Chroniquedela ville.
Lisles électorales.
Chemins de fe?.
Toujours
propos d'Ecoles.
Bourse de Bruxelles
Ee Tir National et
le Stand d'Ypres
cisme des révélations religieuses et
l'inévitable intolérance de la morale
qni s'y rattache
Il semble que des choses aussi dis
semblables ne puissent être enseignées
par le même professeur.
M. Desguix, échevin de la Ville
d'Anvers, exprimait ce sentiment de
la façon la plus nette, en 1895, dans un
ordre du jour adressé au corps ensei
gnant. Il disait
Les ministres des cuites peuvent, s'ils
le désirent, déléguer des instituteurs et des
institutrices pour donnerleur placele
cours dt religion. Il est bien entendu que
les membres du personnel, jouissant de la
plénitude de leur liberté de conscience, ont
le droit absolu de refuser cette mission.
Sans vouloir leur donner un conseil, je les
engage bien réfléchir avant de prendre
une décision sur ce point et se demander
s'il leur sera possible, après avoir donné le
cours de religion, de conserver assez d'in
dépendance pour laisser leur enseigne
ment le caractère de neutralité que nous
voulons lui continuer, cet enseignement de
vant s'adresser aux enfants de toutes les
croyances.
Ne paraît-il pas évident aussi que,
dans les communes où la majorité des
parents se prononcent contre l'ensei
gnement de la religion l'école commu
nale, l'instituteur ne saurait, sans man
quer la délicatesse la plus élémen
taire, se mettre au service du curé et
agir Rencontre des intentions des fa
milles dont les enfants lui sont con
fiés Il s'agit de questions qui intéres
sent la conscience. Et le gardien de la
conscience de l'enfant, ce n'est pas le
curé, c'est le père
On s'est, d'ailleurs, exagéré le dan
ger de voir le clergé enseigner dans
les écoles.
Le curé ou le vicaire de la paroisse
ne se soucie nullement d'y donner lui-
même la leçon de catéchisme. C'est,
ses yeux, une corvée dont il est en
chanté de se décharger sur l'institu
teur. Si celui-ci refuse, le curé fera
l'impossible pour ne pas devoir payer
de sa personne. Pas plus qu'en matière
militaire, il admet le service personnel
pour le catéchisme scolaire.
Et c'est alors qu'apparaît, en même
temps que son droit de proposer un
professeur de religion, laïque ou prêtre
pris en dehors du clergé paroissial, le
droit du Conseil communal de lui re
fuser l'agréation. Le second de ces
droits est aussi clair et aussi incontes
table que le premier. Le curé propose
et la commune dispose. L'article 4 de
la loi est formel
Les ministres des cultes sont invités
n donner l'enseignement de la religion et
n de la morale ou le faire donner, sous
leur surveillancesoit par l'instituteur
s'il y consent, soit par une personne
n agréée par le conseil communal.
De même que, pour que le cours «oit
donné par l'instituteur, il faut que l'in
stituteur y consente, de même, pour qu'un
catéchiste qui n'est ni l'instituteur,
ni le curé ou le vicaire de la paroisse,
puisse donner le cours, il faut que le
Conseil communal veuille bien agréer
ce catéchiste.
Et le Conseil communal est seul ju
ge de sa décision. Aucun recours n'est
possible. Il n'y a pas d'appel. Il peut
refuser l'agréation pour des motifs ti
rés de la personnalité des professeurs
proposés ou pour des raisons de princi
pe, dire ces raisons ou les taire. Lors
que le Conseil communal de Bruxelles
a. dans une seule séance, refusé l'a
gréation tous les vicaires non parois
siaux proposés son choix, il a pro
noncé sans phrases et par scrutin
secret.
Telle est la loi. On eut voulu la faire
meilleure pour le clergé M. Hoyois
avait proposé qu'il pût se faire rempla
cer par qui bon lui semblait, sans con
ditions et sans que le Conseil commu
nal eût rien dire.
Mais le Gouvernement n'osa pas al
ler jusqu'à investir toute créature quel
conque du clergé du droit d'entrer
dans les écoles des communes comme
on entre dans un moulin La loi avait
provoqué une agitation menaçante
daus le pays et M. Schollaert. ministre
de l'intérieur, jugea prudent de dé
clarer la Chambre qu'il fallait res
pecter l'autonomie des communes.
C'est tout au moins un lambeau de
cette autonomie qui a été sauvé ce
jour-là Que les communes sachent
s'en servir Et elles protégeront leurs
écoles contre la pénétration du clergé
mieux qu'en faisant donner les leçons
de religion par l'instituteur, sous la di
rection du curé et sous la surveillance
des inspecteurs épiscopaux
Dans beaucoup de cas. le refus d'a-
gréation fera purement et simplement
renoncer le clergé la conquête des
écoles publiques. Car la charge l'ef
frayera En outre les agréés sei^s sont
payés.
D'habiles commentateurs avaient
persuadé aux autorités communales
que le refus d'agréation entraînerait
la privation des subsides de l'Etat ou
l'envoi de commissaires spéciaux C'é
tait faux, de toute fausseté. La loi ne
le permettait pas. Cependant, lors de
l'aventure de Bruxelles, la presse cléri
cale en menaçait encore la Ville Mais
aussitôt que la Ville eut passé outre,
les menaces s'éteignirent, tout rentra
dans le silence et l'on remarqua seule
ment que le clergé s'abstenait de por
ter le 6iège devant de nouvelles com
munes
Le refus d'agréation est donc, aux
mains des communes, une arme toute
puissante. Celles qui, dans l'ignorance
de leurs droits,ont accordé l'agréation,
sont libres de la retirer. Il ne suffit pas
que leur consentement ait été donné
un jour. Elles sont, chaque instant,
maîtresses d'adopter des résolutions
nouvelles et les révélations qui se sont
produites récemment font désirer que
les Conseils communaux soient saisis
par les Collèges écheviuaux ou par des
membres du Conseil des propositions
que la réouverture des écoles rend par
ticulièrement opportunes.
C'est dans l'action ferme et énergi
que des Conseils communaux que les
partisans de la liberté de conscience,
qu'ils soient libéraux» ou socialistes,
placent, en ce moment, toute leur con
fiance.
En 1895, le pays s'est laissé surpren
dre par l'audace de la réaction. Il im
porte qu'il se ressaisisse
Ce qui est en jeu, ce n'est pas une
question religieuse c'est une question
scolaire et une question politique
De ces milliers de chef de famille qui
dispensent leurs enfants de la leçon de
religion donnée dans les écoles com
munales, la plupart sont de religion
catholique.
S'ils s'opposent l'ingérence du cler
gé. c'est qu'ils le savent tourmenté
d'autres soucis que du souci des
croyances religieuses. Rivé aux plus
misérables entreprises du parti cléri
cal, ne s'est-il pas toujours montré
l'ennemi acharné des écoles publi
ques Au dehors, n'en a-t-il pas pour
suivi la désertion et la fermeture au
profit des milliers d'écoles libres qu'il
a fait surgir sur tous les points du ter
ritoire Au-dedans, pouirait-il accom
plir autre chose qu'une œuvre de tra
hison
C'est contre la double trahison du
Gouvernement et du clergé que bour
geois et ouvriers, libérauxetsocialistes,
élèvent leur protestation collective. Et
c'est en leur nom que le Comité de Dé
fense des Ecoles publiques a voulu
adresser cet appel aux magistrats de
nos libres communes.
Nous avons la confiance qu'il sera
entendu.
Agréez. Messieurs les Bourgmestre
et Conseillers communaux, l'hommage
de tonte notre considération.
Le Comité de Défense des
Écoles publiques
Emile Feron, Membre de la Chambre
des Représentants, Vice-Président de
l'Association libérale
Georges LorandMembre de la Cham
bre des Représentants, Délégué de
l'Association libérale
Auguste Smets, Échevin de l'iDstruc-
tion publique Molenbeek-Saint-
Jean, Président de la Ligue libérale
Hermann Van HalterenDélégué de la
Ligue libérale, Président de la Jeune
Garde libérale
Jules Lekeu, Conseiller communal.
Rédacteur au Peuple, Délégué du Parti
Ouvrier socialiste
Victor Sertvy, ancien Instituteur, Se
crétaire de la Fédération Ouvrière de
l'arrondissement de Bruxelles;
Maurice Lemonnier, Conseiller com
munal, Président de l'Association libé
rale communale et cantonale
Pierre Tempels, Président de la Ligue
de l'Enseignpment
Henri Bergé, ancien Membre de la
Chambre des Représentants, Délégué
de la Ligue de l'Enseignement
J.-H. Moreau, Délégué de la Ligue
Ouvrière cantonale et communale de
Bruxelles
Isidore Ltvêque, ancien Instituteur,
Délégué de la Fédération Ouvrière
bruxelloise
J/i'e Gatti De Gamond, fondatrice et
ancienne Directrice des cours d éduca
tion de la Ville de Bruxelles, Déléguée
de la Ligue des Femmes socialistes
Adolphe Evrard, Directeur honoraire
d'École communale de la Ville de
Bruxelles
Eugène Brûlé, ancien Conseiller com
munal, Président des Marçunvms
(groupe du Denier des Écoles)
EDesmedt, Président du Parti ou
vrier libéral
Emile Pirsch, Délégué de la Libre
Pensée.
A la veille de chaque élection, des
centaines de citoyens s'adressent aux
journaux et aux associations politiques
parce qu'ils ne jouissent pas de leurs
droits électoraux ou que les listes élec
torales ne leur attribuent pas le juste
nombre de votes. Les listes «électorales
de toutes les communes de l'arrondis
sement pourront être consultées, dès
aujourd'hui, au local de l'Association
libérale, rue du Séminaire. Les élec
teurs qui seront définitivement inscrits
sur ces listes pourront seuls prendre
part aux élections législatives de mai
1902. L'Association libérale se charge
gratuitement de faire toutes les récla
mations électorales.
jjuuoeoocom**-^-
ami, quand on entend par confiance
l'espéram e ferme et naturelle qu'on a
en quelqu'un, celle-là nous l'avons
par contre, quand on désigne par là
une force qui contraint et qui asservit,
c'est la vôtre.
Quant la question de supériorité
dans les études, le Journal se gobe
«Jamais, dit-il, vos établissements
n'ont pu entrer en ligne avec le Collè
ge de Poperinghe, qui est assimilable au
Collège épiscopal d'Ypres.
Cet assimilable est délicieux et
les accès d'hilarité qu'il engendre nous
font craindre pour notre frêle organis
me.
Notre confrère fait précéder son ar
ticle de la publication des résultats ob
tenus, par les Collèges patronnés, au
concours général de cette année ces
distinctions en latin et en grec sont
certes enviables et seront utiles plus
tard dans les séminaires mais nous,
qui avons une prédilection pour les
sciences, nous constatons, en parcou
rant la distribution des prix et acces
sits pour la physique, dans la classe de
3me, par exemple, qu'aucun Collège
patronné ne décroche une part du gâ
teau Et ces constatations périodiques
font réfléchir beaucoup de parents,
n'en déplaise au Journal.
Gare aux microbes voilà la con
clusion du Journal et l'avertissement
qu'il donne ses amis ils ne sont pas
empestés, dit-il, mais antireligieux et
anticléricaux Gare
Il est curieux que beaucoup de per
sonnes n'en ont pas peur, car nous
croyons savoir de source certaine que
le nombre des élèves de l'Ecole Moyen
ne a notablement augmenté. Et c'est
tant mieux
Dans la séance du 20 Novembre
1900, M. Nolf demanda au ministre des
chemins de fer, postes et télégraphes,
s'il ne pouvait avancer l'heure du dé
part du train direct quittant Bruxelles
9 h. 30 m. vers Courtrai. Ce train,
dit-il, devrait arriver en gare de Cour
trai 10 h. 30 m. il donnerait alors
la correspondance vers Ypres, Roulers,
Tournai, Renaix, etc., tandis qu'ac
tuellement il ne sert guère qu'aux ha
bitants de Courtrai.
M Liebaert, ministre des chemins de
fer, postes et télégraphes, répondit
la séance du 27 Novembre suivant
Il m'est impossible de me pronon-
cer sur les horaires préconisés par
n M. Nolf avant d'avoir entendu le ser-
vice d'exécution l'affaire sera mise
en instruction.
Nous constatons avec plaisir que M.
le ministre des chemins de fer a fait
droit la demande de M. Nolf. En ef
fet, d'après le nouveau Guide officiel
des voyageurs, que nous venons de re
cevoir, le train direct de Bruxelles vers
Courtrai partira désormais 8 h. 56
pour arriver en gare de Courtrai 10 h.
39 et donner correspondance au train
qui arrive Ypres 11 h 43.
Le Journal est vraiment trop bon
d'attacher autant d'importance ce
que peut dire un pauvre petit micro
be intellectuel
Le petit microbe lui témoignera sa
reconnaissance en l'honorant de quel
ques mots de réponse (on fait ce qu'on
peut
Tout d'abord, nous sommes heureux
d'apprendre que le Journal n'a ressenti
aucune émotion car, pour mainte na
ture sensible, celles-ci constituent un
grand danger. Bien au contraire. Il
nous annonce, avec orgeuil, que notre
propagande aussi frauduleuse que
malhabile a accru la population du
Collège épiscopal d'innombrables uni
tés. Notre confrère devrait nous en sa
voir gré et se dire que la fraude sert
merveilleusement seB intérêts.
Notre propagande a consisté pu
blier un avis annonçant l'ouverture des
cours l'Ecole Moyenne et la formule
pour dispenser les enfants du catéchis
me qu'on nous montre la fraude,
nous, grands naïfs, qui croyions que tel
était non seulement notre droit, mais
encore notre devoir
Ne cherchez pas le nier nous
crie-t-il encore, la confiance des pè
res de famille, nous seuls la possédons-
vous ne l'avez pas Permettez, cher
DU 25 SEPTEMBRE 1901.
De notre correspondant spécial
Au terme le parti baissier est moins
actif, eertains cours en profitent pour
se raffermir Métropolitain 593 et Ex
térieure 69 7/8. Le marché du comp
tant retrouve également une meilleure
tendance. La Rente se paye encore
98.70 et 98 85 et les lots de villes ob
tiennent des prix serieux. aux oanques
c'est encore l'indécision qui domine.
Africaine div. 30 et Outremer 315 et
80.62 1/2.
En Compagnie Nationale Financière
on remarque toujours de nombreuses
transactions 141 1/2. On néglige en
core les valeurs de railways. Chemin
du Congo 5037 1/2. Les Tramways sont
assez discutés. Anvers 107 Secondaires
290.
Au groupe sidérurgique il y a quel
ques écarts vers la baisse. Baume et La
Croyère 894 et Marcinelle et Couillet
187 1/2. Transactions suivies encore en
Tôleries d'Anvers 53 et Verschny 89.
Les valeurs charbonnières piétinent
sur place. Charbonnages Belges 387
1/2 Gouffre 950 et Ormont547 1/2. Les
zinc se maintiennent difficilement, il
y a quelques ordres en glaceries. Rien
d intéressant en éclairage. Les valeurs
coloniales ont un marché faiblement
tenu.
Aux diverses nous ne trouvons rien
noter que la bonne tendance de la
Belge roumaine fondateur 67 et la
Delin ordinaire 40 et la faiblesse des
Wagons Lits 278.
M. VAN DE KERKHOVE, agent de
change près de la Bourse de Bruxelles,
Directeur de la Belgique Financière60,
chaussée de Louvain, Bruxelles (Télé
phone 3017 et 4026) se tient la dispo
sition des lecteurs du Progrès d'Ypres
pour leur fournir tous les renseigne
ments nécessaires sur toutes les"va-
leurs figurant aux Bourses de Bruxel
les et de Paris. Vérification gratuite de
tous les tirages.
Nous lisons dans le Franc-Tireur
le résultat du concours de Tir aux ar
mes de guerre de 1901, qui a réuni
Lruxelles plus de 3000 tireurs, et rele
vons avec plaisir le succès obtenu par
plusieurs de nos concitoyens
Cible fixe 200 et 300 mètres.
113e prix M. Robert Froidure -
26 points obtient 2 couverts.