Œuvre de la presse.
Chroniquedela ville.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de 1 Arrondissement
Les Victimes
du Devoir.
Chambre
des Représentants.
Dimanche, 16 Février 1902.
62e année. X° t
Ypres.
Pour l'alliance libérale.
M. Col aert el la Genèse.
Les prochaines élections.
Expertise des viandes
de boucherie.
Tramway vicinal
dYpies Gheluwe.
Tramwavs vicinaux
Hospices civils.
Pour les amis.
Ouvriers mendiants.
Encore l'incendie de
la rue des Chiens.
l'ttiaissmii le âPimaiiehe.
On s'abonne au bureau du journal, bue de Dixmude, 53, Ypbes. Les an
nonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres,
les deux Flandres, le restant de la Belgique et de l'Etranger, au bureau du
journal Le PBOGRÈb ON TRAITE A FORFAIT.
l'UHIOR PAIT LA FORCE.
TRIX DE L'ABONNEMENT:
pocr la ville Par an 4 francs.
f la province Par an 4 fr. 50
\oii» cnitairt'oiiN toux nos
amis déposer, après lec
ture, les journaux libéraux
locaux dans les boîtes nd
hoc
«Au Petit Apres»,
A li» Tête île Bronze
A la Tète d'Argent
A la Ville de Thourout
rue de Tliourout, chez AI.
Arnaud D'Iiaeyer.
On peut aussi les déposer
dans la boîte aux lettres «lu
bureau de l'Association libé
rale, i*u«* «lu Héiniiialre,
L'Association libérale de l'arrondis
sement d'Ypres a été l'une des premiè
res, si non la première sa lettre la
Ligue libérale date en effet du 26 Jan
vier répondre 1 invitation de
MM les députés Liefmans, Nolt, Ter-
mote, François, Vandevenue, Crombez,
Buyl et Vandewalle.
Après un exposé succinct des rava
ges laits par dix-huit années de régi
me clérical, le Comité de l'Association
adjure la Ligue de mettre tout en œu
vre pour conjurer le danger qui aug
mente de jour en jour Saus vouloir en
aucune façon peser sur les décisions de
la Ligue, il exprime le vœu de voir les
modérés de Bruxelles se rallier au
programme de l'unanimité des libé
raux flamands en tant que comportant
le S. 11 pur et simple uni la R. P.,
avec exclusion du suffrage des femmes.
Il espère que les libéraux de Bruxelles
sauront faire taire leurs dissensions en
présence de l'impérieuse nécessité de
s'unir devant la puissauce de plus en
plus néfaste du parti clérical
C'est avec ces mois qu'ont été sa
lues, il y a quelques jours, les déser
teurs de 1879 par I homme néfaste»
de la bouche duquel sont sortis jadis,
l'adresse de Ihonorable corps en
seignant ces mots cruels et inhumains
qu'ils s'en aillent
L auteur de ces lignes a vu, de près,
par ses fonctions, le mouvement pro
duit. dans nos campagnes surtout, par
le vole de la loi scolaire de 1879. Il
peut affirmer que les désertions ne
furent nullement spontanées et qu'el
les furent provoquées par les menaces
e'les promesses du cltrge. A peine
'"i sur dix se laissa entraîner de plein
grc.
'oui le monde doit avoir encore
souvenance des persécutions de toute
^rle, organisées partout, refus de sa
crements, boycottages, etc etc.
Lenquète. laite cet égard, a rc-
vele de^ détails si scandaleux,si éhon-
qu il -, tacheront, pour loujours, nos
a»nales d un opprobre ineffaçable.
Pour comble d illogisme et d'effron-
ter'e, na-l-on pas manque de procla
mer que, propos de la désertion que
"n sait, il fallait une réparation
gilime des sacrifices faits aux con
gelions chrétiennes
Est d bien de l'essence du christia-
jo-m jujre g un sermeni p0ur
bénéficier d un intérêt terrestre
Chacun de ces transfuges n'avait-d
pas juré de rester fidele la Constitu
tion et aux loi» du peuple belge
Etaient-ils bien sincèrement chré
tiens, quand ils refusèrent de se char
ger de l'enseignement du catéchisme
avec rémunération? Et le refus du
maintenir ou de réintégrer dans les
classes les emblèmes religieux, ne
demonlre-t-il pas, l'évidence, que
l intérèl politique dominait l'intérêt
religieux, chez ceux qui. depuis, sont
devenus nos maîtres
Un parti qui fait si cyniquement
bon marché de la sainteté du serment
et ne voit dans la religion qu'un inté
rêt de boutique, ne peut que perdre
dans lestime de la classe des honnê
tes gens J
Ils le leur feront bien sentir au mois
de Mai prochain
Voilà quoi aboutira, dans une
certaine mesure, la manifestation de
la rue de l Equateur, Bruxelles
C. V.
L'ouvrage traitant du féminisme, pu
blié par MM. Colaert et Henry, porte
cette dédicace
Faisons-lui une compagne semblable
lui. n (Béuèse.)
semblable lui Oui avant le péché.
Nous trouvons en effet dans VHistoi
re Sainte, pai M. l'abbé Bernard (ou
vrage approuvé par S. E. le cardinal-
archevêque de Paris, etc., etc page 4
De plus, afin qu'Adam put ajouter
sa félicité le bonheur le la jiarta-
n ger, Dieu résolut de lui donner une
compagne qui. étant semblable lui, de
sa race et de son sang même, fût di-
gne de son amour.
Mais après le péché que se passa-t-
il Lisez page 7 r
a Le châtiment du péché. Après avoir
obtenu d'.s coupablesla confession de
leur faute, le Seigneur leur fit con-
naître les arrêts de sa justice, qu'il
temjiéra toutefois par les promesses
de sa miséricorde
A la femme le Seigneur dit Tu
enfanteras dans la douleur tes en-
fants te coûteront des cris et des lar-
mes. tu seras sous la puissance de ton
mari et il te dominera.
Monsieur Colaert, qui se dispose
tirer la femme de cet éiat d'esclavage,
se met en opposition formelle avec la
volonté du Créateur.
Quel affreux schismatique
La Meuse fait les prévisions suivantes
pour notre province sur les futures
élections législatives
Dans la Flandre Occidentale, Bruges
aurait un député de plus. La majorité
ne peut, rien contre la minorité, mais
celle ci pourrait conquérir un second
siège par un déplacement de 600 suffra
ges environ L'effort peut être tenté
dans d excellentes conditions.
A Courtrai, il suffit d'un cartel d'op
position pour enlever haut la main le
nouveau siège attribué cet arrondis
sement-, avec 9,698 suffrages contre
8,850 que les cléricaux ob.iendraient
pour leur 4e siège. Ni socialistes ni
démocrates-chrétiens n'ont rien
espérer, de sorte qu'ils pourraient at
tribuer leurs votes un candidat
libéral.
A I-urnes-Ostende Dixmude. rien
faire, ni d'un côté ni de l'autre. Ce
sera le maintien du statu qno A
Ronlers-Thieit, de même, il faudrait
déplacer près de 2,000 suffrages. A
Ypres, même situation.
Séance du Mardi 11 Février 1902.
M. Xolî, en séance du 4 Février
1902, a posé au ministre la question sui
vante
L'arrête royal du 9 Février 1891, qui
réglemente le commerce de viande, interdit
d'une façon générale le commerce et le trans
sport des viandes qui n'ont pas été recon
nues saines la suite d'une expertise offi
cielle.
s Cette expertise est superflue quand il
s'agit de viandes destinées l'exportation
elle n'a aucune valeur aux yeux du gouver
nement français qui fait procéder, l'entrée
en France, une nouvelle expertise elle
entrave inutilement le commerce avec l'é
tranger. M. le ministre ne pourrait-il pas
modifier l'arrêté royal de 1891 et exempter
de l'expertise les viandes destinées l'expor
tation, sauf prendre, s'il y a lieu, les me
sures pour que ces viandes ne puissent être
consommées dans ce pays?
M, Van der Bruggenministre de l'a
griculture a répondu
Il est très contestable que l'expertise
des viandes exportées soit superflue. Il est
craindre, au contraire, que la suppression
de l'expertise n'ait des conséquences fâcheu
ses pour notre commerce avec l'étranger
les viandes de provenance belge ne tarde
raient pas être suspectées et dépréciées.
Au surplus les issues sont vendues et
consommées dans le royaume et, par ce fait
seul, l'expertise au moment de l'abattage est
obligatoire en vertu de la loi du 4 Août
1890.
Si même il n'en n'était pas ainsi, on de
vrait, pour exempter de l'expertise les viandes
destinées l'exportation, recourir des for
malités qui, pour offrir toute garantie, en
traveraient, presqu'autant que l'expertise,
le commerce avec l'étranger.
En la même séance M. Volf a
posé la question suivante au ministre
des chemins de fer
Tontes les communes intéressées la
co.,sTuction du tramway vicinal d'Ypres
Gheluwe ayant depuis le mois de Décembre
transmis la députation permanente delà
Flandre occidentale un avis favorable au
tracé présenté par la Société Nationale des
chemins de fer vicinaux, M. le ministre
pourrait-il nous dire ce qui retarde la mise
en adjudication des travaux
M. Liebaerlministre des chemins de
fer, postes et télégraphes a répondu
Les pièces de l'enquête administrative
ne sont pas encore parvenn-s an départe
ment
%t
de
Poperinghe, Watou, F urnes, La Panne
et de PoperingheCrombeke
WeslvletérenDixmude.
M. X oli a posé au ministre des che
mins de fer. postes et télégraphes la
question suivante
M. le ministre ne poorrait-il nous dire
quand il espère pouvoir mettre en adjudica
tion les travaux de construction des lignes
de tramways de Poperinghe, Watou, Fur-
nes. La Panne et de Poperinghe, Crombeke,
Westvleteren. Dixmude Les populations
qup ces lignes sont appelées desservir sont
dépourvues de tout moyen de communication
parchemin de fer une prompte solution
s'impose.
Vires acqcirit eundo.
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne
Il sera répondu cette question dans
la séance de Mardi prochain.
La Chambre discute l'interpellation
de M. Lepage sur l'état de la question
de la gare centrale Bruxelles. Le mi
nistre constate que l'accord entre la
ville de Bruxelles et le gouvernement
n'existe pas.
M. A nseele annonce deux interpella
tions
1° Au ministre de l'Industrie et du
travail sur la non-application des lois
ouvrières.
2° Au ministre des chemins de fer
sur la façon dont la société des chemins
de fer de la Flandre occidentale exploi
te les lignes qui lui sont concédées.
Séances du Mercredi 12 et du Jeudi 15
Février 1902.
Continuation de la discussion sur la
réforme électorale M. Woeste s'en dé
clare adversaire résolu. Il est partisan
du vote plural.
M. de Trooz est, naturellement, du
même avis.
Discours de M. Vandervelde.
L'administration communale d'Ypres
nommera sous peu,' espérons-le, un
président des Hospices en remplace
ment de M. Lambin qui a démissionné
parce qu'il jugeait que l'on.. ne
taisait pas assez .le dépenses et que le
I»oiii augmentait de jour en jour.
Jusqu'à présent le Journal d'Ypres
reste muet et ne touche mot de cette
démission sensationnelle.
Il nous est revenu et nous ne re
produisons ceci que sous toutes réser
ves que l'administration communale
a mis la disposition de M. Fiers, con
seiller communal, un atelier spécial
situé, rue Notre Dame, derrière l'Aca
démie,et où cinq menuisiers travaillent
pour le compte de M. Fiers.
Les amis ne sont pas des chiens,
n'est-ce pas, M. Colaert
Il y a quelques jours, des ouvriers
menuisiers qui out eu le malheur de
perdre leurs outils dans l'incendie de
l'atelier de M. Fiers, rue des Chiens,
circulaient en ville avec une liste de
souscription, implorant la générosité
de leurs concitoyens pour l'achat de
nouveaux outils. En tête de liste se
trouvait, dit-on, M. Fiers pour 150 fr.
Inutile d'affirmer que ces démarches
n'étaient pas du tout du goût de ces
malheureux onviiers.
Plusieurs cléricaux notables les ont
éconduits en disant que leur patron,
qui a gagné beaucoup d'argent, devrait
les indemniser de tout ce qu'ils ont
perdu dans l'incendie.
Nous sommes du même avis. M. Fiers
n'aurait pas été ruiné en donnant quel
ques billets de cent francs ses ou
vriers, lui qui a gagné tant de milliers
de francsavec leur travail.
Dans la séance du Conseil communal
du lr Février dernier, M. le Maïeur
a soutenu, avec un imperturbable
aplomb, que l'eau ne faisait pas défaut
Nous le croyons sans peine, puisque
c'est le vote clérical. (N. d. l. Rj