Chroniquedela ville. a Ohé les Jésuites Chemin de fer vicinal Ypres-Bailleul. a par personne). Après 15 jours de cette cnisine plus moyen de faire passer cette horrible nourriture on ne mange plus que du pain. Les Chinois affichent sur le pont qui se trouve près de la légation d'Angle terre une proposition d'armistice que l'on parvient iire avec des lorgnettes. Ils annoncent l'arrivée d'un parlemen taire avec une lettre. Tout le monde pense que c'est un piège. La lettre ne parvient pas, les Chinois prétendent ?[u'on a tiré sur le parlementaire. La usillade reprend plus vive que jamais. Le 21 Juin. Les Japonais chassent les Chinois du Sou-Wang-Pon,demeure du prince You et y campent ainsi que les Chinois chrétiens Le 29 Juin. On tire sur nous 147 obus et boulets. Attaque furieuse pen dant un orage. Le 50 Juin. 99 obus éclatent au dessus de nous. Le 1eT Juillet. La bataille continue, on évacue la muraille et la légation de France après la mort de M. Wagner, volontaire tué pat un éclat d'bbus, l'après-midi, les Français reprennent leur légation. On cherche s'emparer d'un canon chinois, le lieutenant ita lien Paolini est blessé. On aperçoit la nuit une grande lueur que l'on prend pour le Scarch-light d'un navire anglais, grand enthousias me, malheureusementc'était une fausse joie. Le 5 Juillet. Les Américains enlè vent aux Chinois leurs barricades sur la muraille 41 Chinois tués. Le 5 Juillet. M. Oliphant, secré taire de la légation britannique, est tué. Le 8 Juillet. Monsieur de Montal- Yuar, commandant de la tenta, est tué la légation de France. Le 9 Juillet. Les Français décapi tent un soldat chinois et font jeter sa tête au milieu des lignes ennemies Attaque furieuse. M. Squieres parvient faire sortir un messager qui revient l'après-midi avec une douzaine d'oeufs et une pêche. Il n'a pas entendu parler de l'arrivée des troupes. On découvre un vieux canon chinois dont on se sert pour lancer des obus la dynamite que les Russes avaient dans leur cave. Le 10 Juillet. Grande inquiétude pour le Sou-WaDg-fou les boulets pleuvent. Le 11 Juillet. Capture de 18 coolies qui travaillaient pour les Boxers. Ils sont exécutés. Le 12 Juillet. Merghelynck fait un prisonnier. 11 ne sait rien des troupes alliées. Les 15 et 14 Juillet. Très violentes attaques. Lettre apocryphe du prince Ching on y répond cependant pour gagner du temps, il nous supplie de quitter les légations et de nous rendre Tien-Tsin. Les 15 et 16 Juillet M. Warren, fils du consul anglais Changhaï, est tué la légation britannique ainsi que le commandant anglais Capt, Stro uts eu installant une garde, M Morisson, correspondant du Times, est blessé, le Yamen communique nu télégramme du président Mac-Kinley M. Conger. M. Couger fait passer la réponse au Yamen qui expédie le télégramme il y dépeint notre situation comme déses pérée, le 17 Juillet. Le 11 Juillet Des messagers et parlementaires viennent la légation pour négocier. Nous supposons que cette attitude nouvelle est dictée par l'arrivée de nos troupes. Mais, en réa lité, les troupes sont loin etce n'est que l'effet de la prise de Tien-Tsin par les alliés, le 14 Juillet, qui se fait sentir. Nous sommes toujours sans nouvelles le bombardement cesse On estime 3,000 le nombre des obns et boulets ti rés jusqu'à ce jour. Le nombre des car touches tirées doit montera 1,500,000 ou 2,000,000. Nous avons 58 morts 70 blessés les Chinois doivent en avoir plus de 1,000. Le 18 Juillet. Nous recevons les premières nouvelles de l'extérieur, de puis le 11 Juin, lin courrier du baron de Nissi, parti de l'éking le 30 Juin, rentre, annonçant le départ des trou pes de Tien-Tsin pour le 26 Juillet. Nous apprenons que Tien-Tsin a été assiégé jusqu'au 14 Juillet. Le 19 Juillet. Nouvelle lettre du prince Ching nous priant de quitter Péking. Le 20 Juillet. L'impératrice en voie des melons, concombres, farine, etc. Le 22 Juillet. Le colonel Shiba re çoit des déclarations d'un soldat de Tung-Fu-Chang qui dit que les trou pes sont en route vers Pékin. Chaque jour il apporte, moyennant salaire, des nouvelles il e3t prouvé plus tard que toutes étaient fausses. Le 24 Juillet. Nahahara, secrétaire de légation japonaise, meurt de téta nos. Mort horrible. 25 Juillet. Nouvelle lettre du Yamen nous priant de quitter Pékin et d'envoyer des télégrammes en clair nos gouvernements. Sir Robert Hart reçoit une lettre de Chang-Hay, disant qu'on nous croit tous morts. Le 28 Juillet. Shu-King-Sheng et Yuan Chang, deux des ministres les plus éclairés du Yamen, sont mis mort pour avoir favorisé les étrangers. 50 et 51 Juillet. Les Boxers conti nuent a se barricader. On tire sur nous. 1er Août. On apprend enfin le dé part des troupes alliées de Tien-T^fn Nouvelle démarche du Yannffi jfour nous faire partir, réponse dilatoire." 4 Août.Même démarche du Ya men. 5 Août. Le Yamen annonce la mort du Roi d'Italie 6 Août. Attaque terrible la nuit. 7 Août Mort du prince de Co- bourg annoncée par le Yamen. 8 Août. Presque plus de vivres. On demande au Yamen d'envoyer des provisions. 9 et 10 Août. Vive fusillade pen dant la nuit. Lettres des généraux An- gl ais et Japonais annonçant leur arrivée pour le 14 Août. Joie immense Le 1Z Août. Vive attaque au mar ché Mongol, au nord de la légation d'Angleterre, les Chinois sont 60 mè tres. Je suis de garde presque toute la nuit de ce côté. Le commandaut La- brousse est tué ainsi que des soldats français et allemands. Un Autrichien blessé. 15 Août. Fusillade pendant toute la nuit, personne ne quitte son poste avant 6 heures du matin. 14 Août. On entend 2 heures du matin le premier coup de canon euro péen, toutes les dames se lèvent et se promènent dans le jardin. Arrivé* des troupes -, les ci payes.-ies premiers arrivés. Superbe réception, joie délirante. Le 15 Août. On prend une partie de la ville impériale. Le 16 Août Délivrance du Petang où il y a eu 400 morts dont une dizaine de Français et 5 Italiens Nous y al lons voir Mgr Favier. Autour du Pe tang, spectacle écœurant, plvus de 700 cadavres. Le grand danger au Petang était les mines des Chinois. La première qui a sauté a coûté la vie 108 personnes, la seconde 45 personnes. Voici les quelques notes rapides que j'ai prises au jour le jour, je n'ai pas le temps d'y ajouter beaucoup de com mentaires. Je dirai cependant que les travaux de défense excécutés par les missions américaines la légation d'Angleterre étaient superbes et que les dames du corps diplomatique out montré énormément de courage pen dant ces jours d'épreuves terribles. J'ai quitté Pékin le 21 Août par fa veur spéciale de M. Conger, avec le convoi américain, en fourgon militaire jusque Tung-Chow. puis en bateau jusque Tien-Tsin, d'où j'expédie cette lettre le 28 Août. La grâce iiislniment politique. Nul n'ignore qu'en temps d'élection, les députés cléricaux font leur propagande coups de faveurs gouvernementales. Mais sait-on que les curés ont organisé tout un système de pro pagande politique pour la remise de peines? Notre confrère libéral, le «Journal de Garni», vient de publier ce sujet un document cu rieux, une épitre adressée au ministre de la justice, et dans laquelle le signataire, un curé d'une commune des Flandres, demande la re mise d'une peine pour les raisons suivantes a) Si le protégé du curé obtient sa grâce, il ne manquera pas de s'enrégimenter dans le clan des antisocialistes et tournera le dos aux gueux b) Si le ministre entre dans ces vues, les clients afflueront au presbytère de deux lieues la ronde, et renforceront l'armée des hommes d'ordre c) Le ministre a déjà maintes fois daigné prendre en considération semblable suppli que. oilà où nous en sommes (Le Petit Bleu, Mercredi 17 Octobre 1900). L'Écho de Courtrai jette des cris d or fraie propos de notre article du 30 Septembre, relatif au scandale clérical dont notre ville a été le théàtr9. Notre confrère affirme que dans le Gildeblad les administrateurs de \&Gilde des métiers protestent et prétendent que rien de blâmable ne s'est passé en leur association. Pourquoi cette protestation Pas n'est besoin de faire tant de bruit car nous nous demandons vai nement eu quoi et comment le comité de la Gilds van Ambachlen peut croire que celle-ci est visée Pas un mot de notre article n'auto rise les membres de la Gilde préten dre que c'est d'eux qu'il est question dans les bruits qui courent la ville, bruits que nous avions le devoir de si gnaler. \JEcho de Courtrai s'est emballé sur une mauvaise piste. Ce n'est pas la pre mière fois que cela lui arrive ses gaf fes ne se comptent plus. (L'Avenir de Courtrai14 Octobre 1900). La presse libérale tout entière a pro fité du renouvellement de l'année sco laire pour rappeler aux pères de fa mille qu'ils ont le droit d'exempter leurs enfants de la fréquentation du cours de religion, mais que leur volon té, cet égard, doit s'exprimer dans une forme précise et dans un délai fatal Le Journal d'F près prend texte de cet avertissement pour nous reprocher en core une fois, avec toute la sonorité de sa ferblanterie des grands jours, d'être des sectaires et des impies, uniquement préoccupés de ravir des âmes l'église et de propager l'incrédulité. Ces vieux poncifs ne sont pas faits pour nous émouvoir, pas plus qu'ils ne donneront le change personne. Tout le monde sait que les recom mandations que nous nous sommes fait un devoir d'adresser aux pères de fa mille, nous étaient dictées, non par la pnsBion antireligieuse 411*011 uotw preie- gratuitement, mais par le désir d'assu rer le plein exercice de la liberté de conscience, si odieusement et jé-niti- quement vinculées par les circulaires ministérielles du révérend Schollaert. Faut-il rappeler tonte la série des combinaisons machiavéliquement ima ginées pour rendre la fréquentation du cours de religion universellement obli gatoire Et, tout d'abord, l'enseignement re ligieux officiellement inscrit an pro gramme et figurant parmi les matières concours et examen Et l'ordre imposé aux préfets et di recteurs de ne jamais éclairer les pères de famille sur leur droit de dispenser leurs enfants de cet enseignement Et la nécessité pour ceux qui jugent cet enseignement nuisible ou inutile de se faire connaître, d'affirmer par écrit leur volonté, et de réitérer tous les ans, par une déclaration formelle, cette vo lonté persistante Et l'obligation de manifester cette volonté, non pas l'heure qu'il leur plaît, mais au début de l'année sco laire et avant la première leçon de ca téchisme, sous peine de voir l'élève taxé d'irrégulier et privé de son rang dans le concours Libre au Journal d'Ypres de trouver après cela, que la liberté de conscience est amplement sauvegardée C'est de la mau vaise foi la centième puissance. Tout a été combiné, au contraire, pour la rendre illusoire, pour l'entraver, la décourager, Vannihiler Et c'est dans cette situation, au re gard des manœuvres employées pour stériliser le droit des pères de familles, que nous avons dit ceux-ci prenez garde et ne tombez pas dans le piège Vous vous imaginez peut-être que, pour que votre enfant soit dispensé de la leçon de catéchisme, il vous suffit de ne pas l'y envoyer. Nullement. Dans ce beau pays de Belgique où l'église est séparée de l'Etat, la fréquentation du catéchisme est obligatoirement im posée tons ceux qui n'auront pas ex pressément déclaré vouloir s'en affran chir. Et cette déclaration doit se faire écrit, et tous les ans, et l'époqoe'ri^ cise de la rentrée des classes, sai elle adviendra inefficace. "s "u&i Ainsi l'ont voulu nos maîtres. Ils avaient compté sur le silence d la presse pour escamoter la volonp des parents. La presse, toujours vitri lante, a dénoncé leurs escobarderie»s<\ déjoué leur tactique. De là les colère- de la sacristie Et maintenant, un mot du procès H tendance qu'on nous fait. Nou3 ne songeons pas le moing dn monde détruire la foi, pas plus la f0 catholique que la foi protestante ou là foi rationaliste. I Mais nous estimons que la puissance publique n'a pas s'immiscer dan» l'enseignement du dogme ni se mettre au service d'une religion. Nous estimons que la place du prêtre est l'Eglise et non pas l'école. Nous estimons que l'enseignement officie1 n'a pas décerner mie> >,art d'autorité ceux qui ne cessent Ae U combattre et de le discréditer. Et, il est une chose, un principe sa cré que nous plaçons au-dessus de tou tes dogmes et de toutes les religions" c'est, le respect de la libre conscience et le droit, égal pour tous les citoyens, de pratiquer un cuite ou de n'en pas pra tiquer. Et partout où ce principe Rera mis en péril, nous serons sur la brèche pour le défendre. Dans la séance du Conseil commu nal du 29 Septembre, M. le Bourg mestre a donné communication de deux projets de voie de communica tion nouvelle 1° Ypres-Bailleul par Dickebusch, Reninghelst, Westoutre, Locre, avec ou sans embranchement sur Poperin- ghe par Reninghelst 2° Y près, Dickebusch, la Clylle, Locre, Bailleul, avec une seconde ligne de Poperinghe Kemmel par Reninghelst, mais avec fusion des cj- pi ta 1171. M. D'Huvettere, le seul conseiller peut-être qui étudie sérieusement les questions d intérêt local et qui semble les prendre cœur, a fait observer que la ligne de Poperinghe-Kemmel serait préjudiciable pour Ypres Nous éloignerions de la ville tout le profit qu'elle pourrait retirer de l'établisse ment d'une voie de communication par tram entre Ypres et Bailleul. Nous trouvons que M. D'Huvettere a parfaitement raison. R voil clair dans les combinaisons politiques de nos gros bonnets cléricaux. Nous croyons, comme lui, que lad- jonction aux deux projets communi qués, d'une seconde ligne de Poperin ghe Kemmel aurait inconteslable- meTit pour résultat de détourner de notre ville une grande partie du trafic que devrait nous procurer le chemin de fer vicinal Ypres-Bailleul, la construction duquel notre ville aurait contribué financièrement pour une large part. C'est là, sans nul doute, un projet inspiré par M. Colaert pour être agré able sa ville natale, où il a une cer taine influence électorale qu'il vou drait conserver tout prix. Il nous semble que, dans cette cir constance, le devoir de nos conseillers communaux est tout indiqué fa|re disjoindre des deux projets la hgne vers Poperinghe, sinon, refuser toute intervention des finances de notre ville dans l'établissement du chem"5 de fer vicinal d'Ypres-Bailleul. On se rappelle qu'il y deux an». M. Surmont d'accord avec M. Colaert. et toujours généreux avec l'argent des contribuables, avait l'audace (l^ proposer nos bénévoles conseille'® de faire intervenir la ville dans m5 frais d'établissement d uo tram ue Poperinghe Dixmude par Oostvlete* ren et qui aurait eu necessairemcn pour conséquence de détourner un partie de notre marche au beurrea profit de Poperinghe. Ce projet déconcertant devait aU* yeux de M. Surmont remplace'

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Le Progrès (1841-1914) | 1900 | | pagina 2