Chroniquedela ville.
Chambre
des Représentants.
Sénat.
Deux intimes.
LEÇONS PARTICULIÈRES
Extension Universitaire.
Encore les droits de place.
Distribution d'eau.
La dévastation Ypres.
Accidents.
La fabrique ne parle pas du sub-ide
qui serait demandé par elle. Le Collège
propose de donner un avis favorable.
M. D'Hv.veU.irc. In avis favorable
lorsqu'il y a un déficit
M. le Président. Vous connaissez
cette situation, Messieurs il y a là
3,000 fr. qui devraient être donnés la
fabrique pour lui permettre d'équili
brer son compte.
L'avis favorable est émis l'unani
mité.
Le budget porte en recettes et en
dépenses la somme de fr. 12,779-81.
Dans ce chilire est compris la somme
de 3,000 fr.
Avis favorable.
M. le Président demande l'urgence
pour l'approbation de l'acquisition
d'un immeuble, laite en vue de l'élar
gissement de la rue du Passage une
estimation par expert permettait de
payer 6,500 fr. le prix convenu est de
6,250 fr.
L'acte est approuvé; M. D'Huvettere
s'abstient.
Le huis-clos est prononcé 6.05 h.
"ueoftcœtm.ui
Séance du Vendredi, 24 Mai 1901
Le budget de la gendarmerie est
adopté par 73 voix contre 12 et 12 ab
stentions. MM. Nolf, Van Merris et
Colaerl ont voté le budget.
Discussion du budget de l'agricul
ture.
Mardi, Mercredi et Jeudi, la Cham
bre a discuté le budget de l'Agricul
ture.
Dans la séance du 29 courant, l'a
mendement suivant l'art 33 de ce
budget a été déposé
Nous avons l'honneur de pro
poser de majorer de 100,000 francs
le crédit porté l'article 33, en vue de
permettre au Gouvernement d'indem
niser les provinces, proportionnelle
ment aux dépenses consenties par elles
pour l'achat de rouleaux compresseurs
destinés l'entretien et l'amélioration
de la voirie vicinale et des routes d'in
térêt agricole. -
(S.) J. Tournay, E. Hambursin,
Ernest Nolf, IL Warocqué,
Eug. Mullendorfi.
En séance du Jeudi 30 Mai, notre
représentant., 31. TNoll, a signalé
la situation précaire de la culture hou-
blonuière et demandé la suppression
des droits perçus sur les perches hou
blon. Il s'est occupé également de la
voirie vicinale, de la loi sur la chasse,
etc.
Voici, d'après le Compte-rendu analy
tiquele résumé de son discours, que
nous publierons in-exlcnso dans notre
prochain numéro:
31. No 11. Je viens me rallier
aux observations présentées hier par M.
Liefmans quant la revision du contrat de
bail, la réduction du privilège du bailleur,
l'obligation du congé pour les baux ru
raux. la réduction de l'impôt fon
cier, etc. Je signale en passant les peines
draconiennes qui frappent la simple déten
tion des engins de chasse, même quand l'in
tention de délinquer n'est pas établie: les
tribunaux doivent souvent s'enrapporteraux
gardes-chasse qui ne sont pas toujours des
modèles.
Mais j'ai hâte d'en arriver au point prin
cipal que jè désire traiter, c'est-à-tiire la
protection de notre culture houblonnière.
Celle-ci diminue et si des mesures énergi
ques ne sont pas prises, il est craindre
qu'elle i e disparaisse de notre pays. Notre
houblon est Irappé d 30 francs aux 100
kilogrammes l'entrée en France et d'un
droit de 15 francs l'entrée en Al'emagne,
tandis que les houblons allemands entrent
librement ch^z nous.
L'honorable ministre des affaires étran
gères, qui doit négocier les nouveaux traité-
de commerce, a p-omis d'essayer d'obtenir
la libre entrée de nos houblons en Franc» et
en Allemagne, demande qui est faite par les
cultivateurs d'Alost et du canton d'Assche.
Ce sera une première satisfaction
Mais il y a plus. Nous possédons un au
tre marche nos portes, qui est complète
ment libre, c'est l'Angleterre Or, nos ex
portations diminuent vers ce pays c'est
peine si, en 1900, elles atteignent 219,500
kilogrammes encourageons don l'expor
tation houblonnière vers ce pays. I faut que
le gouvernement protège cette cultur-, no-
tammeut en priant ses ingénieurs agricoles
de signaler les remèdes apporter au mal et
de créer des champs d'expérience...
M. Bethuxe Ils existent
3i. rvoif. -- Pas en nombre suffi
sant. Le gouvernement pourrait également
encourager les cultivateurs de houblon par
voie de primes.
Enfin, il faudrait supprimer le droit d'en
trée actuel sur les perches houblon qui grè
vent le budget de nos cultivateurs.
Il importerait aussi de réduire le prix de
transport par chemin de fer des perches
houblon. Nos cultivateurs demandent que
le tarif de faveur pour les engrais leur soit
accorde en Octobre et Novembre, au lieu des
mois d'Août et Septembre, alcrs qu'ils sont
occupés la cueillette du houblon.
Je dirai enfin un mot de la voirie vicinale,
qui est détestable dans l'arrondissement
d'Vpres. Aussi, je fais volontiers miennes
toutes les critique déjà émises cet égard.
ii utircœtsfo»1-"
i -
Séance du Vendredi, 24 Mai 1901.
Suite de la discussion sur le jeu dans
les lieux publics.
■3k:
Le Sénat s'est occupé cette semaine
de la discussion du jeu dans les lieux
publics et exploitation des jeux de
hasard.
Il serait hautement désirable qu'un
cours d'Extension universitaire pût
s'organiser a Yprès pour f hiver prochain.
Des démarches ont été faites près du
comité central de l'œuvre et ont plei
nement abouti.
Des listes d'adhésion seront mises en
circulation incessamment. Nous ne sau
rions assez engager nos amis y réser
ver bon accueil.
L'Extension universitaire poursuit
un but de vulgarisation scientifique
elle reste en dehors de toutes préoc
cupations politiques.
Les adhésions seront également re
çues au bureau du journal.
Dès que le notnbre des adhôrentfe*îe
permettra, il sera tenu une assemblée
générale qui procédera la nomination
d'un comité local et arrêtera le choix
du cours réclamer.
Dans notre avant-dernier n°, nous
avions dit que notre maïeur, en faisant
connaître au Conseil communal les
résultats de l'application du nouveau
système' de perception des droits de
place, qui. d'après lui, doit produire
une augmentation de recette de 2,600
3,000 fr. par an, avait passé sous
silence que ce revenu en plus se fait
presqu'entièrement aux dépens des pe
tits boutiquiers et détaillants yprois,
qui ontuneéchoppe sur la Grand'Piace,
les jours de marche, et dont le droit
de stationnement a été augmenté ainsi
de 25 et de 50
C'est là un fait généralement connu
en ville, mais que ie véridique Journal
d'Y près seul ose mer eflroutément. Le
pieux confrère ne supporte pas qu'on
critique ce qui est critiquable des actes
de sou cher Bourgmestre.
Il nous demande où nous avons pris
celle-là, et il ajoute Il n'y aucune
augmentation, entendez-vous, Pra-
n grès, Ues droits de place. Seul le mode
de perception a changé.
Eh bien confrèrp, sachez que nous
tenons nos renseignements des intéres
sés mêmes.
Nous maintenons donc comme exact
ce que nous avons affirmé
Livrez-vous une enquête et vous
constaterez comme nous, que nos petits
détaillants d'articles d'aunage, nos
marchands d effets confectionnés et
d'autres articles qui, avant l'applica
tion du nouveau mode de perception,
payaient 20, 30 et 40 cent., sont aujour
d'hui taxés respectivement 30, 40 et
50 cent pour les mêmes superficies
occupées et les mêmes échoppes et éta
lages. Pour les œufs et les volailles,
dit le Journalon s'est borné déli-
vrer des tickets tirés d'un livret
souches. Tout le monde paie et le
paiement 6st contrôlé
Nous ne pouvons qu'approuver cette
mesure dont la nécessité s'imposait
depuis longtemps.
Les catholiques, bien au courant de
ce qui se passe dans les coulisses de la
scène cléricale de notre ville, préten
dent que tons les retards apportés jus
qu'ici dans l'exécution des travaux
projetés, proviennent de l'animosité
qui existe entre l'ex-maire M Surmont
et le maire actuel M. Colaert.
Au Volkshuis, au Cercle Catholique,
partout où ils se rencontrent en public,
ces deux Messieurs se donnent de chau
des poignées de mains et seraient capa
bles de s'embrasser pour donner le
change aux badauds, alors que dans
leur for intérieur ils se détestent cor
dialement.
Tous les deux ont un orgueil arro
gant, qui ne souffre aucune atteinte
tous les deux sont épris de leur person
ne et exigent que tout plie devant eux.
L'ex maïeur, que des circonstances
heureuses dans la vie, ont doté du titre
de baron, se croit un être supérieur
quoiqu'à Bruxelles, il soit comparé
une grande bulle de savon, qui au
moindre contact crève et ne laisse rien
de son passage le maïeur actuel vou
drait passer pour un profond politicien;
mais son talent nager entre deux eaux
le rend malheureusement parfois ridi
cule, lui fait perdre en un rien de temps
tout le prestige que sa parole chaude
et éloquente ait pu lui procurer dans
des milieux où l'on Bert comme plat
chaud des phrases ronflantes, mais par
faitement creuses.
Ces deux grands hommes ont donc
des caractères ne pas pouvoir se souf
frir ils sont également ambitieux et
désirent chacun de leur côté dominer
en maître; cela est impossible; l'un
ou l'autre devra forcément s'incliner.
Cet état de choses est contraire aux
intérêts de notre arrondissement et de
notre ville; toutes les fois que M.
Colaert prend l'initiative d'une propo
sition raisonnable en faveur de la ville,
l'ex-maïeur se met sur son dada, et fait
comprendre son successeur qu'au
cune suite n'y sera donnée sans son
consentement.
Maître Colaert,ayant déjà rencontré
cette mauvaise volonté plusieurs
reprises, est furieux voir contrecarrer
tous ses projets inspirés par son dé
vouement pour la ville, dout il est
devenu le premier magistrat, grâce
aux intrigues et fourberies cléricales
des années 90-91,est devenu chose into
lérable, cela crie vengeance.
Aussi Mons Colaert se rebiffe et mon
tre les dents d'après ses allures, il
n'endurera plus longtemps de la part
de M. Surmont certaines malices cou
sues de fil blanc une sourde colère le
mine; sa figure toujours aimable et
souriante est devenue sombre, son ca
ractère gai et jovial s'en ressent énor
mément, il est passé au vinaigre.
Voir toutes ses propositions écartées
et ses lettres jetées au panier le blesse
il en maigrit et il est plus que temps,
dans son intérêt comme dans celui de
ses commettants, qu'un changement
radical survienne dans les relations de
notre maïeur et du ministre du travail.
Nous apprenons au dernier moment
que Monseigneur est intervenu avec
succès et que bientôt toutes les diffi
cultés et les froissemeuts entre les deux
.éminents hommes d'Etat seront apla
nis.
De part et d'autre des concessions
ont dû être faites Maître Colaert s'est
engagé envers le gouvernement de vo
ter tout ce qu'il exigera pour le main
tien des léricaux au pouvoir et le
Ministre a promis de faire figurer dans
le budget extraordinaire des crédits
importants pour l'achèvement du canal
Lys-Yperlée, la construction d'un che
min de fer grande section de Dixmude
Y près, la création d'un Stand et
l'établissement du nouveau boulevard,
bieu entendu pas dans le budget de
cette année, mais dans celui de l'exer
cice prochain.
Les cléricaux, heureux et contents
de la solution, qui est sur le point
de se réaliser, se propoient, l'occa
sion de la Tuindag, d'inviter officielle
ment le nouveau Gouverneur un ban
quet, raison de vingt francs, vins
compris, lui sera offert aux Halles, où
il aura l'occasion de déclarer sérieuse
ment que les Vprois, sous un ministère
clérical, obtiennent tout ce qu'ils de
mandent et sont des plus heureux.
La pluie de Jendi a été la bienvenue
en ville et dans les campagnes. Cet ar-
rosement vaut, pour nos rues, de lar
ges coup3 de balai. Et puis, quel ra
fraîchissement après la sécheresse
froide qui a sévi. Cette températu
re anormale soleil chaud et bise po
laire agissait d'une façon pernicieu
se sur bien des gens la neurasthénie
était en permanence dans l'air bref,
on aspirait après quelque ondée co
pieuse apportant sa détente salutaire
même le tonnerre, qui a grondé Mer
credi, partir de 3 heures avec conti
nuité jusqu'au soir, a été accueilli
comme une fanfare dont les notes écla
tantes semblaient annoncer une évolu
tion radicale de la température
nous allons enfin avoir l'Eté.
Entretemps, le blé pousse haut dans
les champs les primeurs, petits pois
etpommesde terre, se ressentent déjà
de l'abondante ablution que le ciel
vient de leur octroyer inopinément. On
désire même encore un peu de pluie,
on la voudrait plus régulièrement
ce serait, la décharge de la ville et
la satisfaction de tous, notre distri
bution d'eau peu coûteuse.
Renvoyé la commission céleste que
préside Saint Médard, dont les attri
buts liturgiques se résument en un
vaste, immense arrosoir.
Grand Saint, daignez le pencher de
temps en temps sur nos têtes
Dans la nuit de Dimanche Lundi,
deux individus s'amusaient briser la
lanterne attachée au poteau, placé
l'entrée de la rue S' Jacques.
M. Valère Trémery, qui avait déjà
entendu du bruit et croyait qu'on vou
lait enlever les bancs qui se trouvaient
devant son établissement, s'était levé
et vit les deux malfaiteurs l'œuvre.
Il alla aussitôt au bureau de police
pour prévenir l'agent de garde, et ren
contra les délinquants qui se prome
naient leur aise sous la voûte du
beffroi. Il les désigna l'agent qui les
conduisit au bureau de police.
C'est donc grâce M. Trémery que
les deux coupables ont été arrêtés.
Sera-1- il récompensé pour sa décou
verte
Vendredi passé, vers midi, un atte
lage de l'Ecole d'Equitation se rendit de
la Plaine d'Amour au MarchéauBétail
au coin de cette rue, un brusque soubre
saut imprimé au chariot projeta terre
les deux cavaliers qui s'y trouvaient.
Les malheureux reçurent des contu
sions fort graves. Les médecins militai
res vinrent immédiatement leur prodi
guer des soins et les firent transporter
l'hôpital.
Peu d'instants après, deux chevaux
de l Ecole d'Equitation, traînant un
rouleau, s'engagèrent dans la même
rue, lorsqu'une des courroies se rompit;
aussitôt les animaux prirent la fuite.
Un de nos concitoyens, M. L. Cordon
nier, se mit leur poursuite et réussit
s emparer des chevaux, évitant ainsi
les accidents que la course folle des
animaux effrayés aurait certainement
provoqués.
Nous ajoutons cet acte de courage
la liste de ceux dont M. Cordonnier est
déjà le vaillant auteur.
Prison.
Est maintenu en sa qualité actuelle,
pour un uouve.au terme de six ans, au
sein de là Commission administrative
de la prison d près, M. L. Biebuyck,
vice-président.
aux écoliers.
S'adresser su Bureau du Journal.
Le Secrétaire du Rapid Club Yprois,
M. Cyrille Jansens, rue de la Station,
n° 16. recevra par lettre recommandée,
jusqu'au 10 Juin, les soumissions pour
I exploitation du buffet, pendant les
courses qui seront données la Plaine
d Amour, le 16 de ce mois.