Chronlquedela ville. Journal de F Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement Dimanche, 18 Novembre 1900. 60e année. 46. l'union fait la force. Paraissant ie MPimanche Vires acourit eindo Le budget des voies et moyens. Ministère de la guerre. Meeting du 11 Novembre 1900. 3 Les excédents du compte de la ville. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville Par an 4 francs. p' la province Par an 4 fr. 50 an- tkVIS. ies personnes qui désirent obtenir des renseignements au sujet des forma lités remplir pour jouir du bénéfice de la loi du 10 Mai 1900, concernant les pensions de vieillesse, peuvent s'a dresser au bureau de l'Association li bérale, tous les jours partir de 3 heu res de l'après-midi. Le budget des voies et moyens pour 1901 contient des dispositions modi fiant la législation relative l'accise sur la fabrication des bières et vinai gres. D'après le projet, ces modifica tions ont pour but de donner satisfac tion aux désirs exprimés par les bras seurs dans différents congrès et de mettre certaines prescriptions légales en harmonie avec les progrès techni ques réalisés dans l'industrie. Pourquoi ces modifications ne se trouvent-elles pas dans un projet de loi spécial, au lieu d'être inscrites dans un budget Tout simplement parce que c'est le système de M. de Smet de Naeyer. M. de Smet de Naeyer a pris cette habitude. Chaque année son bud get des voies et moyens contient l'une ou 1 autre modification une loi. C'est une habituue qui n'est pas fon dée sur la raison, c'est un système illo gique. Un budget est annuel, tandis que ces modifications ne sont pas faites pour une année. Si l'on ^eut les inscri re dans un budget, elles devraient être répétées dans chaque budget subsé quent. On ne se fait pas l'idée de modifica- cations qui ne sont pas annuelles, in scrites dans un budget annuel, et qui ne sont pas répétées dans les autres. Ainsi, pour prendre un exemple, le Conseil provincial de Namur a un rè glement taxe sur les vélocipèdes. Sup posez qu'on y apporte une modification on l'a déjà fait. Eh bien, le système de M. de Smet de Nneyer consiste en ceci au lieu de voter un projet dis tinct, on met la modification dans un budget. Si un conseil communal agissait ainsi pour un de ses règlements, la dépnta- tion permanente, sans doute, lui rap pellerait que cela doit former un règle ment distinct du budget. Et si un con seil provincial faisait de même, le gou vernement,en vertu de l'habitude prise par Mde Smet de Naeyer, devrait l'ap prouver Ce serait de l'incoherence ad ministrative. On a critiqué M. de Smet de Naeyer k ce sujet dans les Chambres et dans la presse Rien n'y fait. C'est devenu un système. Ces critiques ne concernent pas une simple formalité. Que ce soit dans une loi spéciale ou dans un budget, ce n'est pas la même chose. La connaissance d une modification, pour les intéressés, Çst plus facile lorsque celle-ci fait l'ob jet d'une loi distincte que lorsqu'elle e»t perdue dans un budget. Commission chargée de l'étude des questions relatives la situation militaire. Rapport au Roi. Bruxelles, le 9 Novembre 1900. Sire, Ces transformations considérables accom plies depuis plusieurs anoées dans les armées presque tous les Etats européens exigent uu *aoien approfondi des questions relatives la Miuatiou militaire du pays. On s'abonne au bureau du journal, bue de Dixmude, 51, Ypres. Les nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres, les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT. ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Cet examen n'a pas été demandé seulement par les autorités militaires, mais aussi par l'opinion publique et sa nécessité a été procla mée maintes reprises au sein des Chambres législatives. Le gouvernement estime le moment venu de confier l'étude de ces importantes questions une commission mixte composée de membres de la Législature et d'officiers de l'armée. Si Votre Majesté partageait cette manière de voir, je La prierais de daigner revêtir de Sa Signature le projet d'arrêté ci-joint, que, d'ac cord avec mes collègues, je soumets la Haute ■Approbation du Roi. Je suis, avec le plus profond respect, Sire, de Votre Majesté, Le très humble, très obéissant et très fidèle serviteur, Le Ministre de la guerre, A. cousebant d'Alkemade. LEOPOLD II, Roi des Belges, A tous présents et venir. Salut. Sur la proposition de Notre Ministre de la Guerre, et de l'avis conforme de Notre Conseil des Ministres, Nous avons arrêté et arrêtons Art. 1". Il est institué une commission char gée de procéder A l'examen des questions rela tives la situation militaire du Pays et de signaler les modifications qu'il y aurait lieu d'y apporter. Art. 2. Sont nommés membres de cette commission MM. Beernaert, ministre d'Etat, membre de la Chambre des représentants Boël, général-m;ijor, chel d'olat-major du commandement supérieur de la cavalerie Braun, membre du Sénat Bruylanl, général-major, comman dant l'Ecole militaire Chapelié, général-major, aide de camp du Roi, chef du corps d'état-major Cuvelier, lieutenant colonel d'infanie- rie, adjoint d'état-major, directeur général du personnel et du recrute ment au ministère de la guerre De Lantsheete, ministre d'Etat, mem bre du Sénat Delbeke, membre de la Chambre des représentants de Merode Westerloo (comte), membre du Sénat De Mot, membre du Sénat De Ponthière, membre de ia Chambre des représentants Deruydts, lieutenant général, inspec teur général de l'artillerie Descamps (chevalier), membre du Sénat Devolder, ministre d'Etat, membre du Sénat Docteur, géuéral-major. directeur des fortifications dans la 2e circonscrip tion militaire Ducarne, colonel d'état-major, direc teur général des opérations militai res et de l'instruction de l'armee au ministère de la guerre Dupont, vice-président du Sénat Fontaine, inspecteur général du ser vice de santé Hellebaut, général-major, directeur général de l'artillerie au ministère de la guerre Helleputte, membre de la Chambre des représentants Hymans, membre de la Chambre des représentants Liénart, lieutenant général, inspecteur général des fortifications et du corps du génie Marchai (chevalier),lieutenant général, commandant la 4e circonscription militaire et la 4e division d'armée Ninitte, général-major, commandant la 5e brigade d'infanterie Renkin, membre de la Chambre des représentants Rouen, général-major, commandant la 8S brigade d'infanterie Rouserez, intendant militaire en chef, directeur général de l'administration et du service des approvisionnements au ministère de la guerre Schollaert. vice-président de la Cham bre des représentants Termote, membre de la Chambre des représentants Timmermans, général-major, com mandant la 1' brigade d'infamerie Tournay, membie de la Chambre des représentants Van Rijswijck, id. Verhaegen, id. Warocqué, id. Woeste, ministre d'Etat, membre de la Chambre des représentants Wouters, directeur général de la garde civique et de la milice au ministère de l'intérieur et de l'instruction publique. Il remplira les fonctions de secrétaire. Art. 3. Notre Ministre de la Guerre est chargé de l'exécution du présent arrêté. Donné Paris, le 10 Novembre 1900. LEOPOLD. Par le Roi Le Ministre de la Guerre, a.. cousebant d'alkemade. L'Association Libérale et le Parti ouvrier ont eu la main heureuse en organisant le 11 Novembre un grand meeting en faveur du Suffrage Univer sel et de la Représentation Proportion nelle. Environ treize cents auditeurs étaient massés daus la salle des Anciens Pompiers et écoutaient avec beaucoup d'attention les discours prononcés L'apparition sur l'estrade de MM. De ridder, sénateur et Nolf, représentant, a soulevé des applaudissements fréné tiques et un enthousiasme extraordi naire. On sentait que tout le monde mettait sa confiance en ces Messieurs, pour la lutte outrance qu'ils vont entreprendre contre la domination clé ricale. C'est M. Deridder que revient l'honneur de la présidence il rappelle en quelques mots le but de la réunion et donne la parole M. Nolf, député libéral de l'arrondissement, qui s'ex prime en flamand. M. Nolf fait Pbistorique du vote plural, 11 rappelle que ce système fat voté en 1893 sous la menace de l'émeu te et accepté par la plupart des dépu tés comme pis aller. M. de Smet de Naeyer s'abstint au vote, trouvant que le vote plural n'était pas viable. MM Woeste, Bara, Frère-Orban exprimè rent un avis identique. Tous prédi saient déjà alors l'avènement prochain, inévitable du suffrage universel pur et simple. M. Nolf expose avec beaucoup de méthode et de clarté, toutes les ano malies du système qui présente en ou tre l'inconvénient grave de favoriser la fraude. Le pays a besoin de calme il faut résoudre une bonne fois la question électorale. De l'aveu de tous le suffrage universel est l'inévitable, pourquoi re tarder plus longtemps la solution du problème La R. P. est le complément indis pensable du S U. Les deux réformes doivent rester indissolublement unies. Le S U. seul consacrerait l'écrasement des minorités ce serait une nouvelle injustice laquelle nul d'entre nous ne voudrait souscrire. Appaudissements Le S. U. complété par la R. P. reste uotre système aujourd'hui comme avant les élections. Pour ma part, je suis partisan des circonscriptions provinciales. Plus les circonscriptions sont étendues, plus la R. P. est juste dans son application. Avec les petites circonscriptions les dé chets de voix sont trop considérables. Nous avons la fusion des arrondisse ments pour les élections sénatoriales, nous avons des sénateurs provinciaux, uel inconvénient y aurait-il avoir es circonscriptions provinciales lors qu'il s'agit d'élections législatives. L'orateur termine par une vibrante péroraison et obtient un vif succès. M.Brunon Deltour, du parti ouvrier, conseiller communal Domines, re prend le thème de M. Nolf il insiste sur quelques points de détail et se fait vivement applaudir par quelques sail lies trè3 spirituelles l'adresse de ceux qui conduisent si bien le char de l'Etat. Lui aussi se déclare partisan du S. U complété par la R. P. C'est en luttant qu'on obtient la victoire, dit- il, et c'est cette lutte que je vous convie tous car celui qui n'ose pas revendiquer ses droits ne mérite pas le nom de Belge. M. Debacker, du parti ouvrier. 11 demande l'application rigoureuse de l'art 6 de la Constitution qui attri bue tous les citoyens l'égalité des droits et en même temps l'égalité des charges. Ce principe fondamental n'a jamais été consacré. Le Suffrage Uni versel pur et simple, combiné avec la Représentation est le remède que nous préconisons. Vous nous aiderez tous démontrer que la majorité cléricale n'a jamais été que fictive. M. Deridder, sénateur libéral de l'ar rondissement, reprend avec énergie les déclarations qu'il a faites lors de la campagne électorale. Il sera au Sénat l'infatigable défenseur de ces deux grandes réformes, inscrites en tête des programmes libéral et socialiste. Les motifs qui. il y a vingt-cinq ans, ser vaient d'arguments contre le S. U. ont disparu et il s'agit maintenant de mar cher de l'avant Nos desiderata se résu ment donc en trois points S. U., R. P. et Circonscriptions pro vinciales. Deux autres délégués pren nent encore la parole, dont un en fran çais. Alors l'honorable Président, après avoir vainement réclamé de la contra diction, lève la séance tandis que le public ovationne chaleureusement. Félicitons-nous de cette excellente journée politique qui aura, nous en 8')inmu convaincu, d'excfflents résul tats. Dans son résumé de la séance du Conseil communal du 20 Octobre dr, le Journal d'Ypres dit que le boni de l'an née précédente s'élève 94,000 fr., tan dis que, d'après le Nieumsbladl'excé dent n'est que de 83,000 fr. En présence do cette différence no table de chiflres, il importe, croyons- nous, que la ville publie immédiate ment ia récapitulation générale du compte de 1899 indiquant le chiffre exact du reliquat de cet exercice. En attendant ce renseignement, rap pelons ici que du temps des libéraux, le compte et le budget, aussitôt arrêtés et approuvés par le Conseil, étaient af fichés, tons les ans, sous la galerie du Nieunnerk, où tout le monde pouvait les examiner loisir. De plus, les affai res étaient indistinctement traitées et discutées en séances publiques. Tout se faisait régulièrement et en confor mité de la loi communale. Eh bien malgré cela, les cléricaux critiquèrent, tort et travers, tous les actes de l'administration libérale. Leur pieux organe, le Journalse per mettait même de comparer l'Hôtel de Ville une maison de verre mat tra vers laquelle personne ne pouvait voir ce qui s'y passait. Lorsque les cléricaux sont arrivés

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