MEETING A MiSSINES
DEMAIN DIMANCHE 8 AVRIL,
l/DSIOS fait la force
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement
ÉLECTION LÉGISLATIVE OU 27 MAI.
Nos candidats y prendront la parole.
Élections législatives
du 37 yiîiï îooo.
Association libérale
ÉLECTIONS DU 27 MAI 1900.
Étranger.
Les bonis du budget.
Dimanche, 8 Avril 1900.
60e année. A0 14.
Par an 4 fr. 50
de l'Association libérale
POUR LE SÉNAT.
Candidat effectif:
l)c Kiddcr, Vital, Notaire
Candidat suppléant
LlISt, Llllilc. Brasseur Cour-
trai.
POUR LA CHAMBRE.
Candidat effectif:
ltl'IBfSt, Avocat Ypres.
Candidat suppléant
Brilllf'atlt, Auguste, Indus
triel Ypres.
POUR LE SENAT.
Candidat effectif:
De fiti(l«ler, Vital, Notaire
Kerkhove.
Candidat suppléant
Liist, Emile, Brasseur Cour
trai.
POUR LA CHAMBRE.
Candidats effectifs
ande Venue, Raymond,
Notaire Swcveghein.
HoIIevoet, Hector, Négo
ciant .Menin.
Coninck, Victor, Dis
tillateur Courtrai.
Candidats suppléants
Leynscele, Hcrmaii,
Avocat Courtrai.
Dujardin, Léon Uentier
^louscron.
Les derniers succès des Boers.
Divisions cléricales.
Louis Stouffs.
LEPRO
S"araismntt le MMitmmeltc, ires acouirit eundo.
PRIX DE L'ABONNEMENT:
focr la ville Par an 4 francs.
p> la province
On s'abonne au bureau du journal, eue de Dixmude, 51, Ypbes. Les an
nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l arrondissement d Y près,
les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du
journal Le Pecgeès ON TRAITh A I< ORFAIT
5 heures.
VA A D M MA A TH
do l'Arrondissement d'Ypres.
kerkhove.
ET CONSTITUTIONNELLE
DE COUKTKAI.
La Fédération des Associations Libé
rales de l'arrondissement de Courtrai
s'est réunie Lundi dernier, 4 1/2 heu
res, pour prendre communication des
décisions prises par les assemblées gé
nérales des Associations Cantonales et
pour arrêter définitivement les listes
des candidats.
Sur l'avis unanimement favorable
des Associations Cantonales, ces listes
ont été arrêtées comme suit
.Dès présent, on peut considérer
ection de MM. De Ridder et Vande
Venne comme certaine et les libéraux
ne désespèrent pas de faire élire aussi
le second candidat pour la Chambre.
mamaÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊKÊËBÊBÊBmÊÊm
Iî ey ue politique.
Non seulement le grave échec de la
colonne Pilcher Broadwood, près de
Thabanchu, est confirmé, mais le War
Office déclare ne rien savoir au sujet de
la nouvelle lancée par le Daily Chronicle
et d'après laquelle les canons et le con
voi de vivres auraient été repris aux
Boers par la colonne du général Colvil-
le. Le Times, au contraire, publie un
récit de l'attaque des forces fédérales
Bar cette colonne anglaise de secours.
ès qu'elle parut, les Boers emmenè
rent leurs prisonniers et battirent en
retraite, lentement et en bon ordre. Ils
ne durent abandonner ni un prisonnier,
ni un canon,ni un chariot du convoi de
vivres. Leur succès a donc été complet
et a produit un effet moral considérable.
Chose curieuse, il a suffi de la prise
par les Boers de ce convoi de vivres et
de ces sept canons, pour réveiller Lon
dres toutes les inquiétudes et toutes les
angoisses. A lire les journaux d'Outre-
Mauche, on dirait que nous voilà reve
nus aux jours de Colenso, de Stormberg
et de Magersfontein. On avait une si
aveugle confiance dans lord Roberts; le
feld-maréchal avait marché de succès en
succès avec une rapidité et une sûreté
dont tout le monde avait été surpris, et
puis, voici brusquement que le charme
se trouve rompu. Un de ses lieutenants
se laisse rejoindre et envelopper, com
me Gatacre Stormberg. Le Standard
dit que c'est l'incident le plus regret
table de la campagne Regrettable, en
effet, bien des points de vue d'abord
l'arrivée de ces 250 prisonniers anglais
Prétoria va y exalter l'enthousiasme
et encouragera les Boers la résistance
ensuite, si les Orangistes ont jamais eu
l'intention de se séparer des Boers, ils
hésiteront prendre une décision dans
ce sens, maintenant que les chances
sembleuttourner encore une fois enfin,
lord Roberts est arrêté dans sa marche
en avant. Le Timeslui, fait de tristes
réflexions sur le manque d'entraîne
ment et d'éducatioD militaire des offi
ciers anglais et il pense que, la guerre
finie, c est surtout sur ce point que de
vra porter la réorganisation de l'armée
britannique.
Evidemment, après le fol enthousias
me avec lequel furent accueillies Lon
dres la délivrance de Kimberley et de
Ladysmith, la capitulation de Kronje
et l'entrée de lord Roberts Bloemfon-
tein, la déception est cruelle mais on
devait s'y attendre on sait bien qu'on
n'est pas au bout des difficultés, que la
dernière phase de la campagne sera la
plus pénible, la plus sanglante. La vé
ritable guerre ue fait que commencer,
et, dans sa marche de Bloemfontein
Prétoria, lord Roberts verra décimer le
meilleur de ses troupes dans ces terri
bles passes du Vaal, ou 500 Boers peu
vent résister facilement 5,000 Anglais.
Maintenant que les Boers sout s'ur la
défensive, leurs qualités peuvent se dé
ployer dans toute leur vigueur, et ils
pourront prolonger la guerre indéfini
ment.
Commecetteguerreesttrès peumeur-
trière pour eux, et qu'ils manœuvrent
sur un terrain très immense et qui leur
est parfaitement connu, ils lasseront et
useront les troupes anglaises, beaucoup
mieux que dans de grandes batailles
rangées où ils peuvent être écrasés sous
la force du nombre.
Rien n'est énervant et épuisant pour
une grande armée européenne, comme
cespetitesescarmouches, ces perpétuel
les surprises de jour et de nuit où quel
ques hommes seulement sont tués, mais
qui indéfiniment renouvelés affaiblis
sent considérablement une armée.Pour
tout dire, dans de pareilles conditions
une armée fond littéralement.
Les Boers peuvent continuer cette
guerre-là vingt ans si c'est nécessaire,
sans rien changer leur existence. De
puis qu'ilssont venus s'établir dans le
pays d'Orange et dans le Transvaal,
leur existence a été une lutte perpé
tuelle contre les bêtes fauves et les nè
gres. Au lieu de partir en chasse contre
leslionsetlesCafres,ils partiront contre
les Anglais c'est un sport qui n'est ni
plus difficile, ni plus désagréable
qu'un autre.
Le chef du gouvernement, M. de
Stret de Naeyer, qui augmentait les
traitements du clergé de 1.175.000 fr.,
ne voulait pas aller jusqu'à l'augmen
tation proposée par M. Helleputte,
jugeant qu'elle était imprudente, que
l'augmentation du gouvernement dé
passait même déjà ce que la prudence
permettait de faire.
M. Van den HeuveL ministre de la
justice, avait dit de son côté Les
motifs pour lesquels les amendements
de M. Helleputte paraissent inaccepta
bles au gouvernement sont empruntés
des considérations d'ordres divers. Il
y a, tout d'abord, des considérations
d'ordre financier la situation du tré
sor ne permet pas une majoration aussi
considérable.
Cette considération, M. Helleputte
la dédaignait. Il prétendait avoir dé
montré que l'excédent réel du budget
de 1899 s'élève plus de 15 millions,
et il se demandait comment l'on pou
vait soutenir, dans de pareilles condi
tions, que la situation du trésor ne per
mettant pas de consacrer un million de
plus l'augmentation des traitements
du clergé.
Cette lutte entre M. Helleputte et le
gouvernement sur les bonis du budget
mérite d'être retenue.
Évidemment, M. deSmet de Naeyer
n'a pas intérêt dire que la situation
financière n'est pas aussi bonne que M.
Helleputte le prétend. Les ministres
cléricaux se sont vantés de leurs bonis,
et lorsqu'on vient leur dire que le boni
de 1899 dépasse 15 millions, ils ne
demanderaient pas mieux de le recon
naître.
S'ils contestent les dires de M. Hel
leputte, c'est qu'ils savent qu'il n'en
est rien.
La situation est donc celle-ci
D'une part, nous voyons la plus
grande partie de la droite grossir le
boni afin de pouvoir donner un million
de plus au clergé chaque année, outre
les 1.175.000 francs accordés par le
gouvernement.
D'autre part, nous voyons le gou
vernement obligé de contredire sur ce
point les déclarations de la droite,
parce qu'il sait que la situation finan
cière ne permet pas d'aller au-delà de
ce qu'il a fait, qu'il a déjà été plus
ANNONCES
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
loin que la prudence ne lui permettait
d'aller.
Il eu résulte que le jour où la situa
tion financière permettrait M. Helle
putte de dire sans contestation possible
qu'il y a moyen de«donner au clergé
un million de plus chaque année, le
gouvernement aurait bien de la peine
s'opposer cette prétention.
Les bonis, s'il y en a, ne doivent pas,
pour la droite, servir faciliter la créa
tion de pensions ouvrières, mais ils
doivent être employés avant tout
l'augmentation des traitements et pen
sions du clergé.
Il est peu d'arrondissements où les
cléricaux auront échappé aux divi
sions Lorsqu'elles n'éclatent pas vio
lemment, un incident quelconque vient
montrer que la plus grande entente ne
règne pas parmi eux.
Pour ne citer que les derniers cas de
désunion, on a vu ce qui s'était passé
dans rarrondissemeut d'Atfi. Là, le
sénateur sortant, l'homme qui appor
tait le plus fort appoint au parti cléri
cal, M. d'Oultremont, a refusé d'être
encore candidat parce qu'il n'était pas
d'accord avec le comité, parce qu'on
ne l'avait pas consulté sur la réorgani
sation de l'Association catholique.
Voici un autre arrondissement où
éclate un incident d'un autre genre. Ce
n'est pas un sénateur ou un représen
tant qui ne veut plus accepter de can
didature parce qu'il a se plaiudre du
comité, c'est un représentant sortant
qui se plaint publiquement du comité
parce que celui-ci l'a exécuté d'une
iaçon aussi désagréable que cavalière.
Il s'agit de l'arrondissement de Nivel
les et de M. Stouffs, député clérical
sortant.
Le comité fédéral catholiquea dressé
une liste de candidats dans laquelle M.
Stouffs ne figurait que comme sup
pléant. M. Stouffs proteste en ces ter
mes dans un journal local, le Petit
Brabançon
Les propositions du Comité fédéral.
Me voilà dans la réserve Il paraît que
le Comité a même sérieusement exa
miné la question de savoir s'il n'y
aurait pas lieu de m'écarter d'emblée,
de sa liste et de m'empêcher ainsi d'être
soumis au poil comme mes collègues.
Malheureusement il s'est arrêté en
aussi bon chemin. Quelle bonne au
baine pour moi si j'avais été bel et
bien exécuté par cette bande de fieffés
réactionnaires
Enfin ils ont tait ce qu'ils ont pu.
C est déjà fort bien et je ne les en re
mercie pas moins, car j'avoue qu'ils
m'auraient fort embarrassé s'ils m'a
vaient déclaré persuna grata.
Ne pouvant pas me supprimer, ces
braves conservateurs du comité ont
imaginé quelque chose de tout fait
ingénieux ils ont "introduit dans la
liste, subrepticement, un nom qu'ils
savaient bien avoir pour moi une signi
fication tout spécialement désagréable.
Le coup tait, ce qu'ils ont dû en rire,
on le voit sans peine.
11 paraît que l'on veut sincèrement
l'union de tous les catholiques au
comité fédéral.
Eh bien, Messieurs les conserva
teurs, si votre honnête combinaison
reste debout, je sais bien qui rira le
dernier.
Ce manifeste fait l'objet, paraît-il,
de nombreux commentaires Nivelles.
Il ne manque pas d autres arrondis
sements où les mécontentements, par
mi les cléricaux, n'attendent qu'une
occasion pour éclater publiquement.