DR
DE VOTE.
Nous engageons vivement tous nos amis de l'arrondissement qui
se croient en droit d'être inscrits comme électeurs, s'adresser SANS
RETARD au bureau de l'Association Libérale, rue du Séminaire, Ypres.
Nous prions aussi nos amis de nous signaler les personnes qu'ils croient
figurer indûment sur les listes électorales de leur commune et celles qui
y figurent avec un nombre de votes supérieur celui auquel elles ont droit.
Nous leur garantissons le secret le plus absolu.
LE COMITÉ DE L'ASSOCIATION LIBÉRALE.
Journal de FAlliance libérale d'Ypres et de FArrondissement
Conseil communal
Dimanche, 15 Juillet 1900. 60» année. N" 28.
l'union fait la force.
PRIX DE L'ABONNEMENT
pour la ville Par an 4 francs.
pr
I. Communications.
-V. D'Hucettere Vers quelle heure?
l*ami#sant h' iïimtinche.
Vires acoiirit eisdo
la province Par an 4 fr. 50
On s'abonne au bureau du journal, bue de Dixmude, 51, Ypbes. Les an
nonces. les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres,
les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du
journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT
ANNONCES
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
D'YPRES.
Séance publique
du Samedi30 Juin 1900.
La séance est ouverte 5 h. 17 m.
Sont présents MM. C'olaert. Bourg
mestre-Président; Berghman etFraeys,
Echevins Struye, Boone, Begerem,
Yiers, Decaestecker, Vauden Boogaer-
de, Vanderghote, D'Huvettere, Van-
deupeereboom et Bouquet, Conseillers;
M Gornssen, Secrétaire.
M. Iweins s'est tait excuser et M.
Surmont est retenu Bruxelles.
Le procès-verbal de la séance du 19
Mai dernier n'ayant donné lieu au
cune observation est approuvé; celui
delaséancedu 9 Juin est déposé sur
le bureau l'inspection des membres.
Conformément la proposition de
M. Iweins et la décision du Conseil,
le Collège des Bourgmestre et Eche-
vins a adressé une lettre de félicitations
S. M. le Roi l'occasion des fiançail
les de S. A. R. le Prince Albert de
Belgique avec S. A. R. Madame la
Duchesse Elisabeth en Bavière.
M. le Président. Le contrat pour la
concession du gaz fait avec M. Valcke
expire dans cinq ans. Le Bourgmestre
de Schaerbeek, M Kennis, nous a
écrit pour demander faire l'essai d'un
nouveau gaz, système Gasch, nommé
gaz 1 eau, déjà en usage dans un hô
pital de Vienne. Le gaz l'eau est plus
avantageux que le gaz ordinaire puis-
qn'il donnerait la ville un bénéfice
des deux tiers. Ce gaz a un désavanta
ge, paraît-il, il n'a pas d'odeur, par
suite, il seiait plus dangereux. Mais il
J" aurait moyen d'y remédier en le par
fumant. Quoi qu'il en soit, le danger
n" peut pas être très grand, puisque le
gaz l'eau est employé dans un hôpi
tal, où ce danger serait naturellement
plus considérable qu'ailleurs
M.Kennis propose de donner Ypres
une expérience. Cette expérience pour
rait se faire dans la salle Pauwels, le
dimanche 22 Juillet, l'après-midi, par
Exemple. 11 y aurait lieu de taire cette
e*pénence en plein jour, pour éviter
e danger d'incendie, s'il y en avait. La
VlUe n aurait pas de frais. Cette expé
rience serait annoncée au public par la
v<ùe des journaux et au moyen d'affi
ches et M. le Président exprime le dé-
Sir d'y voir assister les conseillers com
munaux.
-V le Bourgmestre. Eu plein jour
vcrs 1 ou 5 heures de l'après-midi.
M. Boone. Est-ce que le bénéfice
est en rapport avec le système
M. le Président. Une économie des
deux tiers. L'éclairage coûte actuelle
ment 15,000 francs. Le système de M.
Kennis ne coûterait plus que 5 ou
6,000 francs. Voilà les avantages du
système. Nous avions l'intention d'étu
dier l'affaire de plus près, au besoin
Vienne même, mais comme le gaz
l'eau sera employé également Gbi-
may, nous aurons l'occasion de faire
ces études meilleur compte.
MBoone. Puisque nous ne prenons
aucune obligation, je pense que nous
ne risquons rien en expérimentant ce
système.
M. le Président. J'ai demandé M.
Bertrand, mon collègue la Chambre
et échevin a Schaerbeek, quel était son
avis sur ce système et il m'a répondu
qu'à Vienne il donne d'excellents ré
sultats.
M. le Président. M. D'Huvettere
m'a prévenu qu'il désirait interpeller
le Collège au sujet de l'accident arrivé
au bassin de natation.
M. D'Huvettere. L'accident arrivé
au bassin de natation a causé une cer
taine émotion eu ville et a donné lieu
une foule de racontars exagérés. Ou
m'a accusé de mettre les pieds dans le
plat mais j'ai hâte de dire que la res
ponsabilité de la ville n'y est pour
rien pas plus que celle des autorités
militaires. Des nageurs disent que le
grand bassin a une profondeur de 7
8 mètres, alors qu'il en a tout au plus
3 et 1/2.
Quoi qu'il en soit, notre devoir, dans
tous les cas, est de prendre les mesures
nécessaires pour prévenir autant que
possible des accidents aussi regretta
bles. Un moyen efficace serait de pou
voir, en cas d'accident, taire évacuer
les eaux aussi vite que possible du
graud bassin. Maintenant, il faut,
peu près, cinq quarts d'heure pour
taire cette opération. Il est évident, que
pendant ce laps de temps le noyé doit
être nécessairement mort.
En élargissant la bouche d'écoule
ment on rencontrerait une nouvelle
difficulté le Wieltjegracht ne pour
rait contenir l'eau, par suite du batar-
deau construit par les Hospices. (1)
Gomme ce batardeau n'est pas assez
large, les environs seraient inondés. Ce
système ne peut donc être appliqué.
D autres systèmes sont proposés. Les
uns voudraient voir placer un filet mé
tallique dans le grand bassin, les autres
voudraient combler le bassin jusqu'à
la profondeur de 2 mètres et demi. Un
troisième système a été préconisé, c'est
(I) Et dire que ce bel ouvrage a coûté plus
de 4,000 francs. (N. d. 1. K.)
celui que M. Boone a vu fonctionner
Dunkerque c'est le système du plan
cher mobile.
M. Boone. Je tiens dire que ce
plancher mobile ne peut servir en l'oc
currence. Il sert seulement permettre
aux baigneurs qui ne savent pas nager,
entrer dans le bassin qui est trop
profond autrement. Ge plancher n'a
qu'un mètre et demi de circonférence,
il est donc loin d'embrasser tout le
bassin.
M. D'Huvettere. On a parlé aussi
d un courant électrique pour éclairer
le fond du bassin. Ce système permet
trait de voir la place où le sinistré se
trouve. Ce système, tout en étant in
génieux, n'est malheureusement pas
applicable.
Un bon plongeur muni d'une lampe
électrique et les autres moyens de sau
vetage sont peu pratiques également.
Je désirerais cependant que le Collè
ge échevinal chargeât des hommes
compétents d'étudier les moyens de
prévenir l'avenir ces tristes accidents.
M. le Bourgmestre. L'accident ar
rivé au bassin de natation a beaucoup
impressionné nos habitants. J'étais sur
les lieux d'ailleurs au moment où le
malheur est arrivé et j'en ai été forte
ment impressionné aussi. J'ai pu con
stater moi-même qu'on a employé tous
les moyens possibles pour sauver le
malheureux noyé.
M. le lieutenant instructeur Leroy
était chargé du commandement des
militaires et M le capitaine Bosschaerts
était présent également. Défense for
melle avait été taite ceux qui ne sa
vaient pas nager d entrer dans le grand
bassin. Ceux qui venaient de tnanger
ne pouvaient pas entrer dans l'eau. 11
laut croire que le sinistré a enfreint
cette dernière detense car sa mort est
attribuée une congestion. Il est prou
vé que les trois accidents arrivés jus-
qu ici des militaires sont dûs cette
même circonstance. Il arrive très sou
vent qu'il n'est tenu aucun compte des
recommandations faites et là gît la
vraie cause du danger. Tout en vou
lant ou en pouvant employer les divers
moyens préconisés par M. D'Huvettere
on aurait quand même déplorer des
accidents. Tant qu'il y aura des bassins
de natation, il y aura des accidents et
personne ne songe accuser l'adminis
tration communale et l'autorité mili
taire qui ont fait leur devoir. Tout le
monde regrette ces accidents mais per
sonne ne songe, je pense, supprimer
le bassin de natation.
Nous avons pu constater que tous les
accidents qui y sont arrivés jusqu'à
présent ont eu pour victimes des mili
taires. Il est certain que nous devons
employer tous les moyens possibles
pour éviter le retour de pareils acci
dents, niais quels sont ces moyens
Un filet métallique serait pour ainsi
dire une chose impossible..Il n'y aurait
pas moyen de le lever, s'il était fait
d'une pièce, car il aurait une superficie
de 15 ares. Divisé en deux parties, il
constituerait un danger de plus, car il
pourrait arriver qu'un nageur s'engage
entre les deux parties et il lui serait
presque impossible de parvenir se
dégager. Donc le système du filet mé
tallique othirait un danger beaucoup
plus grand et ne serait guère pratique.
Quant au système du plancher mo
bile dont M. Boone a parlé, il serait
également impraticable. D'ailleurs,
comme l'affirme M. Boone lui-même,
il n'a pas cette destination.
Il y aurait peut-être un moyen ce
lui de diminuer le grand bassin et
d'augmenter le petit.
En séparant les deux bassins par un
mur et en faisant écouler l'eau par
deux ou par trois côtés différents, peut-
être qu'alors on aurait le moyen do
trouver plus rapidement le noyé et de
le ramener la vie. Dans ce cas, on ne
devrait pas vider les deux bassins
quand un malheur survient dans le
grand. Il y aurait peut-être moyen
aussi de diminuer la profondeur'du
grand bassin, mais ces travaux ne
pourraient être faits avant le mois
d'Octobre.
M. Boone. L'écoulement de l'eau
même, quand il serait fait avec grande
violence, constituerait un danger de
mort pour le sinistré, par conséquent
ce système serait encore plus dange
reux.
M. D"Huvettere. Par où feriez-
vous l'écoulement de l'eau, le Wieltje
gracht ne l'absorberait pas
MColaert. Mais si On écoulerait
l'eau dans le canal par l'écluse existant
près de la maison de M. Ferryn.
M. D'Huvettere. Gela est impossi
ble. L'eau ne trouverait pas un passa
ge suffisant dans le tunnel fait par les
Hospices. Il n'a en tout qu'un mètre de
largeur. Et présent, l'écoulement de
Peau dure plus d'une heure.
M. le Président. C'est inexact. Fai
tes-en l'essai.
M. D Huvettere. Je vous remercie,
^■,je Bourgmestre je n'ai pas jus-
qu ici l intention de me noyer. Hila
rité
il. le Bourgmestre. De l'avis de
M. D Huvettere lui-même, tous les sys
tèmes préconisés sont donc impratica
bles.
En essayant de placer un tond en
oéton et d y mettre une couche de sa
ble, le fond serait plus clair ainsi. Mais,
je le répète, qu'on fasse ce qu'on veut,
aussi longtemps que le bassin de nata
tion existera, il y aura du danger.