Chronique de la ville.
60e année. X° 4.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement
Étranger.
Ail TRANSVAAL.
Conseil communal
Notre Programme
et le Journal d Y près.
Dimanche, 28 Janvier 1900.
5 centimes le numéro.
l'union fait la force.
Vires acqlirit eundo.
strJ'th n est pas une roule
calvaire.
suite et pin.
Paraissant te MMimanche.
PRIX DE L'ABONNEMENT
pour la ville Par an 4 francs.
pr la province
Par an 4 fr. 50
ÉCHEC ANGLAIS.
La joie naura pas dure longtemps
Londres. A peine avait-on appris que
Spion-Kop était aux mains du général
Warren et qu il lui avait fallu les plus
sanglants sacrifices pour s'en emparer,
qu'une depôche ofïicielle du général
Buller, datee du 25 Janvier, 12 h. 5 du
soir, et communiquée Vendredi matin
a la presse Anglaise, annonçait que
le» troupes britanniques avaient dû
abandonner Spion-Kop, le point stra
tégique si difficilement conquis la
veille.
Je regrette, annonce le général Buller,
d'avoir dire que j'apprends ce matin que
la division du général Warren a dù aban
donner Spion-Kop dans la nuit, s
Spion Kop est une montagne de
4,800 pieds de hauteur dont le som
met esta environ 4 milles au nord de
Waggon Drift. Spion Kop est situe sur
leflancest d'un plateau deoou 6 milles
d'étendue et de 3 milles de large sur
le côté ouest, il domine la ligne de
Waggon Drift Acton Homes. Le
plateau lui-même a une hauteur de
4,500 piods et du côté est ilestelevé
de 500 pieds au-dessus de la vallée
de Blaauwbank Spruit, qui se dérouie
le long de la route d'Acton Homes
Ladysmith De Spion lvop, les énor
mes canons boers braqués contre La
dysmith peuvent être aperçus avec
une bonne jumelle. Cette position,
tout fait remarquable, deSpion-Kop
est une des clefs de Ladysmith.
La déception a été cruelle Londres.
Une dépèche datee de Vendredi après-
midi nous dit que la nouvelle de l a-
bandon de Spion-Kop a jeté la con
sternation dans la métropole. L'im
pression a ete d autant plus profonde,
que cet événement était absolument
inattendu, et que chacun était per
suadé que les premières dépêchés de
buller d hier seraient suivies de nou
veaux succès. Dans Pall-Mall, où se
trouve le War Office, la consternation
est grande. On na pas de détails com
plets, mais on suppose que les Boers,
ayant reçu des troupes fraîches, ont
redouble de vigueur et, par une con
tre-attaque formidable, rendu la posi
tion intenable aux Anglais Un conseil
des ministres a été tenu Vendredi
après-midi au Foreing Office
La joie causée hier par le télégram
me victorieux deBuller s'était elendue
des cercles officiels jusqu'aux classes
les plus humbles de la population. Le
reversd'aujourd'hui montrera aux An
glais le caractère gigantesque de la
lutte qu'ils ont entreprise. Jusqu'ici,
la colonne de secours, repoussée une
fois de plus, n'a pas lait un pas serieux
vers le but. La distance qui séparé le
g"è de Polgieter de Ladysmith est de
^"'-'t cinq kilométrés. Du pied de
^P'on-Kop au camp de White, il y en
a Vlngt Buller a donc mis huit jours
l'""r iranchir ces cinq kilométrés et
a Perdu plus de mille hommes dans
es cinq combats qu'il a livrés. Il lui
fc-de encore vingt kilométrés, et quels
"ilometres? Chaque kopje escalader
est une citadelle prendre; chaque
repli cle terrain est une embuscade;
l afiue plateau devient un champ de
oa ta il le. pa voie qU, La(jv_
On s'abonne au bureau du journal, eue de Dixmude, 51, \pres. Les an
nonces les faits divers et les réclames sont reçus pour i arrondissement d 4 près,
les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du
journal Le Progrès ON IRAICL A I ORl Al 1
Lady-
cest un
D YPRES.
Séance publique
du Samedi, 13 Janvier 1900.
6. Budget communal pour 1900.
M. Surmont Le budget commu
nal pour 1900 est rédigé en flamand
comme les années précédentes.
Personne ne demandant la parole
sur la discussion générale, M. le Prési
dent, la demande de M. Oolaert, don
ne lecture des divers titres du budget.
Le relatif la vente de terrain est
majoré de 5,000 francs te chiffre est
fixé actuellement 30,000 francs.
A l'article des recettes des chemins
de fer vicinaux, il pense que cette an
née on aura des bénéfices de la part de
la ligne Ypres-Neuve-Eglise. On parle
aussi de continuer cette ligne jusqu'au
hameau de Seule situé proximité de la
frontière. Alors, il est plus que certain,
que la garantie de la ville sera aug
mentée.
Il est question de mettre l'emplace
ment des carrousels et moulins en ad
judication publique. Il y a un projet,
et des offres nous ont déjà été faiteB.
M. D'Huveltere désire savoir où l'on
en est pour la ligne Ypres Gheluwe.
M. le Président. Les études se
poursuivent, mais il est impossible de
faire la moindre chose avant que la
Province ait modifié sa décision.
M. Bouquetle benjamin du Conseil,
désire une surveillance plus active pour
la taille des arbres sur les promenades
publiques. Certains arbres périssent
parce que la taille n'est pas faite en
temps utile.
Si ce travail était régulièrement exé
cuté, par exemple, une partie tons les
ans, on aurait fait le tour en sept ans,
les promenades resteraient en bon état
et les arbres et les arbustes ne péri
raient pas.
M. le Président promet de prendre les
mesures nécessaires.
M Iweins réitère sa demande faite
l'année dernière. Il est absolument né
cessaire que la police surveille davan
tage. Aux boulevards comme le long
des voies publiques, on fait des dégâts
aux arbres qui périssent par ce fait.
Franchement, en certains endroits les
remparts sont dans un pitoyable état.
D'autres membres se plaignent en
core des déprédations faites sur nos
promenades publiques.
Mle Président. La critique est
aisée
M. Colaert. Nous avions décidé,
l'année dernière, de faire des pancar
tes invitant le public surveiller les
promenades. Au Zaalhof ainsi qu'à
l'Esplanade, en face de la demeure de
M. Deleersnyder, de jeunes arbres ont
été brisés.
Des membres font la proposition
d'entourer ces différents endroits d'un
fil de fer ou d'y bâtir un mur pour em
pêcher les gamins de grimper sur les
accotements des remparts.
M. Iweins. Sur les promenades,
près de la rue des Boudeurs, on s'y
livre un véritable assaut.
AT. Surmont. On ferait peut-être
bien de placer un ange gardien cha
que endroit. Quoiqu'il en soit, M. le
Président promet de tenir compte des
diverses observations qui viennent
d'être faites.
MIweins tient absolument que l'on
exerce une surveillance plus active et
que l'on punisse de peines sévères, les
gamins qui sont pris en flagrant délit.
M. Surmont. Il faut tenir compte
qu'en prenant des mesures trop sévères,
nous nous exposerions faire placer
ces gamins dans une école de réforme
jusqu'à l'âge de 21 ans.
MColaert. La loi est changée. Il
suffirait de quelques exemples. Les pa
rents sont responsables et sont con
damnés aux frais.
M. Surmont. Et s'ils sont insolva
bles
M. Colaert trouve étrange que l'école
industrielle soit fréquentée par si peu
d'orphelins. C'est cependant le moyen
de créer de bons ouvriers pour l'avenir.
M. Iweins. L'école industrielle
n'est fréquentée que par cinq orphelins.
Un y trouve partout des avantages sé
rieux au point de vue de la menuise
rie et d'autres métiers. Ce chifire est
vraiment dérisoire. Il déBire que le
Collège échevinal fasse un appel aux
adimmstrateursdeB Hospices pour enga
ger les orphelins fréquenter l'école
industrielle en plus grand nombre.
M. le Président. Pour ce qui con
cerne les orphelins qui doivent fré
quenter l'école industrielle, cela ne
nous regarde pas. Ce sont les membres
des Hospices qui sont les tuteurs des
orphelins et c'est eux de prendre des
mesures pour que l'école industrielle
soit fréquentée par un plus grand nom
bre d'orphelins.
M. Colaert. En ma qualité de pré
sident de l'école industrielle, je puis
vous assurer que cette école donne
toutes les garanties désirables et il se
rait souhaiter que des mesures soient
prises par la Commission des Hospices
afin qu'elle s'engage y envoyer le
plus u'orpheims possible.
M. Iweins. J'insisterai nouveau.
M. le Président. Si vous désirez
que nous écrivions une lettre. (On rit).
Finalement, le Collège échevinai
promet de faire des démarches pour
satisfaire M. Iweins.
M. Begerem n'est nullement content
de l'éclairage de la ville. Le matin, de
bonne heure, tous les réverbères
sont éteints.
M. le Président. Nous tâcherons de
satisfaire tout le monde cette année
nous ferons des améliorations, car la
convention avec M. Valcke sera revue.
M. Boone. A-t-on déjà revu le rè
glement sur le guet de la tour
M. Surmont. Le règlement n'a pas
encore été revu. On ne peut faire toutes
ces choses la fois.
M. Boone. 11 y a trois ans que j'in
siste sur ce point.
M. le Président. Je vous crois vo
lontiers, mais beaucoup d'autres cho
ses sont encore faire.
M. D'Huvettere. Il y a deux ans,
qu'on m'avait promis de prendre des
mesures pour l'entretien du chemin
conduisant au Paddegat et jusqu'à pré
sent cette promesse est restée lettre
morte. Si cette situation perdure, il n'y
aura bientôt plus de gravier.
M. le Président. Il y a une somme
de 10,000 francs au budget pour les
améliorations la voirie. Cette som
me n'a pas été dépensée.
M. Bouquet. Le chemin qui va au
Vcrloren Hoek devrait également être
soigné.
M. Surmont. Cette observation
viendra point au chapitre des dépen
ses extraordinaires.
M. D"Huveltere. Il faut absolu
ment que l'on songe réparer le trot
toir du Kalfvaart. Ce travail pourrait
facilement se faire, peu de frais, avec
ANNONCES
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la
ligne.
de vieux pavés. Les habitants du Kalf
vaart se plaignent, avec raison, de
l'état pitoyable de ce trottoir.
M. le Président. Nous prendrons
des mesures pour le réparer convena
blement.
H. Iweins. Où en est la question
de l'agrandissement du cimetière
M. le Président. Cette question est
toujours l'étude.
M. Colaert fait signe M. Bouquet.
Immédiatement, le benjamin de l'as
semblée propose d'inscrire au budget
de la ville un crédit de 600 francs en
faveur de la Grande Fanfare, titre
d'indemnité pour l'exécution des con
certs et autres services qu'elle rend.
M. Colaert a fait la même proposition
l'année dernière et appuie la demande
de son collègue. Il espère que les mem
bres du Conseil voteront le crédit de
mandé.
Ce crédit est voté par 13 voix (M. le
Président vote contre pour les mêmes
motifs qu'il a fait valoir l'année der
nière). M. Iweins s'abstient.
M. H Huvetlere insiste pour que la
Grand'Place soit aspergée en été.
M. le Président. Si l'eau ne man
que pas, je n'y vois aucun inconvé
nient.
M. Begerem. 11 est de toute néces
sité que l'on place un réverbère, rue de
Lille, côté de la maison de M. Meers-
seman.
M. Surmont prétend qu'il y en a un.
M. Begerem soutient le contraire.
M. Boone affirme qu'il n'y en a pas.
Finalement, le Conseil décide d'exa
miner la chose.
M. Boone. D'où provient l'aug
mentation de dépenses de 3,000 francs
pour la Carde civique
M. le Président. Cette augmenta
tion de dépenses s'imposait par suite
de l'installation d'une salle d'armes
dans une des dépendances de l'Ecole
Moyenne.
M. Fraeys. Le Collège a-t-il l'in
tention de faire travailler cette année-
ci au Moortelkot
il. le Président Je ne puis rien
affirmer, les études ne sont pas ache
vées.
Le budget pour 1900 est voté l'u
nanimité D'après les probabilités, il
clôturera par un boni de 9 10,000
francs il est entendu que les chiffres
ne sont pas définitifs, car plusieurs
sommes devront probablement être
changées.
Il est 7 heures quand la séance pu
blique est levée.
Nous marchons, disions-nous dans
notre dernier numéro, vers le suffrage
universel. Quoique l'on fasse, cette ré
forme finira par passer dans nos lois.
Ce n'est pas seulement notre opinion,
c'est aussi celle de notre Sénateur, M.
le baron Surmont de Volsberghe. Le
Journal d'Ypres en convient.
Or, si le suffrage universel doit
triompher, si l'opinion publique le
veut, de quel droit le législateur s'y
opposerait-il Son œuvre ne doit-elle
pa3 s'inspirer de la volonté de la na
tion
Le suffrage universel c'est l'inévita
ble. Pourquoi entraver plus longtemps
son avènement. Notre pays en a assez
de ces agitations électorales qui l'en
chaînent depuis 1893. Il faut que le
problème électoral soit vidé une fois
pour toutes. Et pour cela il faut faire
choix d'un système.