
le camp libéral propos de nos pro
chaines élections législatives. La crain
te seule de perdre un siège au profit
des anticléricaux explique ces préoccu
pations. S'il fallait en croire notre con
frère, il n'y aurait de chances pour les
libéraux de conquérir un siège, qu'à
la condition de marcher unis avec les
socialistes. C'est là une affirmation pu
rement gratuite. Le parti libéral est,
croyons-nous, assez fort dans notre ar
rondissement pour emporter lui seul
le siège qu'il convoite. Ce n'est pas que
nous voulions dès présent trancher la
question des alliances Cette question
se posera en son heure et notre Asso
ciation libérale d'arrondissement saura
la résoudre quand le moment sera ve
nu. Nous nous rallierons sa décision.
Pour le moment, qu'il nous soit per
mis de constater que le Journal i' Yprès
verse dans une erreur profonde, lors
qu'il soutient que M. Vandervelde s'est
prononcé contre les alliances anticléri
cales. Le Journal Y Y près prend ses dé
sirs pour la réalité Monsieur Vander
velde a publié récemment un article
dans le Peupleconsacré aux alliances,
ce la veille du Congrès socialiste qui
se tiendra le 14 Janvier Bruxelles.
Renouvelant l'opinion qu'il a émise
la Chambre, M Emile Vandervelde
émet dans cet article le vœu que le
Congrès du 14 Janvier, tout en respec
tant l'autonomie des Fédérations, se
prononce, par un ordre du jour catégo
rique, contre les alliances dans les gran
des circonscriptions
C'est dire qu'il admet pour les peti
tes circonscriptions, où toutes les op
positions réunies peuvent tout juste
obtenir un siège a, une exception en
faveur de ce qu'il appelle l'édulco-
rante politique des alliances. Le Jour
nal d'Ypres a donc tronqué l'opinion
du leader socialiste. Nous avons tenu,
dans l'intérêt de la vérité, mettre les
choses au point.
Mais encore une fois cette discussion
viendra en son heure. Les anticléricaux
yprois sauront arranger leurs affaires
=ans devoir recourir aux conseils du
Journal <T Ypres. Il a bien voulu nous
signaler le système de la R-.formequi
préconise le partage des sièges entre li
béraux et socialistes en faisant la ré
partition par arrondissements.il y a un
système plus simple, c'est celui préco
nisé par le socialiste anversois, .M. Ter-
wagne. Avec ce système-là, les allian
ces ne sont même plus nécessaires II
suffit que les candidats des partis d'op
position s'entendent pour la confection
du bulletin électoral. L'épineuse ques
tion se trouve ainsi esquivée.
Le Journal d'Ypres, qui montre tant
d'empressement s'occuper de nos af
faires, nous dira-t-il comment s'arran
geront ses propres amis Car dans le
parti clérical tout n'est pas rose pour
le moment. Sans parler des dissenti
ments, qu'a fait naître le vote de la R.
P. et qui ont amené la démission de
M. Seys comme président du Volkshuii,
il reste toujours trouver une victime
parmi les troia députés sortants. Qui
sera-ce Il est certain que tous trois
ambitionnent la première place sur la
liste. C'est du reste la seule qui présen
tera quelque sécurité.
Le parti clérical est en eflet bien ma
lade dans l'arrondissement d'Ypres. Il
aura lutter aux électious du mois de
Mai prochain, non seulement, contre
les anticléricaux, mais il aura encore,
quoi qu'on en dise, défendre ses posi
tions et contre les Daensistes et contre
les dissidents, Lefèvre en tête. Si les
premiers ont des forces inconnues jus
qu'ici, il est certain que les seconds
ont considérablement augmenté les
leurs.
L'élection du mois de Mai nous mé
nagera des surprises de ce côté. En pre
nant les chiffres des élections de 1896,
tout nous autorise dire que ce n'est
pas un, mais deux sièges que les cléri
caux perdront.
Que le Journal d'Ypres refasse ses
calculs
Le Journal d'Ypres ne prétend pas,
u'il soit rendu hommage la mémoire
u libre penseur. C'est entendu et
notreclérical confrère est bien dans son
rôle de fanatique impénitent. Le libre
penseur, c'est pour lui la lèpre et il
n'est pas de coin assez retiré pour en
fouir sa dépouille mortelle. Belle théo
rie, que seul l'aveugle fanatisme est
capable d'inspirer.
Nous n'avons pas ici prendre la
défense de la libre pensée, pas plus
qu'il n'entre dans notre rôle de nous
faire les adeptes ou les défenseurs
d'une secte religieuse quelconque. Nos
principes nous commandent de nous
incliner avec respect devant toutes les
convictions sincères. Mais il nous plai
ra toujours de rendre hommage la
mémoire de ceux qui, jusqu'à leur der
nière heure, restent fidèles leurs
croyances philosophiques. Nous vivons
malheureusement une époque, où les
caractères se font de plus en plus rares.
L'intérêt et l'égoïsme seuls semblent
vouloir guider les consciences.
Pin ces temps de dépression morale,
il est réconfortant de constater qu'il est
encore des âmes assez fortes pour faire
fi de tous préjugés; aussi, quand des
exemples du genre se présenteront,
serons nous toujours heureux de les
signaler.
Un de nos amis est mort comme il a
vécu. Libre penseur, il l'a été toute sa
vie. Il s'est fait enterrer sans cérémo
nies religieuses. Le Journal cT F près y
trouve redire. Il est permis de se
demander pourquoi? Le Journal d'Ypres
préfère les enterrements religieux, de
culte catholique, cela va sans dire
c'est son droit. Nous concevons, nous
aussi, ces enterrements, lorsqu'ils sont
conformes la volonté du mourant
mais il n'arrive que trop souvent, que
la volonté du mourant soit méconnue.
Nous avons vu en maintes circonstan
ces, des libres penseurs, morts comme
tels, enterrés avec les cérémonies d'un
culte, requises par la seule volonté des
survivants Est-ce là un spectacle
approuver? Que dirait le Journal
d'Ypres, si par la volonté des survi
vants un catholique était enterré en
libre penseur ou avec les cérémonies
d'nne religion qui n'était pas la sienne?
De là, la précaution prise par beau
coup de consigner leur dernière volon
té dans un testament. Il faut feindre
de l'ignorance, pour les en désapprou
ver.
Aussi, la colère du Journal d'Ypres,
ne se conçoit guère, quand il reproche
la Lutte d'avoir publié une formule
de testament l'usage des libres pen
seurs.
Le Journal d'Ypres fait, un peu tard,
l'éloge de la Lutte.
La polémique de la jeune Lutte
était plus franchement radicale que
celle du vieux Progrès. Ensuite, la
Lutte était généralement mieux écrite
elle était plus impie, si pof-sible, mais
plus sérieuse et pour dire toute notre
façon de penser, plus correcte.
L'impiété part, la franchise, le
sérieux, la correction sont des qualités,
etc
Il nous plait de relever cet élan de
sincérité. Nous n'en retenons qu une
chose, c'est que le Journal d'Ypres
avoue aujourd'hui que la Lutte avait
toutes les qualités d'un parfait journal.
au profit du
avec le bienveillant concours de
lo M11* Fernande Ramaeker, canta
trice, 1" prix du Conservatoire de
Bruxelles.
2° M. Joseph van Roy, pianiste, Ie'
prix d'excellence du Conservatoire
de Gand.
3° M. Carlo Guillaume, flûtiste, 1er
prix d'excellence du Conservatoire
de Gand.
4° M. Parmentier, chanteur, prix du
Conservatoire de Gand.
5° M. Lefebure, accompagnateur-
compositeur, 1er prix du Conserva
toire de Gand.
6° M. Vits, chanteur de genre.
7° La Société dis Anciens Pompiers,
sous la direction de M. H. Moer-
man.
7 1/2, au local de la rue du Séminaire
Maison des Anciens Pompiers.
Dimanche dernier a été inauguré,
rue Gustave de Stuers, le Cercle mili
taire catholique destiné grouper les
soldats de la garnison et leur incul
quer les idées politiques et les princi
pes chers l'église romaine. Les moyens
coërcitifs et autres employés pour atti
rer les petits troupiers sont aussi mul
tiples que variés. Les attractions ne
manquent pas d'être alléchantes ta
bac, cigares, papier de poste, envelop
pes, le tout l'œil, le grand verre de
bière £5 centimes, etc., et pour cou
ronnement les bonnes grâces de l'au
mônier. U n'en faut pas davantage pour
avoir une grande clientèle. Parmi celle-
ci, gageons que les malins ceux qui
ne se laissent pas prendre aux mamours
intéressés de l'aumônier, des petits vi
caires et autres agents électoraux
forment l'immense majorité.
Mais que devient en tout ceci la
défense faite aux militaires de s'occu
per de politique
Le futur ministère anticlérical aura
rode besogne mettre un frein aux
empiétements du clergé romain, son
arrogance et sa soif de domination.
Lundi dernier avait lien un enterre
ment en l'église S! Jacques. La famille
avait déposé une couronne sur le cer
cueil. Au moment de la levée du corps,
la mortuaire, le sacristain de l'église
suivant en cela sans doute les ordres
de ses chefs se permit d'enlever cet
te couronne et de l'abandonner sur le
seuil de la porte.
Un cours d'éducation, s. v. p.
Nous engageons vivement nos amis
se faire inscrire comme membres de
l'Association libérale d'arrondissement
Nous ne saurions assez insister sur
l'importance que la loi électorale nou
velle accorde aux associations. C'est en
effet au sein des associations que les
candidats seront désignés ce sont
elles, qui indiqueront l'ordre de leur
présentation.
En réalité, les élections se feront
deux degrés l'élection principale de
vant se tenir au sein des associations.
Nous attirons sur ce point l'atten
tion de tous nos amis.
Le Conseil communal de notre ville
s'est réuni hier soir, 5 heures.
Voici les objets qui figuraient son
ordre du jour
1. Communications.
2. Propriétés communales vente
de terrain, rue d'Elverdinghe.
3. Hospices vente d'arbres Zuid-
schote.
4. Bureau de bienfaisance compte
1898 et budget 1900.
5 Hospices compte 1898.
6. Budget communal 1900.
Nons donnerons le compte-rendu de
cette séance dans notre prochain nu
méro.
Monsieur Charles Vercamer, ancien
inspecteur des écoles, a prononcé sur
la tombe de son ami Monsieur Fran
çois Rabau, dont l'enterrement civil a
eu lieu Samedi 6, quelques paroles
émues que nous sommes heureux de
reproduire ci-après
Messieurs,
n Dans ce temps de dissentiments re
ligieux et politiques, le découragement
chez les uns et les mesquins calcula
d'intérêts chez les autres, produisent
la longue l'affaissement des caractères.
Cependant, la vue de ceux qui, jus
qu'à leur dernier souffle, sont restés
fidèles aux convictions de la jeunesse
et de l'âge mûr, l'esprit se repose et se
réconforte.
François RABAU fut un de ceux-
Je fus son condisciple dans ce Col
lège qui, après avoir pendant plus d'un
siècle ouvert les carrières libérales
plusieurs générations, est devenu la
firoie des hommes noirs et des fils de
..oyola Je l'ai toujours connu affamé
de savoir. 11 n'eut d'autre culte que ce
lui du vrai, du beau et du bien. Pen
dant toute son existence, la libre re
cherche de la réalité des choses fut
l'objet de ses soucis. Sous l'empire du
libre examen, il avait édifié pour lui-
même un code de devoirs que n'au
raient désavoué les moralistes les plus
austères et les plus intègres.
Sans ambition personnelle, il pou
vait être cité comme exemple. Homme
privé, c'était la loyauté et la franchise
mêmes, parfois poussées j usqu'à la brus
querie. Comme citoyen, il était plein
de respect pour les lois de son pays.
Comme homme politique, il était ar
demment épris du progrès social et dé
mocratique. Aussi cette afflnence de
monde qui vient braver le préjugé au
tour d'un cercueil, témoigne hautement
de l'estime dont jouissait le regretté
défunt.
Mon cher François, plus d'une
fois dans tes confidences, tu as partagé
mon espoir d'un au-delà où se continue
et s'achève le perfectionnement hu
main. Ce n'est donc pas avec un froid
adieu que je te quitte, mais par un
chaleureux au revoir.
Mercredi un incendie a détruit en
partie la gendarmerie de Comines. En
arrivant sur les lieux du sinistre, M. le
commandant des pompiers, Van Els-
lande, s'est soudainement affaissé.
Quand on le releva il avait cessé de
vivre.
Rentrant chez lui. après l'incendie,
un lieutenant des Pompiers a trouvé Ba
servante morte subitement.
La Commission directrice de cette
vaillante Société organise pour le Car
naval, un grand Bal, paré, masqué et
travesti.
Cette fête aura lieu le Lundi 26
Février, au local de la Bourse.