Chronique de la ville. Journal de F Alliance libérale dYpres et de l'Arrondissement Étranger. Conseil communal Dimanche, 21 Janvier 1900. 5 centimes le numéro. 60e année. IV0 5. Paraissant le Uimanche. Vires acqhrit eundo, line leçon pour l'Angleterre. mécanisme de la R. P. de u0lf 'a !econc^e ParLe du discours 2j h 'e minisire de la justice (Sénat, Becembre) consacre l'analyse n'que du mécanisme de la R. P. l'union paît la force. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville r an 4 francs. pr la province Par an 4 fr. 50 On s'abonne au bureau du journal, bue de Dixmude, 51, V près. Les an nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour 1 arrondissement d i près, les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l Etranger, au bureau du journal Le Pbcgbès ON TRAIL& A l OLI Al 1 jf e v ue politique. Le3 événements du Transvaal, quoi qu'il advienne, indiquent dès mainte nant qu'il y aura lieu pour la Chambre des communes, quand elle aura repris possession d'elle-même et qu'elle se 6era orientée dans ces conjectures nou velles et si douloureuses pour son pa triotisme, de se livrer une enquête approfondie et de faire la lumière sans ménagement et sans restriction. L'An gleterre, remise de la première émo tion veut avant toute chose s'éclairer sur les causes et les conditions de la pénible secousse qu'elle vient d'éprou ver. Ceux qui mettent en avant le pré cédent de la guerre de Crimée et de l'enquête sur les imperfections du ser vice administratif et de l'organisation de l'armée, sont loin de compte. Il s'agit de quelque chose de beaucoup plus grave. Matériellement, les réformes de lord Cardwell, celles qui ont été appliquées depuis lors ont permis la mobilisation et le transport l'autre bout du monde de deux ou même trois corps d'armée sur le pied de guerre. C'est bel et bon. Ce qui demande un examen attentif, une étude rigoureuse, c'est l'ensemble des causes qui ont paralysé cet instru ment tout puissant, qui ont fait du commandement britannique la risée d'un univers rempli d'admiration pour le courage des officiers et des soldats de la reine Victoria, qui risquent de bri ser comme verre, au contact de la ré sistance de deux Etats minuscules, le prestige et le renotn de l'immense em pire sur lequel le soleil ne se couche pas. Ce Bera une enquête la fois politi que et militaire. Elle portera sur M. Chamberlain, sur lord Wolseley, sur sir Redvers Buller, sur tous les pseudo grands hommes aux pieds d'argile. Elle mettra en jeu des individus, des partis, des institutions, peut-être des classes. Ce sera l'examen de conscience d'un grand peuple qui remerciera peut- être un jour le destin de lui avoir per mis, temps, de se demander s'il ne vaut pas mieux être une nation impé riale qu une nation impérialiste et si le jingoïsme agressif, mis la mode par les Chamberlain, les Rhodes et leurs acolytes dans la littérature, lesRudyard Kipling, n'est pas le juste contrepied de ce sobre et pur patriotisme qui suffi sait aux générations après tout aussi glorieuses des Peel, des Cobd6n, des oright et des Gladstone. L'Angleterre libérale réformatrice ava\t su fonder sur l'autonomie locale unité vivante de son empire. L'An gleterre, conquérante, belliqueuse, est en train de détruire de ses propres toains, avec le prestige de sa force, la base morale de sou unité. Il est permis d espérer que la leçon sera prise cœur temps et que le patriotisme anglais saura, tout en accomplissant ,°ut ce que peut exiger le sentiment Ja oax de l'honneur national, revenir ^Ux traditions du libéralisme pacifi que. r L< SUITE. 3rà^°liJS en s°mmes la deuxième o nde phase de l'élection ÎOnfa To,at'°n est terminée, les bulletins Poûilf Tt8S ^ans les divers bureaux de dé- emenL qui font le classement, sépa rent les bulletins blancs et les bulletins nuls des bulletins valables, et puis font le comp tage des votes en se servant des tableaux qui leur seront remis cet effet. Tous les résultats partiels sont remis le lendemain au bureau principal. C'est celui-ci que va incomber le travail définitif. Il réunifies éléments fournis par les bu reaux de dépouillement en autant de groupes qu'il y a de listes. Puis il procède la répartition entre les divers groupes des sièges conférer. La répartition doit se faire suivant les principes de la représentation proportion nelle elle exige diverses opérations parti culières. Il faut d'abord fixer le a chiffre électoral de chaque liste, savoir quelle est la puissance effective de chaque groupe. Cela étant con nu, il faut rechercher le diviseur ou le mètre électoral, c'est-à-dire le nombre qui devra être pris pour diviser les chiffres électoraux de chaque groupe. Enfin, il faut accomplir la division au moyen de ce diviseur et faire l'attribution des sièges. Reprenons, messieurs, ces trois opéra tions. Il faut d'abord, disons-nous, fixer le chif fre électoral de chaque groupe, puisque la représentation proportionnelle consiste donner chacun un nombre de représentants correspondant exactement sa force reelle, sa puissance numérique. Au point de vue de la théorie, pas de diffi culté. L'effectif ou l'importance électorale de chaque groupe correspond au nombre total (le bulletins valables qui reviennent ce groupe. Mais, au point de vue de l'appli cation pratique, certaines appréhensions pouvaient se présenter, et si j'y fais allusion en ce moment, c'est pour répondre tout de suite l'une des questions qui m'ont été posées hier par l'ùonorable M. Tournay. La force numérique d'un parti est expri mée par le total des votes valables attribués ce parti. Quels sont ces votes valables CL sont les suffrages émis en tête de la liste, les bulletins portant un vote nom - natif placé côté du nom d'un suppléant, ceux qui en renferment un côté du nom d'un titulaire, et ceux qui en contiennent tout la fois un côté du nom d'un titulaire et un côlé du nom d'un suppléant. Voici donc quatre classes de suffrages. En les additionnant, on a le total des suffrages accordés un groupe. Logiquement il paraîtrait utile de dire que les bureaux électoraux, lorsqu'ils ouvriront les plis contenant les bulletins, feront pour chaque groupe quatre paquets de bulletins valables et quatre comptages, c'est-à-dire autant de paquets et de comptages qu'il y a de classes de bulletins. Le total de leurs quatre comptages con stituera le total des bulletins valables reve nant chaque groupe. Cela est très élémen taire. Seulement, il est craindre que les bureaux électoraux, qui manœuvrent avec une certaine rapidité et dans un moment de surexcitation, ne procèdent pas toujours toutes les opérations et n'omettent certains comptages dont ils ne verraieo' pas immé diatement l'importance et la nécessité. Si nettes que soient les instructions, si vigilants que soient l'ensemble des citoyens participant au dépouillement, il y a toujours lieu de redouter qu'il ne-se trouve certains bureaux voulant marcher avec une célérité outrée et sauter un peu irrégulièrement au- dessus des dispositions qui leur paraîtraient, bien tort, commandées seulement par la minutie. Or, si l'un ou l'autre bureau électoral avait négligé l'un des quatre comptages nécessaires pour chacun des groupes, il deviendrait impossible au bureau principal de fix-r le chiffre électoral de ce groupe. On entrerait dans une situation sans issue. On ne saurait répartir proportionnellement les sièges ni terminer l'élection. Il a donc fallu recourir un procédé plus simple, qui n'exigeât point de comptage, un procédé qui permit de retrouver facile ment le nombre de bulletins valables accor dés chaque groupe. De là sont nés les arti cles 260 et 262 auxquels l'honorable M. Tournay faisait hier allusion. Dans les bureaux de dépouillement, ceux qui tiennent la plume ont devant eux un ta bleau divisé par colonnes. Au fur et mesure que les bulletins sont examinés, ils mention nent les votes dans la classe de la catégorie et du groupe auxquels ils appartiennent. Notez que pour la désignation des titulai res il va falloir connaître ceux qui ont adopté Tordre de présentation des candidats titu laires, et que, pour la désignation des sup pléants, il est nécessaire de connaître, d'autre part, ceux qui admettent Tordre des suppléants. Au point de vue de l'élection des titulai res on doit ranger les quatre classes de bul letins donnés un groupe (bulletins mar qués en tète, côté du nom d'un sup pléant,- côté du nom d'un titulaire, côté du nom d'un titulaire et du nom d'un suppléant) en deux grandes catégories celle des votes de liste et celle des votes nominatifs. Les catégories des votes de liste com prend les votes des électeurs qui adoptent l'ordre de présentation des candidats titu laires Elle embrasse par conséquent les deux premières classes de bulletins, c'est-à- dire les bulletins marqués en tê e et les bulletins marqués seulement côté du nom d'un suppléant. L., seconde catégorie renferme les votes nominatifs ou les votes donnes par Es élec teurs qui veulent modifier Tordre de présen tation des titulaires et marquer leurs préfé rences personnelles. Elle comprend les deux dernières classes de bulletins, c'est-à-dire celle des bulletins marqués côté du nom d'un titulaire et celle des bulletins marqués tout la fois côté du nom d'un titulaire et du nom d'un suppléant. L'article 262 signale très nettement ces deux catégories. Il parie de la première ou des votes de liste en désignant les deux clas ses qui en relèvent. Il parle de la seconde ou des votes nominatifs et vise par là les deux autres classes appartenant cette seconde catégorie. Il est clair que l'addition des votes de liste et des votes nominatifs, des votes de ceux qui admettent Tordre de présentation des titulaires et de ceux qui désirent le changer, que cette addition exprime le total des bulletins ou des suffrages va'ables. Au point de vue de l'élection des sup pléants, il convenait de connaître aussi ceux qui avaient adopté Tordre de présentation et ceux qui l'avaient rejeté, pour faire ulté rieurement les désignations nécessaires. Ou arrive préciser ces deux catégories en soustrayant du nombre total des bulletins valables, nombre constaté comme nous venons de le voir, le total des votes nomina tifs donnés des suppléants et qui résul tent soit de bulletins ne portant qu'un de leurs noms, soit de bulletins portant simul tanément un nom de titulaire et un nom de suppléant. C'est la nécessité de connaître, pour faire ces calculs, les chiffres essentiels de l'élec tion qui a commandé le mode de confection des tableaux remis aux bureaux de dépouil lement. Les tableaux mentionnent, propos de chaque parti, d'abord les votes marqués en tête, puis un relevé numérique des votes marqués uniquement au profit des sup pléants, enfin le détail de tous les votes nominatifs donnés un titulaire, un sup pléant, un titulaire et un suppléant. Les bu'letins qui ne portent qu'un nom ne don nent lieu qu'à une marque, sauf cependant les bulletins donnés aux seuls suppléants qui sont portes deux fois, une fois dans le relevé général numérique et une fois côté du nom du suppléant dans le calcul des votes nominatifs ou de préférence. Au fond, tous les votes sont des votes de ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. groupes ou de parti, parce que tous ont une portée au point de vue de la répartition des sièges entre les groupes ou les partis. Seule ment, lorsqu'il s'agit de savoir quel est le nombre de bulletins valables, il faut, je le répète, additionner les bulletins de liste qui adoptent Tordre, de présentation des titulai res, avec les bulletins nominatifs donnés en vue de modifier cet ordre. M. Janson. Est-ce que celui qui vote simplement pour un suppléant est censé voter pour toute la liste principale. M. Van den Hbuvel, ministre de la jus tice. Il est censé accepter Tordre de préfé rence de la liste principale, Vous devez dire qu'il a voulu accomplir un acte raisonnable, qu'il n'a pu entrer dans sa pensée de choisir un suppléant que parce qu'il supposait qu'il y aurait lieu suppléan ce, qu'un candidat titulaire serait nommé. Dès lors, son vote doit être considéré, au point de vue des titulaires, comme analogue celui qui aurait été donné en tête de la liste. M. JansOiN Ainsi, il vote pour la liste principale, bien qu'il n'ait pas voté en tête de la liste M Van den Heuvel ministre de la jus tice. Parfaitement. La situation est la sui vante. Ou bien vous admettez de la manière la plus complète Tordre de présentation de la liste et alors vous votez en tête de la liste vous admettez dans ce cas tout la fois l'ordre de présentation pour les titulaires et l'ordre de présentation pour les suppléants. Ou bien vous ne souscrivez pas d'une maniè re complète la convention passée entre les parrains et Os candidats, vous n'admettez l'ordre de présentation que pour la liste des titulaires et vous désirez déranger Tordre pour la liste des suppléants, alors vous votez uniquement côté du nom d'un suppléant. Mais les bureaux de dépouillement tiennent compte de ce que vous avez eu l'intention de voter pour un titulaire suivant Tordre de présentation. M Tournay. Permettez-vous une obser vation, monsieur le ministre? Ceux qui ne votent que pour les titulaires, votent-ils pour toute la lis'e M. Van den Heuvel, ministre de la justice. Si vous votez uniquement pour un titulaire, vous déclarez ne vouloir modifier que l'ordre des titulaires et vouloir voter pour les suppléants suivant Tordre de pré sentation. M. Tournay. L'article ne prévoit pas les votes donnés uniquement des titulaires. M. Van den Heuvel, ministre de la justice. Je vous demande bien pardon M. Tournay. Lisez l'article. M. Van den Heuvel, ministre de la jus tice. L'article 260 ne concerne pas cette question. Pour la résoudre, il convient de tenir compte d'autres dispositions. Mais il ne peut pas y avoir de doute l'article 259 est formel cet égard M. Tournay. En ce cas, l'article 260 n'est pas en concordance avec l'article 262. M. Janson II est donc entendu que celui qui vote simplement pour un suppléant, sans faire aucun autre signe, vote pour la liste des candidats principaux et en accepte l'or dre. (A suivre). D YPRES. Séance publique du Samedii3 Janvier 1900. La séance publique, annoncée pour cinq heures, ne s'ouvre qu'à cinq heu res 80 m. Le public, composé de trois person nes, et les reporters sont obligés de

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Le Progrès (1841-1914) | 1900 | | pagina 1