Chroniquedela ville.
47,787,500 francs.
Chambre
des Représentants.
la Chambre belge.
Sénat.
A Bruges et Ypres.
Reli «ion électorale.
"VI. IXolf adresse au ministre de
l'instruction publique la question sui
vante
INCIDENT SENSATIONNEL
>1. IN olf, cette même séance,
a posé l'honorable ministre des
finances 2 questions l'une relative
aux travaux de la route d'Ypres El-
ver.linghe qui avancent d'une façon
dé-espùrante au point de vue du cylin-
drnge, l'autre relative au mauvais état
de la route de Poperinghe Rous-
brugge.
\ous sommes bien lo«és!
une augmentation de 43
millions ^16 mille 500
francs. La dette flottante se chif
frait au I* Janvier 1900 par 53.680,000
francs. Au !r Janvier 1901, elle s éle
vait 57,651.000 francs. Soit une
augmentation de 3 mil
lion ss 971 mille francs.
En tout une augineiitatioii
Heureux pays et vive le gouverne
ment clérical !l!
Sodome et Gomortlie.
Les Droils de Place aux
M arches.
Voilà la vérité historique et j uridi-
qoe.
Une société est constituée par ses
membres et non par ceux qui se reti
rent d'elle. La loi qui supprime les
congrégations ne tait que constater le
fait de leur exclusion volontaire.
Est-il rien de plus contradictoire, de
plus antinomique la saine notion du
droit que l'attitude du moine qui ré
clame pour sa congrégation la faculté
de pos-éder et de 6'ennchir, alors qu'il
se la dénie lui-même
Le moine fait vœu de pauvreté il
ne peut rien posséder en propre, ni un
meuble m un écu, mais il emploie sans
scrupule tous les moyens d'amas6er la
richesse et d'en perpétuer la jouissan
ce au profit de son ordre.
C'est là que toutes les nations sou
cieuses de leur conservation ont vu le
danger.
Quand donc notre pauvre Belgique
s'en apercevra t-elle son tour
{L'Avenir de Courtrai, 12 Mai 1901).
L'incident provoqué par le père jé
suite Coubé dans sa prédication électo
rale Lourdes est une preuve de la né
cessité de la campagne de défense me
née en France contre l'envahissement
du domaine civil et politique par les
congrégations et les ultramontains.
Le jésuite n'a pas, cette fois, mâché
ses expressions et il a dit nettement
la foule, amassée au pied de la grotte
aux miracles, qu'il s'agissait d'une
propagande électorale et d'un pro
gramme électoral. Le mot a été dit.
Vous voulez le faire ltoi (Jésus-
Christ), messieurs, s'est écrié le père
Coubé, faites-en d'abord un législa
teur. n
Le masque est jeté.
On sait ce que sont pour nos cléri
caux les lois du Jésus-Christ qu'ils fa
çonnent leur propre image.
Ce sont les lois établissant la supré
matie de la société religieuse sur la so
ciété civile, c'est la religion d'Etat,
c'6st l'antisémitisme, c'est la révoca
tion de l'édit de Mantes, c'est enfin la
politique de persécution contre tout ce
qui n'est pas ultramontain, basée sur
le principe que la liberté de conscience
est une peste, un délire et ne représen
te que la liberté de l'erreur.
Voilà ce que les moines apportent
la France dans les plis de leur robe,
voilà ce qui nous est destiné car, no
tre presse cléricale reproduit con amore
le discours du père Coubé en y applau
dissant et en faisant chorus son fana
tisme.
Elle a même soin de dire, avec la
presse assomptionniste française, que
l'intervention de l'évêque de ïarbes,
pour réprimer les applaudissements de
la foule, n'implique nullement désap
probation de la thèse du courtier élec
toral de la société de Jésus.
Voilà donc le but bien avoué il s'a
git de cléricalieer la société et cela au
nomde la liberté.
Cette duperie des mots est de style
dans la littérature pieuse.
La descente des cléricaux dans l'a
rène politique, leur assaut contre la so
ciété moderne, ne les appellent-ils pas
la défense la résistance des ca
tholiques
En Belgique, n'est-ce pas au nom de
la liberté constitutionnelle de l'ensei
gnement que le cléricalisme poursuit
la revendication du monopole de l'in
struction et de la destruction de l'école
publique,instituée par cette même con
stitution.
ils attaquent, mais prétendent ne
faire que se défendre.
[L'Avenir de Courtrai, 12 Mai 1901).
Séance du Vendredi, 10 Mai 1901.
La proposition de loi qui tend la
suppression du droit de licence est
prise en considération.
Discussion de la pétition des habi
tants de Bruxelles, qui protestent con
tre le projet, tel qu'il a été conçu,
de l'établissement d'un chemin de fer
reliant la gare du Mord la gare du
Midi.
La loi sur les Unions du crédit est
votée par 103 voix et 1 abstention (M
Decigne).
*-
*-
Séance du Mardi, f i Mai 1901
Discussion sur l'interpellation de
MM Victor Delporte et Brenez relative
la récente catastrophe de Quaregnon.
M. Brenez dépose l'ordre du jour sui
vant La Chambre émet le vœu que le mi
nistre accorde aux délégués de la fédération
nationale des mineurs, Vautorisation prévue
par l'art. 18 de la loi sur Vinspection des
mines.
L'appel nominal demandé par les
députés socialistes constate que la
Chambre n'est pas en nombre. 56 mem
bres seulement (dont notre représen
tant, M Nolf) répondent l'appel.
MM. Van Merris et Colaert sont absents.
Séance du Mercredi, 15 Mai 1901
L'ordre du jour présenté hier par
M. Brenez et sur lequel il n'avait* pu
être voté, la Chambre n'étant pas en
nombre, est rejeté par 59 voix contre
38 et 2 abstentions. M. Nolf a voté en
faveur de l'ordre du jour, M Van Mer
ris a voté contre, M. Colaert était ab
sent au moment du vote.
Suite de la discussion générale du
budget des affaires étrangères.
M. Lorand demande qu'un membre
de la gauche libérale figure dans la
section centrale qui doit examiner le
projet de loi relatif au Congo. Actuel
lement cette section centrale est com
posée de cléricaux et d'un seul député
socialiste. M. Woeste s'y oppose et dès
lors,en vertu du règlement de la Cham
bre, la proposition de M. Lorand ne
peut être mise aux voix.
M. le ministre pourrait-il nous dire pour
quels motifs aucune suite n'a été donnée
une demande régulièrement faite, tendant
oluenir la création d'un cours d'agronomie
l'Ecole moyenne de l'Etal, Ypres?
Séance du Vendredi 17 Mai 1901.
M. Dohel. clérical ultramontain
de Namur, ayant prononcé u,n djsc,
cours intempestif, de l'aveu même de
ses amis, en faveur du rétablissement
du pouvoir temporel du Pape et plu
sieurs membres de la droite ayant fait
chorus, toute la gauche a piotesté et
les socialistes ayant entonné la Mar
seillaise, la séance a été suspendue.
Séance du Mardi, 14 Mai 1901
Interpellation de M. D'Andrimont
sur les taxes téléphoniques.
M. Wiener interpelle le ministre de
l'intérieur et de l'instruction publique
pour savoir si le mari a le droit de se
compter, pour établir le cens d'éligibi
lité pour le Sénat, les immeubles, in
scriptions et carnets de rentes apparte
nant sa femme et les contributions
personnelles dues ou payées par elle.
Renvoyé aux commissions réunies
de la justice et de l'intérieur.
Séance du Mercredi15 Mai 1901
Interpellation de M. Saurez sur les
conséquences de l'accident survenu au
commencement de cette année la je
tée du port de Heyst. M de Smet de
Naeyer déclare que MM. Cousin et Coi-
seau, adjudicataires des travaux, sont
seuls responsables.
La loi sur les Unions du crédit est
votée par 56 voix contre 3.
La silualion générale du trésor
au tr Janvier 1901 publiée par le
ministre des finances, nous apprend
qu au lr Janvier 1900, la dette conso
lidée était de 2.607,08! ,650 fr. 57 c.
et qu'au lr Janvier 1901 elle attei
gnait 2,650,898,150 fr. 57 c., soit
«Jfioncotn 1
Dans un article du journal démo
chrétien Het Recht, M. H. Planquaert
dénonce l'indignation des catholi
ques, la déchéance morale du clergé,
qui prétend dominer la pensée des pau
vres paysan» de la Flandre.
Ce qui démontre, dit-il, que le règne
du très puissant évêque de Gand n'est,
pas favorisé par le Seigneur, c'est que
les prêtres de la P'iandre orientale cau
sent plus de scandale» que le clergé
réuni de toute l'Europe occidentale.
Et M. Planquaert cite quelques faits,
publics et avérés, dans le diocèse de
Gand.
Le chef du collège épiscopal de Gy-
segem fut condamné trois mois de
prison pour tentative de viol sur la
personne d'une jeune fille.
Une enquête fut d'abord ouverte au
sujet de certains actes immoraux com
mis sur des petits garçons et des fillet
tes nègres, éduqués dans le même in
stitut. Il paraît que les enquêteurs se
trouvèrent devant un marais de per
version, dans lequel plongeaient un
grand nombre de jeunes filles du grand
monde catholique le récit de ces
atrocités serait peine croyable.
Les petits Congolais furent renvoyés
dans leur patrie et l'institut fermé.
Le bon prêtre qui dirigea l'œuvre
peut toujours dire la messe, alors que
l'interdiction frappe les abbés Daens
et Fonteyne.
Le même tribunal de ï'ermonde con
damna, quelques semaines après,
sei^e mois de prison, trois petits frères
des écoles chrétiennes de Lokeren,
coupables d'attentats aux mœurs de
vant des enfants.
Un prêtre de la région de A... (M.
Planquaert cite le nom), qui s'était
également distingué sur le terrain de
la moralité, fut envoyé par son évêque
dans le Hainaut il est poursuivi en
paiement d'une somme de 15,000 fr.
par une jeune fille qui lui réclama des
dommages et intérêts pour un enfant
qu'il aurait en avec elle.
Devant les assises de la Flandre
orientale doit comparaître, sous peu,
un instituteur en chef des écoles ca
tholiques d'un gros village, situé près
de Gand le personnage est accusé de
faits immoraux, commis sur des en
fants, depuis des années et des années.
Chose plus odieuse, au lieu de lais
ser châtier ces misérables, les catholi
ques ont tout fait pour les laisser fuir
et les arracher la justice.
Quand le supérieur de Gysegem était
condamné, quand les faits scandaleux,
dont les petits Congolais avaient été
les victimes, furent révélés, le Bien
public, journal payé par l'évêché, prit
la défense de ce triste individu Peut-
on imaginer plus grande absence de
sens moral
M. Planquaert résume cette épou
vantable situation par une comparai
son frappante
Depuis cinq mois, dans la Flandre
orientale, il s'est produit plusdescan-
les de mœurs chez les ecclésiastiques
que chez tous les médecins, tous les
avocats, tous les notaires, tous les
pharmaciens, tous les ingénieurs et
tous les juges réunis de la Belgique
D'autre part,un compagnon flamand
écrit notre ami Dewinne
Dans le village de O...,' en pleine
Flandre, un vicaire, jeune, bel hom
me. était reçu dans toutes les bonnes
et riches familles. Le patronage pour
fillettes était placé sous sa surveillance.
Une section fut formée où seules les
fillettes des riches étaient admises. Les
hobereaux des environs se faisaient un
devoir d'y envoyer leurs nobles et gen-
tes demoiselles
Un jour, le scandale éclata dans
toute son horreur. Toutes les fillettes
de 11 15 ans avaient été souillées.
Un père parla. Mal lui en prit. C'é
tait un négociant en charbons, engrais
chimiques et matériaux bâtir. Au
moment où il dévoila les immondités
dont sa fille avait été la victime, le né
gociant avait un bateau de charbon en
déchargement.
Aucun voiturier ne voulut se char
ger du déchargement du charbon. Im
possible de vendre un sac de charbon,
le mot d'ordre étant donné. Et ce fu
rent les parents des plus riches fillettes
qui le poursuivaient le plus de leur
haine.
Le vicaire fut condamné 5 ans de
prison.
Le négociant dut abandonner le
village, ruiné. Ses frères et toute sa fa
mille subirent bientôt le même sort,
parce qu'ils avaient osé prendre la dé
fense de leurs parents.
Et alors que le scandale était con
nu et que déjà le parquet avait com
mencé son enquête, les fillettes conti
nuaient fréquenter le patronage et le
vicaire le dirigeait toujours. Le jour
avant son arrestation, il souilla pour la
huitième foisune enfant de 14 ans qui,
actuellement, est la femme d'un des
plus fermes soutiens de la morale ca
tholique.
Le voilà bien dans toute sa beauté,
le célibat ecclésiastique
Et les cléricaux, qui mieux que nous,
savent ces ignominies, osent encore dé
clarer irrégulier l'acte de simple loyau
té et d'honnêteté qu'à accompli l'ex-
abbé Renard. Il faut, selon eux, que les
prêtres vicieux, tarés pourris, restent
dans la sainte Eglise. Ils tiennent si
bien les garder qu'ils les cachent,
eux et toutes leurs turpitudes, avec un
soin jaloux.
Mais alors cette Eglise, ces sacris
ties, ces confessionnaux, ces •presbytè
res ces couvents, ces patronages, c'est
Sodome et Gomorrhe
On sait que le Collège échevinal a
mis en vigueur, il y a quelques semai
nes, un nouveau mode de perception
des droits de place. Dans une des der
nières séances, M. Colaert a fait con
naître, avec enthousiasme, au Conseil
communal, les résultats de l'applica
tion de ce système, et il a affirmé que
de ce chef, la recette pourra être aug
mentée et portée de 2,600 3,000 fr.
par an.
Il n'y a pas lieu vraiment pour notre
maïeur de s'en vanter. Il a eu soin de
passer sous silence que cette recette en
plus se fait presqu'exclusivement aux
dépens de nos petits boutiquiers et
détaillants yprois, qui ont une échoppe
ou un étalage sur la Grand'Place, les
jours de marché. En effet, leur droit
de place a été augmenté de 25 et de 50
°lo, alors qu'il y en a parmi eux qui
gagnent peine de quoi payer la taxe.
La situation financière de la ville est
elle déjà tellement précaire, que nos
édiles soieût obligés de recourir de
pareils moyens
Il faut croire que le produit de la
vente d'une grande partie des proprié
tés de la villeme leur suffit plus pour
contiuuer leurs gaspillages. On dirait
vraiment qu'ils ne savent déjà plus de
quel bois faire flèche.
Ce n'est là qu'un commencement
Et dire que nos maîtres ne cessent de
répéter, en toutes circonstances, qu'ils
gèrent les affaires de la ville sans
augmenter les impôts
Deux localités assurément incompa
rables quant la valeur de leurs mo
numents anciens et de leurs richesses
archéologiques. Mais il existe une dif
férence essentielle entre la façon dont,
dans chacune de ces deux villes fla
mandes, les traditions artistiques sont
maintenues et encouragées.
A Bruges, toutes les constructions
nouvelles revêtent le caractère de cette
belle architecture de nos ancêtres
1 érection d'une façade qui s'écarterait
de cette iègle serait l'objet des plus
vives protestations et l'édilité brugeoi-
se refuserait catégoriquement l appr°*
bation des projets de constructions