MEETING A. NEUVE-ÉGLISE, MEETING AWÂRNÊTON, Chronique de la ville. DIMANCHE 6 MAI, Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement ÉLECTIONS LÉGISLATIVES DU 27 MAI. Aujourd'hui DIMANCHE 28 AYBIIL, Nos candidats pour le Sénat et pour la Chambre y prendront la parole. Élections législatives Etranger. Question militaire. 1794 et 1900. Dimanche, 29 Avril 1900. 60e année. i\0 1 7 Paraissant le Dimanche. PRIX DE L'ABONNEMENT: jocr la ville Par an 4 francs, p la province Par an 4 fr. 50 On s'abonne au bureau du journal, bue de Dixmude, ol, Ipres. Les an nonces les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d Ypres, les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du journal Le Pbcgbès ON TRAIT h A I OUI AI 1 «5 VXX* l'estaminet la Tète d'Argent Grand'Place. "fi llf^ÎIT'O^ chez Léop. OAKiKlvUOXT, au Casino. du 27 >T;ii 1900. fiVW/DI PS de l'Association libérale de l'Arroudisseuieiit d'V|ires. Candidat effectif: De Itlddcc, Vital. Notaire Kerkhove. Candidat suppléant Lust, Bsmilc. Bra sseur Cour- trai. Candidat effectif: Voit'. lîrill'St, Avocat Ypres. Candidat suppléant Bl'SlIlIVllSt. tllgliStC, Indus triel Y près Revue politique. Le plan de lord Koberts. Depuis un jour ou deux, les journaux d Outre-Manche ont complètement changé de ton au sujet de la déconcer tante inaction de lord Roberts Bloem- fontein. On dirait que le AVar Office a tcrntié aux directeurs des journaux an glais les secrètes raisons, excellentes sans doute, pour lesquelles le feld-ma- féchal s'abstient d'attaquer les Boers de marcher sur Prétoria. Nous av"ions cru-, nous, que le manque de chevaux pour la cavalerie, et le man que d approvisionnement pour toutes les troupes, étaient les raisons majeu res pour lesquelles l'armée anglaise Piétinait sur placedepuis tant desemai- 068Il faut croire que c'est une erreur, Puisque nos confrères londonniens, après en avoir vouiu lord Roberts P°ur son fameux rapport blâmant les genéraux malheureux, proclament Maintenant le feld-maréchal le plus grand général du siècle. Mieux encore, ^rtains d'entre eux n'hésitent pas 'ré que cette inaction de l'armée bri- aunique Bloemfontein est d'une tac- «que prodigieusement habile et, sans préciser, ils insinuent qu'elle permet- ra a lord Roberts de frapper un graôd °up et d'écraser en une seule fois pûtes les forces fédérales du Sud de Urange. C'est fort bien, mais un tel projet se ra difficile réaliser dans les circonstan ces actuelles. De Dewetsdorp We- pener, les fédéraux sont massés en qua tre corps imposants qui. groupés et ras semblés, seraient suffisamment forts pour soutenir une bataille en rase cam pagne. Isolés, il faudrait les battre sé parément et tenir compte de ce fait que, des positions que les fédéraux oc cupent actuellement, ils peuvent très bien s'entr'aider les uns les autres. Donc, pour en finir, lord Roberts transporterait nue armée considérable en face des positions actuellement oc cupées par les fédéraux Dewetsdorp et il chercherait y écraser, y anéan tir en une seule bataille toute l'armée du général Dewet. Pour atteindre ce but, il faudrait d'abord que les Boers, voyant approche r cette armée anglai se, voulussent bien renoncer la tac tique qui leur a si bien réussi jusqu'i ci refuser la bataille un adversaire trop supérieur eu nombre et se retirer. Il faudrait, ensuite, que lord Roberts parvmt cerner toutes ces forces fédé rales éparpillées sur une ttès grande étendue de terrain, car s'il prend 3,000 hommes pour en laisser échapper 9,000 ainsi qu'il lui advint avec le général Kronje, le coup sera manqué et toute la campagne du sud de l'Orange sera recommencer comme est recommen cer la conquête de la route de Kimber- ley Bloemfontein. Il faudrait donc que lord Roberts, part ses qualités de grand tacticien qu'il n'a pas encore eu l'occasion de nous montrer, fût ici fa vorisé par une chance exceptionnelle pour pouvoir réussir ce grand coup qui doit pacifier l'Orange et sur lequel on compte fermement en Angleterre. Ne se fait-on pas illusion L'histoire n'a point mûri le clérica lisme. Tel il nous apparaît en 1900, tel il était en 1794 la veille de l'invasion française les États provinciaux se re fusaient aussi aveuglément queladroite de la Chambre assurer la défense na tionale. Conservistes il y a un siècle, aujourd'hui conservateurs, les cléri caux en 1794 éprouvaient pour la con scription des répugnances aussi peu fondées que leurs descendants de 1900 en manifestent pour le service person nel. En 1794 et en 1900, la domination cléricale et ses collèges libres avaient d ailleurs laissé plusieurs générations sans la moindre éducation patriotique: on comptait sur l'Autriche et ses alliés, comme ou croit cette heure la pa role, au désintéressement et l'inter vention éventuelle des puissances étran gères. "La désillusion arriva vite. Survint la guerre. L'ouragan passait sur nos provinces dont les coffres re gorgeaient d'or. D'un côté leo Autri chiens, les Anglais et les Hollandais, de l'autre les Français auxquels, le 25Juin 1794, la victoire échappait Fleuras, lorsque Cobourg fit sonner la retraite. Notre souverain François If, empereur d'Autriche, avait abandonné son sort notre pays, notre prospère, riche et heu- reuxpays que les conservistes n'avaient point voulu défendre. C'était une an nexion la France. Deux ans aprè3, les Belges étaient au désespoir. Le 23 Octobre 1796, quand on discutait, Pans, le budget aux Cinq Ct-nts, un député proposait de fixera cent millions la contribution de la Belgique. Les généraux et les repré sentants usaient et abusaient des réqui sitions et des contributions extraordi naires. Ils mondaient nos provinces d'assignats. Les abus de pouvoir et les actes de concussion se multipliaient, surtout propos de l'emprunt forcé de six cents millions. Les fermiers déser- taientlenrs maisons qu'ils n'osaient ha biter pendant la nuit. On levait le tren tième cheval. Une tige de poireau coû tait dix francs, deux poulets trois cents francs. C'étaient la misère et la faim Les populations se demandaient, dit Hymans, quels crimes eilesavaient com mis pour être, coup sur coup, soumises a d'aussi cruelles épreuves. Les populations n'avaient commis aucun crime. Mais elles expiaient le crime des conservistes, conservateurs ou cléricaux des Etats des provinces c est ce crime, cet odieux crime que, depuis 1870, recommettent de sang- froid l'Episcopat et les cléricaux din- geauts de la Chambre et du Sénat. En 1794 et en 1900, les situations sont iden tiques. Pour defendreie pays, François 11 avait besoin d'argent les cléricaux des Etats des provinces lui marchandè rent des subsides comme les antimilita ristes de la Chambre les marchandent Léopold 11. François II demandait des soldats les cléricaux (les Etats des provinces imaginèrent un volontariat avec prime de 300 francs payable ia fiu de la guerre et réversible aux veu ves comme le volontariat en 1900, le système du volontariat en 1794 échoua complètement. Exaspéré, François II proposa aux Etats des provinces un enrôlement forcé: Léopold II n'a cessé de réclamer le service personnel. xMuis eu 1794 et en 1900, les cléricaux des Etats des provinces et de la Chambre combattirent et combattent le projet du souverain, parce qu'ils ne voulaient et ne veulent pjint ttu régime et de la promiscuité de la caserne. En 1794, les conservistes, conserva teurs ou cléricaux avaient, dans la ques tion militaire, endormi le pays dans une sécurité trompeuse. Les Belges n'écou tèrent pas plus les conseils et les appels de François II qu'ils n'ont jusqu'ici ouvert l'oreille aux avis, aux craintes et aux prédictions de Léopold II et du libéralisme. En 1794, les Etats des pro vinces levèrent ia hâte une légion qui ne renaît aucun service en 1900, le cléricalisme enverrait 2000 gendar mes la frontière Aiusi, depuis uu siècle, le cléricalis me est rivé au même programme qui lui a valu le reproche de parti sans pa trie. D'un côté, il tient détenir le pou voir de l'autre,il cède des préoccupa tions qui suintent tout ce qu'il a eu soi et «par essence d'absolument impré voyant et cruel aux joursdelasupreme épreuve, le petit soldat marchera donc seul au feu, fièrement, sous l'épée hau te de son officier souvent aussi un en ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. fant du peuple et tous deux tomberont et mourront, pauvres héros obscurs, martyrs du devoir que leur imposaient d'iniques lois militaires que le clérica lisme n'entend reviser qu'à son profit. Et pourquoi? Oh parce que le cléri calisme sacrifiera plutôt la nation que d'amener un séminariste ou un moine quelconque la tranchée devant le dra peau tricolore défendre. Nous le demandons maintenant l'électeur. Voter pour le cléricalisme, n'est ce point mépriser les avertisse ments du Roi N'est ce pas sacrifier le petit soldat sur lequel pèse seul l'impôt du sang et près de qui doit se trouver coude coude tout Belge assez fort pour tenir un fusil Le cléricalisme croirait-il que les grandes puissances enverraient en Bel gique, qui assisterait de loin au spec tacle, des armées d'Allemands, de Français ou d'Anglais se battant pour ses beaux yeux Le* grandes puissan ces recommenceront ce que l'Autriche a fait en 1794 elles nous lâcheront et elles auront raison, moins que le libé ralisme ne donne la question militaire la solution qu'exige le caractère même de notre neutralité qui, d'après Tho- nissen, doit être, l'instar de la Suisse, une neutralité armée. Voilà une des raisons pour laquelle il nous faut la Chambre une majorité anticléricale. La visite officielle de .11. Surmont. Enfin, la deuxième comédie électo rale est terminée encore une nouve'le et graude dépense charge des contri buables. L'un gaspillage suit l'autre. Chose curieuse constater, c'est que la popularité chez les cléricaux doit se rechercher avec l'argent de tout le monde on puise dans la caisse com munale et le tour est joué. L'entrée du ministre, annoncée grands coups de grosse caisse, n'a pas différé sensiblement de celle de notre maïeur les deux se sont passées dans la plus grande indifférence; pas un cri de vive le ministre Au moment où Son Excellence est arrivée Ypres, il y avait la gare beaucoup de curieux, qui sont restés impassibles sa descente du train Son Excellence, qui s'attendait un enthousiasme délirant, a été tellement frappée de cette froideur, qu'elle a perdu un instant la carte au lieu d'al ler saluer en premier lieu M. le maïeur, Son Excellence s'est jetée tonte confuse dans les bras du comman dant de la garde civique, qui l'a reçue avec une allure toute militaire. Après quelques paroles banales adressées aux autorités présentes, Son l.xcellence est partie eu voiture vers i Hôtel de Y ille, où elle a reçu les au- torités civilos 6t militaires. La réception finie Son Excellence, conformément au programme, est allée poser la première brique d'une maison, qu'elle offre généreusement la ville avec l argent, bien entendu, de tout le monde. De là, Son Excellence s'est rendue la 1 lace, où elle a passé en revue un cortège des plus variés. Disons que le cortège, dans son en semble, était bien nous avons remar qué de beaux chars, celui de l'horti culture était superbe. Les chars des fumeurs et de la laite rie nous ont plu beaucoup également, il y avait de l'entrain, leur personnel était composé de bons vivants. l'union fait la force. Vires acoiirit elndo. POUR LE SÉNAT. POUR LA CHAMBRE. r

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Le Progrès (1841-1914) | 1900 | | pagina 1