ni DROIT DE VOTE. MORT IULES BARA, IMous engageons vivement tous nos amis de l'arrondissement qui se croient en droit d'être inscrits comme électeurs, s'adresser SANS RETARD au bureau de l'Association Libérale, rue du Séminaire, Ypres. Nous prions aussi nos amis de nous signaler les personnes qu'ils croient figurer indûment sur les listes électorales de leur commune et celles qui y figurent avec un nombre de votes supérieur celui auquel elles ont droit. Nous leur garantissons le secret le plus absolu. LE COMITÉ DE L'ASSOCIATION LIBÉRALE. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement Dimanche, ir Juillet 1900. 60e année. J[26. l'union fait la force. Paraissant le EEimuttche. PRIX DE L'ABONNEMENT ^-r la ville Far an 4 francs. pr la province Par an 4 fr. 50 On s'abonne au bureau du journal, euede Dixmude, 51, Ypb.es. Les an nonces, les laits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres, les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du journal Le Pecgeès ON TRAITE A FORFAIT. ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. DU MINISTRE D'ÉTAT. Une nouvelle congestion avait frappé le malade dans la matinée. Le libéralisme est en deuil. M. Jules Bara fut un des hommes d'Etat les plus émiuents de notre pays. Sa carrière fut des plus brillantes. Jules Bara est né Tournai en 1835. Entré très jeune dans la politique, il fut nommé député de Tournai 27 ans et en 1865, âgé de 30 ans seulement, il était appelé au poste important de mi nistre de la J ustice. Depuis 1870, il fut uu des leaders de l'opposition libérale. Bara, en 1870, fit poursuivre les coquins de la bande Eangrand-ûumonceau que le procu reur-général de Bavay cherchait couvrir de son égide. On sait l'énergie avec laquelle le ministre agit en cette circonstance contre les tripoteurs cléri caux qui avaient ruiné, avec le con cours de prêtres leur solde, des mil- uers de familles rurales et M. le pro cureur-général s'en trouva assez mal Puis eu 1878, quand les élections ra menèrent les libéraux au pouvoir, Erére-Orbau, chargé par le Roi de constituer 1® nouveau cabinet, confia Jules Bara le portefeuille de la Justice. Jules Bara fut un ministre remar quable. Il défendit avec ardeur la li berté de conscience et fut un des cham pions les plus autorisés du libéralisme. Jules Bara sortit du ministère le 16 Juin 1884, avec Frère-Orban. Il rentra dans l'opposition, où son argumentation claire et serrée, ses ri postes vives, son éloquence incisive eu rent un des parlementaires les plus «doutés des cléricaux. On n'a pas ou- ,le certaines de ses boutades, deve- laUes célèbres, et qui abattaient pour j mais le3 adversaires assez impru- .eDls Pour l'interrompre. Sa verve iu- aUr;s3able, son esprit pétillant, son in- cahi b°nne humeur et son impla- oie inique le rendaient invincible la discussion. 1888, la ville de Tournai célébra y.n J"b:lé parlementaire. Ce fut une onr n mamfe3tation libérale, la- l -de participèrent tous les libéraux UQ pays. Après l'installation du suffrage plu ral, Jules Bara ne fut plus réélu dépu té. Mais le Conseil provincial du Bai- naut prit honneur de l'élire sénateur. Au Sénat, Bara fut un orateur très écouté. Il prit une part active toutes les discussions et récemment encore ses discours furent très remarqués. Il y a quelques jours, Jules Bara avait été réélu sénateur provincial. Il plaidait, la semaine dernière, dans l'affaire des chemins de fer du Trans- vaal, lorsqu'il fut frappé d'une con gestion. On avait jusqu'au dernier mo ment espéré le sauver. Malgré tous les soins dévoués dont il fut entouré, Jules Bara vient de mourir. Les libéraux belges honorent en lui un homme de cœur et d'énergie, un grand et puissant caractère surtout. Jules Bara fut un défenseur convaincu de la liberté de conscience. 11 a consa cré toute son existence la cause sa crée de la nation, au triomphe des idées libérales, la gloire de la justice. C'est avec une émotion profonde que nous saluons sa dépouille. A l'occasion du décès de M. Jules Bara, l'illustre homme d'Etat, notre Association libérale a pris le deuil. Le drapeau flotte en berne au local, rue du Séminaire. La gauche libérale assistera en corps aux funérailles de M. Jules Bara. Nos députés libéraux de la Flandre Occidentale. (Extrait du Messager de Bruxelles). 31. Termote, M. Termote est le vice-président de l'Association libérale de Bruges, pré sident d'honneur du Van Gheluwe's Genoolschap (Société ouvrière libérale). Il est conseiller communal depuis le mois d'Octobre de l'année dernière. A son programme figurent l'instruction laïque, gratuite et obligatoire, le suf frage universel pur et simple avec R.P. intégrale, la suppression du remplace ment militaire, le service personnel, l'égalité des droits pour les deux lan gues nationales, les lois ouvrières, les réformes agricoles, l'indépendance po litique des fonctionnaires publics. 31. Vande Venue, M. Vandq Venne paraît devoir être, la Chambre, une personnalité qui marquera. C'est un homme d'énergie souriante et de volonté raisonnée, dont la propagande personnelle a été consi dérable dans son arrondissement et qui n'a jamais désespéré du relèvement intégral de son parti. Son programme est sensiblement pareil celui de M. Termote. 31. Adolphe I îuy l. Le seul élu du parti ouvrier libéral est né Cherscamp, le 1er Mai 1862. Son père, un pépiniériste très estimé de la contrée,fut pendant vingt-huit ans, jusqu'à sa mort, échevin dans le village natal. M. Buyl s'est adonné tout spéciale ment l'étude des langues et de l'éco nomie politique il figure parmi les principaux collaborateurs du Mouve ment géographique. Depuis longtemps, M. Buyl avait commencé sa propagande au profit des idées progressistes dans le Furnes-Am- bacht. Ses conférences portaient sur l'impôt, sur le revenu, sur la nouvelle péréquation cadastrale, sur l'injustice de l'impôt sur portes et fenêtres et de l'impôt indirect sur la bière et l'eau- de-vie, sur le sucre, sur le monopole de l'alcool. En 1894, il posa sa candidature dans l'arrondissement de Furnes. Il échoua 3,963 voix de majorité. Deux aus plus lard, sa minorité n'était plus que de 1,506 voix. Enfin, en 1900, la R. P. lui a ouvert les portes du Parlement. Sa candidature n'avait pas été admi se sans difficultés par les Ostendais, qui voulaient envoyer M. Pieters, leur bourgmestre, la Chambre. La scis sion était sur le point d'éclater, entre les libéraux de Furnes et d'Ostende, lorsque MM les bourgmestres d'An vers et de Gaud, consultés comme arbitres, se prononcèrent en faveur de M. Buyl. Ou n'a pas oublié la retentissante polémique provoquée par lui autour du cas de Den Dullen, ce campagnard de la "West-Flandre qu'il prétendait martyr de ses convictions libérales. Quoi qu'il en soit, Den Dullen s'en trouve le mieux. Il ne court plus risque d'être ennuyé par un propriétaire grin cheux grâce la souscription ouyerte par M. Buyl, sa maison est désormais lui. Aux élections de 1895, M. Buyl avait été élu conseiller communal Ixelles. 31Ernest TVolf, Le plus jeune député de la gauche libérale. D'ailleurs, fut toujours pré coce il était, en effet, avocat vingt et un ans, après de brillantes études au Collège libéral d'Ypres et l'Université de Liège. M. Nolf est secrétaire de l'Associa tion libérale depuis 1892. Il fut l'un des fondateurs et membre du bureau ad ministratif du Collège libre, créé Ypres par les libéraux après que le gouvernement catholique eût supprimé le Collège communal. Deux fois, M. Nolf a été candidat aux élections com munales contre M. Surmont de Vols- berghe, alors bourgmestre, aujourd'hui ministre. Mais il échoua chaque fois, avec tous les honneurs de la guerre. Aussi compte-t-il dans la région de très nombreux amis, et ses pires adver saires rendent hommage son esprit pondéré, sa sagacité précoce et la modestie de son caractère. Le Parlement. Les Chambres se réuniront Mardi 3 Juillet pour vérifier les pouvoirs des mandataires et constituer le bureau. La séance d'ouverture sera présidée par M. Tack, député de Courtrai de puis 1850 et né le 18 Septembre 1818. Les plus anciens députés sont MM. Reynaert (1864), Coremans (1868), Vi- sart (1868). Woeste (1874), Beernaert (1874), De Bruyn (1879), de Sadeleer (1882), Colaert (1884), de Wmter (1884), et Snoy (1884). Tous les autres députés sont entrés la Chambre en 1886 et a- près. Le doyen d'âge de la gauche libérale est M. Mullendorf, député de Verviers (29 Mars 1834), de la gauche socia liste, M. Denis (29 Avril 1842). Les j uniors de l'assemblée sont: MM. GUlés de Pélichy (22 Juillet 1872), Pouille (5 Mai 1872), Troclet (14 Fé vrier 1872), Seghers (12 Octobre 1870), Nolf (15 Mai 1870) et Warocqué (14 Fé vrier 1870). Au Sénat, le doyen d'âge est. un nou veau venu, M. de Gorge (1er Février 1825). Les juniors sont MM. Georges Grimard (2 Mai 1858) et Orbau (7 Dé cembre 1857). La session parlementaire extraordi naire pourrait bien avoir une certaine durée. Lés élections de Mous, Verviers et Tongres soulèveront certainement des discussions. En outre, il est des in terpellations qu'il sera difficile de re mettre au mois d'Octobre sur l'orga nisation de la section belge l'Exposi tion de Paris, sur les grèves de Gaud, sur nos intérêts en Chine. Et M. Hy- Vires acquirit eundo va .Iules Bara, ancien ministre de la Justice, ministre d'Etat,est mort Mardi 3 heures de l'après-midi. député libébal de bbuges. M. Termote, notaire brugeois, est un propagandiste infatigable et bel ora teur flamand, souvent acclamé dans les fêtes et Congrès de son parti. député libébal de coubtbai. député libébal d'ostende-fuenes. député libébal d'ypbes.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1900 | | pagina 1