Association libérale
d'arrondissement.
A propos des élections
législatives prochaines.
Échos de l'Hôtel de Ville.
De la hoite du «Journal.
Un meeting
au quartier S1 Pierre.
Les regrets des cléricaux.
Liberté et égalité
pour tous.
Adj udication
Ecole Industrielle.
travaux des installations
maritimes de Bruxelles.
SOCIÉTÉ DES ANCIENS POMPIERS
Sociélé les Infatigables.
BT*œ*aai
Nous avons dit, dans un de nos pré
cédents numéros, que la loi électorale
actuelle permettait de concentrer les
voix d'opposition sans qu'il fut pour
cela besoin de recourir aux alliances
électorales. Des amis nous ayant cet
égard demandé des explications, nous
croyons bien faire eu reproduisant dans
nos colonnes, l'exposé de ce système tel
qu'il a été fait par M. Terwagne, d'An
vers. Le voici
La nouvelle loi offre aux partis
d'opposition des ressources précieuses,
dont, espérons-le, ils sauront profiter.
Supposez un arrondissement où les
trois partis antigouvernementaux sont
trop faibles pour espérer arriver la
répartition des Bièges.
Un simple artifice permettrait d'at
tribuer un siège celui de ces trois
partis (socialiste, libéral ou démocrate-
chrétien) qui obtiendrait le plus de
voix des trois.
Il suffirait sans compromission de
principe, sans cartel, rien que par une
simple entente, que les trois partis dé
cidassent de présenter chacun un can
didat mais sur une même liste chaque
électeur ne votant que pour le candi
dat de son parti, côté du nom de ce
lui-ci.
Chaque vote exprimé de cette fa
çon servant en même temps de vote de
liste et les voix des trois partis s'addi-
tionnant, la liste arriverait la répar
tition et ud candidat de l'opposition
serait élu. s
Ce système n'implique donc aucune
alliance. Chaque parti lutte avec son
drapeau déployé.
Si ce qu'on rapporte est vrai, le can
didat du Conseil communal, pour la
place d'échevin qui deviendra vacante,
serait M. Vanderghote.
Ce serait, dit-on, une satisfaction
donnée au parti ouvrier du Volkshuis
et, en même temps, une concession
faite au mérite.
M. Vanderghote passe, parmi les
cléricaux, pour un homme intelligent,
instruit, et, cela étant, il serait mieux
en place que tout autre...
Mais il y a les traditions, les déses
pérantes et idiotes traditions, qui re
commandent toujours le danseur là où
il faut un mathématicien.
Arthur, jeune encor, dit Moi je ne veux
[rien être
Il devint Permanent, Sénateur, puis Bourg-
[maître.
Officier, Commandeur, et Ministre, et Baron...
Morale
L'occasion fait le larron.
Ritje, jeune aussi, dit Je serai, moi, Bourg-
[maître
Mais, manquant de cervelle, il ne parvint
[l'être,
Malgré tous les efforts qu'en vain il déploya.
Morale
Paître il voulut, et paître on l'envoya.
Une vingtaine de personnes sont
présentas. L'orateur in>c,rit. est Tjep-
pen, en ses heures de loisirs, graud pê
cheur la ligne.
L'ordre du jour porte mesures
prendre en vue de la prochaine élec
tion législative.
Après l'accomplissement des forma
lités préliminaires, la parole est donnée
l'orateur, qui s'exprime peu près
en ces termes
Messieurs,
a Vous me connaissez de longue date.
Je suis catholique, je l'ai toujours été,
je le resterai toute ma vie. Applaudis
sements
J'ai la confiance de mes chefs.
La victoire aux élections législati
ves est certaine. Nous devons empê
cher les libéraux d'obtenir huit mille
voix.
s Le moyen est trouvé Je suis ehargé
de protoquer la présentation c' une liste so
cialiste. (1) J'y réussirai.
a Je collabore au Journal d'Ypres s.
Je reçois pour cela duc francs par mois. 2
Vous avez lu de ma prose dans le der
nier numéro du Journal. L'article élo-
gieux l'adresse de M. Colaert est
mon œuvre, a (Sic).
La réunion se poursuit, devient tu
multueuse; l'orateur finit par être jeté
la rue.
Ce compte-rendu nous est donné par
une personne ayant assisté la réu
nion. il est tout ce qu'il y a de plus
authentique.
Le départ de M. le Baron Surmont,
notre bourgmestre, provoque, d'après
les dires du Journal d'Ypres, de vifs re
grets dans le clan clérical nous le
croyons aisément.
De tous ceux, qui sont arrivés l'Hô
tel de Ville, grâce aux infamies électo
rales des années 1890-1891, M. le baron
fut certainement le plus capable et le
plus intelligent il avait une certaine
audace et quelque prestige l'Hôtel
de Ville, ainsi que dans le parti catho
lique, tout le monde rampait devant
lui.
Ce qui nous a toujours étonné de sa
part, c'est son empressement satis
faire la haine du clergé contre l'ensei
gnement officiel, alors qu'il avait dé
claré. lors de son installation comme
bourgmestre, que toutes les opinions
et que tous les établissements d'en
seignement existants allaient être res
pectés jamais nouB n'avons cru qu'il
allait plier l'échiné devant la volonté
impérieuse du clergé, qui exigeait la
suppression du Collège fondé par
Marie-Thérèse il nous a trompé com
me tous ceux, qui ont eu foi en sa pa
role il a supprimé le Collège, c'est
une grande tache dans son passage
l'Hôtel de Ville, qui ne lui sera jamais
pardonnée par les Yprois indépendants
et tolérants.
Comme administrateur, nous con
fessons, en toute franchise, ne pas con
naître les motifs, qui pourraient bien
nous le faire regretter pour qu'on ne
nous accuse pas de partialité, nous
voulons mettre sous les yeux de no§
lecteurs toutes les inepties et les mai
ries commises sous son admirable ad
ministration
La démolition de la Porte du Tem
ple, qui a coûté de 7 8,000 francs Je
remblaiement de la place de la Station,
qui a fait pousser des cris d'indigna
tion par les témoins de ce gaspillage
sans nom des deniers du contribuable
le pavage et le repavage de la rue Jan-
sénius la construction défectueuse de
nos bassins de décantation qui tombent
en ruines et qui exigeront pour leur
mise en état la bagatelle d'une bonne
centaine de mille francs; la création
du jardin de la gare, dont tous les con
naisseurs se moquent, tellement il est
absurde et ridicule l'autorisation
donnée, aux Dames de Rousbrugge,
de construire un mûr en dehors de l'a
lignement et qui déparera toujours le
Boulevard Malou la dévastation de
nos boulevards et de notre jardin pu
blic et l'état pitoyable de nos beaux
monuments, etc., etc., sont-ce là les
faits méritants d'un bourgmestre, dont
le Journal dJ Ypres fait un étalage élo-
gieux.
Son passage l'Hôtel de Ville con
stitue un drainage en règle des finances
de la ville il reste peu de chose de
l'emprunt, son successeur aura bien de
la peine combler le vide de la caisse
communale peut-être, en sa qualité
de ministre, pourra t-il réparer, en une
certaine mesure, le rôle effacé qu'il a
joué Ypres comme bourgmestre.
Pour le moment, nous ne parlerons
pas longuement de ce qu'il a fait pour
la ville en sa qualité de sénateur; bien
tôt il aura l'occasion d'expliquer au
Volkshuisau moment où son mandat
devra être renouvelé, comment il se
fait que la ville d'Ypres n'a absolu
ment rien obtenu du gouvernement,
depuis que les cléricaux sont au pou
voir, malgré ses trois députés et ses
deux sénateurs, tous des hommes en
vue et d'une capacité rare.
Il faudra bien donner les motifs pour
lesquels le canal d'Ypres la Lys ne
sera pas achevé, pourquoi le chemin
(i) Comme Anvers. (I est bon d'être pré
venu temps.
(S) /N. d. I. R C'est l'app ication du mini
mum de salaire.
de fer grande section de Dixmnde
Ypres re-te l'état de projet et pour
quoi les 270,000 francs votes pour amé
liorer les installations et les casernes
de notre Ecole d Equitation restent
sans emploi le moment de rendre ses
comptes au corps électoral est venu,
il ne suffira pas de proclamer nos dé
putés et nos sénateurs pour des aigles,
il faudra le prouver non par leurs pa
roles mais par leurs actes nous savons
que ce sera très difficile pour le Journal
d'Ypres et encore plus pour ceux qui
voudront se charger de la défense de
nos cinq nullités, qui n'ont absolument
rien obtenu et qui n'obtiendrons ja
mais rien parce que le feu sacré leur
manque, parce que, étant étrangers,
ils ne comprennent pa3 les intérêts de
la ville d'Ypres; c'est ce que nous
avons toujours dit et ce que nous dirons
toujours, étant la vérité.
Nous ne regrettons donc pas le dé
part de M. le baron Surmont d'aucune
façon nous voulons pour la ville
d'Ypres des Y'prois, qui veulent se dé
vouer en âme et conscience ses inté
rêts, méconnus par les étrangers, qui
dominent en tout par la volonté du
clergé cette ingérence étrangère dans
nos affaires doit cesser.
On sait qu'au Conseil communal M.
Iweins d'Eeckhoutte a demandé que
les administrateurs du Bureau de Bien
faisance fassent faire leurs ventes,
tour de rôle, par les différents notaires
de la ville, ainsi que cela se pratique
pour les Hospices.
Fort bien mais pourquoi l'honora
ble Conseiller n'a-t-il pas demandé
aussi que notre administration charita
ble exécute loyalement les dispositions
testamentaires de feu M. Capron, en
répartissant d'une manière juste et
équitable, entre tous les négociants,
boutiquiers et ouvriers, sans distinc
tion de leurs opinions politiques, les
fournitures nécessaires pour les pau
vres
Pourquoi n'applique-t-il pas ce point
du fameux programme clérical Li
berté et égalité pour tous dans l'ad
ministration des Hospices dont il est
membre
C'est bien lui, n'est-ce pas, qui de
parti pris et d'accord avec ses compar
ses, continue exclure systématique
ment les libéraux ou personnes sus
pectées comme telles, de toutes les
livraisons et de tout ouvrage pour les
établissements hospitaliers
Faut-il le répéter encore ici que tous
les actes de cette fameuse administra
tion des Hospices portent l'empreinte
de l'arbitraire et de la plus grande par
tialité. Les uns y sont favorisés d'une
manière scandaleuse au détriment des
autres. Les marchands boutiquiers, les
boulangers, les ouvriers et tous ceux
qui montrent quelque velléité d'indé
pendance ne le savent que trop, et ce
pendant ces différentes classes de con
tribuables ne sont-elles pas au moins
aussi intéressantes que les notaires
Quand on forfait ses promesses
électorales, M. Iweins, il convient de
se taire.
tion et de l'avenir de nos pauvres or
phelins
»HS9*=
On se rappelle que lors de la discus
sion du budget communal, M. Iweins
d'Eeckhoutte a réclamé l'intervention
du Collège échevinal afin que la Com
mission des Hospices, dont lui et M.
Fraeys sont membres, envoient un
plus grand nombre d'orphelins
l'Ecole Industrielle.
Le Journal d'Ypres, dans son n° du
10 de ce mois, dit qu'il croit savoir
s que le nombre des pupilles qui fré-
n quentent l'Ecole et qui est actuelle-
ment de 5 ou 6, sera augmenté. Il y
a en effet, ajoute-t-il, une utilité in-
contestable ce que pareille mesure
soit prise.
D'après cela, nous aimons croire
que l'invitation adressée par le Collège
échevinal aux administrateurs des Hos
pices a produit tout son effet et que
ceux-ci se gont enfin mis d'accord sur
cet objet.
Quand on pense que, sur une popu
lation de 65 élèves que compte l'Or
phelinat, six pupilles seulement fré
quentent les classes de i'Ecole Indus
trielle. cela ne prouve-t-il pas
i évidence que les administrateurs des
Hospices n ont aucun souci de l'instruc.
des
L'adjudication de la première partie
des travaux des installations maritimes
a été approuvée hier par M. de Smet
de Naeyer.
C'est donc la firme Blatou, Declercq
et Georges Lapiere d'YTpres qui est
déclarée adjudicataire provisoire; i'ad-
judication sera définitive lorsqu'ils au
ront fourni, avant le 1er Mai, le3 plans
complets, avec les améliorations qu'ils
se sont engagés accomplir, ce qui leur
sera aisé.
La soumission s'élève 14,291,517
francs. Elle comporte le bassin de
batelage et le bassin maritime qu[
seront construits sur l'emplacement
actuel de la rue des Moutons, d« U
place Sainctelette l'avenue de la Rei
ne, le canal actuel disparaissant sur
cette longueur le canal de l'avenue
de la Reine l'avenue Van Praet, avec
ses ponts et ses murs le pont tournant
de l'avenue Van Praet, qui aura dix-
sept mètres de largeur, et le bassin de
refuge pour le yacht du Roi.
Tout cela constitue environ la moitié
du travail total accomplir. Le délai
accordé est de cinquante-six mois. On
commencera sans doute les travaux au
mois de Juin. Et comme les ingénieurs
espèrent que l'adjudication pour le
second loi pourra se faire cette année
encore, on estime que nos installations
maritimes pourront être terminées dans
sept ans.
Ces travaux n'occuperont guère cette
année qu'un millier d'ouvriers sur les
chantiers mais la construction des
ponts, la fourniture des pierres, la
confection des briques vont en occuper
un grand nombre dans les usines, les
carrières et les briqueteries.
Enfin, la construction des nouveaux
quartiers qui vont s'étendre jusque
Jette-Saint-Pierre exigera, elle aussi,
beaucoup de main-d'œuvre.
Donc, une bonne affaire pour tout le
monde.
Nous adressons notre ami et conci
toyen M. Georges Lapiere nos plus
sincères félicitations et nous lui souhai
tons bonne chance dans son importante
entreprise.
Nous apprenons que le BAL PARÉ,
MASQUÉ ET TRAVESTI - offert
aux membres de la Société qui aura
lieu le Dimanche 25 FÉVRIERré
servera des surprises bien agréables
aux amis de Terpsichore. Plusieurs
prix de grande valeur seront offerts en
concours et en tombola. Ces prix sont
exposés chez M. Ch Deweerdt, impri
meur. rue de Lille.
Nous apprenons que la Société de
Gymnastique les Infatigables don
nera le Mardi 27 Février 1900 un grand
Bal, paré, masqué et travesti
La fête promet d'être magnifique.
Une agréable surprise sera réservée
aux dames.
Le travestissement sera rigoureuse
ment exigé.
Nous engageon vivement nos amis
se taire inscrire comme membres de
l'Association libérale d'arrondissement
Nous ne saurions assez iusister sur
1 importance que la loi électorale nou
velle accorde aux associations. C'est en
effet au sein des associations que les
candidats seront désignés ce sont
elles, qui indiqueront l'ordre de leur
présentation.
En réalité, les élections se feront
deux degrés l'élection principale de
vant se tenir au sein des associations.
Nous attirons sur ce point l'atten
tion de tous nos amis.
Le Bureau de l'Association libérale,
rue du Séminaire, est ouvert ies jours 1 J
de semaine de 4 heures 8 heures du 11
soir et le Dimanche de 9 heures midi.