Chronique de la ville.
Chambre
des Représentants.
Question militaire.
Est-ce assez bête
La journée du
25 Novembre Ypres.
SOCIÉTÉ DES ANCIENS POMPIERS
lr AVIS.
Mercredi 4 Décembre
prochain, 8 1/2 heures préci-
ses, Assemblée générale des membres
de la Société.
2me AVIS.
Chez les Infatigables
Les habitations ouvrières
Ypies.
Au moment ou se pose devant le pays la
question militaire, qui est une question géné
rale, nationale ei patriotique, il sera intéres
sant de voir par les votes qui s'émettent la
Chambre de quelle façon les différents partis
politiques comprennent les idées de patriotis
me, de justice, d'équité.
La première proposition qui est soumise au
vote émane de M. Bertrand et a pour but de
supprimer le remplacement
Tout le monde est d'accord pour dire qip le
remplacement est une affreuse injustice Mes
sieurs Colaert et Van MerriS, députés catholi
ques d'Ypres, ne sont pas de cet avis et ont vo
té contre l'abolition de cette institution hon
teuse. M. Nolf, député libéral d'Ypres, a voté
pour la suppression.
La Chambre doit ensuite se prononcer sur
cette partie de l'amendement Lorand Le
tirage au sort est aboli». MM Colaert et Van
Merris ont répondu non M. Nolf a voté oui.
Nous avons parlé de l'autre partie de l'a
mendement Lorand dans notre numéro der
nier et nous avons publié la déclaration que
M. Nolf a faite tant en son nom qu'en celui de
plusieurs de ses amis.
On oppose l'amendement Lorand la ques
tion préalable qui est adoptée droite contre
gauche.
On vote ensuite quelques articles du projet
du gouvernement.
L'amendement d'Antoine Delporte relatif au
2 de l'art. 5 est rejeté par 77 voix contre 63.
L'amendement de M. Janson ainsi conçu
Ajouter l'artiele 27 de la loi sur la mi-
lice un 7° ainsi conçu
7° L'enfant naturel unique, légalement re-
connu, qui est le soutien indispensable de la
mère lorsqu'elle n'a pas d'enfant légitime
pourvu que la reconnaissance soit faite par
la femme désignée dans l'acte de naissance
comme étant la mère, et qu'elle soit fauede-
vant l'officier de l'état-civil un an au moins
avant la publication de la liste des miliciens
appelés prendre part au tirage au sort
est admis par 76 voix contre 52.
Un amendement de M. Lorand, appliquant la
représentation proportionnelle dans la nomi
nation des conseils de revision et de milice, est
rejeté par 86 voix contre 47 et 7 abstentions.
MM. Colaert et Van Merris ont répondu non.
M. Nolf a voté oui.
M. Tournay, protestant contre la façon avec
laquelle procèdent les conseils de revision et
de milice, propose l'amendement suivant
Les conseils de milice et de revisions de
vront avoir terminé leurs opérations 3 mois au
moins avant l'époque du tirage au sort.
Rejeté par 78 voix contre 56.
MM. Colaert et Van Merris votent non.
M. Nolf vote pour.
On peut dire que tous les amendements pro
posés par des membres de l'opposition sont
rejetés par la droite.
Que faut-il conclure de tout cela
Que le projet du gouvernement sera voté et
que la droite est en train de jouer une répu
gnante comédie.
Parmi les membres de la majorité d'aucuns
qui affichaient dans leurs discours politiques
un amour sincère pour la justice, pour l'aboli
tion de l'odieux remplacement, ont manqué
leurs engagements.
Ils avaient formellement promis leurs élec
teurs de mettre tout en œuvre pour atteindre
ce but. Ils s'excusent, ces courageux, en disant
procès de Polna on a vu des populations fa
natisées accueillir avec faveur, avec enthou
siasme les dépositions les plus invraisem
blables, les plus manifestement fausses là
comme dans l'affaire Dreyfus, ce que l'on
veut, c est que le juif soit accusé, c'est qu'il
soit condamné. Quant la valeur des argu
ments et de ce qu'on appelle des preuves, on
n'y regarde pas de si près. Et ce n'est pas
sans un frisson que l'on voit se ranimer chez
ces malheureux qui il'faut tout prix la
mort du mécréant, les haines confession-
re les du moyen âge.
En Bulgarie, la suite d'une anodine ba
garre entre enfants israélites et autres, la
population de Kustendii se porta des excès
inouïs les vitres de la synagogue furent
brisées, le ministre officiant fut maltraité, et
de nombreux juifs furent blessés, dont plu
sieurs grièvement. Là encore la légende du
meurtre rituel était une des causes de ces
désordres.
En Russie, étant donnée la situation quasi
révolutionnaire présente, 1 autorité redouble
de rigueur l'égard des juifs, et eu Turquie
les représentants des puissances ont eu
refuser au Sultan, le bourreau des chrétiens
d'Arménie, l'appui qu'il leur demandait pour
empêchpr les israélites étrangers de s'établir
sur le territoire ottoman.
(A SUIVRE.)
i niteur ne se borne pas a prouverque l'accusation lancée
contre les Juifs est fausse dans les douae premiers chapi
tres de l'ouvrage. Il montre, quoique bon chrétien lui-
inlme quece sont les chrétiens qui bien souvent se sont
abandonnes a des pratiques sanglantes, doublées des
plus écœurantes obscénités.
que l'intérêt supérieur de leur parti leur dicte
cette ligne de conduite.
M. VVoeste triomphe et M. Beernaert lui-
même, reniant ses opinions, rampe ses
pieds.
Quoi qu'il en soit, le gouvernement ne con
naît pas lui-même les conséquences de la loi
militaire qu'il propose. La question restera
donc ouverte et il est probable que les électeurs
de 1902 auront réfléchir.
Non, mais est-ce assez bête
'Savez-vous pourquoi les Blaume
Koussm ont eu l'bonneur d'être nom
més Société Royale
Nous nous sommes forgé la tête pour
savoir en définitive quels pouvaient
bien être ses mérites l'obtention djun
pareil honneur. Nos recherches sont
restées infructueuses. Mais le Journal
Ypres est venu notre secours et voi
ci qu'il nous apprend
Si la Fanfare n'a pas participé jusqu'ici
un concours, par contre elle a donné nombre
de concerts, applaudis par tous les connais-
seurs, vrais et impartiaux, dans quantité de
localités importantes. Lors de son excursion
d'Heyst en Juillet dernier, elle a donné un
concert pendant le banquet offert au gouver-
rieur.
Ici même, depuis des années elle verse
tous les étés des flots de mélodie (sic) sur ses
obscurs blasphémateurs fresicj. De plus, sa
belle tenue, son grand nombre et le grand
nombre surtout de bons musiciens qu'elle
renferme méritaient certainement la distinc-
tion que le Roi vient de lui accorder.
La population entière, ajoute le Journal
d'Ypres, a appris avec satisfaction la nou-
ttelle qui a causé une légitime fierté M.
Iweins d'Eeckhoutle et ses fanfaristes. El
puis cette distinction fera grand bien et
grand plaisir M. Iweins
Comme mérites, c'est bien mince
Mais la fierté de M. Iweins est satis
faite et cette distinction lui fera grand
bien et grand plaisir.
Et voilà pourquoi les Rhume Koussen
sont devenus, des fanfaronistes par
don, fanfaristes royaux.
Et voilà
Est-ce assez bête
ooG^DOO
Depuis le départ du cirque Barnum,
nous n'avons plus vu la ville aussi ani
mée que Lundi dernier, il y avait du
monde partout.
Les tailleurs et tailleuses, coiffés la
dernière mode, la mine souriante et le
gousset rempli, se promenaient bras-
dessus bras-dessous, précédés d'une
musique, qui n'avait rien de commun
avec la Grrrande Fanfare Royale tous
étaient la gaieté.
Quoique le mot d'ordre fût donné
de se tenir sérieux et réservés, nos bons
concitoyens, sensibles aux sons joyeux
de pas redoublés variés et entraînants,
durent faire un grand effort sur eux-
mêmes pour ne pas se laisser entraîner
la danse ils se sont amusés comme
jadis les Yprois pouvaient s'amuser,
sans contrainte et avec un entrain de
bon aloi.
Le public, en voyant ce petit cortè
ge, partagea avec plaisir leur bonheur
et se rappela, non sans quelque tris
tesse, le bon vieux temps où tous les
Yrprois se donnaient la main et fêtaient
ensemble, dans un même élan de cœur,
les fêtes patronales.
Maintenant, cela n'est plus possible;
pour avoir du travail, il faut savoir
jouer l'hypocrite et marmotter des
prières dans les rues triste signe des
temps, décadence et misère
Au moment où la place était cou
verte de monde, midi, un brouhaba se
fit au cri au feu, au feu
L'effet de ce cri sinistre fut colossal
les figures, qui étaieut la joie, chan
gèrent comme par enchantement, elles
devenaient inquiètes et tristes.
Toutes les oreilles étaient tendues
vers la tour de S: Martin, désirant con
naître l'endroit du sinistre les pom
piers, il faut leur rendre cette justice,
qui étaient leur poste, étaient tout
essoufflés et en nage, tellement ils
avaient couru pour être des premiers.
Immédiatement coifiés de leur cas
que en cuir, ils sortirent du magasin
les pompes avec tout l'attirail les
commandements se suivaient avec une
rapidité extraordinaire tout était prêt
pour le départ, quand contre-ordre ar
riva.
Quel désappointement pour beau
coup de ces braves et intrépides pom
piers, qui étaient venus en vue de se
distinguer et mériter la croix leur dé
pit eb»leur rage firent pitié.
La police, qui voyait accourir la
Grand'Place, de tous leB côtés de la
ville, cette grande foule, eût le bon es
prit de téléphoner au veilleur de la
tour de S1 Martin pour lui demander
où il brûlait le bonhomme, ahuri de
cette demande saugrenue, fit quelque
difficulté pour répondre, croyant avoir
faire un fou, mais comme la police
insista, il répondit qu'il n'y avait du
feu nulle part, pas même dans son
poêle.
C'est alors que les pompiers, aba
sourdis, dûrent remiser au magasin les
pompes et tout leur attirail le public,
comme toujours, se fit leur détriment
des gorges-chaudes, ce qui n'était pas
fort généreux de sa part.
Voici comment on explique mainte
nant de quelle façon nos intrépides
pompiers se sont laissés prendre
Midi venait de sonner, le veilleur
confirma l'heure par les deux coups
traditionnels de la tour S1 Martin,
mais comme ils furent suivis par d'au
tres, annonçant aux fidèles que le doyen
était en possession d'une bonne aubai
ne, qui n'exige pas de surménage tout
9n rapportant gros, un service de pre
mière classe, les pompiers, encore un
peu sous l'influence du Dimanche, cru
rent avoir eutendu le tocsin et ne de
mandèrent qu'à se distinguer.
Espérons que les chefs sauront porter
l'ordre du jour les noms des pompiers,
qui ont mis tant d'empressement
remplir leur devoir et qu'ils parvien
dront les récompenser chacun selon
son mérite.
Si nos vaillants pompiers sont arrivés
quelquefois trop tard au lieu du sinis
tre, cette fois-ci au moins ils se sont
présentés prématurément, pleins de
l'eu et d'énergie le Lundi souvent
réserve aux hommes de bonne volonté
bien des surprises, qui n'ont rien de
blessant mais qui prêtent rire.
Rions
Nous donnons ci-après le programme
du Concert suivi de Redoute qui aura
lieu demain Dimanche, 7 heures, au
local de la société.
M. STRAUWEN, violoncelliste, pre
mier prix du Conservatoire Royal de
Bruxelles, Mademoiselle Cviolo
niste, et M. DEKEMPER, chanteur de
genre, une ancienne et bonne connais
sance, prêteront leur concours ce
concert.
Outre ces trois artistes de talent in
scrits au programme de la solennité,
notre excellente harmonie y fera enten
dre les meilleurs morceaux de son ré
pertoire.
Ce sera donc une fête réellement ar
tistique.
Ire PARTIE.
I. Bruxelles attractions,
pas redoublé. Turine.
II. Ouverture du Bravo de
G. Salveyre arr Garés.
III. Sans cervelle, polka. Auvray.
IV. Polonaise de Concert
de Chopin rede=
mandée) arr: H Moerman.
V. Violetta, valse. Moeremans
2me PARTIE.
I. Morceau de Concert, Servais.
pour Violoncelle par M. Strauwen.
II. Zigeunerweisen,
Pablo de Sarasate.
pour Violon par M"e C
III. Chansonnette dite par M. Dekemper.
I\ a) Jocelyn - Berceuse, Godard.
b) Gavotte et Musette, Popper.
pour Vloloncelle par M Strauwen
V. Rondo Capricioso, Saxst-Saexs.
pour Violon par Mlle C
I Chansonnette dite par M Dekemper.
3me PARTIE.
I^EDOLtT E.
PIANO DE LA MAISON SELICMANN DE BRUGES.
ORDRE DU JOUR
Comptes et Budgets.
Le Banquet annuel l'occasion de
la Ste BARBE aura lien au local, le
Dimanche S Décembre
prochain, 1 1/2 heure précise.
Le prix du couvert est de 5 francs,
une bouteille de vin comprise.
Les membres de la Société qui dé
sirent participer ce banquet sont
priés de se faire inscrire chez M. DE-
HOLLANDER-HARTEEL, limonadier.
La liste de souscription sera défi
nitivement close Jencii I>c-
cembre 1901.
Noua apprenons avec plaisir que la
Société de Gymnastique a Les Infati
gables réorganisée, donnera cet hiver
une série de fêtes qui rivaliseront avec
toutes celles que nous avons eues an
térieurement.
Nous avons la conviction que cette
jeune société ne fera que prospérer
sous la présidence de M. Joseph
ll>icliei* qui, dans tout ce qu'il en
treprend, n'épargne aucune peine pour
réussir. M Joseph I )idier
saura nous donner des fêtes qui satis
feront les plus difficiles.
Les inscriptions de nouveaux mem
bres sont nombreuses. La liste d'adhé
sion obtient partout le meilleur ac
cueil.
La première fête d'hiver est fixée au
Dimanche 22 Décembre, au local de la
Bourse.
(suite).
Le Comité du patronage des habita
tions ouvrières a adressé aux adminis
trations communales de Bruxelles, de
Schaerbeek, de S1 Gilles et d'Ixelles,
une requête, les invitant affecter une
partie du nouveau quartier de Berken-
dael la construction d'habitations
ouvrières et de réserver certain nombre
de terrains destinés être vendus des
ouvriers.
Le Gouvernement et le Gouverneur
de la province ont vivement appuyé
cette requête.
Des négociations sont entamées dans
ce sens entre les propriétaires des ter
rains et les communes intéressées.
{Petit Bleudu 19 Novembre).
Dans ce domaine, tout reste faire
Ypres et dans l'arrondissement-, les
ouvriers, pour la plupart, sont logés
dans des maisons insalubres sans air et
sans lumière uu grand nombre de
rues sont trop exiguës. Au bout de dix
années de pouvoir, les cléricaux sont
parvenus élargir la rue aux Trèfles
sur une longueur d'environ vingt mè
tres et la s'arrêtent leurs soucis de
l'hygiène publique. 11 y a du temps
que l'on aurait dû raser un grand nom
bre d'habitations insalubres et fermer
des caves inhabitables.
Que les pouvoirs publics s'en ren
dent bien compte l'hygiène de l'ha
bitation est une condition essentielle
de toute éducation populaire une
maison malsaine, la respiration d'un
air vicié empêchent le développement
des corps, et point fténen-gie, de volonté
dans un corps maladif. Les femmes et
les enfants malingres et blêmes que
nous voyons se traîner dans les rues
d'Y près sortent de ces réservoirs mi
crobes où l'on trouve jusque trois et
quatre lits dans un même appartement,
éclairé et aéré par uue seule fenêtre.
Ce sont ces mêmes femmes, ces mê
mes enfants, qui, l'été, par groupes
sont assises l'extérieur des maisons
des cités ouvrières - l'air l'intérieur
étant trop vicié accroupis sur leur
métier de dentellière.
Qu'il nous soit permis présent de
poser quelques questions aux autorités
communales
Quelles sont les propositions qui ont
été îormuiées au Conseil communal par