Dimanche, 5 Février 1901. 61e année. V Journal de 1*Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement Étranger. Chambre des Représentants. Vires acoeirit eindo PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an -± francs, p' la province Par an 4 fr. oO H evu e politi u e. Bien n'est changé en Angleterre. En séance du Jeudi 24 Janvier der nier, M. Ernest >OLF a posé au ministre de la j ustice la ques tion suivante Thèse cléricale renversée. C'est tin des thèmes favoris de la presse cléricale de prétendre que la criminalité d'une contrée est en raison inverse de I attachement de sa popula tion aux doctrines cléricales et que cest ceux qui défendent les princi pes de la liberté de conscience et de la liberté des conditions qu'il faut endosser la responsabilité de l'abon dance, elle dit de l'augmentation, des infractions la loi. La Statistique judiciaire de la Bel gique, publiée par le ministère de la Justice, statistique officielle, donc, et coup sûr peu suspecte de tendances désagréables nos maîtres four nit ce sujet des chiffres intéressants qui renversent très complètement cette thèse. Il s'agit de l'année 1898 et de la ré partition des condamnés en les diffé rentes régions du pays d'après l'en droit où le condamné est ne. La moyenne pour le royaume est de 12.05 hommes condamnes par 1,000 habitants. Les arrondissements qui ont une productivité criminelle inférieure celle moyenne sont Les arrondissements qui ont une productivité criminelle supérieure la moyenne du royaume sont Cest Iarrondissement judiciaire de Courtrai qui a le maximum et cest aussi l arrondissement qui produit le plus grand nombre d illettrés (50.62 p. c On voit que. sauf deux les arrondis sements flamands, foyers principaux de I influence cléricale et dont les po pulations sont souvent offertes en exemple pour leur soumission au clergé, accusent des proportions supé rieures la moyenne. Ce sont ces*populations bien pen santes qui font traiter la Belgique par le Journal de Bruxelles, de succur sale de la forêt de Bondy, au plus mauvais temps de sa détestable répu tation et quelque désir qu elle en ait, il serait bien difficile la presse pieu se de soutenir que cest là que 1 opi nion libérale recrute le plus d'adhé rents ou que sévit surtout le poison socialiste. Les Revenus en Prusse. *3 o L IIS ION PAIT LA FORCE. l'abaissant le iPimanehe. On s'abonne au bureau du journal, bue de Dixmude, 51, Ypres, Les an nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'i près, les deux Flandres, le restaut de la Belgique et de i Etranger, au bureau du journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT Le Roi Edouard VII s'est fait pro clamer lord suprême du Transvaal Tout faisait prévoir que le nouveau souverain britannique, auquel tant de sycophantes prodiguent aujourd'hui tant de basses flatteries, ne pourrait ni ne voudrait inaugurer son règne par ud acte de justice et de paix, étant trop intéressé personnellement avec son gen dre, le duc Fife, dans les sociétés fi nancières. L'avènement d'un nouveau souverain n'a donc pas modifié la situation trans- vaalienne du côté de l'Angleterre. Cependant, il y a quelque chose de changé en ce qui concerne les Boers. Ils respectaient la Reine défunte pour ses vertus domestiques, images des leurs; et ils espéraient toujours instinc tivement quelque chose de son cœur de femme Ils ne reportent pas les mêmes sentiments sur son fils, ni les mêmes espoirs. C'est donc plus que jamais la force qu'ils recourront con tre l'Angleterrè, et plus que jamais les armées du soi-disant seigneur suprê me vont être harcelées, attaquées, affamées par les Boers et par leurs alliés hollandais, dont plusieurs grou pes ont déjà déclaré ne se reconnaître aucun devoir envers le nouveau roi d'Angleterre. Si rares soient-elles, les dernières dé pêches du Cap sont unanimes avouer que partout où les envahisseurs de la colonie se présentent, les Hollandais se soulèvent en leur faveur. 11 résulte même des renseignements privés, puisés bonne source, que la tactique nouvelle des Boers qui con siste relâcher les prisonniers anglais après les avoir désarmés, produit des effets désastreux pour la gloire duu sei gneur suprême du Transvaal. En efl'et, le nombre de petits déta chements anglais qui, désormais, capi tulent au moindre danger, se multi plie dans toute la colonie du Cap. Des forces britanniques qui résisteraient si elles étaient menacées d'une longue et dure captivité, se rendent sans beau coup d'hésitation, plutôt que d'affron ter des combats meurtriers, du moment où elles savent que loin d'être maltrai tées par les Boers, elles seront conviées par eux un repas, puis mises en liberté, moyennant simple abandon de leurs fusils et cartouches. Pour peu que cela coutiuue, ce ne sont dune point les armes qui feront défaut pour grossir les rangs des Boers de Hollan dais enthousiastes de leur cause. Et, malgré les échecs que subiront forcé ment les Boers là où ils ne pourront éviter le combat contre des forces trois ou quatre fois supérieures, nous ver rons la guerre se prolonger jusqu'à ce que l'Angleterre, épuisée, invite elle- même son Roi renoncer au titre chi mérique de suprême seigneur du Transvaal. Séance du Mardi S 9 Janvier 1901 En 1892, les hospices civils d'Ypres ont été institués légataires universels des biens délaissés par feu M. Char- les Godtschalck, de son vivant pro- priétaire Zillebeke, avec charge de I cçéer un établissement d'éducation agricole où seraient recueillis les èu- fants orphelins ou abandonnes d a- bord de la ville d'Ypres, puis de l'arrondissement et, en troisième lieu, de la province de la Flandre orientale. L'institution devait, aux termes du testament, être complétée, suivant que les ressources le permettraient, par l'adjonction ou la création d'une ecole ménagère pour filles orphelines ou abandonnées. L'établissement de- vait, suivant le désir exprimé par le testateur, êtreconstruit sur sa propn- été sise Wytschaete et porter son nom. Par arrêtés royaux en date des 21 Décembre 1892 et 27 Janvier 1893, les hospices civils d'Ypres furent autori- sés accepter le susdit legs, évalué net environ 4,500,000 francs, aux conditions prescrites par le testateur et sous déduction d'une somme de 2 millions sur l'acceptation de laquelle il serait statué ultérieurement. Un arrêté royal en date du 2 Avril 1894 vint approuver une transaction conclueavec les héritiers légaux, par tageaut les 2 millions réservés, en at- tribuaut un million aux héritiers légaux, 700,000 francs l'État et 300,000 francs aux hospices. L'honorable ministre pourrait-il nous dire Comment il se fait qu'à l'heure ac- tuelle la commuuede Wytshaete n'est pas encore dotee de l'établissement visé par le testament Quelle suite l'autorité compétente entend donner une délibération pri- se par les hospices civils d'Ypres, dé- cidant la mise en vente de l'immeu- ble sur lequel devait être érigé l'éta- blissement conçu par le testateur Comment il se fait que l'Etat se soit attribué sur le legs Godtschalk une somme de 700.000 francs, pour ériger Ypres une école de réforme dont il n'est pas question dans le testament Enfin, comment les hospices d'Y- près ont pu décider, sous les dates du 20 Novembre 1896, 23Décembre 1896, 24 Janvier 1898 et 9 Juin 1900, de prélever sur la fondation Godtschalk des capitaux qui ont été affectés des destinations qui ne oncordent nulie- ment avec les intentions clairement exprimées par le testateur Voici la réponse de M Van den Heu- vol, ministre de la justice ha question de M. Nolf appelle quatre ré ponses 1" Si l'établissement créé parle testament de M. Godtschalk n'a pas encore été édifié, - la cause en est dans le procès intenté aux hos pices par M1" Bailleul revendiquant toute la fortune mobilière 2° Le gouvernement a répondu, dès le 10 Juillet 1896, qu avant d'autoriser la vente de I immeuble de Wytschaete, il était nécessaire d'être définitivement fixé sur le choix d'un au tre emplacement 3« C'est par suite d'une transaction interve nue entre les héritiers de M Godtschalk et la commission administrative des h ispices et ap prouvée par l'arrêté roval du 28 Juillet 1894 qu'une somme de 700,000 francs a été aban donnée, par les héritiers, l'Etat, en vue de l'érection d'une école de bienfaisance a0 Le département de la justice n'a pas eu communication des délibérations de la com mission administrative des hospices civils dont les dates sont citées par M. N'olf. Séance du Jeudi 51 Janvier 1901. L'ensemble de l'art. 1' de la loi sur les jeux dans les lieux publics et exploita tion des jeux de hasardconçu comme suit Art. l,r. Sont interdits dans les lieux pu- blics ou ouverts au public f," Les jeux de pur hasard et les jeux de jf^que ,2" Les autres jeux lorsqu'ils donnent lieu sqit enjeu, sou pari de la part de tiers. Ces jeux ne sont pas interdits toutefois si les enjeux sont d'importance minime par exemple, s'ils ne dépassent point le coût des consommations prises par les joueurs ou toute autre valeur d'aussi minime importan- ce. est adopté par 82 voix contre 17 et 12 abstentions Notre représentant M. ïCi'iiest Nolf a motivé comme suit son ab stention Je n'ai pas voté pour, parce que le texte tel qu'il a été interprété par l'honorable mi nistre de la justice a une portée excessive, atteignant les jeux de pur hasard, même lorsqu'il n'y a pas d'enjeu ou lorsque l'enjeu est de minime importance, ce que je ne peux admettre. Je n'ai pas voté contre, parce que j'esiime qu'il y a lieu de frapper le joueur au même titre que l'ivrogne, dès que le jeu auquel il se livre peut entraîner des conséquences fà- cheuses pour lui et les siens, question lais- sera l'appréciation des tribunaux. La proposition de loi relative aux élections provinciales et communales est prise en considération. Liège (7.37); Huy (8.10); Tournai S 82) Anvers (9.25) Verviers (9.82); Dînant (10 15) Arlon (10 49) Marche 110.78); Mons (10.96); Charleroi (11 02); Nëufchâteaa (11.46) Tongres (11.52) Ypres (11.74). Hasselt (12.36) Bruxelles (12.52) Andenarde (12 92; Malines '12.94) Nivelles (13.47) Louvain (13.66) Ter- monde (13.82) Namur (13.99) Furnes (14.53); Turnhont (15 53); Bruges (15.24) Gand (15.53) Gourtrai (17.50). ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Le gouvernement prussien vient de communiquer au Landtag un relevé des résultats produits par l'impôt sur le revenu pendant les années 1899 et 1900, II est intéressant plus d'un titre. Le produit total de l'impôt sur le re venu s'est élevé 174,385,348 mark contre 159,555,722 l'aunée précédente, soit une augmentation de 12,816,847 mark pour 1900. On sait que sont seuls soumis l'im pôt les revenus supérieurs 900 mark. Sur une population globale de 33,469,818 habitants, 20,881,587 (dont 7,658,966 dans les villes et 13,231,136 dans les campagnes) n acquittent pas cet impôt parce que leur revenu est in férieur ce minimum imposable de 900 mark. La statistique du nombre des impo sés contredit absolument l'affirmation marxiste de l'appauvrissement con stant et rapide de la grande majorité de la population au profit d'une mino rité de plus en plus réduite de privilé giés. Ainsi,malgré l'augmentation con sidérable de la population au cours de l'année 1900 (561,000 habitants), le nombre des personnes dont le revenu est inférieur 900 mark a diminué de 271,736 sur celui de l'année 1899. Le nombre des habitants dont le revenu dépasse 900 mark (1,125 francs) s'ac croît constamment, aussi bien au point de vue relatif qu'an point de vue abso lu. Tandis qu'il n'était en 1896 que de 2,930 pour 10,000, il s'est élevé 3,143 en 1899 et 3,314 enl900 de sorte que, l'an dernier, un tiers peu près de la population prussienne, contre moins de trois dixièmes en 1896, avait un re venu supérieure 900 m. Parmi les censitaires imposés, ceux dont le revenu est compris entre 900 et 3,000 mark forment eux seuls 87.74 p. c. du nombre total des imposés '2,963,213 sur 3,379,534. Ont un revenu de 3,009 6,000 mark, 245,591 person nes de 6,000 9,500 mark, 72,215 de 9.500 30,000 mark, 60,840 de 30,500 100.000 mai k, 12,580 de 100,000 250,000 mark, 2,052 de 250,000 500,000 mark, 427 de 500,000 1 mil lion de mark, 114 plus de 1 million de mark. 58 personnes. Parmi ces der nières, 42 possédaient un revenu de 1 2 millions, 9 un revenu de 2 3 mil lions, 3 un revenu de 3 4 millions. 2 uu revenu de 4 5 millions, 1 un re venu de 6 7 millions, et enfin, tout au sommet, nous trouvons Krupp, le roi des cauons, dont le revenu est évalué entre 15 et 16 millions de mark (20 mil lions de francs), en augmentation de 3 millions sur le revenu de l'année an térieure. La statistique établit aussi combien sont peu fondées les plaintes des agra- riens le nombre des censitaires^ru- raux s'est élevé de 5.68 p. c. en 1892 6 86 p. c. en 1900 et leur revenu impo sable a passé de 1,851 raillions eu 1S92 a 2,352 millions de mark eu 1900. Cet te coustatation n'empêche pas les ho bereaux prussiens de réclamer un©

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Le Progrès (1841-1914) | 1901 | | pagina 1