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P
Contre l'Intolérance!
Extension
Universitaire
A nos lecteurs
LA PREMIÈRE LEÇON SERA
PUBUQUE
Dimanche 12 Janvier
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement
M. DESMAREZ,
Le «àeliis militaire.
Dimanche, 5 Janvier 1902.
62e année. 1
Vires acocirit eindo
Local SALLE DE LA BOURSE,
Sujet
LES VILLES FLAMANDES.
chargé de cours l Université libre
de Bruxelles.
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L'C.IIO> mit LA FOKCL
Paraissant le Oimauche.
PRIX DE L'AUUNNEMENT
pour la ville:" Par an 4 francs.
p' la province Par an 4 fr. 50
RUE CARTON.
3 1 la heures.
par
On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 53, près. Des an
nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres
les deux Flandres, le restaut de la Belgique et de l'Etranger, an bureau du
journal Le Progrès ON TRAITE A FORFAIT.
Le Progrès a inauguré, Mercredi
dernier, la 62e année de son exis
tence.
Soixatt tc-dcux ans, c'est déjà un
passé respectable, dont un journal
s'enorgueillit juste titre.
Aussi n'est-ce pas sans éprouver
un sentiment de légitime fierté quel
nous reportons nos regards sur ces
commencements déjà lointains, sur
tant de combats soutenus, sur tant dej
propagandes entreprises, car nous a-j
vons la conviction d'avoir, en toutes
circonstances, utilement servi la cause
libérale.
Nos amis ont perdu l'Hôtel-de-
Ville, en 1891, succombant sous le
poids des fraudes employées par nos
adversaires.
Bien mal acquis ne profite guère.
Un jour viendra où nous balaye
rons de l'Hôtel-de-Ville tous ceux
Ifr
Feuilleton du u Progrès (4
manifeste
du
10 fi i TÉ fi I VU
(suite.)
II
LE RÉTABLISSEMENT DE
L'INQUISITION.
Il serait impossible de le ni«-r ces hai
nes qui se répandent indistinctement sur
tout.ce qui n'est pas catholique, poursuivent
un but pratique .-t déterminé textermina
tion des dissidents par le rétablissement de
Viiquisilion. Et ce n'est pas seu.ement par
la force des choses que l'Inquisition consti
tue l'aboutissement logique et fatal de i'an-
tisémitbme les chefs savent ils mènent
1 nirs troupes et ils ont la franchise le le
dire Drumont n*a-t-il pas souhaite de V' ir
C'.inme autrefois les juifs gig-der dans des
chemises so-fréis N*a-l-i! pas. dans le
Testament d'un antisémite p. 321), écrit
les paroles suivantes, empreintes d'aflleur?
qui ne détiennent leuçs mandats que
par leurs fallacieuses promesses et
leurs audacieux mensonges.
Nous n'en poursuivrons qu'avec
plus d'énergie l'œuvre laquelle doit
s'atteler le libéralisme contemporain
instruire et moraliser le peuple lui
mettre en mains, par unenseignement
solidement organisé et étendu toutes
les classes de la société comme
toutes les branches du savoir humain,
l'instrument de son perfectionnement
et de son émancipation travailler
faire disparaître les iniquités qui dé
parent encore notre organisation so-
•ciale et réaliser plus pleinement,
dans l'ensemble de nos lois, les prin
cipes de justice et de fraternité qui
commandent laconscience humaine;
désarmer les griefs de la démagogie
révolutionnaire en pratiquant la cha
rité et en prêchant la concorde.
Nous n'entendons point y faillir.
Dans l'avenir comme dans le passé,
nous nous conduirons en fervents
adeptes de la démocratie comme en
ennemis intraitables du cléricalisme.
Le cléricalisme, c'est l'obstacle il
faut le vaincre. La démocratie, c'est
le but il faut y tendre.
C'est là, la double préoccupation
qui doit hanter tous les cœurs libé
raux, et qui, pour notre part, ne cesse
de nous obséder.
La démocratie ne peut triompher
qu'a la condition de rallier toutes ses
forces contre cette redoutable coali
tion de la noblesse et du clergé qui
exploite l'ignorance et veut barrer
l'humanité la route du progrès.
L'union libérale, nous n'avons cessé
de la prêcher, avec la tolérance réci
proque et les concessions mutuelles
qui en sont l'indispensable condition.
Elle continuera d'inspirer notre
polémique.
«l'une singulière ignorance historique (1)
On montrait encore, au commence
ment «le ce siècle, sur la place de Sevill»,
«les pavés noircis, liItéra,erneut calcine-- par
la flamme «les bûchers «j 11 'on avait drossé-' là
pendant des siècles. Pendant trois cents atrs,
les multitudes assemblées avaient pu aper
cevoir là. certains jours, drapés dan? leur
robe blanche, des Espagnols la fière et
énergique figure, qui n'etaient pas précisé
ment tend« es pour ceux que le Père Didon
appelle les grands Sémites Beaucoup
de ces dominicains, saint «>omini( jue en tète,
ayant été canonisés, il s'en suit qu'il n'y a
rien de mieux faire qu imittrT leurs ma
ies vertus et détendre comme eux. notre
patrimoine, notre patrie et notre race.
Et. chose effY .yable constater -, Drumont.
en lançant la civilisation et f «u christia
nisme ce suprême défi, n a pas perdu ses
lecteurs. Bien plu3, -de nombre «ix admira
teurs du faussaire Henry, en souscrivant
aux listes rouges de la Libre Paroleont
tenu se mettre au diapason -du maître et
ont réclama le renouvellement de la Saint-
Barthëlemy et le rétablissement de l'Inqui
sition. La mentalité de ces ge us-là est la
meme que celle des grands rua ssacreors et
brûleurs l'hérëfhpies du XIIIe et du XVIe
siècle. Laissons-les poursuivre b-ur œ«vre
l.On sail que nniuisitiou n'était nos!» ustrument per
lequel l'Eglise persécutait lesjuifc: elle t lait dirDrae ex
clusivement contre les heretiques.
Nous voulons faire de la démocra-
Ùgy mais de la démocratie sage, hon
nête et pacifique.
Union, progrès, légalité, voilà no
tre devise.
Nous y demeurons fidèle.
Au mois de Mai prochain, nous
aurons renouveler le mandat de
notre sympathique député M. Ernest
Nolf.
Notre représentant libéral, nous le
proclamons bien haut, a tenu, en tous
points',, ses promesses électorales. Il
a prouvé, dans l'accomplissement de
son mandat, combien il était préoc
cupé des intérêts de notre arrondis
sement; ne perdant pas une occasion
de valoir la tribune parlementaire
nos justes revendications. Aussi, les
électeurs se feront un devoir, nous
n'en doutons pas, de renouveler, au
mois de Mai prochain, le mandat
qu'ils lui ont confié.
Nous formons des vœux pour qu'en
1902, le pays soit enfin débarrassé de
ces gouvernants rétrogrades qui ne
surent jamais élaborer «jue des lois
de façade destinées donner le chan
ge l'opinion publique et dont le
vote, la veille des élections, consti
tua, chaque fois, une infâme comédie
laquelle le Parlement servait de
thAtre.
Si chacun fait son devoir, nous
ayons l'espoir que, dans «juelques
mois, nous pourrons fêter le triomphe
de nos idées pour le grand bien et
l'honneur de notre chère Belgique
U nous reste adresser nos ai
mables lectrices et nos chers lec
teurs, nos habituels sôuhaits de
bonne année la santé et la paix du
cœur
infernale, étendre leur monstrueux prosély
tisme et avant qu'il ne soit longtemps, nci-
sei'ous mûr.- pour cette révolution eathuii-
qa-e qu'appelle, «le ses vœux général de la
IDcqite, nous serons mûrs pour l'Inquisi
tion.
Ce n'est que par une lutte incessante que
les honnêtes gens de tons les partis parvien
dront écarter le péril. Et qu'on ne l'oublie
pas, «lu jour où selon les vœ îx de Drumont
et de ses nombreux admirateurs l'Inquisi
tion lions sera rendue, les catholiques seroi t.,
comme autrefois, menacés peu près nu
même degré que le? dissidents. Il importe
de méditer ces parole? de Lea(l) t Per
sonne ne pouvait savoir quelle? histoires
circulaient sur son compte, ni le parti qu'en
pouvaient tirer l'inimitié personnelle ou le
zè'e fanatique pour le compromettre auprè-
de inquisiteur. Orthod xe» et hérétiques
avaient égale: *«nt sujet de s'alarmer. Uo
homme qui avait senfi de l'inclination pour
l'hérésie n'avait plus une minute de rep-s.
dans la pensée n«'un mot jeté par lui en
passant ponvait r- rapporté, d'un moment
l'autre, par ses pr<>ches et ses amis les plus
chers affolé, il cédait la peur et trahis
sait autrui de crainte d'ê're trah' lui-mêm»
Grégoire IX iapp-l*it ave: orgueil que dans
une occasion semblable, des parents déno -
i Histoire de llnfiisition, traduction française, p 42*
«M 4M Société nouvelle de librairie et d'eiition/rue Cujas
Paris. i&Jû
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
n
La loi militaire sort enfin de sa pé
nible élaboration.
Les trafiquants d'hommes par qui
nous avons l'honneur d'être gouvernés
s'apprêtent jouir du fruit de leurs
marchandages.
La presse orthodoxe s'en réjouit avec
sincérité.
L'accord s'est conclu entre les copar-
tageants du pouvoir, pour la plus gran
de sécurité de l'innombrable clientèle
qui s'efforce de recueillir de leurs
mains les miettes du gâteau budgé
taire.
La politique ainsi largement compri
se est vraiment belle.
Les cléricaux sont gens pratiques.
C'est une supériorité que nul ne leur
contestera.
Nous pauvres politiciens, nous nous
éprenons de justice et d'égalité; nous
travaillons ce que la loi soit une œu
vre de perfectionnement social. Napo
léon I nous eût appelé des idéologues.
Avec les cléricaux, au contraire, iLy
a toujours, sinon honneur, du moins
profit.
Quant aux con équences de la loi
pour l'avenir du pays, quant an point
de savoir si le? coûteuses innovations
qu'elle implique appmterout plus de
force la défen e national»?, ces détails
restent visiblement indifférents aux or-
gaues du grand parti conservateur.
Croyez-vous qu'il s'agisse pour eux
de la défense de la patrie Celle de
l'assiette au beurre est d'un intérêt
bien plus pressant.
Que dire, d'ailleurs, de la valeur in
trinsèque de cette réorganisation, con
çue sans principe et sans base sérieuse
Ou Croirait que le plan du Gouver
nement a été de ne réaliser aucune des
réformes réclamées par l'opinion, de
ne répondre aucune direction de la
pensée publique.
L'équivoque domine toute la loi
commencer par son premier article, où
s étale l'affirmation, contraire toute
évidence, que l'armé» se recrutera
principalement par d«s engagements
volontaires.
cèrent leurs enfuits, «les enfants '«'iirs pa
rents, des maris leurs femmes, les femmes
leurs maris. Nous pouvons en croire l'in-
quisiteur Bernard Gui. lorsqu'il nous dit
que chaque révélation eu amenait d'autres,
jusqu'à ce que le réseau i .visible s'etendit
sur toute la région il ajoute que les confis
cations nombreuses auxquelles ce systètne
donnait lieu n*étaient pas le moindre profit
qu'on en retirait.
L'accusé pouvait assister régulièrement
la messe, il pouvait re libéral dans sas
offrandes, se confesser et communier ponc
tuellement, et néanmoins être hérétique
dans son cœur. Amené devant le tribunal,
il pouvait professer une soumission sans
bornes aux décisions du Saint-Siège, l'or
thodoxie la plus rigoureuse, le désir de sous
crire sans discussion toôt ce qu'on exige
rait de lui, et cependant être en secret un
Cathare ou un Vaudois, digne d'être envoyé
au bûcher.
On ne saurait trop le répéter catholi
ques, protestants,israélites. libres penseurs
nous somme? tous menacés par l'effrovable
éventualité du rétablissement de l'Inquisi
tion. Voilà pourquoi catholiques, protes
tants, israélites, libres penseurs, nous de
vons unir nos efforts pour préserver la so
ciété de la catastr >phe qui la menace.
(A suivre.)