Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement Étranger. Dimanche, 2 Septembre 1900. 60e année. X0 55. le itmttwhe. Révision des lisles électorales. ATTENTION Sous engageons vivement nos amis a vérifier s'ils sont inscrits sur les listes actuellement en vigueur et s'ils y figurent avec le nombre suffisant de votes auquel ils ont droit et de pro duiresan-s aucun retard, les pièces établissant leur droit lelectorat ou des votes supplémen taires. Votes supplémentaires. La situation en Chili»1. Au Transvaal. Le ministre des affaires étrangères. Zoologie cléricale. l'unio.n fait la force. Vires acqiirit eindo PKIX DE L'ABONNEMENT: pocr la ville Par an 4 francs. f' la province Par an 4 fr. 50 On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmcde, 51, Ypres. Les an- onces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d V près, les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT. ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Le Collège des Bourgmestre et Eche- vins vient de procéder la revision annuelle des listes électorales, pour les Chambres législatives, pour la Provin ce et pour la Commune, devant entrer en vigueur le lr Mai 1901. C'est le mode le plus facile d'obtenir satisfaction et il est absolument gra tuit, tandis qu'ultérieurement la voie de la réclamation électorale coûte des ennuis et de l'argent. Ils peuvent s'adresser directement l'Hôtel de Ville ou au bureau de l'As sociation Libérale, rue du Séminaire. A chaque élection, beaucoup de per sonnes s'aperçoivent qu'elles ne figu rent pas sur les listes électorales avec le nombre de voix auquel elles ont tuent mais alors il est trop tard, l'er reur est irréparable. Il y a donc intérêt pour chaque ci toyen de 8'assurer,lors de la confection des listes, si on lui a attribué les votes qui lui reviennent. Voici les conditions exigées pour fi gurer sur les listes en 1900 I. Pour être électeur la Chambre des représentants, il faut 1° Etre Belge de naissance ou avoir obtenu la grande naturalisation 2° Etre âgé d'au moins 25 ans au lr Mai 1901 3° Etre - domicilié dans la commune depuis le 1'Juillet 1899 II. Pour être électeur au Sénat et la Province on doit réunir les conditions reprises sous les uos 1 et 3 ci-dessus et être âgé d'au moins 30 ans au 1' Mai 1901. III. Pour être électeur communal, il faut réunir les mêmes conditions que pour l'électorat sénatorial et être domicilié dans la commune depuis le 1' Juillet 1897. I Un vote supplémentaire est attribué l'électeur âgé de 35 aus accomplis, marié, ou ayant, s'il est veuf, descen dance légitime, qui paie en principal et additionnels, au profit de l'Etat, au moins 5 francs de contribution person nelle ou qui, cotisé pour pareille con tribution, est exempté du paiement conformément l'art. 10 de la loi du 9 Août 1889, modifié par l'art lr de la loi du 18 .Juillet 1893. Cette contribution doit avoir été payée en 1899 et exister pour 1900. Pour Vélectoral communal la contnbu- 'on personnelle doit être de 5 francs dans les communes de moins de 2,000 habitants de 10 francs dans les com munes de 2,000 10 000 habitants et hu *r' ^ana ^es commune8 de 10,000 habitants et au-dessus. II. ,L> v°te supplémentaire est attribué ia 1ele®teur propriétaire, depuis avant - Juillet 1899, d'immeubles ayant Q revenu cadastral de 48 francs (cor respondant fr. 3-36 de contribution foncière) ainsi qu'à celui qui, depuis le 1; Juillet 1898. est propriétaire d'une inscription au Grand Livre de la dette publique ou d ''un carnet de rente belge de la caisse d'épargne et de retraite d'au moins 100 fr. de rente. Ces votes ne peuvent être cumulés, c'est-à-dire que l'électeur qui aurait un immeuble de 48 francs de revenu cadastral et un carnet de rente ou une inscription au Grand Livre de la dette publique n'a droit qu'à un seul vote supplémentaire. III. Deux votes supplémentaires sont attribués l'électeur porteur d'un di plôme universitaire, ou d'un certificat de fréquentation d'un cours complet d'enseignement moyen du degré supé rieur homologué ou encore celui qui occupe certaines fonctions reprises l'article 19 de la loi du 12 Avril 1894. IV. Pour l'électorat communal un se cond vote supplémentaire est attribué l'électeur propriétaire d'immeubles ayant un revenu cadastral de 150 fr. au moins. L'électeur communal peut donc avoir 4 voix. Les listes sont arrêtées provisoire ment le 31 Août les réclamations peu vent être adressées au Collège échevi- nal avec les pièces l'appui jusqu'au 31 Octobre au plus tard. La clôture définitive des listes a heu le 30 Novem bre et les recours la Cour d'appel doivent être déposés, avec pièces et conclusions, au Commissariat d'arron dissement, le 31 Décembre au plus tard. 11 est remarquer que les demandes en inscription ou en augmentation du nombre de votes ne sont recevables devant la Cour d'appel que si elles ont été introduites devant le Collège éche- vinal et que des pièces nouvelles ne peuvent pas être produites devant la Cour. Nous engageons nos amis s'occu per sérieusement des listes électorales dans leur commune. Ils ont le droit de prendre connaissance et même copie des listes au Secrétariat communal, dès le 3 Septembre. K ey ue politique. A en juger par les nouvelles qui arri vent des provinces du Céleste Empire, la situation commence s'éclaircir. Cet énorme corps chinois que tant de gens s'obstinaient considérer comme un cadavre, n'a pas été, comme on pouvait le craindre, secoué de convulsions après la prise de Pékin et la violation de la cité sacrée. Le l'chi-Di occupé, c'est le bras droit du colosse ligoté Là, en eliet, se trouvaient les armées les plus redoutables. Pékin au pouvoir des étrangers, et voiià le cerveau paralysé. Mais le Chan-Si, le Chen-Si, les im mensités de la Mongolie, du Kouang- Sou et même de la Kachgarie restent encore au pouvoir des Mandchous. Ils y ont manifesté leur autorité eu faisaut couper la tête de Tchang Yin Huan, le mandarin libéral, qui était depuis deux ans en exil Urumtsi. Quant aux pro vinces du Yang-Tsé, on peut, tout cou- sidéré, dire qu elles demeurent en paix. Les troubles de Han-Kéou paraissent avoir été supprimés avec une impartia lité rigoureuse. Un jour, les meneurs Boxers ou ultraréactionnaires ont été exécutés le lendemain, les meneurs liWârauxou révolutionnaires. L'autori té du vice-roi demeure et, comme au Chan-Toung, cette autorité vit dans une pacifique expectative. Quant aux provinces du Sud, elles continuent d'être parcourues par des bandes de brigands, mais rien n'indique que le mouvememt contre les étrangers y fas se des progrès. Au Sé-Tchouen, la paix aussi se maintient, grâce l'excellente attitude des représentants des puissan ces. Les puissances se trouvent donc, en ce moment, peu près délivrées d'un énorme souci la révolution générale dans l'empire chinois. Mais elles n'ont devant elles personne avec qui traiter. Li Hung Chang se proclame plénipo tentiaire. Mais de quel gouvernement? Si importante que soit la personnalité du vice-roi de Canton, on ne peut ce pendant engager des négociations avec lui sans autre certitude que sa parole. Aussi les discussions relatives un arrangement ne sont-elles pas près de commencer. Il faudra bien des fois en core reparler de la Chine avant que le vœu universel soit réalisé et qu'elle soit mise enfin dans l'impossibilité de faire parler d'elle. Les Anglais viennent, cette fois, de remporter un sérieux succès. Lord Ro- berts annonce que le général Olhvier a été pris, avec ses trois fils, aux envi rons de Wynburg, sur la ligue de Bloeinfontein Kroonstad. C'est une perte cruelle pour les ré publicains. Mais la cause de l'indépen dance n'a pas périclité après la mort de Joubert, ni après la capture de Kronje. Ce ne sont pas les héros qui font défaut aux Boers si l'un manque, les autres ne manquent pas. Quant aux opérations militaires en treprises par lord Roberts contre le gros des forces transvaliennes, sous les ordres du généralissime boer Louis Botha, du côté de Machadodorp, elles ont commencé sous de bien mauvais auspices. Hier, nous apprenions que ce pauvre général Buller, qui commande une des colonnes d'attaque, avait subi un échec sérieux aujourd'hui, en lisant entre les ligues d'une dépêche alambiquée de lord Roberts, on peut facilement se rendre compte que c'est toute l'armée anglaise qui est momentanément tenue en échec par les Boers. On s'est battu toute une journée avec le résultat évident que les généraux Buller et Pôle Carew ont été repoussés avec des pertes considérables que le généralissime paraît ne pas oser avouer, Ils est vrai que lord Roberts cherche pallier cet échec en faisant sonner bien haut la capture du commandant Olhvier dans l'est de l'Orange. Mais le généralissime anglais paraît s'illusion ner étrangement s'il croit que la dispa rition de ce chef peut avoir la moindre influence sur le sort de la guerre. Il suit de ces nouvelles que la guerre repre: d avec plus de violence que ja mais, et que partout, devant eux, com me sur leurs derrières, les Boers font face aux envahisseurs On a beaucoup parié de la légion belge avant qu'elle fût née on en par lera beaucoup maintenant qu'elle est morte sans avoir existé. Elle pourrait bien entraîner aussi la démission du ministère, qui s est mis en tout ceci dans une posture ridicule et y a mis en même temps le pays, ou tout au moins la démissipn d'un ou de deux ministres. Si les Chambres étaient réunies, il y aurait un débat sur cette aventure bur lesque. On dirait que parce qu'il s'agit de la Chine, le gouvernement a voulu faire de la chinoiserie. On ne trouve pas en Chine une institution qui mérite plus le nom de chinoiserie que cette expédition qui finit dans le ridicule sans avoir existé. En Belgique, on veut de la chinoise rie. Est-ce que notre régime électoral est moins chinois que les choses les plus chinoises Parce qu'on ne trouvait plus faire de la chinoiserie dans notre système électoral, on a cru qu'il fallait en faire contre la Chine elle-même. Pour une fois que M. de Favereau avait l'occasion de se distinguer, il se rend ridicule en possible. Mais il est si nul qne, dans tout ceci, il reste l'arrière-plan. On ne parle pas du ministre des affaires étrangères mais du chef du cabinet, de M. de Smet de Naeyer. C'est M. de Smet de Naeyer qu'on rend responsable de cette sotte aven ture, alors que nous avons un ministre des affaires étrangères. Ailleurs on au rait vu agir ou ne pas agir le ministre des affaires étrangères. Ailleurs, le ministre des affaires étrangères est quelqu'un. Ici, M. de Favereau n'est rien, c'est un zéro en chiffre. Celui qui assume toute la responsabilité, c'est le chef du cabinet, c'est M. de Smet de Naeyer. Quelle belle occasion c'eût été cepen dant pour M. de Favereau En minis tre des affaires étrangères intelligent, il aurait fait entrevoir au comité orga nisateur les difficultés d'obtenir des puissances étrangères l'autorisation de suite pour ne pas laisser le comité s'en gager plus avant, pour arrêter la Bel gique et pour s'arrêter lui-même sur la pente du ridicule. Mais non, il ne fait rien. Il aurait dû prévoir, et il ne prévoit pas. Il aurait dû demander l'autorisation, et il ne la demande pas ou du moins, il la deman de trop tard. Dans tout autre pays, le ministre des affaires étrangères aurait pris une atti tude. Ici, M. de Favereau est si nul que personne ne pense lui, et il n'est question que de M. de Smet de Naeyer, chef du gouvernement. Certains procédés sournois et de déli catesse douteuse dans les polémiques caractérisent la petite presse sainte de province. Ignace Loyola fait toujours partie de toute rédaction pieuse qui se respecte autour de lui quelques Basi- les évoluent, s'agitent, courageux ano- uyines Mentir, mentir encore est la devise de ces clercs d'Eglise en gilet blanc ils se couvrent d'étoffes pâles ou de casaques retournées surplis des journalistes bion pensants en at tendantes bons ministres aidant) qu'ils se fourrent d'hermine Il y a en eux du frocart qui se glisse le nez eu terre le long des murs, vers quelque ténébreuse opération financière. Comme lui, ils veulent bien monter l'assaut, mais en biaisant, non visage découvert. Rusés et cyniques, ils font songer quelque bande de Sioux malfaisants, qu'on rencontrerait dans le Tour de la Bresse en 80 minutes n, encore paraî tre. Reptiles, Us aiment ramper, siffler et mordre. On regrette de ne pouvoir les

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