Chronique de la ville. Examens. Garde civique. A propos de charognes. Choses el autres. A propos d'automobiles. Henri Pickery. Musique. Noiii sommes heureux d'apprendre que Mademoiselle Gertrude (Jruque, M. leministreadit quela pasteurisation est suffisante je suis d'un autre avi3. s La pasteurisation consiste élever 87 degrés la température du lait, si on a n'atteint pas ce chiffre le microbe a n'est pas tué si on le dépasse, la fa- s brication du beurre est atteinte. a Cette besogne faite d'ailleurs par a des valets de ferme, est inopérante, a Je demande au ministre quel est i'a- a vis, sur ce point, des spécialistes de a son département, a M. \e baron Van der Bruggen, ministre de l'agriculture, déclare que l'avis des inspecteurs est que les coopératives laitières sont dangereuses comme ag glomération, mais qu'il suffisait de prendre des précautions. Il reconnaît que la pasteurisation est encore dans l'enfance. Séance du Vendredi, 19 Juillet 1901. Discussion du budget de l'Industrie et du travail. Le budget de l'agriculture est voté l'unanimité. Les limites séparatives 1° de la vil le d9 Bruges et des communes do Heyst, Lisseweghe et Uytkerke; 2° des communes de Heyst, Lissewt-ghe et Cnocke; 3° de Blankenberghe et d'Uyt kerke 4° d'Arlon et de Bonnert sont adoptées l'unanimité. Il en est de même de l'augmentation du nombre des échevins de la ville de Bruges. Séance du Mercredi 24 Juillet 1901 Le budget de l'Industrie et du tra vail est adopté par 56 voix contre 1 (M. H aurez). Les articles du projet de loi régle mentant le inesurage du travail des ou vriers sont adoptés sans observation. Budget de la J ustice. Séance du Jeudi 25 Juillet 1901 L'ensemble du projet de loi relatif la réglementation et au mesurage du travail des ouvriers est adopté l'una nimité des 60 membres présents. Budget de la Justice. MDupont critique les nominations politiques fai tes au sein de la magistrature et signa le la conduite du ministre de la J ustice qui fait faire une enquête par un mem bre de son parquet, qui emploie cet effet la gendarmerie, sur un magistrat qui exerce des fonctions supérieures. Il revient sur les faits signalés la Chambre par MM. Crombez et Lepage au sujet des sommes distraites l'article 45 du budget en faveur des établisse ments religieux. Des recherches faites la cour des comptes il résulte que des enfants qui devraient être placés dans les établissements de bienfaisance de l'Etat sont confiés des établisse ments religieux qui touchent de ce chef 151,000 francs. Ces établis sements religieux reçoivent annuelle ment 4L10 francs par entant placé par l'Etat, alors qu'ils recueillent leurs pensionnaires raison de 228 fr. par an. L'Etat donne donc un subside dé guisé de 1^52 francs par enfant pla cé. M. Dupont craint que des faits ana logues se cachent sous d'autres énon- ciauons du budget et regret te que l'on dissimule ainsi la vérité Dans cette cir constance exceptionnellement grave, dit-il, la gauche examinera se elle peut donner son approbation au budget M. Decoster *igna'e son tour les ca deaux irrégutiers faits au couvents. L'Etat fait vivre les établissements re ligieux sur les 9 millions de l'enseig nement ceux-ci nçoivent 2,400,000 francs. 1 M. le comte de Ktrchove de Dmlerghem se joint MM Dupont et Decoster qui ont critiqué sévèrement les largesses faites par l'Etat aux couvents. MM. Keesen (abbé), Ca tillon et Mer- lens déposent une proposition de loi.- îiiiii-nieiitriiit encore les traitements ecclésias tiques. (2j (1) Pour combien de millions em irgent-ils, d'une façon cachée, dans les autres budgets I). L. R (2) Pécidémenl ils ne seront contents et sa tisfaits que quand le clergé aura tout. La loi du 24 Avril 1900 avait déjà augmenté de plusieurs millions les traitements ecclésiasti ques (S d I. H J Nous lisons dans la Chronique de Bruxelles du mois d'Août 1849, l'ar ticle suivant qui prouvera bien nos lecteurs et concitoyens que de tous temps l'institution de la garde civique a été vivement critiquée par l'opinion publique Gabde Civique. Parmi le3 im pôts qui pèsent sur les Belges, il en est peu d'aussi lourd que celui qui résulte de l'institution de la garde civique car, indépendamment du sacrifice d'argent qu'elle exige, il faut y joindre le sacrifice de temps, cette étoffe dont la vie est faite. Excepté quelques vo cations bien décidées qui aiment jouer au soldat et des vanités plus ou moins heureuses de porter des épaulettes de colonel, de major, d'officier, il faut con venir que c'est une corvée assez rude dans notre époque éminemment paci fique et industrielle. Quand le main tien de la tranquillité publique le.com- mande, on conçoit parfaitement que tous les citoyens qui ont intérêt la conservation de l'ordre se réunissent en armes pour prêter leur concours physique et moral au gouvernement mais Dieu merci l'émeute ne gronde pas dans nos rues, l'invasion étrangère ne menace pas nos frontières, la Bel gique est calme au-dedans, respectée au-dehors. D'ailleurs notre armée, qui coûte tant de millions au budget, suffit et au-delà toutes les éventualités de la situation elle l'a déjà prouvé dans des circonstances plus critiques, en 1848, et elle y suffirait au besoin. Sa discipline, son patriotisme, son ardeur et son chiffre numérique ne laissent au cun doute cet égard. C'est même cette conviction pro fonde, intime chez tous les Belges, qui les décide supporter le fardeau évi demment énorme d'un état militaire aussi considérable pour un petit pays, dont la neutralité est solennellement garantie par les cinq grandes puissan ces de l'Europe. Mais puisque, malgré cette garan tie, nous devons, cause de l'agitation qui règne en France et en Allemagne, entretenir une armée qui suffit toutes les exigences du présent et même des événements imprévus, il n'est pas né cessaire de fatiguer les bourgeois avec les réunions obligatoires de la garde civique, qui, en définitive, sont inuti les car la milice citoyenne même, convoquée tous les dimanches, ne par viendra jamais la précision militaire de nos régiments. Sa force est surtout morale. Qu'on la divise en deux bans, qu'elle soit or ganisée non seulement sur le papier, mais encore par légions, par bataillons, par compagnies qu'elle connaisse ses officiers, qu'elle ait des cadres réglés et formés c'est bien. Au premier ap el, au premier dan ger de la cité ou delà patrie, elle se réunira comme un seul homme, et l'ar mée d'autant plus puissante qu'elle s'appuiera sur une réserve composée de toutes leo forces vives de la nation mais nous le répétons, jouer au soldai est un triste passe-temps pour la plu part des citoyens qui ont d'autres de voirs remplir. Nous n'avons rien dit contre la dé pense imposée chaque garde civique pour la confection d'un uniforme et des nombreux accessoires qui s'y rat tachent. Pourtant cette dépense, la suite des emprunts forcés de 1848, au milieu de la crjse financière et politi que succédant une crise alimentaire et c mmerciale, cette dépense a .été bien pénible pour beaucoup de ci toyens. 11s n'y ont suffi qu'en s'irapo- 6ant de dures privations Que de diffi cultés secrètes pour faire, face ce sur croit d'impôt. Maintenant combien de fa milles qui, n'ayant pas de garde civique dans leur sein, paieront avec peine la taxe dont elles seront frappéeset qui va dans certaines localités, même de petites villes jusqu'à 50 fr par année. Puisque nous n'avons pas redou ter, ni l'émeute dans nos villes, ni l'in vasion de la part des gouvernements voisins, on peut suspendre pour long temps les exercices de la garde civi que. n L institution elle même y gagnera en force et en popularité car le ser vice militaire des citoyens ne peut de venir excellent qu'à condition d'être spon- tqné et volontaire. La contrainte, la dis cipline, les arrêts, la prison, les amen des sont de mauvais moyens de popu larité dans notre iibre Belgique Telle était la situation il y a cin quante ans. Depuis lors, elle n'a guere changé bien au contraire, elle na fait que croître et s'embellir. A pré sent. elle a atteint son apogée depuis la fameuse réorganisation Des protestations indignées s'élèvent de tonti s parts contre cette caporali- sation outrance. Un journal Le Bleu a été tondé pour servir de tri bune aux innombrables victimes de cette loi inique et vexatoire. Des ma nifestations hostiles ont éclaté dans les principales villes du pay-> Bruxelles, Anvers,- Gand, Bruges, Malines, Os- teude. Tournai, (Jourtrai, Mons, Ar- lon, Verviers, Liège, etc.... Daus notre ville également, la garde s'est sou levée maintes reprises pro testant contre le régime nouveau Comme la Chronique de Bruxelles le proclamait déjà il y a cinquante ans, la contrainte, la disciplineles arrêts, la prisonles amendes sont de mauvais moyens de popularité dans notre libre Bel gique A la dernière séance du Conseil com munal, M. Boone a signalé que daDs les fossés des remparts il avait vu des cadavres d'animaux en putréfaction, véritables foyers d'infection. M. le Bourgmestre a dit que déjà il avait donné l'ordre la police de les enlever et, avec son étourderie ha bituelle, il a cru devoir placer un men songe et une âuerie l'adresse de ceux qui préconisaient l'emploi des eaux des fos sés des rempartssans bassins de décan tation. Le pauvre bêta a voulu dire sans doute sans purification Hé bien, personne n'a jamais préconisé pareille stupidité. Il se dit couramment en ville que la caisse communale est vide qu'il faut énormément d'argent notre maïeur, pour administrer comme il le fait, et qu'il lui faut, coûte que coûte, faire un gros emprunt. On dit que le motif de l'emprunt sera encore une fois la ques tion des eaux alimentaires De là, le* recours aux charognes et l'interpella tion concertée entre M. Boone et son ami le Bourgmestre. Qu'il nous soit permis de signaler l'attention de M Boone et de M. le Bourgmestre que, depuis plusieurs se maines, l'eau de Dickebusch a un goût de charogue pourrie très caractérisé. N'y aurait-il pas lieu d'enlever aussi les charognes qui se trouvent dans le marais de Dickebusch, ainsi que dans les mares et les fossés qui l'alimentent? Elles doivent aussi ofirir du danger, d'autant plus que les analyses faites cet été donnent une composition ex cessivement mauvaise Il y a de ces analyses qui se rappro chent de celles que donnerait le purin dont on engraisse les terres environ nant l'étang et que l'eau y amène. P. V. Le Journal d'Yprès est épaté, parce que nous approuvons les changements de la Place de la Gare, que nous avons déclarés heureux. Qu'y a-t-il de si étonnant dans notre conduite Nous avons toujours su, contrairement en cela l'organe des cléricaux, ren dre César ce qui lui appartenait nous n'avons jamais, comme lui, pris l'engagement absurde et mesquin de trouver mauvais ce qui était excellent et porter aux nues ce que tout le moi- de trouvait détestable c'est là un genre de polémique, propre aux jésui tes, que nous abhorrons profondé ment. Tout le monde se rappelle encore l'opposition tracassière du Journal d'Y- pres du temps, où les cléricaux étaient ce qu'ils devraient être encore, s'ils n'avaient pas, pour arriver l'Hôtel de îlle, eu recours des moyens dé loyaux et frauduleux: 1 infime minorité de la ville n'avait-il pas systémati quement critiqué le marché couvert, un des plus beaux du pays, et n'avait- îl pas, l'occasion de son inaugura tion s. cela ians un but foncièrement politique, ameuté tous les maraichers contre l'administration libérale, parce qu ils devaient abandonner leur espèce de guérite ambulante de même le Journal d'Y près n a-t-H pas blâmé la construction et l'emplacement de l'éco le de natation, et cependant depuis que ses maîtres sont l Hôtel de Ville, le tout est resté dans le même état Faire de l'opposition pour le bon plaisir d'en faire, n'est pas digne d'un journal qui se respecte le Progrès ne suivra jamais cette voie-là, il restera correct il saura toujours, dans l'inté rêt des contribuables, relever les gas pillages de nos édiles et appuyer avec ténacité et énergie les vœux si souvent exprimés par nos négociants et nos in dustriels, malheureusement toujours méconnus de façon scandaleuse par no tre administration, dont les travaux se bornent quelques embellissements, qui ne peuvent en rien changer l'avenir de notre ville. De beaucoup nous préférerions voir exécuter d'autres travaux plus utiles leur défaut nous nous contentons de ceux en exécution. Nous apprenons avec plaisir que M. Prosper Vanden JEJulclce, de Becelaere, a subi, avec distinctiondevant le Jury de l'Uni versité de Gand,son dernier examen de Docteur en médecinechirurgie el accouche ments M. Robert Joos, d'Ypres, a subi, avec succèsdevant le Jury de l'Université de Gand, l'examen du se cond doctorat en médecine, chirurgie et accouchements M. Maurice Devaux, d'Ypres, a subi l'examen d'admission l'Institut Industriel du Nord, section des élèves ingénieurs-chimistes. MM. Vanden Bulcke, Joos et Devaux sont anciens élèves de notre Collège.l de l'Union. Nous leur présentons nos plus chaleureuses félicitations. Mademoiselle .Mai'giKH'ito Froidure, ancienne élève de l'école primaire payante pour tilles de cette ville, vient d'obtenir, après deux années d'études, le diplôme de sortie de l'Ecole moyenne de l'Etat, Na- mar; avec la mention le plus grand fruit Nous adressons Mademoiselle Mar guerite, ainsi qu'à Monsieur et Mada me Froidure, nos plus chaleureuses félicitations. Nous tenons faire connaître a nos lecteurs que l'accident arrivé la se maine dernière, Boesinghe, n'a pas eu l'importance que notre correspon dant nous signalait. Nous apprenons, en effet, que la victime n'est pas morte et qu'elle est en bonne voie de guérison. --rexitcieL. Dimanche, 14 Juillet dernier, a eu lieu Bruges la manifestation posthu me en l'honneur de l'illustre sculpteur brugeois Henri Pickery. A cette occasion, notre concitoyenne Mlle Marguerite Coppin, a rendu un tribut d'hommage au maître sculpteur et a obtenu un vif succès en récitant les vers suivants Le Maître dont voici la géniale image Forgeait, sans y penser, sa gloire et notre honneur Lorsque plein de son art, il vouait son courage A revivre les Grands de l'oubli destructeur. Dans la pléiade auguste, il prend place son tour, Maître dont le ciseau ranima leur mémoire. De celui qui se fond en son Père en ce jour Peut-être nos enfants un jour diront la gioire. O Mère de l'Artiste, Bruges souveraine Quel plus noble tableau peut s'offrir nos yeux La Pieté du Fils fait sa main plus certaine Son talent vient de lui qu'il rend d'un effort pieux. Depuis toujours fidèle ses nobles génies, Bruges se couronna de lauriers immortels. Mais talent, affection chantent en harmonie Ici avec un fils nous dressons ses autels. Et pendant que ses doigts, dans l'argile plastique, Modelaient le portrait d'un Père vénéré, Combien de fois a-t-il songé mélancolique, Aux conseils qui l'ont fait disciple consacré Mais Bruges, la cité dont l'air plein de génie oit éelore et grandir de noms tout un essaim, Peut inscrire au Trésor de la Mère Patrie Une gloire de plus, un amour fier et sain.

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Le Progrès (1841-1914) | 1901 | | pagina 2