Chronique la ville. Collège Moderne. w arnêton. LEÇONS PARTICULIÈRES Wervicq. Les mesquineries de M. Colaert. Le respect dû aux autorités. Au Nazareth. La pêche Warnèton. Rentrée des classes. Aux libéraux. Canines. Ils assisteront, autant que possible- aux séances du conseil commué Ces séances sont publiques et 'aU' ■t jamais venir avant dix heures et de mie, parce que tu trouveras encore personne, tu saïe Avant dix heures et demie, y viennent ne pas. Et tu faux jamais venir après onze heures, parce qu'alors, s'pas, y sont déjà en train de s'appntéïe pour déjeunéïe, et que vous les dérangerais... Et tu faux jamais venir, non plus, avant une heure, parce qu'avant, y n'ont pas fini de se reposéïe de déjeunéïe... Ni après une heure et demie, parce qu'alors, tu trouveras plus jamais un chat... La dame a fait son profit du rensei gnement. N'allez-vous pas vous figurer, surtout, que cela se soit passé au Mi nistère du Travail [Gazette du 17 Septembre). Décidément le despotisme et l'in transigeance sectaire de M. Colaert ne connaissent plus de bornes. De tout temps les sociétés de musi que qui revenaient d'une excursion, rentraient en ville en jouant et se ren daient où bon leur semblait. Une 8eu lefoisseulement, sur l'instiga tion probablement des fanatiques du K. K., M Surmont, alors qu'il était bourgmestre, avait fait savoir M. Brunfaut, commandant des Anciens Pompiers, que l'harmonie libérale ne pouvait jouer qu'enserendantde lagare directement son local. Elle n'avait donc plus la liberté d'aller, en jouant, rompre les rangs, comme elle le faisait toujours, chez un de ses musiciens, ca- baretier. Le lendemain d'une excur sion, M. Surmont rapporta cet ordre qui n'avait occasionné que du désor dre les centaines d'Yprois qui d'ha bitude attendent la gare le retour des Anciens Pompiers ayant manifesté leur mécontentement par des huées, des cris et des chants. Le bourgmestre d'alors, en homme intelligent, avait agi sagement. M. Colaert, qui a promis de faire mieux que son prédécesseur, a déterré cet ordre souverainement ridicule et, le 14 de ce mois, l'a fait porter, par le souB-commissaire de police, la con naissance de M. Brunfaut. Dimanche dernier l'harmonie des Anciens Pompiers revenait de Blan- kenberghe où, sur l'invitation de l'ad ministration communale, elle s'était rendue pour donner un concert. Le soir, 8 1/2 heures, il y avait foule la gare pour attendre son retour et lui faire cortège. Ne voulant pas enfreindre l'ukase du plus mesquin des bourgmestres et, d'un autre côté, ne voulant pas déro ger leur habitude de se rendre chez un ami, les Anciens Pompiers, arrivés rue au Beurre hauteur de la rue du Verger, cessèrent de jouer et éteigni rent les falots. A ce moment des cris d'indignation et de formidables huées s'élevèrent de la foule. L'Yprois se réveillait et lançait s<>8 malédictions au popennghois qui veut restreindre la grande liberté dont il a toujours joui et le tenir courbé sous son joug. Bien dommage que vous n'avez pas été témoin de cette manifestation toute spontanée, M. Colaert, vous auriez pu vous rendre compte par vous-même de la sympathie que vous avez chez les Y'prois. On ne parlait rien moins que de vous pendre Des catholiques sincères désapprou vent ouvertement votre manière d'être et d'agir. Changez votre attitude, M. Colaert, soyez moins orgueilleux, moins mes quin, moins sectaire, moius despote et par contre beaucoup plus Yprois. t Le 9 de ce mois, parlant au Volks- huis, M. Colaert disait C'est un mau vais symptôme pour la société quand le. res pect de Vautorité s'en va. C'est bien vrai, M. Colaert. Mais qui la faute si le peuple n'a plus le même respect qu'autrefois pour l'autorité civile et pour les prêtres ca tholiques (1) (1) Remarquez que nous ne disons pas comme M. Colaert. autorité religieuse, par- ceque nous ne reconnaissons aucune auto rité aucun culte. N'est-ce pas au clergé catholique tout d'abord, au gouvernement qui en est l'émanation et aux élus du parti catholique lui-même N'est-ce pas le clergé qui a excité le peuple se révolter contre le gouver nement libéral de 1879 N'est-ce pas le clergé qui a suscité la guerre scolaire partout dans le pays N'est-ce pas le clergé qui, quand le gouvernement était obligé d'envoyer dans les communes récalcitrantes un commissaire spécial pour faire obser ver la loi, sonnait le tocsin pour réunir les habitants et les ameuter contre l'au torité civile N'est-ce pas le clergé qui lançait de la chaire dite de vérité des paroles de haine et de vengeance l'adresse de notre Boi et de ses ministres Qui injuriait et vilipendait le Roi et la Constitution belge N'est-ce pas le clergé et la presse ca tholiques qui appelaient le Roi Roi de carton, machine signeret la Consti tution charretée d'ordures Toutes ces infamies ont été retenues, M. Colaert. Et croyez vous que le peuple, qui raisonne, puisse avoir le moindre res pect pour l'autorité quand il voit tou tes les injustices, tous les scandaleux coups de parti qui se commettent au haut de l'échelle gouvernementale et qui se rencontrent partout en bas Le peuple est foncièrement honnête. Il n'a que du dégoût et du mépris pour ceux aussi haut placés qu'ils puis sent être qui mettent l'intérêt poli tique au-dessus de la justice et de l'honneur, pour les fraudeurs et les tricheurs qui organisent l'orgie pour s'emparer du pouvoir. Voilà les motifs pour lesquels le respect de l'autorité s'en va. Faites-en votre mea maxima culpaM. Colaert. C'est le parti catholique qui a le toupet de se dire le parti de l'ordre qui en est SEUL la cause. Il récolte ce qu'il a semé Depuis que l'administration des Hos pices Civils se trouve entre les mains des cléricaux, le curé de S1 Pierre pa raît être le directeur en chef du Naza reth. Plusieurs fois la semaine ce M se permet d'arriver l'établissement et d'imposer sa présence aux heures du repas, au grand mécontentement des pensionnaires qui préfèrent le voir de dos. Ce curé est-il donc chargé de la surveillance et de l'inspection A combien se montent ses appointe ments S'il était resté chez lui il y a quinze jours il n'aurait pas été cause du départ d'un vieillard. F O., qui se trouve maintenant charge de sa fa mille. Quoiqu'on dise, le vrai pêcheur la ligne du Journal d'Ypresnous tout l'air d'avoir en l'occurrence quitté la brosse pour prendre la plume. Les faits avancés par P. Dupé sont malheureuse ment exacts, pour ce qui concerne notre commune. Nous sommes comme lui édifiés sur les promesses de notre clérical député. Quel dommage, M. Colaert,que vous ayez manqué votre vocation! Quel den tiste vous auriez fait Grâce votre protection, les pê cheurs de Warnèton ont pu voir, l'an née dernière, lors du curage de la Douve, un agent de l'autorité, muni d'une énorme épuisette, jeter sur les rives de ce cours d'eau, tout le poisson qui s'y trouvait. Et au profit de qui ce poisson a-t-il été vendu, s. v. p. C'est ce même agent, qui, il y a quel ques années, montrait l'une de nos connaissances, une grosse anguille, en disant,sans rire: je l'aiattrapée, qu'elle se promenait le long de la chaussée en face de l'hôtel des Messageries. Eh bien, que dites-vous de teh agents, M. le représentant Vous cher chez un garde spécial pour notre arron dissement. Il est tout trouvé. Si vous en avez beaucoup comme celui-là le poisson sera bien gardé Un pêcheur warnêtonnois. Nous attirons l'attention des chefs de famille sur la formalité qu'Us ont remplir d'une façon absolument pré cisé pour dispenser leurs entants du cours de religion. La dispense doit être demandée par écrit au chef de l'établissement au commencement de l'année scolaire, lors de l'inscription de l'élève ou au moment de l'ouverture des cours, c'est- à-dire c avant la première leçon de re ligion L'élève dispensé reste régu lier. La demande de dispense doit être t renouvelée chaque année dans les mêmes conditions. La demande de dispense n'appar tient qu'aux pères et aux tuteurs C'est-à-dire que toute demande de dispense laite soit de vive-voix, soit par l'élève lui même, soit après la pre mière leçon de religion est nulle et si la famille persiste vouloir exemp ter l'enfant de ce cours, il devient i élève irrégulier Voici la formule exigée par la loi pour dispenser ses enfants du cours de religion Le soussigné usant du droit que lui contère l'article 4 de la loi sur l'enseignement primaire, déclare dispenser son enfant d'assister au cours de religion et de morale. Ypres, le On se demande souvent comment il se fait que tant de braves libéraux pro créent des fils inféodés au cléricalisme. La cause en est bien simple l'édu cation cléricale. Un grand nombre de libéraux, par une faiblesse inexcusable, cédant aux désirs de la mère travaillée par les prêtres, envoient leurs enfants dans un institut clérical. Ou bien, quand ces enfants de libé raux fréquentent une école officielle, on s'abstientou l'on néglige de les dis penser du cours de religion, disons de politique cléricale. Ceux qui trahissent leur conviction par faiblesse font preuve d'un singu lier illogisme. Quant aux négligents, nous leur rap pelons que la dispense pour le cours de religion doit êtres demandée AVANT LA PREMIÈRE LEÇON. On nous prie de démentir le bruit mis en circulation, que par suite du départ de M Mélon, préfet des études, le Collège Moderne cesserait d'exister. aux écoliers. S'adresser au bureau du journal. Un grave accident de chemin de fer s'est produit Samedi dernier au passa ge niveau, situé entre Comines et Warnèton, un kilomètre de cette der nière localité. M. Goudsemet, âgé de 50 ans, garde- barrière, fut surpris par l'arrivée du train partant de Comines 11 h. 27 destination d'Armentières Voulant un peu tard traverser la voie pour fermer la barrière opposée sa guérite, il fut atteint par l'un des tampons de la locomotive et lancé une dizaine de mètres dans un fossé. Le train stoppa immédiatement, tout le personnel s'empressa autour du malheureux qui avait été atteint la tête et avait en outre une cuisse frac turée. Déposé dans un fourgon du train, il fut transporté Warnèton où le doc teur Marhem, après l'avoir pansé, le fit admettre d'urgence l'hôpital. L'infortuné Goudsemet a succombé dans la journée de Mardi. La semaine dernière, dans la nuit du Samedi au Dimanche, quatre fraudeurs qui introduisaient du tabac en France, furent surpris par les douaniers l'un d'eux se noya en essayant de repasser la Lys la nage, deux autres parvin rent regagner la frontière belge, le quatrième fut pris alors qu'il nageait vers l'autre rive. Comment se fait-ilsi, comme on le prétend, la Lys coule en cet endroit sur notre territoire, que la douane çaise se soit permise d'arrêter i me qui était en droit de s« rr" tièrement libre 01re n.1 Au dernier moment nous anr.r 1 que l'homme arrêté a été relâche Cacao De Beukelaer, le pluS Dans la nuit de Mercredi Jeus voleurs se sont introduits chez m* notaire Sybille. Aux cris pousgéT* la servante, ils out pris la fUlte rien emporter et abandonnant dt maison, près du coffre-fort qui les traces de l'instrument, un nrin la gare de Warnèton. Nous sommes les maîtres de la w'//e Nous ferons ce que nous voudrons Paroles prononcées la semaine dé nière en chemin de fer pat Cr conseiller communal ultra-dé coré. Sans vouloir attacher une imp0r. tance exagérée aux menaces du con seiller communal en question, qui contrairement plusieurs de ses col lègues, n a pas le tact nécessaire pour cacher son jeu, mais dit carrément bêtement passez-nous l'expression ce qu'il pense, nous croyons néces saire d y attirer l'attention de nosamis libéraux, qui, comme d'ailleurs, apre> chaque élection, semblent plonges dans une léthargie complète. Ces bons amis libéraux se laisse ront-ils encore et toujours plumer sans crier, gare Laisseront-ils leur insu ou san? protester se perpétrer de nouveau! coups de parti Nous ne pouvons le croire Mil Ils se mettront résolument l'œu vre pour réorganiser complètement parti libéral Wervicq, qui, les élec tions législatives et provinciales Ion: prouvé, est loin d'être mort et enterre. comme le clamaient viclorieusemeiA les cléricaux, après la loteriepar don après les élections communa les du 15 Octobre dernier. A aucune élection nous n'avons vu se produire une pression aussi scm- daleuse Les votes se vendaient au poids de l'or Suivant le mot d'ordre de nos ad versaires, rien ne devait être épargne pour barrer la route de l'Hôtel de Ville aux libéraux, dont aucun de leurs candidats ne pouvait être élu, coûte que coûte. Toute l'armée cléricale se miten mouvement et deux jours avant élec tion les cléricaux annoncèrent triom phalement et publiquement que toute leur liste passerait cinq cents uoix de majorité Mis au courant des manoeuvre; frauduleuses des cléricaux, les candi dats libéraux les dénoncèrent le jour de lelection, avant louverture du scrutin, par télégramme adresses Monsieur le Procureur du Roi Ypres Le Mardi suivant ils déposée' une plainte en règle charge deplu sieurs gros bonnets cléricaux. Quelques jours plus tard une en quête fut faite par le commissaire de police où plusieurs ouvriers libérant furent cites. On en resta-là !!1! A notre connaissance ni les accuses, ni les plaignants ne furent entendus Serait-il indiscret de demander, pourquoi Non les libéraux Wervicquois ne peuvent jeter le manche après la cognée Ils ne voudront pas plus longtemps être dupes de leur indifférence Ils se rendront au secrétariat com munal. où, en vertu de la loi coinmu' nale, ils ont le droit de prendre con naissance et même copie budgets et des procès-verbaux de» séances du conseil

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Le Progrès (1841-1914) | 1900 | | pagina 2