Le Meeting
de Messines.
fasse son devoir,
programme.
M. le Président. Il sera donné con
naissance de cette décision la société
requérante.
M. le Président. Le Collège vous
propose de continuer la canalisation
depuis le Château d'eau jusqu'au-delà
des maisons Hynderick. Ce travail né
cessitera une dépense de 2,103 francs.
M. D'Huvettere exprime le désir de
voir relier le quartier situé au-delà du
Steenenbrvg la nouvelle canalisation.
Les habitants de ce quartier paient
comme les autres et puisqu'on mettra
la main l'œuvre pour prolonger la
canalisation vers la chaussée de Pope-
ringhe, on pourrait la fois desservir
le quartier du Steenenbrugc'est une
dépense qui devra se faire un peu pins
tôt ou un peu plus tard.
M. Decaestecker abonde dans le même
sens.
15. Propriétés communales: con
cession d'un bail emphytéotique.
16. Hospices location de biens
ruraux.
17. Hospices: compte 18S9
M. Bouquet (le benjamin du Conseil)
désire voir plus clair le soir et le ma
tin de bonne heure.
Lue troisième liste
riiorizou.
ÉLECTEURS
Faites tous votre devoir
Qnechacun compren
ne donc son devoir et la
victoire dit 27 Mai sera
éclatante
Chronique électorale.
Choses énormes.
La maison ouvrière
Surmont.
Les petites distractions
de M. Colaert,
Tout pou rBrugeset Heyst,
rien pour Ypres.
la fédération de ces sociétés ou bien de
faire nn roulement.
14. Distribution deau: canalisation
vers la chaussee de Popertnghe.
M. Colaert voudrait généraliser la
canalisation pour tous les habitants
Après avoir pourvu d'eau le quartier
Hynderick et le quartier du Steenen
brugil ne restera plus que le Kruis-
straat et le Hoornmcrk.
M. D'Huvettere insiste vivement pour
qu'il Boit fait droit sa demande. Ne
serait-il pas préférable, dit-il, de don
ner l'eau aux habitants de la ville plu
tôt qu'à des exploitations.
M. le Président demande M. D'Hu-
vettere ce qu'il entend par le mot ex
ploitation et une longue discussion
s'engage sur ce point entre divers
membres. Finalement, M. le Bourg
mestre demande respirer. Faisons un
objet la fois, dit-il. Pour exécuter ce
que demande M. D'Huvettere, il faut
un plan, il faut un devis, il faut un
crédit
M. D'Huvettere. On a fait un em
prunt aux Hospices pour achever la
canalisation des eaux.
M. Colaert. L'emprunt des Hospi
ces a servi pour la canalisation et pour
la construction des égouts.
M. D'Huvettere revient la charge et
M. le Bourgmestre promet l'honora-
bleConseiller de lui donner satisfaction
le plustôt possible.
M. D'Huvettere se déclare satisfait et
la somme de 2,103 francs est votée.
(MM. Fraeys et Boone quittent la
salle).
M. le Président a proposé M. le Mi
nistre de demander un bail emphytéo
tique la ville pour une partie de ter
rain situé rue d'Elverdinghe et sur
lequel la maison offerte aux ouvriers
sera construite.
Quelques membres discutent cette
question et le Conseil décide que le ter
rain sur lequel sera construite la mai
son que M le Ministre de l'Industrie
et du Travail offrira aux ouvriers sera
donné en bail emphytéotique moyen
nant une redevance annuelle de fr.
46-75.
Cette redevance correspond peu
prèï la valeur du terrain.
Le Conseil émet un avis favorable
sur le procès-verbal de la location de
biens ruraux appartenant aux Hospi
ces. Ce sont les clauses ordinaires et le
chiffre produit est de fr. 29,929-70.
M Iweins, membre de la Commission
des Hospices et M. D'Huvettere. notaire
instrumentant, s'abstiennent.
M. le Président a examiné ce compte
dans tous ses détails. Comme M. le
Bourgmestre désire que tous les Con
seillers participent l'administration
des affaires de la ville, il propose de
renvoyer ce compte l'examen de la 2e
section présidée par M. l'Echevin
Berghman et il espère que les membres
de cette section s'acquitteront de leur
tâche avec zèle et dévouement
Adopté.
if. le Président trouve sa demande
fondée et promet de donner, sous peu.
plus de lumière. (Rien de celle du S*
Esprit.)
MBouquet remercie et la séance pu
blique est levée 6 h. 55 m.
Le bruit court, que nous aurons aux
élections législatives prochaines une
troisième liste, composée de dissidents
cléricaux
M. Lefèvre, cultivateur Zillebeke,
est, paraît-il, décidé se présenter avec
un suppléant.
Cette nouvelle n'est pas de nature
nous déplaire elle nous prouve, que
la discorde se manifeste de plus en plus
dans les rangs cléricaux.
La présentation d'une troisième liste
augmentera considérablement nos
chances de réussite elle nous donnera
même l'espérance de culbuter deux des
députés sortants.
La tentative de muselage n'aura
servi de rien le cultivateur qu'on
avait cru mater se redresse tant
mieux.
Cette situation doit nous encourager^
Quelque soit le dénoûment de ces
dissensions cléricales, n'oublions pas
toutefois que nos candidats seront les
seuls lutter au 27 Mai prochain con
tre le gouvernement clérical.
Que c'est les soutenir que nous de
vons employer tous nos efforts, car
notre seul et unique objectif doit être
A bas le gouvernement clérical.
Que tous les anticléricaux marchent
donc unis la bataille quelles que
puissent être leurs sympathies person
nelles, c'est pour nos candidats seuls
qu'ils ont voter.
Ce devoir, ils sauront le remplir,
nous n'en doutons pas.
P. S. Au moment de mettre sous
presse, nous apprenons que le sup-
léant de M. Lefèvre sera M. Georges
egerem, avocat Y près.
Chaque semaine qui s'écoule nous
rapproche du 27 Mai prochain, et nous
donne la certitude du triomphe des
candidats libéraux l'élection législa
tive.
Partout où ils vont, ils sont reçus
avec enthousiasme et cette attitude de
la partie rurale de l'arrondissement est
d'un excellent présage.
C'est que tout le monde en a assez
de la domination cléricale. On s'aper
çoit que nos adversaires ne sont restés
au pouvoir que grâce aux déplorables
dissensions qui ont sévi dans le parti
libéral, grâce aussi leurs fallacieuses
promesses. On se rend compte, l'heu
re qu'il est, de cette situation anormale
qui donnait la minorité du corps élec
toral le pouvoir d'imposer sa volonté
la majorité.
Les cléricaux Yprois, quoique divi
sés, se livreront, d'ici au 27 Mai, un
travail acharné. Ils n'épargneront au
cune peine et ne négligeront aucun
moyen, aucune influence.
Que nos amis imitent l'exemple de
leurs adversaires. Il faut que chacun,
du plus petit au plus grand,
c'est-à-dire le plus de propa
gande possible au profit de
la liste libérale.
Le programme libéral est vaste et
généreux il donne satisfaction aux
M.'àspix'&tionss de la majorité du
corps électoral. Il doit être développé
jusque dans les moindres communes de
l'arrondissement. Il importe que les
électeurs sachent qu'ils ne votent pas
pour une personnalité, mais
bien pour un
Le Meeting libéral qui a été tenu
Dimanche dernier Messines, dans la
grande salle de l'Hôtel de Ville, a eu
un immense retentissement dans tout
le canton. Il était présidé par Monsieur
Victoor, le sympathique bourgmestre
de la localité, qui a prié l'assemb.ée
d'excuser Messieurs Brunfaut et De
Ridder, empêchés. La présentation de
M. Erneat Nolf, candidat libéral, a
soulevé de chaleureuses acclamations.
Le iocal était trop étroit pour conte
nir la masse des auditeurs, venus de
toutes parts, pour prêter une bienveil
lante attention aux orateurs.
M. Auguste Lesaffre ouvre le Mee
ting par un aperçu succinct des grands
principes, qui sont la base du
libéralisme il démontre que ces prin
cipes sont vieux comme le monde et
que ce sont eux qui ont toujours inspi
ré les grandes réformes sociales. L'ora
teur, qui s'exprime avec facilité et
une réelle éloquence, a été chaude
ment applaudi.
M. Ernest Nolf prend ensuite ia pa
role et fait une dissertation importante
et fort bien documentée sur la plat-
form du parti. Il flétrit énergique-
ment les injustices de la politique gou
vernementale dans toutes les sphères
et fait part de nos nombreux deside
rata Ii fait comprendre avec netteté
que le salut du peuple ne se trouve pas
dans les éternelles promesses, que lui
font les catholiques, mais dans l'éman
cipation intellectuelle et économique
de l'ouvrier et dans sa participation
constante la chose publique.
De nombreux applaudissements ont
prouvé au futur député qu'il était en
parfaite communion d'idées avec l'as
semblée.
L'enthousiasme était délirant et de
tous côtés on criait Vivent les libé
raux Vivent nos candidats
L'honorable Président a demandé
alors si une voix contradictoire désirait
se faire entendre personne ne répon
dant, il a clôturé le Meeting en émet
tant le vœu d'une grande victoire libé
rale pour le 27 Mai prochain.
Nul n'ignore la toute puissance spi
rituelle du clergé dans nos campagnes
flamandes, ni l'âpreté qu'il met ex
ploiter la crédulité du paysan illettré.
Mais le vent de liberté et de science,
qui partout secoue les vieux édifices,
a enlevé la prédication de nos prêtres
ce charme persuasif et mystique, qui
fut la force des premiers apôtres de
l'église.
Le voile obscur de l'ignorance se dé
chire lentement, la vérité est en mar
che, a dit l'auteur de Germinal, et
c'est pourquoi il importe aux dépositai
res de la foi de remplacer cette persua
sion primitive, devenue inefficace, par
des moyens de contrainte, semant la
terreur et l'épouvante
II faut entendre narrer ces monstru
osités énormes par les victimes elles-
mêmes nous prenons un exemple ré
cent, une de ces bourdes colossales,
qui révoltent le sens moral Dimanche
dernier, dans un patronage Wyt-
schaete, le vicaire a tenu ses parois
siens une espèce de conférence, dont
nous citons textuellement quelques
phrases
Mes amis, a-t-il dit, le nouveau rè-
gime électoral va repeupler les Chambres
de libéraux ce sont des impies, parli-
sans de la destruction absolue de l'état de
n choses actuels. Avec eux disparaîtront
les sacrements divins vos enfants ne
seront plus baptisés qu'une fois l'anon
invoquera le soleil, la lune et les étoiles et
n on dira Je vous baptise au nom du
n pèredu fils et du Saint Esprit et je vous
t. crée socialiste, s (Sic).
Est-il besoin d'ajouter des commen
taires Quel est celui qui vilipende la
religion Quel est celui qui viole les
nobles principes du Christ Est-ce ce
lui qui s'efforce faire briller dans ces
cerveaux simples quelques rayons de
lumière ou est-ce lui qui, faisant fi de
la charité la plus élémentaire, tâche de
subjuguer complètement ces intelli
gences endormies
11 est utile de mettre nu ces trucs
indignes et de préserver nos campa
gnards d'influences aussi néfastes.
RÉ AL.
On sait que notre ancien maïeur a
demandé que le produit de la souscrip
tion publique pour lui offrir un cadeau
fût affecté la construction d'une mai
son ouvrière, dont la propriété serait
tirée au sort parmi les membres des
sociétés mutualistes de la ville. Tout
le monde l'a compris ainsi.
Eh bien détrompez-vous, Yprois
naïfs et confiants, qui avez donné dans
le panneau; vous avez été indignement
joué3 par lès meneurs cléricaux.
En effet, il parait que M Surmont a
changé d'idée et qu'il met aujourd'hui
d'autres conditions sa libéralité, avec
l'argent d'autrui, bien entendu, car du
sien, il n'en est guère prodigue.
C'est ce qui semble résulter de la
discussion assez confuse, qui a eu lieu
au Conseil communal, au sujet de l'in
terprétation qu'il convient de donner
au don généreux de M. Surmont.
Voici la jésuitique combinaison que
nos maîtres ont imaginée pour empê
cher l'heureux gagnant de disposer de
la maison sa guise et pour le tenir
sous leur dépendance
La ville serait, par cession du dona
teur, propriétaire de l'habitation
construire, et celle-ci serait seulement
donnée en bail emphytéotique, tour
de rôle, un membre de chaque société
participante
Il en résulte que celui que le sort fa
vorisera n'en aura pas même la jouis
sance gratuite, puisqu'il sera tenu de
payer la ville une redevance an
nuelle correspondant la valeur du
terrain bâti.
Que pensent nos honnêtes et pré
voyants ouvriers mutualistes de cette
machination
Et dire que le mielleux M. Colaert
expose tout cela sans sourciller et com
me la meilleure solution pour réaliser
l'idée généreuse (sic) de M le Ministre
de l'Industrie et du Travail.
Quelle fameuse blague, cette maison
ouvrière Surmont
Dans l'avant-dernière séance du Con
seil communal figurait l'ordre du
jour, sous le n° 11 Bureau de Bien
faisance location d'immeubles,
Passant cet objet, notre nouveau
Bourgmestre dit ces biens sont loués,
pour la plupart, aux mêmes prix. Sur
cette courte explication, les conseillers
approuvent de confiance et l'unani
mité les pièces déposées sur le bureau.
Ils croyaient ainsi approuver la lo
cation, mais il n'en était rien. Il s'agis
sait tout simplement du cahier des
charges et de l'accord fait avec le no
taire pour procéder la location publi
que qui probablement n'aura lieu que
dans un mois.
Une pareille brioche ne prouve-t-
elle pas l'évidence que M. Colaert ne
voit les dossiers des affaires qu'à l'ex
térieur et que nos fameux conseillers
approuvent aveuglement et sans le
moindre examen tout ce qu'il leur pré
sente.
Quelle singulière administration
Les prévisions de feu l'ingénieur en
chef Demey se réalisent. Le port de
Heyst est inaccessible aux navires. M-
Visart, bourgmestre de Bruges, a in
formé le conseil communal de cette
ville qu'une demande de crédit supplé
mentaire important sera porté au bud
get extraordinaire de l'Etat en vue'de
l'exécution de travaux nouveaux.
Parmi ces travaux se trouvent 1«
creusement d'une passe travers le
banc de sable, appelé Het Zandqui
barre l'avant-port de Heyst l'établis
sement d'un chemin de fer triple
voie (deux pour voyageurs et une pour
les marchandises) de Bruges au port et
la côte la construction d'une grande
gare maritime et d'une gare de forma*
tion Zeebrugge l'établissement d'un
chemin de fer électrique de Blanken-
berghe Heyst, longeant la côte Ie
nivellement des dunes transformée» en
boulevard, et la création d'une station
balnéaire sur les terrains nivelés.
Le coût total de ces travaux s'élève
ra la somme de huit millionsdans la
quelle la ville de Bruges n'auraità in
tervenir que pour environ 600,000 fr-
Comme on le voit, les Brugeois n'ont
pas se plaindre du gouvernement. flâ
obtiennent tout ce qu'ils demandent
Il faut croire que leurs représentant»
et sénateurs sont autrement influente et
remuants que nos fameux député»
Yprois, avec M. Surmont en tète*