Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement 61e année. A0 45. i*ar/lissant tHmauchc. A V I S. Chroniquedela ville. Egalité pour lous, moins de politique, plus d'administration. heures parce que Lovalisme clérical. La mêlée des partis. Comédie. Le Carillon. Fralernisons Ordre de Léopold. Le Grand Spectacle Exhib iliou Américain. Une entreprise qui renferme une infinie variété de récréations. Dimanche, 10 Xovembre 1901. l'onios pait la fohcl. Vires acoiirit ei.ndo. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an -A francs. pr la province Par an -A fr. 50 On s'abonne an bureau du journal, eue de Dixmude, 53. Ypkes. Les an nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du journal Le Progrès ON TRAIT h' A FORFAIT. Lies personnes «j»ii prendront un abonne ment au P1K pour 1902, recevront lejournalgratuitenient partir dit jour de leur inscription. C'est avec ces belles promesses et grâce surtout la corruption, la fraude et l'orgie que le parti cléri cal s'est emparé de notre Hôtel de Ville 1p lr Février 1891 A maintes reprises déjà nous avons montré nos lecteurs combien est trompeur et mensonger le programme politique de nos adversaires Rien pour ceux qni ne pensent j as comme eux et qui ne sont pas leurs chiens couchants, tout pour les amis et tout aussi pour ceux qui nous trahissent Les exemples de cette politique néfaste foisonnent, nous les rappellerons un jour. Nous signalons pour le moment un exemple de cette égalité promise et tant prônée par ceux qui se disent nos maîtres. Quand, en 1894, l'Harmonie des An ciens Pompiers remporta tous les pre miers prix avec félicitations en divi sion supérieure, au concours interna tional d'Avesnes s/Helpe, l'administra tion commuudle fit la sourde oreille. La ville pavoisée était en liesse. Tou tes les sociétés libérales et neutres, des corps de musique de Popenngha et de domines Nord firent nos Anciens Pompiers une entr- e triomphale dont lesYprois n'oublieront jamais le sou venir. Seul le carillon n'était pas de la partie M M Surmont, Coiaert et Cie ne voulaient pas qu'une administration cléricale s'associât une victoire d'une société qui n'est pas un dérivé du Cer cle Catholique. Le fanatisme sectaire •de ces Messieurs ne fit pas grâce, pen dant. un instant, des adversaires po litiques qui faisaient honneur leur ville natale. Cependant la Société des Anciens Pompiers ne s'en est pas plus mal portée. Sa prospérité toujours croissante lui assure une longue vita lité. Dimanche dernier le carillon s'est fait entendre pendant deux les Blaume Koussen ont obtenu du Roi l'autorisation de s'intituler Société Royale distinction honorifique qui n'est basée sur aucun mérite. Oui. c'est bien cela Egalité pour tous, moins de politiqueplus d'adminis tration m Les libéraux resteront donc parias jusqu'au jour où les Yprois balayeront l'Hôtel d-i Ville et le nettoieront grandes eaux. V Nous le connaissons depuis long temps. ce loyalisme Tout, absolument tout ce que font les cléricaux n'a qu'un senl et unique but faire de l'esbroufe, jeter de la poudre aux yeux, aveugler les imbéciles pour faire croire que ce sont les maîtres qui peuvent tout et devant qui tous doi vent se prosterner. Tout se rétuit chez eux la question d'intérêt électoral, ils ne connaissent que leur politique et les moypns, quels qu'ils soient, honnê tes et malhounêtes, pour s'emparer du pouvoir, s'y maintenir et asseoir par tout leur domination. Un exemple de loyalisme clérical nous a encore été donné Dimanche et Lundi. Le Journal d'Ypres avait annoncé, dans son n° de Samedi dernier, que les Blaume Koussen avaient obtenu du Roi l'autorisation de se dire dorénavant Société Royale D'où branle-bas géné ral daus le clan catholico-clérical. Nécessairement l'administration com munale devait, elle aussi, manifester sa joie politique. Pour ce faire, elle a mis contribution le carillon et tous les contribuables ceux-ci payant le ca- nllonneur C'est ainsi que Dima'- che,de 7 8 h du matin et de 7 1/2 8 1/2 h. du soir, nos oreilles ont été char mées par les accents mélodieux des cloches et clochettes Le carilloiineur a même fait du zèle en nous donnant comme hors-d'œuvre, 11 h une Brabançonne bien sentie accompagnée du bourdon poorte klokkecomme aux jours des plus grandes réjouissances publiques. Le lendemain, Lundi, autre guitare Dimanche après-midi, 3 h. 05, S A R. Madame la princesse Albert de Belgique a donné naissance un jirince qui a reçu les noms de Léopold- J'bilippe-Oharles-Albert - Meinrad- Hu bert us-Marie-Miguel. C'était un événe ment heureux pour le pays et pour la dynastie. Dans les grandes villes, par tout, on était la joie et la fête. Ici, Ypres, on a des sentiments plus mo destes et des expansions moins vives pour ces sortes de choses qui ne servent pas directement la politique cléricale. Cependant, pour ne pas être eu reste de politesse vis-à-vis de la fa mille royale, le carillon s'est fait en- tendre, Lundi, de 9 h 9 1/2 h. du matin Et pins, un c'est tout Donc,aux yeux des cléricaux yprois, les Blaume Koussenpour l'honneur qui leur est fait, valent deux heu res de carillon et 7a naissance d'un prince belge, trente minutes seulement C'est bien là le loyalisme des sinis tres comédiens èt des tristes farceurs qui nous gouvernent .«■J-"iHUOfW Le Journal d'Ypresde Mercredi der nier rendant compte deJa réunion qui a eu lieu Dimanche soir pour célébrer le grand événement du jour, la création des Blaune Koussen en Société Royale nous apprend que M. Biebuyck, vice- président du Cercle catholique, a offert des bouquets et des gerbes de ffeurs la fanfare et y est allé lui aussi de son speech Est-ce que la circulaire miuistérielle qui défend aux fonctionnaires et em ployés de l'Etat de se jeter dans la mê lée des parfis est lettre morte pour M. Louis Biebuyck. président du Tribunal de P Instauce d'Ypres Nous ne sommes certes par partisans de cette circulaire et nous ne saurions approuver n'importe quelle mesure qui restreint la liberté Nous est avis ce pendant qu'il faut observer les lois et règlements quels qu'ils soient et què ceux qui sont appelés aies appliquer doivent montrer l'exemple et se sou mettre l'autorité. NoiisMisons dans Fe même n° du Jour nal Par une délicate attentionles maisons du cimetière S1 Jacques et plusieurs de- meures des environs étaient pacoisées Le soir tout le quartier était illuminé. Encore et toujours de la poudre je tée aux yeux des gogos et des imbéci les. C'est un individu nommé Blikke Warde qui a eu la délicate attention moyenant finances et sur commande d'al ler de maison en maison demander de pouvoir pavoiser aux frais de C'est le même Blikke Warde qui a illu miné tout le quartier, toujours moyen nant finances et par ordre Après celle-là on peut tirer l'échel le De tous les matins, celui du Diman che est le plus intéressant entre sept et huit heures tout le monde, part quelques-uns qui font la grasse mati née, se dirige vers la porte, met le nez l'air pour consulter le vent et s'assurer du temps Fera-t-il beau ou mauvais Voilà la question, la seule posée par tous les gens avides d'une bonne pro menade. Dimanche dernier, au moment où les visages étaient radieux de voir le so leil de bonne humeur, le carillon, vou lant prendre part la gaieté générale, jetait aux quatre coins de la ville ses airs entraînants. De tous côtés on n'entendait En bien qu'y â-t-il de neuf? Le carillon, pourquoi joue t il Ces questions étaient toutes naturelles, car un air de carillon suffit pour mettre tous les ci toyens de la bonne vide en branle. On allait aux renseignements, de préférence on s'adressait aux person nes, il y en a dans tontes les rues, qui sont toujours bien renseignées Un brave et bon luron toujours bien au courant de toutes les nouvelles et qui aime bien les communiquer aux voisins, n'étant pas fort égoïste de ca ractère, croyait savoir que le carillon jouait l'occasion du tir donné «m Cerf par un brave et excellent archer, fu sant la distribution de ses délicieux gâ teaux un autre, un peu piloux, affaire de métier, soutenait que c'était pour les nouvelles nominations dansTotdre de Léopold", un troisième prétendait que la nouvelle de la naissance d'un prince était la vraie cause tons les trois voulaient, avoir raison des gro> mots furent échangés <t lia'allaient s'empoigner* sans l'arrivée d'un soli>te de la Grande Fanfare, celui qui bat la grosse çaisse. nous a-t-on affirmé, qui" provoqua chez eux un fameux éclat de rire, quand il.leur dit que le caril lon jouait parce que la Fanfare,était devenue Société Royale. Un cri de cœur partit, des troi» ahu ris de cette nouvelle, le cri de Mieroo, celui [toussé ordinairement par ceux qui ne se laissent pas leurrer. Cependant, l'artiste de la Grande Fanfare était dans le vrai en effet, le Moniteur de l'Hôtel de Ville avait an noncé la veille, en grands caractères, cette nouvelle burlesque mais com me ce journal est devenu depuis quel que temps si peu intéressant, personne ne l avait lu et c'est ainsi que personne n ayant parié de la nouvelle au café, elle fut le Dimanche, au matin, encore complètement ignorée par le public. Pour nous, cette distinction est tout bonnement une larce de mauvais aloi faire reconnaître par le Roi. comme Société Royale, une fanfare dont les ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligue. deux tiers au moins connaissent peu ou poiut de musique, est abuser de sa bonne foi c'est se moquer de Sa Ma jesté, qu'on fait passer pour une ma chine signer. Nous aurions compris la rigueur que la musique des orphelms eut été nommée Harmonie Royale ses jeunes musiciens sont au moins de bonne vo lonté et promettent pour l'avenir mais la Grande Fanfare qui, jusqu'à présent, n'a été appréciée et applaudie que par les sourds, oh là là Il a fallu l'orgueil incommensurable d'un Henritje pour avoir fait commet tre, par Sa Majesté, une gaffe de telle eiîvergure Et voilà pourquoi le carillon a joué! Tout le monde sait ici que, depuis Dimanche dernier, la Grrrrrrrrande Fanfare est devenue Société Royale C'est, sans nul doute, parce que les membres de cette «eubijsijau effuujeqd» écorchent la musique que S. M. a dai gné prendre les Blaume Koussen sous sa hante protection. (1) A cette occasion donc, les musiciens de l'Harmonie communale ont frater nisé avec leurs collègues des Konink- lijke Blaume Koussen et une petite fête les réunissait tous, le 3 c', la salle Iweius. Ce soir-là, ces disciples de Grét.ry n'ont fait entendre aucune note discor dante Seulement, on dit que les Blau me Koussenayant oublié leur grosse caisse, l'ont battue sur le dos de leurs camarades de l'Harmonie communale. La patronne de l'estaminet de vier Winden pourrait donner de plus am ples renseignements ce sujet. Parmi les nombreuses nominations a officiers de l'Ordre de Léopold que renferme le Moniteur du H Novembre dernier, nous remarquons celles de MM. Ferdinand Merghelynck, Com missaire de l'arrondi; sement d'Ypres et Louis Vanheule, ancien Bourgmes tre d'Ypres. Ces nominations ont été accueillies avec une vive sympathie en ville les habitants aimant profondement leur Commissaire d'arrondissement et leur ancien Bourgmestre. Nous leur adressons nos plus cordia les félicitations. La vaste entreprise américaine de Barnnm et Bailey. qui s'instalfera lîi plaine d'Amour le Mardi 13 Novembre et. qui ne donnera que deux représen tations la première 2 heures de l'après-midi et la seconde 7 1/2 heures du soir, comporte une extraordinaire variété d'amusements et de récréations. Elle comient, entre autres, une série de musiciens exotiques, tels que les joueurs de miramba du Guatémala, exécutant d étranges mélodies surdes instruments non moins étranges. Puis des artistes bizarres magiciens, prestidigitateurs etprestidigitateuses,avaleurs de sabres. mangeurs de feu, calculateurs électri- (1) li a toujours été dit que 00^71^17^ aime n'aimait pas la musique nous lecr vous sans peine, a preuve c'est que la Grrrrande f aufare est devenue Société Royale.

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Le Progrès (1841-1914) | 1901 | | pagina 1