Notre Programme.
L alliance
libérale-socialiste.
A propos de concert.
ICommunications.
2. Propriétés communales vente
de terrain, rue d'Elverdmghe.
Bureau de Bienfaisance budget
I9ÛU.
Encore propos d'un
enterrement civil.
Ville d'Ypres.
GRAND CONCERT DE CHARITÉ
Denier des Ecoles Laïques,
croquer le marmot pendant une demi-
heure.
Sont présente: MM Surmont de
Yolsberghe, Bourgmestre-Président
ColaertetBerghmau, Echevin» Struye,
Iweins,Boone, Begerem. Fraeys. Fiers,
Decae»tecker. Vanden Boogaerde. Van-
derghote, D'Huvettere, Yandenpeere-
boom et Bouquet, Conseillers; M. Gor-
nssen, Secrétaire.
Le procès-verbal de Pavant-dernière
séance est approuvé celui de la der
nière séance est déposé sur le bureau
l'inspection des membres.
M. Faegel, Isidore a adressé une
lettre de remercîments l'administra
tion communale pour les subsides qu'il
a reçus de la ville.
M. Dezutter, employé de l'état-civil,
a fait parvenir au Collège échevinal sa
démission.
La démission honorable de M. De
zutter a été acceptée et il y aura lieu
de lui accorder une pension de retraite.
L'administration des Ponts et Chaus
sées demande que le Collège échevinal
fasse des plantations sur les places et
dans les rues de la ville.
A part la Grand'Place, les rues ne
sont pas assez larges pour faire ces
plantations.
Une discussion s'engage ce sujet.
Celle-ci ne donne aucun résultat.
if. le Président. Nous avons reçu
une demande d'achat de terrain, rue
d'Elverdmghe. Cette partie de terrain
est attenante celle dernièrement
achetée par M. Rabau.
Comme aucune réclamation ne nous
a été adressée ce sujet, il y a lieu
d'approuver cette demande.
Le Conseil se range l'avis du Col
lège échevinal.
3. Hospices vente d'arbres
Zuydschote.
M. Surmont. L'Administration des
Hospices demande l'avis favorable du
Conseil pour la vente de 65 marchés
d'arbres situés sur la ierme 't Noord
Bellegoed occupée par Auguste De-
vos, Zuydschote.
Le Conseil émet un avis favorable.
4. Bureau de Bienfaisance
compte 1898.
M. le Président. Ce compte n'est
pas tout fait dressé dans la forme
comme il devrait l'être. Le Bureau de
Bienfaisance ne fait aucune distinction
entre ses dépenses ordinaires et ses dé
penses extraordinaires.
Le Conseil procède la vérification
des différents chapitres de ce compte
M. le Bourgmestre trouve qu'il est né
cessaire de faire des réserves sur cer
tains points.
M. Irceins profite de la discussion du
compte du Bureau de Bienfaisance pour
engager les membres de cette adminis
tration charitable traiter MM. les
Notaire, sur le même pied,comme cela
se pratique aux Hospices c'est-à-dire
de donner tour de rôle MM. les
Notaire.-, les ventes d'arbres et loca
tions de biens ruraux du Bureau de
Bienfaisance. (1)
Le Conseil trouve que cps ventes et
ces locations sont si peu importantes
qu'il n'y a pas lieu d'admettre la pro
position de M. Iweins.
il. Irceins tient faire une autre
proposition au Conseil.
Il s'agit de constituer une commis
sion entre les Hospices et le Bureau de
Bienfaisance pour examiner quelle se
rait la catégorie des indigents qui tom
bent charge du Bureau de Bienfai
sance et qui actuellement sont secou
rus par les Hospices.
M. le Président est d'avis de nommer
une commission de deux membres de
chaque administration charitable dont
ferait partie un membre du Collège
echevinal.
if. Irceins remercie.
Le compte du Bureau de Bienfaisan
ce est approuvé par 14 voix M. 4 an-
(1) M. Iweins aurait beaucoup mieux fa t
de solliciter l'intervention du Conseil en fa
veur de tous les négociants et commerçants
de la ville sans distinction d'opinion il au
rait prouvé, par là, qu'il tient remplir un
point de son programme Egalité et li
berté pour tous (N. d. 1. R.)
denpeereboommembre de cette admi
nistration, s'abstient.
il. le Président. Le budget est
dressé d'après la forme ordinaire. Il y
a 598 ménages indigents charge du
Bureau de Bienfaisance. Ces 598 ména
ges forment un total de 2672 personnes.
Ils sont tous secourus sur le même
pied.
La commission que l'on va instituer
aura joliment faire pour examiner
cette liste.
il. D'Huvcttere désire quelques ren
seignements au sujet de certains cha
pitres du budget.
M. le Président. Si vous désirez
des explications, je suis votre dispo
sition.
M. D'Huvetlere n'y tient pas.
Les recettes s'élèvent la somme de
fr. 107,015-38
Les dépenses celle de 107,015-38
Donc il y a équilibre.
if. le Président propose d'inscrire une
somme de 500 francs au budget pour
frais de route aux indigents. Il espère
que le Bureau de Bienfaisance y con
sentira. Ce budget est admis avec l'ob
servation faite relativement aux frais
de route aux indigents.
M. Vandenpeereboom, membre du
Bureau de Bienfaisance, s'abstient.
Le compte des Hospices pour 1899
est renvoyé aux commissions réunies
pour examen et remis une prochaine
séance.
Finalement, le Conseil passe l'exa
men et la discussion du budget com
munal pour 1900, que nous publierons
dans notre prochain numéro.
Le Journal d'Ypres, dans son numéro
du 13 Janvier 1900, reproduit notre
programme, en attendant qu'il fasse
connaître le sien, s'il en a un.
Notre programme est une œuvre
vaste, dit le Journalqui embrasse,
peu près, toutes les questions, qui di-
visent les catholiques et les libéraux.
Mais si le programme est vaste? il
est loin d'être neuf. Il traîne depuis
1894 dans tous les journaux radi-
eaux
Que le Journal d'Ypres sache donc
que notre programme est celui qui a
été adopté lors du dernier Congrès li
béra), tenu en 1894. Il est également
celui de la Fédération progressiste. Les
deux programmes sont les mêmes,
part une difiérence, c'est que. dès avant
1894 les progressistes avaient inscrit au
leur le suffrage universel et la Repré
sentation proportionnelle.
Or, l'heure actuelle, ces deux ré
formes sont acceptées par la grande
majorité des libéraux modérés, et si un
nouveau Congrès était appelé se réu
nir, elles seraient sans aucun doute
inscrites au programme.
C'est ce que l'Association libérale
d'Ypres a fait. C'est également ce
qu'ont fait les libéraux anversois, qui
comptent dans leurs rangs des éléments
très modérés C'est ce que feraient les
cléricaux yproi3 s'ils suivaient les avis
de M Surmont de Volsberghe, qui a
déclaré dans son dernier discours au
Sénat, que l'avènement du suffrage
universel ne l'effraierait pas. Seule
ment, M. Surmont de Yolsberghe sem
ble être très peu goûté par le Journal
d Yprès, qui prend piaisir combattre
tout ce que notre Sénateur propose
titre d'exemple citons la campagne
menée par le Journal contre la R. P.
défendue par M. Surmont.
Aujourd'hui c'est au suffrage univer
sel que le Journal Ypres s'attaque. Il
n'en veut pas dont acte.
Nous n'essaierons pas de le convain
cre par les arguments qu'il em
ployait pour combattre la R. P.
Nos lecteurs se souviendront qu'un
des arguments des uninominalistes con
sistait dire La R P. n'est appli
quée nulle part, donc elle est mau
vaise.
Nous pourrions répondre aujour
d'hui Le suffrage universel est ad
mis l'étranger donc il devrait l'être
dans notre pays.
Des arguments de l'espèce sont trop
peu sérieux pour être invoqués eu fa
veur d'une réforme, qui n'a pas de
peine se justifier.
Le suffrage universel pur et simple
n'est certes pas un idéal, mais c'est
notre avis le système qui s'en rappro
che le plus.
Au point de vue de la bonne direc
tion ues affaire» publiques, il serait
peut-être préférable d'en abandonner
le soin aux plus capables. Mais qui
oserait prétendre, qu'il soit encore
possible aujourd'hui d'en revenir dans
notre pays un système restreint, re
mettant le gouvernement du pays en
tre les mains d'un0 élite de citoyens
Du reste, n'y a-t-il pas inconvénient
également exclure de la direction des
affaires publiques la grande niasse des
citoyens
Nous devons donc envisager le pro
blème au point de vue de la situation
qui nous est faite.
Or, depuis 1893, nous vivons en Bel-
giquesous le régime du suffrage univer
sel pluralisé. (Je sont les cléricaux qui
nous l'ont donné. Ils n'ont pas récri
miner contre une loi qu'ils ont faite.
Le suffrage plural ne nous satisfait
guère. Il a les inconvénients du suffra
ge universel, sans en présenter les
avantages. Le suffrage plural c'est la
prédominance des campagnes sur le8
villes. Le suffrage plural est clérical en
pays flamand, socialiste dans les pro
vinces wallonnes. Il ne contente per
sonne et tient notre pays dans une agi
tation perpétuelle.
Nous marchons incontestablement
vers le suffrage universel autant l'ac
cepter de suite il est grand temps que
notre pays se débarrasse de ces agita
tions politiques, qui nuisent son acti
vité nationale.
Ah s'il y a quelques quinze ans, nos
cléricaux avaient suivi Frère-Orban,
auxquels ils rendent ajuste titre hom
mage aujourd'hui. Nous aurions de
puis longtemps l'instruction obligatoi
re, que nous réclamons toujours. Nous
aurions eu depuis nombre d'années un
système électoral basé sur le savoir lire
et écrire. Et nous aurions pu accueil
lir sans crainte le suffrage universel,
qui s'imposera fatalement. La nation
y eut été préparée.
Aujourd'hui c'est trop tard et par la
faute de qui Par la faute de ceux-là
mêmes qui nous reprochent notre ad
hésion au suffrage universel. Votre
mea culpa arrive trop tard, Journal
dY près.
Le suffrage universel s'imposera au
pays. Il est dans l'air. Il passera dans
nos lois La revision de la Constitution
se fera sur ce point elle se fera léga
lement, sous la poussée de l'opinion
publique.
Quant nous, c'est sans regret que
nous verrons disparaître le suffrage
plural, qui est une œuvre cléricale,
prêtant toutes les fraudes et qui a été
principalement dirigée contre nous.
Le Journal d'Ypres ne veut pas nous
comprendre, et pour cause.
Nous avons dit, qu'il n'arrivait que
trop souvent que des libres penseurs,
morts comme tels, étaient enterrés avec
les cérémonies d'un culte, requises par
la seule volonté des survivants. Que
dès lors les testaments philosophiques
constituaient une mesure de précau
tion.
Cela n'est pas vrai, dit le Journal
d Ypres. C'est peut-être parlementaire,
mais ce n'est pas très poli. Quoiqu'il
en soit, nous maintenons le fait. Bien
souvent, le prêtre n'est appelé auprès du
mourant que lorsque celui-ci est inca
pable de toute volonté. Or, nous di
sons que dans ce cas, qui n'est pas ex
ceptionnel, les cérémonies d'un culte
ne s'expliquent pas.
Le cas sur lequel la Cour de Cassa
tion a eu statuer est tout différent.
Le testament écrit, ne doit plus avoir
de valeur, lorsqu'il a été révoqué ver
balement, en connaissance de cause.
D accord, mais cela n'infirme pas ce
que nous avons soutenu.
Quant la fin de l'article publié par
1 Journal dans son numéro du 17 cou
rant. elle fait hausser les épaules. Une
fois pour toute, que le Journal sache
qu'il n entre pas dans notre rôle de
faire la guerre aux sentiments reli
gieux. Nous touchons là un domaine
d ordre essentiellement privé, qui ne
devrait avoir rien de commun avec la
politique, mais dont le clergé et le clé
ricalisme se font malheureusement une
arme pour nous combattre.
Nous luttons pour l'indépendance du
pouvoir civil, rien de plus dans la vie
privée, nous admettons tontes les opi
nions et nous les respectons, quand
elle3 sont sincères. C'est ce que leg
cléricaux ne font pas leurs attaques
ne se dirigent pas seulement contre les
libres pen-eurs, mais ils ne respectent
même pas le sentiment religieux, lors
qu'il n'est pas catholique. (Je n'est pas
sur notre conscience que pèsent les
crimes de l'Inquisition.
Le Journal d'Ypres ne digère pas la
possibilité d'une alliance libérale-
socialiste. Nous dira-t-il ce qu'il pense
d'une alliance clérico-démocratique
chrétienne A l'heure actuelle, nous
voyons les journaux cléricaux, faire
des appels désespérés en vue d'attirer
eux les socialistes-chrétiens. Qu'en
pense le Journal d'Ypres Son avis se
rait intéressant connaître.
A propos d'alliance, le principe des
alliances a été admis par le Congrès
socialiste du 14 Janvier, dans les petits
arrondissements.
Le Journal d Ypres du 13 Janvier
imprime
a Le Comité du denier des écoles laï-
quesde la ville d'Ypres organise un
grand concert de charité au profit de
son œuvre.
Il y a là sans doute une faute d'im-
pression
Nous aurons soin de vérifier si les
écoles laïques ont toutes profité du
concert ou si le produit aura été des-
tiné au Collège moderne seul.
Si le Progrès disait cela ne vous
regarde pas», nous répondrions:
c'est peut-être vrai, mais tout de
même...
Non, cher confrère, il n'y a aucune
faute d'impression. Le concert du 28
de ce mois est bel et bien donné EX
CLUSIVEMENT au profit de l'œuvre
du Denier des Ecoles laïques. Le Col
lège moderne n'a rien y voir.
Vous aurez soin, dites-vous, de vé
rifier s'il n'y a pasdétournement.
Nous vous engageons volontiers faire
cette vérification, nous vous y convions
même Vous verrez que chez nous les
comptes sont rigoureusement exacts,
tout se passe de la façon la plus régu
lière.
Puisque nous sommes sur le chapitre
des concerts et des comptes, nous nous
permettrons pour la troisième
fois de demander communication des
comptes et recettes du fameux concert
de charité du 12 Mars 1899. Le Journal
d Ypres, notre demande, s'était en
gagé le 25 Mars donner le relevé des
recettes et des dépenses. Jusqu'à pré
sent il a fait le mort. Si le tout s'est
passé de la façon la plus régulièrele
tout doit être rigoureusement exact. Y
aurait-il quelque chose cacher Les
Yprois sont en droit d'obtenir des
chiffres et ils les demandent en tous
points exacts.
au profit du
avec le bienveillant concours de
1° M11 Fernande Ramaeker, canta
trice, 1" prix du Conservatoire de
Bruxelles.
2° M. Joseph van Roy, pianiste, 1er
prix d'excellence du Conservatoire
de Gand.
3° M. Carlo Guillaume, flûtiste, 1er
prix d'excellence du Conservatoire
de Gand.
4° M. J. Dysburgh. ténor léger, prix do
Conservatoire de Gand.
5° M. Lefebure. accompaenateur-
compositeur, 1er prix du Conserva
toire de Gand.
6° M. Vrrs, chanteur de genre.
7° L'Harmonie des Anciens Pompiers,
sous la direction de M. H. Moer-
man.
1 jO 28 Janvier 1900.
7 1/2. au local de la rue du Séminaire
Maison des Anciens Pompiers.