Chronique de la ville. La Compagnie Singer POPERINGHE. Le conflit entre le bourgmestre et l'autorité militaire. Lu piège. Scandaleux La zoologie cléricale colère du Journal (VYpres Rentrée des classes. La musique dePoperinghe (Société Philharmonique) IS. vient de remporter l'Exposition de Paris le Cxrand X^r-ix la plus haute recompense. Ce brillant succès ne fait que confirmer la réputation universelle dont jouissent les machi nes coudre SINGER Trois jours dans le Comté de Kent. Combien avions-nous raison en émet tant un doute sur l'affirmation du Journal d'Ypres qui disait que le conflit entre le bourgmestre et l'autorité mili taire n'existait que dans notre imagi nation Une fois de plus le Moniteur de VHôtel de Ville est pris en flagrant délit de mensonge. Ce conflit existe bel et bien et nos concitoyens et principalement les habitants de l'Esplanade et de la Plai ne d'Amour en sont les malheureu ses dupes. Depuis des mois il est défendu de traverser les Plaines d'exercice, de faire blanchir le linge et de laisser cou rir les poules sur les terrains militaires. Aucune défense n'a été rapportée. C'est donc que les rapports entre notre maïeur et les chefs militaires restent tendus. Pour qui connaît l'autocratie et le tact de M. Colaert, l'accord n'est pas près de se faire. Comme tou jours c'est le peuple qui pâtit de cette triste situation. 11 y a cependant au Conseil communal des gens qui se di sent représenter spécialement l'ouvrier et jusqu'à ce jour pas un de ces far ceurs n'a songé interpeller ce su jet. Voilà, heureux Yprois, ce que vous vaut votre nouveau bourgmestre qui s'était flatté de faire mieux que ses prédécesseurs. Voilà les suites d'une nuit de corruption et d'orgie, de la nuit du lr Février 1891 Vous D'avez jamais vu pareille in transigeance sous la bienveillante ad ministration des Beke, des Vanheule et des Bossaert. Il faut qu'un étranger vienne vous montrer comment on sus cite des différends Dans le n° 3564 du Journal d'Ypres, portant la date du 14 Juillet 1900, nous lisons Nous apprenons que M. le Bourgmestre cherche donner satisfaction nos ména gères en leur procurant un autre endroit pour le blanchissage. Deux mois se sont écoulés et aucune satisfaction n'est encore donnée Les promesses ne coûtent rien, n'est- ce pas, M. Colaert? Combien n'en avez-vous déjà pas faites C'est en partie vos paroles doucereuses et mielleuses que les Yprois ont pu vous juger. Lundi matin sortaient de la gare, descendant du train, deux ensoutanés tenant par le bras un homme ayant la camisole de force. Un attroupement ne tarda pas se former la vue de ce mystérieux trio et l'agent de police de service la gare avait beaucoup de peine éloigner les curieux. Les trois voyageurs prirent la direction de la rue d'EIverdinghe. Nous avons appris que ces ensouta nés étaient des gardiens d'une maison de santé dirigée par un ordre religieux, qui étaient venu amener un fou la maison de la rue de Tbonrout N'est-il pas scandaleux de voir expo ser ainsi un malheureux la curiosité publique Les voleurs et les assassins sont con duits en voiture pour les soustraire aux regards de la foule. Un pauvre fou, sans fortune, n'a pas besoin de tant d'égards ou lui met la camisole de force et, en avant, marche Si ces deux gardiens avaient eu entre les mains un malade dont les parents payaient grassement les soins donnés, il y aurait certainement eu une voiture la gare, mais le malheureux ne de vait être qu'un pauvre diable. Alors, vous comprenez, qui payera les frais Et l'agent de police Witterbecq a laissé faire Il a cru qu'il n'avait pas le droit d'intervenir Son devoir était cependant d'empêcher cette triste ex hibition. Nous n'aurions pas eu si gnaler un scandaie. Dans notre dernier numéro se ren contre une faute grammaticale gros sière mise exprès en évidence pour at tirer les regards. Toujours généreux, nous voulions procurer au Journal d'Ypres le plaisir de relever cette faute en la soulignant de nombreux sic et resic. Nous avons vu avec peine que le piège que nous avons tendu n'a pas réussi. Notre confrère reste muet. Nous en sommes donc pour nos frais. C'est malheureux Il faudra que nous recommencions. ET LA 8 Il ri y a que la vérité qui blesse dit un certain proverbe. De là la sainte, colère du Journal. Pour s'en convain cre, qu'on lise la réponse du Journal d'Ypres du 8 Septembre dernier notre article intitulé La Zoologie cléri cale Franchement, l'auteur de cette élu- cubration s'est réellement surpassé. En savourant le style de l'écrivas- sier du pieux organe, nos lecteurs se diront que ses oréilles, déjà passable ment longues, se sont encore allongées au contact de la zoologie cléricale chère son cœur. Il faut croire, naturellement, que notre aimable confrère a été vraiment ébloui d'être en si belle compagnie, car depuis que nous lui avons donné cette agréable satisfaction, il pense voir et entendre ses semblables en tout et par tout. On se souvient, du reste, que le scri be du journal des cagots a été en con tact, pendant des années, avec des baudets, et c'est, ne pas en douter, ce doux souvenir qui le rend aussi malin que ses asi... et qui lui inspire d'aussi belles idées et d'aussi nobles senti ments. Nous attirons l'attention des chefs de famille sur la formalité qu'ils ont remplir d'une façon absolument pré cise pour dispenser leurs enfants du cours de religion. La dispense doit être demandée par écrit au chef de l'établissement au commencement de l'année scolaire, lors de l'inscription de l'élève ou au moment de l'ouverture des cours, c'est- à-dire e avant la première leçon de re ligion L'élève dispensé reste régu lier. La demande de dispense doit être renouvelée chaque année dans les mêmes conditions. La demande de dispense n'appar tient qu'aux pères et aux tuteurs C'est-à-dire que toute demande de dispense faite soit de vive-voix, soit par l'élève lui même, soit après la pre mière leçon de religion est nulle et si la famille persiste vouloir exemp ter l'enfant de ce cours, il devient élève irrégulier Voici la formule exigée par la loi pour dispenser ses enfants du cours de religion Le soussigné usant du droit que lui confère l'article 4 de la loi sur l'enseignement primaire, déclare dispenser son enfant d'assister au cours de religion et de morale. Ypres, le Les membres du Casino assistaient nombreux au concert donné Dimanche par la Philharmonie de Poperinghe, sous la direction de M. Van Elslande. L'exécution des différents morceaux figurant au programme, a obtenu un très vif succès. Nous ne savons franchement ce qu'il y a lieu d'admirer le plus, ou l'ensem ble avec lequel cette phalange d'élite a -exécuté les différents numéros du programme, ou la maestria dont a fait preuve son vaillant chef, en dirigeant avec une incontestable autorité 1 ou verture de - Guillaume Tell de Ros- sini, et le «Dernier jour de la Terreur de Litolff. Tontes nos félicitations aux solistes, et en particulier au flûtiste solo, qui le public n'a pas ménagé ses applau dissements. On ne pourrait formuler qu'une cri tique: pourquoi, avec de tels éléments, ne pas s'attaquer des œuvres d'une valeur musicale plus grande qu'une historiette de Heymans, ou une valse de Verdeyn Pour terminer, disons que le succès a été parfait et que nous espérons pou voir applaudir souvent Gaud la mu sique de Poperinghe. M. H. HENNAERT, Archéologue et Antiquaire Ypres, rue de Boesinghe, n° 8, achète de la main la main les gravures anciennes coloriées(aqua- teinte), celles eu manière noire et au burin du XVIIIe siècle, des Ecoles Française et Anglaiseainsi que les pas tels et gouaches de la même époque. Toux, BronchitesLE THERMOCÈNE Par ces belles journées du mois de Septembre, rien n'est plus agréable et plus instructif que de faire une excur sion dans le beau Comté de Kent Le voyage est la portée de toutes les bourses prix aller et retour 18-40. Partant d'OsteDde, prendre la Malle au quai d'Ostende, on délivre les cou pons gare quai ou sur le bateau. Prix aller et retour fr. 8-75 valable pour 3 jours. Traversée 3 h. 1/2. Dîner sur lo bateau. Demander la carte (menu en anglais). Remarquer l'entrée de Douvres, im menses roches blanches, surmontées dro te des ruines d'un vieux castel. Peu après la sortie du quai Douvres, prendre le tram électrique qui vous conduit au bout de la ville (10 centi mes). Monter sur l'impériale afin de mieux voir la ville. Revenir pied on peut se reposer aux cafés In Vlaan- àeren Vlaamsch Biggin street et au i Prince Albert même rue, excellent pale aie (20 c. le verre). On vend des cartes postales avec les vues les plus intéressantes et les plus jolies au prix de 0-60 c. la collection de 7 cartes. Pour la poste qui se trouve située au milieu de la rue principale, demander le «Post office» (timbre,en anglais slamp). Pour les dames nous recommandons le magasin situé Biggin street, n° 45 chez Hatton, où l'on trouve un choix sur prenant de très jolies choses, on s'y procure des madapolams et tous autres genres de coton des prix étonnam ment bon marché. Si l'on veut dîuer, nous recomman dons l'hôtel Impér al. Remarquer le genre de construction tout fait diffé rent du nôtre dans les rues transver sales et moins commerçantes les habi tations sont toutes fleuries et précédées d'un jardinet. 11 n'y a guère qu'à Douvres où l'on puisse payer ses dépenses avec de l'ar gent français, car plus avant dans le comté de Kent, il est très difficile d'échanger même de l'or contre de l'ar gent anglais. A Hythe nous avons dû payer plus de 5 nous engagerons donc les excursionnistes de se munir suffisamment d'argent anglais avant leur départ. De Douvres on prend le train pour Folkestonetrajet 20 minutes, 3e classe (prix simple 0-75 c.) (en anglais 3e se prononce theurd et on écrit third). Les compartiments de troisième en Angle terre sont excessivement bien tenus et très confortables. On passe par plu sieurs tunnels plus ou moins longs, avoir soin de fermer la fenêtre, comme font tous les anglais du reste, car la fumée s'engouffre et l'on est moitié che vous obliquez droite, et vou?3t" rivez immanquablement la mer 3t" Très jolie petite plage de galet» pied d'une haute falaise, au haut laquelle on peut se rendre en a~o 2' seur (10 cmes per personne) ras<*n" sion est très impressionnante car61" montagne est presqu'à pic. C'est su plateau que se trouve le quartier de la ville. ricl* On peut aussi s'y rendre pied n de beaux chemins serpentant trav la montagne, ou par de jolis sent,!? tout recouverts de verdure. Ne pas blier de visiter le Pier (0-25) où il °a diverses attractions. Remarquer la^fS çon dont on engage le baigneur en en les conduisant dans des charret'è roues très hautes jusqu'à leur cabin^ Nous recommandons l'hôtel Caté R0re 2 south street cuisine et surtout V deaux excellents des prix abordable» la maison est tenue par M. Carlo Mou. trani d'origine suisse. C'est devant ja porte de cet hôtel que stationnent de» Breacks pour la direction de Sandgate et Hythe nous recommandons tout particulièrement aux touristes cette promenade qui est admirable, 3pencè; (0-30) pour Sandgate et 6 pences (0-60| pour Hythe (point terminus). La route en pente, est entourée de collines recou vertes d'une végétation luxuriante, les constructions que nous remarquons encore une fois, sont toutes recouver tes de verdures, des fleurs partout, aux bords des toits, aux fenêtres, jus qu'à la porte d'entrée qui est encadrée dans des clématites, des chèvre feuilles etc., etc., tout ce luxe de verdures et de couleurs aux tons éclatants, le par fum qui se dégage de ces mille plantes, donne un aspect de gaîté et de bien- être toute cette contrée. Le soir, tout est ouvert, éclairé giorno et l'on peut d'un coup d'œil se rendre comp te du confort qui règne là. En admirant tout cela, nous nous di sons que réellement, le home anglais n'usurpe pas sa réputation. Loger Hythe l'Hôtel The Sroan family, corn- mercial Hôtel and Posting-House, Dr T. Elliodt Les prix y sont assez éle vés, mais on n'a guère le choix douait ville même le déjeuner thé et pain beurre 1 f (Breakfast). A dix minutes de la ville se trouve la plage, aux abords de la mer on peut se procurer des appartements, chambres garnies avec ou sans pénsion entre 8 et 15fr. par jour. Pour quitter Hythe on prend le che min de fer de la société South Easten Company la gare se trouve 20 minu tes de la ville, on doit gravir une assez forte côte pour y arriver. Vous prenez votre coupon pour Ganterbury, mais vous devez changer 2 fois; la pre mière halte, sandlings junction et Aschford, dans cette dernière localité vous prenez le train de l'autre côté de la gare, ce qui vous oblige traverser un pont en fer suspendu au-dessus des rails. D'Aschford Uonterbury,le paye est superbe, des milliers de moutons paissent dans les prairies, l'agriculture y est florissante et plus avancée que dans notre pays. Visiter la Cathédrale dans laquelle fut assassiné au cle, le fameux évêque S1 Thomas de Becket de Ganterbury (1). Départ pour Margate (prononcez Mageète) (prix fr. 1-50). La digue est superbe et fréquentée par un monde très smart. On évalue 80,000 le nom bre des étrangers qui fréquentent^ plage pendant la saison. La digue e=» en amphithéâtre et aboutit d'un cote la Jetée. (The Jethy) et de l'autre se trouve l'emplacement des bains. Même système de cabine et de loc°' motion qu'à Foikestone. Le parc Dane est aussi très inté ressant on a sur la digue (12 marin® Drive The Victoria restaurant), uneS' celleut plat de rosbeaf ou de mout° avec pommes pour 1 Shelling (1*2 x les légumes, le pain, le dessert paient part, prix très doux la P° tée de chacun; la bière (aie) y e3tte.. cellente, quoique pas glacée, et - paie 20 c. le verre. Il y a naturelleffle d'autres restaurants dont les prix plus élevés, il y en a même d'inabora bles pour les bourses moyennes. G'1 marquera que la plage de Margate recouverte de sable très argileuxce 4 (1J II y a Canlerbury (Cantorbéty,en^'e IS un çprvinp Hp phar-h-hnnfS DOQT r çais) un service de char-à-bancs pour mais au mois d'Août seulement, prix et retour, trajet trois heures euvirou. fr- »l|4f

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Le Progrès (1841-1914) | 1900 | | pagina 2