Chroniquedela ville.
Sénat.
Notre Kermesse.
LEÇONS PARTICULIERES
Chemin de fer
Ypres-Dixmude.
Bourse de Bruxelles
Harmonie communale.
aux écoliers
S adresser eu Bureau du Journal.
port de Nieuport et 50,000 fr. pour étu
des en vue de la création d'un port de
refuge la Panne. Rejeté.
Le budget extraordinaire est adopté
par 60 voix et 21 abstentions.
La Chambre s'ajourne au 8 Octobre.
Séance du Jeudi, 8 Août 1901.
Budget des chemins de fer, postes et télé
graphes M l>e Jbticltlei* de
mande 1° que les trains directs de
Courtrai Bruxelles fassent arrêt
Anseghem 2° que le point d'arrêt de
la gare d'Elseghem devienne une halte.
Il réclame l'établissement de plusieurs
trains.
Séance du Vendredi 9 Août.
Le budget des chemins de fer, postes
et télégraphes est adopté par 54 voix
contre 4.
Le Sénat B'est réuni Lundi 12, Mardi
13 et Mercredi 14 Août 1901
La proposition de loi de M. Hovzeau
de Leliaie et consorts relative aux élec
tions communales et provinciales a été
discutée. En présence du rejet de l'art
lr par 53 voix contre 24, les auteurs de
la proposition ont estimé qu'il était
inutile de continuer la discussion.
Le budget de l'intérieur et de l'ins
truction publique est adopté par 49
voix contre 15 et 11 abstentions.
Par motion d'ordre M. Decoster pro
pose de voter sansdiscussion les budgets
courants et d'ajourner au mois d'Oc
tobre la discussion des autres budgets,
notamment celui qui concerne la pen
sion des instituteurs et le budget des
dépenses et recettes extraordinaires. Le
gouvernement s'oppose cette motion
qui est repoussée par 49 voix contre 25
et 2 abstentions.
La discussion du projet de loi relatif
la pension des instituteurs fournit
M. Decoster l'occasion de prononcer un
excellent discours où il stigmatise l'at
titude du gouvernement "is-à-vis des
déserteurs et des traîtres de 1879. M.
Dupont propose de disjoindre du projet
de loi les articles qui se rapportent
ces traîtres et demande que le Sénat ne
vote que les articles relatifs aux insti
tuteurs de 1884. La disjonction est re
poussée par 51 voix contre 25, droite
contre gauche L'ensemble du projet
est adopté par 52 voix et 15 absten
tions.
Notre sénateur M I )eKidder
et tous ses collègues présents de la
gauche se sont abstenus parce que
si le projet de loi fait œuvre de justice en
n ce gui concerne les instituteurs qui ont vu
leurs traitements réduits depuis la mise
n en vigueur de la loi de t884, il consacre
un injustifiable privilège au profil des
instituteurs adoptés et des ci devant insli-
tuteurs officiels qui ont. en 1879trahi la
cause de Venseignement public, n
Discussion du budget des finances et
des travaux publics.
Nous donnerons in extensodans notre
prochain numéro, le discours prononcé par
M. le député N df, en séance de la Chambre
du 8 Août dernier, au sujet de l'état des ca
sernes Ypres.
La Kermesse annoncée en grands ca
ractères multicolores expire aujour
d'hui; les Yprois établis l'étranger et
qui sont venu voir leur famille ont
trouvé la Tuindag bien pâle et regret
tent le passé jadis tout le monde la
fêtait avec un entrain toutyprois; au
jourd'hui beaucoup d'Yprois la fuient.
Résumons en peu de mots ce que
nous avons vu et entendu.
Le Samedi soir, la veille, nous avons
en un concert donné par la mnsique
communale, qui a eu un franc succès
les morceaux ont été bien enlevés et
ont été bissé,- le progrès de cette mu
sique o?t très sensible, grâce l'habile
direction de son chef, M. Wittebroodt,
aussi bon que modeste.
Le Dimanche, nous avons eu la pro
cession traditionnelle ce qu'on y
trouve de plus intéressant, sons le rap
port d'une étude de moeurs bien carac
térisée. c'est la collection de têtes de
pipes qui en font partie, soit par inté
rêt, soit par commande en tout cas
c'est une exhibition de figures qui
n'inspirent que peu de sincérité et de
confiance.
A midi, nous avons eu un lâcher de
pigeons,lestement enlevé, mais en par
tie manqué cause de la Brabançonne
jouée par l'excellente phalange artisti
que la Grrrrande Fanfare; beaucoup
de pigeons ont été tellement effrayés
des sons stridents des instruments Bes-
son qu'ils se sont tenus cois un instant
dans les paniers et ne se sont enlevés
que quand l'air national, massacré
scandaleusement, était terminé la
peur leur a fait distribuer sur les om
brelles des dames, 6e promenant sur la
Place, des souvenirs qui n'avaient rien
de commun avec le musc.
M. Henritje doit être bien simple
pour soutenir une société dont la gra
titude et le dévouement laissent tant
désirer; travailler dans l'intérêt d'un
parti est très beau pour autant qu'on
n'en soit pas le jouet le sénateur pro
vincial peut 6e considérer comme tel
tous les goûts sont dans la nature
L'après-dîner, le ballon a fait une
ascension magnifique il emportait
dans les airs, outre l'aéronaute, deux
amateurs, dont l'un est descendu en
parachute dans les environs de la
Potyze beaucoup de paysans ayant
déjà fait dire des messes pour avoir de
la pluie, poussaient des cria de joie en
voyant descendre du ciel S' Médard
avec un grand parapluie, ils étaient on
ne peut plus heureux, leurs prières
avaient été exaucées en effet, il a plu
ferme le Mardi suivant.
Le Lundi, nous avons assisté la dis
tribution des prix de l'École moyenne,
laquelle lesYprois intelligents ont
toujours porté un grand intérêt, re
connaissant, avec raison, la supériorité
de son instruction sur celle des autres
établissements rivaux.
Le maire, M. Colaert, s'est montré
d'une gentillesse extraordinaire,il était
rayonnant de bonheur; des grincheux,
il y en a partout, prétendaient que cet
empressement aller féliciter certains
parents constituait de sa part une re
chercha de popularité il en a joliment
besoin
Et dire que cet homme est le même
qui, lors de la suppression du Collège
communal, afaitle./a»tt$à la Chambre;
qui laisse .l'école payante de Madame
Jiincker avec deux institutrices, alors
qu'il en faudrait au moins trois, qui
imposera comme directeur de l'école
communale, non l'instituteur le plus
loyal, le plus digue et le plus intelli
gent, mais un instituteur d'une école
catholique ou un instituteur officiel
qui a trahi le drapeau libérai.
Que doit-on penser de cet homme
Le Mardi, nous avons eu le bonheur
d'assister une matinée musicale don
née par l'école de musique donner en
détails le programme si bien rempli et
exécuté avec un brio qui a étonné les
plus incrédules, nous prendrait trop de
place nous nous contentons d'expri
mer un vœu tiès siucère celui de voir
la peine et le dévouement de ses pro
fesseurs mieux appréciés et plus en
couragés l'avenir par les autorités de
la ville qui ont brillé, cette belle et
intéressante audition, par leur absence.
M. Colaert était en ce moment
Bruxelles, où il faisait l'éloge du
gouvernement, qui d'après lui, mais
d'après lui seul, aurait décrété dans
l'arrondissement d'Ypres de grands
travaux M. Eraeys, le président de
la Commission qui devrait montrer le
bon exnmple et qui a été le premier
poo-ser u uue exécution musicale, ne
b'c.-t jamais donné la peine d'y aller; il
était probablement retenu autre part
ce génie universel a tant d'occupations!
De tous les conseillers communaux, un
seul y est allé disons, avec bonheur et
herte, que ce conseiller, quoique ca
tholique, a toujours été un Yprois
franc et sincère, il s'est toujours inté
ressé, contrairement aux étrangers qui
sont ITiôtei-de-ville, tout ce qui
peut relever la renommée de sa ville
natale nous l'en félicitons, nous avons
nommé MStruye.
Et ces Messieurs voudraient une sub
vention du gouvernement
Sont-ils farceurs
Le soir, il y a eu bal aux Anciens
Pompiers où l'ancienne gaîtèyproise a
pu se donner pleine carrière.
Quel contraste avec les sociétés
cléricales oh tout est contrainte et hy
pocrisie.
Le Mercredi, nous avons pu assister
an départ.sans tambours mtrompettee,
du Royal Bicscop américain,après for
tune faite.
L'après-midi, les élèves des écoles
catholiques, habillésen gymnasiarques,
se#sont exercés la Plaine. Dam ces
établissements, en prévision d une ar
mée de volontaires, le cours de gym
nastique deviendra le plus important
déjà les élèves de ces écoles se distin
guent par la longueur des oreilles
l'instruction dans les autres branches
étant nulle, que deviendront-ils
Les autres jours, nous avons pu nous
promener la campagne, si riche et si
belle, car les festivités dont nous de
vrions occuper nos lecteurs ne valent
pas la peine qu'on les relata, elles fi
gurent sur le programme des fêtes des
plus petites communes.
Le deuxième Dimanche, depuis quel
ques années, est consacré l'entrée
officielle du gouverneur ou d'un minis
tre. Quand la liste de ces oiseaux rares
sera épuisée, nous aurons très proba
blement la visite de l'archevêque
ou d'un évêque quelconque, fût-il chi
nois Faut-il que la Commission des
Fêtes soit bout de son latin
Cette visite, comme les précédentes,
a été d'un enthousiasme délirant pas
un c/i, pas un coup de chapeau A
quoi faut-il attribuer cette froideur
Naturellement la reconnaissance
due au gouvernement pour tous les
grands travaux exécutés et dont le
maire de notre antique cité a fait un si
pompeux étalage la Chambre.
A dix heures 20 m. débouchait dans
la rue de la Gare, le cortège officiel,
composé de la gendarmerie,de la garde
civique, des écoles et de tous les sala
riés de la ville.
Quelques Français se trouvant au
coin du Café des Brasseurs se dis
putaient, prétendant connaître les insi
gnes du personnage qui ouvrait la
marche du cortège il était pimpant,
chapeau claque, des galons sur toutes
les coutures et les moustaches bien
cirées.
Les uns prétendaient avoir faire au
général de la garde civique, d'autres
soutenaient que c'était le commandant
de place, enfin, le plus malin de la
bande, celui-là même qui avait déjà
assisté plusieurs entrées officielles
dans les capitales, assurait que c'était
le dignitaire quidevait exécuter le pro
tocole un Yprois mit tous ces braves
gens la raison en leur affirmant que
c'étaittout simplementnotre honorable
commissaire de police. A cette déclara
tion nos Français se décoiffèrent par
respect.
A l'heure annoncée, le gouverneur
fit son entrée et reçut de M. le maire
le compliment de bienvenue; il fit le
tour dn square et admira les candéla
bres notre haut fonctionnaire en a été
frappé d'ad .nration et s'est signé.
La réception l'hôtel-de-ville a été
lestement expédiée le banquet a été
bien servi la santé de M. le gouver
neur. portée par M. Colaert, a été dans
les tons élevés et la réponse du gouver
neur a été d'un calme propre un ex-
dipiomate.
Le feu d'artifice a été supérieur
celui de l'année dernière. Quand le
danseur de corde a fait son apparition,
le public a applaudi parcequ'il croyait
que c'était une allusion faite IMons
Colaert qui danse comme M. Surmont
le veut et le prétend.
Là dessus, bonne nuit
Dans le discours qu'a prononcé M.
NOLF, en la séance du 12 Juillet 1901,
lors de la discussion du budget des che
mins de fer, postes et télégraphes, il a
appelé l'attention de M. le ministre sur
la pétition du Cercle commercial d'Y
pres tendant obtenir un tronçon de
chemin de fer grande section de Lan-
gemarck Dixmude par Houthulst,
Clercken et Eessen, ce chemin de fer
étant la continuation de la ligne exis
tante d'Ypres Langemarck.
M. NOLF a fait valoir des considé
rations très sensées au sujet de cette
ligne. Ces considérations ont été pu
bliées dans notre numéro du 21 Juillet
dernier.
En séance du 26 Juillet dernier. M.
Liebaert, ministre des chemins de fer.
postes et télégraphes, a répondu cette
partie du discours de M. Nolf
L'honorable M. Nolf a demandé
l'établissement d'un chemin de fer
grande section entre Ypres et Dixmu-
de. Je suis au regret de ne pouvoir
Ini donner une réponse satisfaisante
sur ce point une ligne vicinale de
Furnes Ypres est en exploitation et
un embranchement d'Elverdinghe
Dixmude est concédé depuis le 25
Mars dernier; les villes d'Ypres et de
b Dixmude seront donc reliées par une
b ligne vicinale.
La ligne vicinale décrétée d Elver-
dinghe Dixmude ne répond en aucuns
points aux desiderata des Cercles com
merciaux d'Ypres et de Dixmude qui
avaient préconisé un chemin de fer di
rect grande section. Dans l'état actuel
le trajet sera bien plus long que celui
que nous avons par Cortemarck.
Et voilà ce que la ville d'Ypres re
çoit d'un gouvervement clérical,
rien, absolument rien,
quoiqu'elle soit administrée par un
Conseil communal clérical homogène,
dont font partie un représentant et
deux sénateurs, dont l'un ex-bourg
mestre se trouve être ministre de l'in
dustrie et du travail.
Il est vrai que le gouvernement n'a
pas se gêner avec les électeurs de
l'arrondissement d'Ypres, car, malgré
toutceux-ci apporteront leurs votes
au gouvernement clérical.
DU 14 AOUT 1901.
De notre correspondant spécial
s
Terme. Le terme se complaît dans
sa torpeur. Brésil 66 9/16. Extérieure
69 13/16. Métropolitain 574. Au comp
tant la tendance est indécise avec tou
tefois un semblant de fermeté. La Ren
te s'inscrit 98.50 et 98.75 et les Lots
deVillesont un marché soutenu. Le
groupe des Banques n'est guère animé.
La Banque de Bruxelles fait 725. Ban
que Nationale 3399 et la Compagnie
Nationale Financière 140. Les gens de
mauvaise foi qui avâient prédit le bou
leversement de toutes les affaires de
cette banque en sont pour leur courte
honte et doivent se montrer peu satis
faits de la tournure que prend le mar
ché de ces valeurs.
Les prochains bilans viendront dé
montrer toute la vitalité de cette
entreprise..
Aux Chemins de fer c'est le Congo
seul qui est travaillé. Ordinaire 1610,
fondateur 5212 1/2. On continue ac
corder un peu de faveur aux valeurs
de Tramways. Anvers 108. Mutuelle
105. Les Sidérurgiques sont peu inté
ressantes. On traite toujours active
ment les Aciéries d'Anvers 124 et
59 1/2. Aumetz est négligé 79 1/2. On
travaille largement les Verschny 180
et 85. En valeurs charbonnières on
nq,te de la résistance. Les Eclairages
ont quelques cours sans intérêt. Les
diverses et les coloniales ont peu de
mouvement.
Wi. VAN DE KERKHOVE, agent de
change près de la Bourse de Bruxelles,
Directeur de la Belgique Financière60,
chaussée de Louvain, Bruxelles (Télé
phone 3017 et 4026) se tient la dispo
sition des lecteurs du Progrès d'Ypres
pour leur fournir tous les renseigne
ments nécessaires sur toutes les va
leurs figurant aux Bourses de Bruxel
les et de Paris. Vérification gratuite de
tous les tirages.
Il suffit, parait-il, de se purger
une seule fois avec la Pilule du Dr
W altliéry pour dissiper un vio
lent mal de tête ou une méchante indi
gestion et retrouver de suite appétit et
teint frais.
CONCERT, DIMANCHE 18 AOUT 1901
8 1/2 heures du soir.
programme.
1. Allegro militaire.
2. 1 Masnadieri, fantaisie. Verdi.
3. La Scandinave, mazurka
norvégienne. Ganne.
4. Pot pourri burlesque et
populaire A.-J. Clement.
5. Air d'Ypres.